N'y allons pas par quatre chemins: la nouille, c'est moi.
J'avais déjà évoqué le fait que je me présentais aux élections municipales des 9 et 16 mars prochain (n'oubliez pas d'écrire ça dans vos agendas)
Je passe sur les "tractations politiques" (j'aime bien ce groupe nominal), enfin j'en parlerai mais une prochaine fois.
Mardi dernier, on m'informe que je serai tête de liste du parti que je représente (et donc que dans tous les cas je serai élue: au conseil municipal si ma liste perd, adjointe au maire si elle gagne)
Mercredi un copain m'appelle: "Ote moi d'un doute, tu es bien sur les listes électorales de la ville?
- ..................................................
- ??
- ............... Gloups, non...."
He oui, vous avez devant vous une fille trop forte, qui veut se faire élire alors qu'elle a oublié de faire son changement lors de son déménagement...
Bon, ce n'est pas pour ma petite gloire personnelle, loin de là, mais là, je plante toute une liste quand même....
Alors j'ai fait des recherches, je suis allée vérifier auprès du service élection de la mairie... et il existe des recours pour des nouilles comme moi!
Je suis inscrite sur les listes électorales (bon, pas dans ma ville, mais inscrite quand même, et j'ai toujours voté), et je peux prouver que je vais payer des impots locaux dans la ville où j'habite et où je me présente donc bel et bien - j'ai eu un mal fou à réunir les papiers nécessaires, c'était digne des douze travaux d'Astérix (vous savez, lorsqu'il manque devenir fou à aller d'un service à l'autre), donc c'est bon, ma candidature est possible; ouf!
Vous vous demandez peut-être comment une personne qui a toujours voté et qui se pique de se présenter peut oublier d'effectuer son changement de liste électorale?
C'est simple: pour moi, l'essentiel a toujours été de voter, peu importe où. La ville où j'étais électeur jusqu'ici est celle d'à côté. Bien sûr, les enjeux d'une élection municipale ne sont pas les mêmes, mais jusqu'ici, je ne m'étais jamais sentie impliquée dans une ville quelconque.
Donc voilà. Je suis prise dans le tourbillon des réunions, et je suis passionnée (je n'imaginais pas ça il y a 15 jours, tout ceci s'est fait un peu par hasard)
J'ai cependant une position très délicate, et on m'attend au tournant.
J'apprends, le langage politique comme les petites piques entre amis...
Et je dois aussi rester maman, instit, collègue.... Faut que je me fasse une cure de vitamine C!
Wednesday, January 30, 2008
Saturday, January 26, 2008
Ma fille, cette comique
J'ai une fille qui, pour amuser la galerie, va jusqu'à se casser deux fois le bras à un an et 3 jours d'intervalle.
Variantes: cette fois, c'est le poignet et non le coude, et ce n'est pas en tombant de cheval mais en jouant au cheval avec ses copains dans la cour de récré - on notera quand même le facteur cheval (mouarf).
Constante: elle est plâtrée de la main à l'épaule.
Nous plaisantons amplement à ce sujet depuis hier: l'année prochaine, je te mets dans une bulle pendant la semaine qui suit ton anniversaire, tout ça pour avoir les signatures de tes copains, la prochaine fois essaie de varier un peu, casse toi une jambe...
Elle avait le moral, a même expliqué au médecin que c'était son tour vu qu'il y a toujours un plâtré dans son école. Et le médecin "donnez-nous la liste d'attente pour qu'on puisse s'organiser!"
Organisés, nous le sommes devenus, en vieux routards des urgences.
On a ressorti le cartable à roulettes et le poncho, je farfouille à la recherche de vieux tee shirt dans lequel passera le bras.
Cela ne nous a pas empêché de recevoir dignement les copines de Nana pour fêter son anniversaire.
Joli tourbillon de fête, entre déguisements, réalisation de masques vénitiens, gâteaux, rires et larmes de petites filles, disputes, petits mots sur le plâtre...
