Nous avons un problème.
Deux problèmes en fait.
Nous avons DEUX préados à la maison, P'tit Elfe (bientôt 13 ans) et Princesse (11).
Oh, ce ne sont pas eux les problèmes, mais plutôt nous, les parents!
Nous, qui ne savons pas forcément les voir grandir, qui ne savons pas forcément réagir à bon escient avec ce nouveau paramètre: nous n'avons plus des enfants (que nous couvons), pas encore des ado (que nous pouvons laisser agir davantage à leur guise), des PREADOS!
Si encore nous n'avions plus que ça, des préados... mais non, nous avons aussi un petit Viking de 7 ans dont le comportement m'incite à lire des ouvrages de psychologie et une Libellule pour qui j'ai replongé dans les manuels de puériculture premier âge! C'est un grand écart permanent, entre ce qu'on peut autoriser aux 2 grands mais pas encore à Viking, ce qui est réservé à un seul, ce qu'on peut proposer aux 3...
2 préados donc, mais très différents l'un de l'autre.
On a P'tit Elfe, que ses parents ne voient pas vraiment grandir, il faut dire que c'est un garçon et je constate ce qu'on m'a toujours dit, ils sont moins mûrs que les filles au même âge.
J'en plaisante parfois avec Mister k, comme la fois où il lui a imposé un tee-shirt plutôt qu'un autre. Ta mère te disait comment t'habiller à 13 ans? non m'a-t-il répondu, moi à 13 ans, j'étais hardos, avec des cheveux longs :-D
Sauf qu'il est arrivé que P'tit Elfe, mal réveillé le matin, attende que son père sorte des vêtements de l'armoire...
Princesse, quant à elle, veut se coucher tard le soir, regarder des séries qui ne sont pas pour elle d'après moi ("évidemment, tu ne veux pas regarder grandir ton bébé" me rétorque-t-elle!) et porter des talons hauts!
Pas facile là non plus, de trouver le juste milieu entre ses demandes et attentes légitimes et la nécessité de la protéger encore un peu parce que non, elle n'est pas encore tout à fait grande!
Bref, rien n'est fixé ni figé. C'est au jour le jour, selon les coups de coeur et les coups de gueule de chacun. On tâtonne, on réfléchit, on hésite, on fait un pas en avant, 2 en arrière ou l'inverse.
Et je constate que c'est plus facile de donner la tétée à heure pas fixe :-)
Friday, April 30, 2010
Thursday, April 29, 2010
Renoncement
On a beau tenter d'éviter cet écueil, pendant la grossesse, on a souvent des idées préconçues sur la façon qu'on aura d'être mère, de s'occuper de son bébé...
Je m'imaginais porter Libellule en écharpe jusque son premier anniversaire à peu près.
J'avais ce terme en tête, parce que je n'avais pas pu porter davantage Viking: je suis petite et menue, et j'ai de grands et gros bébés. A un an, Viking me gênait lorsque je le portais en écharpe, et la réciproque était vraie. Beaucoup de parents arrivent à porter leur bébé en écharpe lorsque celui-ci a 2 ou 3 ans mais pour moi, c'est impossible. Je me suis faite à l'idée.
Mais je n'avais pas songé que je ne pourrais même pas aller jusqu'au premier anniversaire de Libellule.
Je paye des années de mauvaises postures, de portage de sac en bandoulière toujours sur la même épaule, d'exagérations diverses et variées...
Je suis bancale, j'ai un genou qui part en vrille, le reste suit fatalement, la sciatique, le diaphragme, les lombaires, les cervicales, bref, tout. C'était abominable pendant la grossesse, ça s'est calmé quelques mois, mais Libellule grandit, grossit, pèse sur mes articulations, sur mon dos...
Hier matin, je me suis levée en ayant immédiatement mal à l'un des genoux et aux lombaires. Alors, je me suis résolue à ne pas porter ma Libellule en écharpe. J'ai emmené l'écharpe "au cas où" malgré tout, car l'écharpe de portage, ce n'est pas juste pour trimballer, ça répond également à un besoin de contact... Mais ce besoin, Libellule n'en a pas fait état hier matin. Elle a profité de sa balade en poussette, s'est même endormie dedans.
Ca fait drôle, ce n'est pas ce que j'imaginais, encore moins ce que j'espérais... Mais ce matin, je me félicite de ma décision d'hier. Je n'ai pas forcé, mon corps me remercie. Et je peux répondre au besoin qu'a eu Libellule cette fois de s'endormir dans l'écharpe.