On recommence l'année prochaine (sans casse, si possible)
(L'aventure de la nouille, promis dans le dernier billet, sera pour demain, si tout va bien)
Variantes: cette fois, c'est le poignet et non le coude, et ce n'est pas en tombant de cheval mais en jouant au cheval avec ses copains dans la cour de récré - on notera quand même le facteur cheval (mouarf).
Constante: elle est plâtrée de la main à l'épaule.
Nous plaisantons amplement à ce sujet depuis hier: l'année prochaine, je te mets dans une bulle pendant la semaine qui suit ton anniversaire, tout ça pour avoir les signatures de tes copains, la prochaine fois essaie de varier un peu, casse toi une jambe...
Elle avait le moral, a même expliqué au médecin que c'était son tour vu qu'il y a toujours un plâtré dans son école. Et le médecin "donnez-nous la liste d'attente pour qu'on puisse s'organiser!"
Organisés, nous le sommes devenus, en vieux routards des urgences.
On a ressorti le cartable à roulettes et le poncho, je farfouille à la recherche de vieux tee shirt dans lequel passera le bras.
Cela ne nous a pas empêché de recevoir dignement les copines de Nana pour fêter son anniversaire.
Joli tourbillon de fête, entre déguisements, réalisation de masques vénitiens, gâteaux, rires et larmes de petites filles, disputes, petits mots sur le plâtre...
On recommence l'année prochaine (sans casse, si possible)
(L'aventure de la nouille, promis dans le dernier billet, sera pour demain, si tout va bien)
Thursday, January 24, 2008
Jour de grève
Pour ceux qui l'ignorent, c'était aujourd'hui jour de grève pour les enseignants.
Pour ceux qui l'ignorent également, les jours de grève sont décomptés du salaire.
Du coup, impossible pour moi de faire grève actuellement.
Il y a une dizaine de jours, en rentrant d'une pause déjeuner, je découvre sur mon bureau des papiers à distribuer aux élèves, concernant la mise en place du service minimum dans la ville. Il s'agit d'une information, qui peut servir pour d'autres fois. Je demande donc aux élèves de les glisser dans leur cahier de correspondance.
Dans les jours qui suivent, quelques élèves me demandent si je ferai grève, j'ai même un mot à ce sujet dans le cahier de correspondance.
Ma réponse est toujours la même (non).
La même également lorsque j'arrive à attraper quelques parents à la grille pour leur signaler que je serai là jeudi.
Le papier d'information (qu'ils ont également reçu dans le boîte aux lettres, ai-je appris) les a induits en erreur.
Mais bon, que je sache, les enseignants préviennent toujours lorsqu'ils décident de faire grève.
Mes collègues me conseillent de faire un mot pour expliquer que je ne ferai pas grève mais je refuse, c'est le monde à l'envers!
Mardi, je redis aux élèves qu'ils ont école le jeudi, on note même les devoirs.
Ce matin, 6 élèves absents.
Dont les 4 terribles, comme par hasard - ça ne m'étonne pas, leurs familles étant désintéressées au possible, c'est souvent lié malheureusement.
C'est bien bête pour eux, ils ont loupé une journée formidable!
Ce matin, exposition sur l'éco-citoyenneté, avec expériences et tout et tout.
Un peu de mathématiques en rentrant, parce que bon quand même.
Cet après-midi, tentative de bouclage de maths, tentative avortée par l'arrivée inopinée de 2 élèves de la classe de la collègue malade, alors que j'en avais déjà 4 depuis le matin plus une élève de mon collègue gréviste.
Joyeux boxon.
OK, je laisse tomber.
On range les chiffres, on s'assoit par terre, et je leur lis la formidable histoire du BOA à la ferme, puis la suite, le retour du Boa.
Puis je leur distribue une feuille à chacun. Je leur demande de la colorier - sans faire de dessin, surtout- avec des crayons de couleur, jusqu'à ce qu'on ne voie plus de blanc du tout.
Puis chacun a choisi un feutre, on a fermé les yeux, et on a laissé le feutre s'amuser sur la feuille, au rythme d'un morceau de Yann Tiersen - je dis "on", parce que j'ai participé aussi... Quel plaisir de colorier sans but, de gribouiller au gré de la musique....
Après une courte récréation, nous avons visionné un documentaire sur les océans avec un chouette conférencier.
Bref, c'était vraiment LA journée à ne pas manquer! Les absents n'ont pas toujours tort, mais là, si, clairement!
Ce soir, j'ai lâchement profité de mon collègue chéri pour encadrer nos oeuvres du jour et nos arbres d'hiver réalisés la semaine dernière, puis pour les accrocher au mur.
Et puis ce soir, deux paquets nous attendaient dans la boîte aux lettres. Merci à celles qui nous aiment et qui pensent à nous ( ma toucheàtout préférée en particulier) . Ma princesse est folle de joie!
(Si tout va bien, demain, vous aurez droit à une aventure d'une nouille en série)
Pour ceux qui l'ignorent également, les jours de grève sont décomptés du salaire.
Du coup, impossible pour moi de faire grève actuellement.
Il y a une dizaine de jours, en rentrant d'une pause déjeuner, je découvre sur mon bureau des papiers à distribuer aux élèves, concernant la mise en place du service minimum dans la ville. Il s'agit d'une information, qui peut servir pour d'autres fois. Je demande donc aux élèves de les glisser dans leur cahier de correspondance.
Dans les jours qui suivent, quelques élèves me demandent si je ferai grève, j'ai même un mot à ce sujet dans le cahier de correspondance.
Ma réponse est toujours la même (non).
La même également lorsque j'arrive à attraper quelques parents à la grille pour leur signaler que je serai là jeudi.
Le papier d'information (qu'ils ont également reçu dans le boîte aux lettres, ai-je appris) les a induits en erreur.
Mais bon, que je sache, les enseignants préviennent toujours lorsqu'ils décident de faire grève.
Mes collègues me conseillent de faire un mot pour expliquer que je ne ferai pas grève mais je refuse, c'est le monde à l'envers!
Mardi, je redis aux élèves qu'ils ont école le jeudi, on note même les devoirs.
Ce matin, 6 élèves absents.
Dont les 4 terribles, comme par hasard - ça ne m'étonne pas, leurs familles étant désintéressées au possible, c'est souvent lié malheureusement.
C'est bien bête pour eux, ils ont loupé une journée formidable!
Ce matin, exposition sur l'éco-citoyenneté, avec expériences et tout et tout.
Un peu de mathématiques en rentrant, parce que bon quand même.
Cet après-midi, tentative de bouclage de maths, tentative avortée par l'arrivée inopinée de 2 élèves de la classe de la collègue malade, alors que j'en avais déjà 4 depuis le matin plus une élève de mon collègue gréviste.
Joyeux boxon.
OK, je laisse tomber.
On range les chiffres, on s'assoit par terre, et je leur lis la formidable histoire du BOA à la ferme, puis la suite, le retour du Boa.
Puis je leur distribue une feuille à chacun. Je leur demande de la colorier - sans faire de dessin, surtout- avec des crayons de couleur, jusqu'à ce qu'on ne voie plus de blanc du tout.
Puis chacun a choisi un feutre, on a fermé les yeux, et on a laissé le feutre s'amuser sur la feuille, au rythme d'un morceau de Yann Tiersen - je dis "on", parce que j'ai participé aussi... Quel plaisir de colorier sans but, de gribouiller au gré de la musique....
Après une courte récréation, nous avons visionné un documentaire sur les océans avec un chouette conférencier.
Bref, c'était vraiment LA journée à ne pas manquer! Les absents n'ont pas toujours tort, mais là, si, clairement!
Ce soir, j'ai lâchement profité de mon collègue chéri pour encadrer nos oeuvres du jour et nos arbres d'hiver réalisés la semaine dernière, puis pour les accrocher au mur.
Et puis ce soir, deux paquets nous attendaient dans la boîte aux lettres. Merci à celles qui nous aiment et qui pensent à nous ( ma toucheàtout préférée en particulier) . Ma princesse est folle de joie!
(Si tout va bien, demain, vous aurez droit à une aventure d'une nouille en série)
Wednesday, January 23, 2008
Batterie rechargeable
Lundi matin, alors que nous échangions des informations capitales sur notre week-end avec une collègue de service avec moi dans la cour, une autre collègue est venue m'offrir une tasse de café, sachant que ça me fait toujours plaisir.
Le midi, je suis allée manger avec des collègues d'une autre école, je suis revenue à temps pour la galette et le verre de cidre de l'école où je travaille en ce moment.
Je suis rentrée tôt, c'était bien, nous avons longuement lu, les enfants et moi, côte-à-côte sur le canapé.
Mardi, le téléphone a sonné à plusieurs reprises, des mamans de copines invitées par Nana pour son anniversaire qui confirmaient la présence de leurs filles, et puis mon copain du parti rouge qui m'apprenait que je serai sur la liste.
Malgré tout cela, malgré toutes ces ondes positives, vers midi, le blues m'a pris.
Il me tombe dessus fréquemment, sans crier gare, me fait pousser des larmes dans les yeux, me donne envie de ne plus me lever, plus jamais. Envie de rien, juste que tout s'arrête.
Alors, tant que j'y étais, j'ai profité d'une récré pour appeler mon avocate.
Rien avant mai.
Au mieux.
Et je ne parle que de la révision des modalités de garde.
Le reste doit être dans un dossier tombé sous le bureau du juge, c'est pas possible.
On va dire qu'au moins, j'ai une date. Un vague délai, plutôt. Pourtant, je sais que je continuerai de me précipiter le soir sur ma boîte aux lettres, au cas où... Sur mon PC pour vérifier mes emails... Mon coeur battra plus fort lorsque mon téléphone sonnera... Tout cela avec l'espoir d'une nouvelle, bonne de préférence. Quelque chose juste, une avancée... Savent-ils combien c'est dur de vivre dans cette interminable attente, ceux qui ont notre vie entre leurs mains?
Ce délai me permet quand même, durant quelques temps, de me projeter ailleurs. De laisser une petite place pour autre chose. Les municipales qui approchent, ma classe jusqu'au mois de mai...
J'aurais aimé m'allonger, fermer les yeux, écouter de la musique... Mais j'avais une classe qui m'attendait, puis mes enfants le soir. Il m'a donc fallu recharger les batteries en express. Comme souvent. Trouver en moi la ressource de continuer.
J'ai une fête d'anniversaire à organiser et des démarches urgentes urgentes pour les élections - je vous en parlerai demain, je sens que ça va vous faire rigoler...
Demain est un autre jour... Après-demain aussi... Après-après demain également.
Le midi, je suis allée manger avec des collègues d'une autre école, je suis revenue à temps pour la galette et le verre de cidre de l'école où je travaille en ce moment.
Je suis rentrée tôt, c'était bien, nous avons longuement lu, les enfants et moi, côte-à-côte sur le canapé.
Mardi, le téléphone a sonné à plusieurs reprises, des mamans de copines invitées par Nana pour son anniversaire qui confirmaient la présence de leurs filles, et puis mon copain du parti rouge qui m'apprenait que je serai sur la liste.
Malgré tout cela, malgré toutes ces ondes positives, vers midi, le blues m'a pris.
Il me tombe dessus fréquemment, sans crier gare, me fait pousser des larmes dans les yeux, me donne envie de ne plus me lever, plus jamais. Envie de rien, juste que tout s'arrête.
Alors, tant que j'y étais, j'ai profité d'une récré pour appeler mon avocate.
Rien avant mai.
Au mieux.
Et je ne parle que de la révision des modalités de garde.
Le reste doit être dans un dossier tombé sous le bureau du juge, c'est pas possible.
On va dire qu'au moins, j'ai une date. Un vague délai, plutôt. Pourtant, je sais que je continuerai de me précipiter le soir sur ma boîte aux lettres, au cas où... Sur mon PC pour vérifier mes emails... Mon coeur battra plus fort lorsque mon téléphone sonnera... Tout cela avec l'espoir d'une nouvelle, bonne de préférence. Quelque chose juste, une avancée... Savent-ils combien c'est dur de vivre dans cette interminable attente, ceux qui ont notre vie entre leurs mains?
Ce délai me permet quand même, durant quelques temps, de me projeter ailleurs. De laisser une petite place pour autre chose. Les municipales qui approchent, ma classe jusqu'au mois de mai...
J'aurais aimé m'allonger, fermer les yeux, écouter de la musique... Mais j'avais une classe qui m'attendait, puis mes enfants le soir. Il m'a donc fallu recharger les batteries en express. Comme souvent. Trouver en moi la ressource de continuer.
J'ai une fête d'anniversaire à organiser et des démarches urgentes urgentes pour les élections - je vous en parlerai demain, je sens que ça va vous faire rigoler...
Demain est un autre jour... Après-demain aussi... Après-après demain également.
Monday, January 21, 2008
Que feriez-vous si....
...vous aviez 5 ans, que vous tombiez sur un paquet cadeau, que, poussé par la curiosité, vous ouvriez ce cadeau, et que vous réalisiez qu'il ne vous était pas destiné?
Eh oui, une des options serait de vous procurer du papier collant, et de tenter de réparer les dégâts en espérant que ça passera inaperçu.
Bien essayé, non?
Saturday, January 19, 2008
120, rue de la Gare
Le 17 janvier 1999, j'ai entamé cette BD de Tardi que mon frère aîné venait de recevoir en cadeau de Noel d'une de nos tantes.
(Noel très différé, oui)
Mon frère n'était pas là, je me suis donc appropriée la BD et j'ai commencé à la lire ce soir-là.
Et puis, un événement un peu indépendant de ma volonté m'a interrompue. Je suis partie dans la nuit, en songeant que c'était bien bête, je ne pourrais pas finir de lire cette BD.
Et puis finalement, ça ne s'est pas vraiment passé comme prévu. Je suis rentrée dans la matinée du 18.
J'ai fini de lire ma BD.
J'ai un peu dormi.
Un peu mangé.
Je me suis lavée.
Je suis repartie dans la nuit, parce que finalement, l'événement un peu indépendant de ma volonté a redémarré.
En fin d'après-midi, le 19 janvier1999, on a posé sur mon ventre un tout petit bout de fille, qui avait sagement attendu que sa maman achève la lecture de sa BD pour naître au monde.
En souvenir, j'ai gardé la BD.
(Noel très différé, oui)
Mon frère n'était pas là, je me suis donc appropriée la BD et j'ai commencé à la lire ce soir-là.
Et puis, un événement un peu indépendant de ma volonté m'a interrompue. Je suis partie dans la nuit, en songeant que c'était bien bête, je ne pourrais pas finir de lire cette BD.
Et puis finalement, ça ne s'est pas vraiment passé comme prévu. Je suis rentrée dans la matinée du 18.
J'ai fini de lire ma BD.
J'ai un peu dormi.
Un peu mangé.
Je me suis lavée.
Je suis repartie dans la nuit, parce que finalement, l'événement un peu indépendant de ma volonté a redémarré.
En fin d'après-midi, le 19 janvier1999, on a posé sur mon ventre un tout petit bout de fille, qui avait sagement attendu que sa maman achève la lecture de sa BD pour naître au monde.
En souvenir, j'ai gardé la BD.
Thursday, January 17, 2008
Entière
Non non, vous ne rêvez pas, vous avez pu accéder à mon blog sans vous identifier.
Mon blog n'est plus privé, plus réservé à quelques personnes sûres, au contraire libre de lecture, libre comme avant.
Il n'était pas tenable (d'ailleurs, je n'ai pas réussi) de réserver ma colère, ma tristesse et mon travail de deuil pour ici, tout en faisant comme tout allait bien dans le meilleur des mondes de l'autre côté.
Non. Ma vie, c'est un tout. Je suis en particulier la mère de deux enfants qui ont été abusés physiquement et moralement, avec tout ce que ça implique.
Je suis la copine ou la collègue rigolote capable de sortir trois bêtises à la minute pour faire rire la galerie, puis, sans transition, de donner des frissons à toute l'assemblée en racontant l'horreur. Suite à une remarque, une anecdote, une interrogation. Je ne peux passer cette partie de ma vie sous silence, au quotidien comme dans l'un de mes blogs.
Je sais qu'ensuite, c'est tout ou rien. Ca fait fuir, parfois. Ca intrigue, souvent.
D'autres encore me voient telle que je suis, telle que nous sommes tous: multifaces.
Oui, mère en colère de deux enfants martyrisés, mais aussi copine ou collègue rigolote.
J'aime ce blog, commencé il y a 3 ans, où j'ai raconté mon quotidien de maman solo. Et finalement, si une personne mal intentionnée proche de mon ex tombe dessus, elle n'apprendra rien de dramatique. Quant au dossier, chaque partie prenant connaissance de toutes les pièces de celui de la partie adverse, je n'ai au final rien à cacher.
Rererererebienvenue ici.
Merci à vous tous, qui m'avez soutenus dans la tourmente, merci pour tous les petits mots déposés ici, semaine après semaine, depuis près d'un an, malgré mon silence, parfois forcé, mais pas toujours.
Je vais tenter de rapatrier ici les messages du blog Lili pour qu'enfin les deux fusionnent, mais je conserverai les deux adresses, au cas où.
Mon blog n'est plus privé, plus réservé à quelques personnes sûres, au contraire libre de lecture, libre comme avant.
Il n'était pas tenable (d'ailleurs, je n'ai pas réussi) de réserver ma colère, ma tristesse et mon travail de deuil pour ici, tout en faisant comme tout allait bien dans le meilleur des mondes de l'autre côté.
Non. Ma vie, c'est un tout. Je suis en particulier la mère de deux enfants qui ont été abusés physiquement et moralement, avec tout ce que ça implique.
Je suis la copine ou la collègue rigolote capable de sortir trois bêtises à la minute pour faire rire la galerie, puis, sans transition, de donner des frissons à toute l'assemblée en racontant l'horreur. Suite à une remarque, une anecdote, une interrogation. Je ne peux passer cette partie de ma vie sous silence, au quotidien comme dans l'un de mes blogs.
Je sais qu'ensuite, c'est tout ou rien. Ca fait fuir, parfois. Ca intrigue, souvent.
D'autres encore me voient telle que je suis, telle que nous sommes tous: multifaces.
Oui, mère en colère de deux enfants martyrisés, mais aussi copine ou collègue rigolote.
J'aime ce blog, commencé il y a 3 ans, où j'ai raconté mon quotidien de maman solo. Et finalement, si une personne mal intentionnée proche de mon ex tombe dessus, elle n'apprendra rien de dramatique. Quant au dossier, chaque partie prenant connaissance de toutes les pièces de celui de la partie adverse, je n'ai au final rien à cacher.
Rererererebienvenue ici.
Merci à vous tous, qui m'avez soutenus dans la tourmente, merci pour tous les petits mots déposés ici, semaine après semaine, depuis près d'un an, malgré mon silence, parfois forcé, mais pas toujours.
Je vais tenter de rapatrier ici les messages du blog Lili pour qu'enfin les deux fusionnent, mais je conserverai les deux adresses, au cas où.
Wednesday, January 09, 2008
10 mois, et toujours rien à l'horizon...
Cela fait 10 mois et 4 jours que les enfants ont parlé.
Lorsque la policière est venue me chercher dans la salle d'attente de la brigade des mineurs, elle ne m'a pas dit "vos enfants ont dit que", "il est possible que" ou toute autre périphrase permettant la distance...Non, elle m'a dit "voilà ce qui s'est passé".
Personne n'a jamais mis en doute ce que mes enfants ont dit, ni ce qu'ils ont vécu. Tous les professionnels (psychiatres, policiers) s'accordent là dessus.
Aussi, bien logiquement, mon ex a-t-il été mis en prison après avoir été jugé pour les faits.
Huhu, c'est une blaaaaaaaaaaaague!
Parce que non, pas du tout....
D'abord, on a dû fuir."On" m'a dit/permis de le faire, mais aucun acte écrit ne m'en a jamais donné la permission. Comme ça, au cas où, tout le monde est couvert - sauf moi. D'ailleurs, au jour d'aujourd'hui, je suis passible de prison pour non présentation d'enfant. S'il y a non lieu (ça reste un risque), vous pourrez m'apporter des oranges en prison.
Les enfants ont parlé le 5 mars, mon ex a été mis en examen le 19 juillet. Pourquoi un tel délai?
- Il fallait que le dossier soit complet
- Il fallait qu'il se promène du commissariat où la plainte a été déposée au tribunal dont ce commissariat dépend
- Puis de ce tribunal au tribunal dont dépend mon ex
- Puis de ce tribunal au commissariat dont dépend mon ex
- Et qu'enfin, les flics prennent connaissance du dossier (normal)
De plus, c'était un dossier non urgent - bin oui, les enfants sont avec moi donc ne craignent plus rien - par contre on me tombera dessus au cas où comme je l'ai dit... Je précise qu'il était apparemment impensable de réduire ce temps qui m'a semblé interminable en traitant le dossier là où l'affaire a débuté.... Rendez-vous compte, ça aurait obligé mon ex à faire 1/2h de trajet pour se rendre à la convocation! Que j'aie à faire cette 1/2h de trajet pour me rendre, moi, aux convocations des policiers et des juges qui traitent désormais le dossier là où habite mon ex ne pose aucun problème par contre.
Mais, me demanderez-vous, où ça en est, tout ça? Bin toujours en cours de traitement - j'attends d'ailleurs une nouvelle convocation, par le juge cette fois (en novembre c'était au commissariat), pour me justifier sur certains points, rentrer dans des détails très intimes... Pourquoi? Pour dresser le profil psy de mon ex - c'est d'ailleurs aussi pour ça que les flics ont fait le déplacement en bretagne pour parler à sa famille... Perte de temps, de fric, d'énergie non? Encore une fois, personne n'a de doute sur ce qui s'est passé, alors pourquoi on ne juge pas les faits, simplement les faits?
A propos des faits... L'expertise médicale n'a rien donné... bin oui, faite juste en surface près de 2 mois après les derniers faits, il n'y avait plus de traces visibles à l'extérieur. Mon médecin m'a confirmé que cette expertise ne prouvait rien, mais malheureusement on doit s'en contenter.
Donc mon ex est mis en examen non pour viol mais pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans et d'ascendant du descendant (c'est plus grave de violer ses propres enfants que ceux des autres )
Et là je m'insurge, quel message véhicule-t-on là? Allez-y, messieurs les violeurs en tout genre, tant que vous ne pénétrez pas, ça ira... Désolée, mais quoi qu'il se soit passé au juste (et qu'on ne saura peut-être jamais, au final), ça fait quelle différence pour mes enfants?
Dans les faits, la différence, c'est que le viol est jugé aux assises sur 2 ou 3 jours, et 3 ou 4 ans après les faits, l'agression sexuelle en correctionnelle, en quelques heures à peine, entre une affaire de vol de voiture et une autre de deal de crack, dans les 2 ans qui suivent (à peu près). Franchement, ne me demandez pas ce que je "préfère", au final. J'en sais rien. Du moment qu'un procès a lieu et que mes enfants sont déclaré victimes... Mais cette distinction entre viol et agression sexuelle me dérange (et même plus).
Et enfin, figurez vous que mon ex exerce toujours l'autorité parentale!! Rien d'automatique n'est fait en parallèle à l'instruction, je dois réclamer moi même la révision des modalités de garde et d'hébergement (oui n'allons pas trop vite, c'est trop énorme de demander directement le retrait de l'autorité parentale )
La demande a été déposée le 16 octobre. Aucune nouvelle depuis.
Ah mais oui, suis-je bête, ce n'est pas un dossier urgent, les enfants sont avec moi et ne craignent rien...
Lorsque la policière est venue me chercher dans la salle d'attente de la brigade des mineurs, elle ne m'a pas dit "vos enfants ont dit que", "il est possible que" ou toute autre périphrase permettant la distance...Non, elle m'a dit "voilà ce qui s'est passé".
Personne n'a jamais mis en doute ce que mes enfants ont dit, ni ce qu'ils ont vécu. Tous les professionnels (psychiatres, policiers) s'accordent là dessus.
Aussi, bien logiquement, mon ex a-t-il été mis en prison après avoir été jugé pour les faits.
Huhu, c'est une blaaaaaaaaaaaague!
Parce que non, pas du tout....
D'abord, on a dû fuir."On" m'a dit/permis de le faire, mais aucun acte écrit ne m'en a jamais donné la permission. Comme ça, au cas où, tout le monde est couvert - sauf moi. D'ailleurs, au jour d'aujourd'hui, je suis passible de prison pour non présentation d'enfant. S'il y a non lieu (ça reste un risque), vous pourrez m'apporter des oranges en prison.
Les enfants ont parlé le 5 mars, mon ex a été mis en examen le 19 juillet. Pourquoi un tel délai?
- Il fallait que le dossier soit complet
- Il fallait qu'il se promène du commissariat où la plainte a été déposée au tribunal dont ce commissariat dépend
- Puis de ce tribunal au tribunal dont dépend mon ex
- Puis de ce tribunal au commissariat dont dépend mon ex
- Et qu'enfin, les flics prennent connaissance du dossier (normal)
De plus, c'était un dossier non urgent - bin oui, les enfants sont avec moi donc ne craignent plus rien - par contre on me tombera dessus au cas où comme je l'ai dit... Je précise qu'il était apparemment impensable de réduire ce temps qui m'a semblé interminable en traitant le dossier là où l'affaire a débuté.... Rendez-vous compte, ça aurait obligé mon ex à faire 1/2h de trajet pour se rendre à la convocation! Que j'aie à faire cette 1/2h de trajet pour me rendre, moi, aux convocations des policiers et des juges qui traitent désormais le dossier là où habite mon ex ne pose aucun problème par contre.
Mais, me demanderez-vous, où ça en est, tout ça? Bin toujours en cours de traitement - j'attends d'ailleurs une nouvelle convocation, par le juge cette fois (en novembre c'était au commissariat), pour me justifier sur certains points, rentrer dans des détails très intimes... Pourquoi? Pour dresser le profil psy de mon ex - c'est d'ailleurs aussi pour ça que les flics ont fait le déplacement en bretagne pour parler à sa famille... Perte de temps, de fric, d'énergie non? Encore une fois, personne n'a de doute sur ce qui s'est passé, alors pourquoi on ne juge pas les faits, simplement les faits?
A propos des faits... L'expertise médicale n'a rien donné... bin oui, faite juste en surface près de 2 mois après les derniers faits, il n'y avait plus de traces visibles à l'extérieur. Mon médecin m'a confirmé que cette expertise ne prouvait rien, mais malheureusement on doit s'en contenter.
Donc mon ex est mis en examen non pour viol mais pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans et d'ascendant du descendant (c'est plus grave de violer ses propres enfants que ceux des autres )
Et là je m'insurge, quel message véhicule-t-on là? Allez-y, messieurs les violeurs en tout genre, tant que vous ne pénétrez pas, ça ira... Désolée, mais quoi qu'il se soit passé au juste (et qu'on ne saura peut-être jamais, au final), ça fait quelle différence pour mes enfants?
Dans les faits, la différence, c'est que le viol est jugé aux assises sur 2 ou 3 jours, et 3 ou 4 ans après les faits, l'agression sexuelle en correctionnelle, en quelques heures à peine, entre une affaire de vol de voiture et une autre de deal de crack, dans les 2 ans qui suivent (à peu près). Franchement, ne me demandez pas ce que je "préfère", au final. J'en sais rien. Du moment qu'un procès a lieu et que mes enfants sont déclaré victimes... Mais cette distinction entre viol et agression sexuelle me dérange (et même plus).
Et enfin, figurez vous que mon ex exerce toujours l'autorité parentale!! Rien d'automatique n'est fait en parallèle à l'instruction, je dois réclamer moi même la révision des modalités de garde et d'hébergement (oui n'allons pas trop vite, c'est trop énorme de demander directement le retrait de l'autorité parentale )
La demande a été déposée le 16 octobre. Aucune nouvelle depuis.
Ah mais oui, suis-je bête, ce n'est pas un dossier urgent, les enfants sont avec moi et ne craignent rien...
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