Je devrais avoir des semelles orthopédiques la semaine prochaine, et je suis fermement décidée à faire très attention, dès que possible, pour pouvoir "faire des écarts" lorsque c'est nécessaire.
C'est aussi une belle leçon... Même pour un 3ème enfant, on découvre, on s'adapte, on tâtonne, on renonce à certaines choses, et on en découvre d'autres...
Je m'imaginais porter Libellule en écharpe jusque son premier anniversaire à peu près.
J'avais ce terme en tête, parce que je n'avais pas pu porter davantage Viking: je suis petite et menue, et j'ai de grands et gros bébés. A un an, Viking me gênait lorsque je le portais en écharpe, et la réciproque était vraie. Beaucoup de parents arrivent à porter leur bébé en écharpe lorsque celui-ci a 2 ou 3 ans mais pour moi, c'est impossible. Je me suis faite à l'idée.
Mais je n'avais pas songé que je ne pourrais même pas aller jusqu'au premier anniversaire de Libellule.
Je paye des années de mauvaises postures, de portage de sac en bandoulière toujours sur la même épaule, d'exagérations diverses et variées...
Je suis bancale, j'ai un genou qui part en vrille, le reste suit fatalement, la sciatique, le diaphragme, les lombaires, les cervicales, bref, tout. C'était abominable pendant la grossesse, ça s'est calmé quelques mois, mais Libellule grandit, grossit, pèse sur mes articulations, sur mon dos...
Hier matin, je me suis levée en ayant immédiatement mal à l'un des genoux et aux lombaires. Alors, je me suis résolue à ne pas porter ma Libellule en écharpe. J'ai emmené l'écharpe "au cas où" malgré tout, car l'écharpe de portage, ce n'est pas juste pour trimballer, ça répond également à un besoin de contact... Mais ce besoin, Libellule n'en a pas fait état hier matin. Elle a profité de sa balade en poussette, s'est même endormie dedans.
Ca fait drôle, ce n'est pas ce que j'imaginais, encore moins ce que j'espérais... Mais ce matin, je me félicite de ma décision d'hier. Je n'ai pas forcé, mon corps me remercie. Et je peux répondre au besoin qu'a eu Libellule cette fois de s'endormir dans l'écharpe.
Je devrais avoir des semelles orthopédiques la semaine prochaine, et je suis fermement décidée à faire très attention, dès que possible, pour pouvoir "faire des écarts" lorsque c'est nécessaire.
C'est aussi une belle leçon... Même pour un 3ème enfant, on découvre, on s'adapte, on tâtonne, on renonce à certaines choses, et on en découvre d'autres...
Tuesday, April 27, 2010
La queue du chien
Libellule est née il y a 6 mois et 2 jours.
Cela fait 6 mois que je fais ma vie en fonction d'elle, que je me nourris essentiellement de sandwichs au fromage de chèvre et de pommes parce qu'elle a besoin que je m'occupe d'elle au moment des repas, 6 mois que je la porte au point d'en avoir mal au dos et aux genoux, 6 mois que je me précipite lorsqu'elle pleure, 6 mois que je la regarde, que je m'émerveille, que je la respire, que je l'encourage, qu'elle me fait rire, que je la fais rire, 6 mois à me réveiller aux aurores parfois, à tenter de calmer d'incompréhensibles crises, 6 mois à n'avoir pas le temps de faire ce que j'aimerais faire, bloguer davantage par exemple.
Et puis j'ai lâchement profité de quelques minutes où la miss était contente de jouer au milieu de ses frères et soeur - qui eux, jouaient à la DS, la simple présence suffit - pour faire un peu de tri, retrouver des jouets mis de côté en attendant que Libellule grandisse, et qu'ai-je trouvé?
Lui:
Libellule est ravie de découvrir de nouveaux jouets, et sa préférence va à ce chien, et particulièrement au morceau en plastique vert au bout de la queue, qu'elle mâchouille des heures avec délice.
Je dois ma liberté blogesque (oui parce que j'aurais pu faire autre chose de ce 1/4h mais non, j'ai blogué) à la queue d'un chien des années 70.
Elle est pas belle, la vie?
Cela fait 6 mois que je fais ma vie en fonction d'elle, que je me nourris essentiellement de sandwichs au fromage de chèvre et de pommes parce qu'elle a besoin que je m'occupe d'elle au moment des repas, 6 mois que je la porte au point d'en avoir mal au dos et aux genoux, 6 mois que je me précipite lorsqu'elle pleure, 6 mois que je la regarde, que je m'émerveille, que je la respire, que je l'encourage, qu'elle me fait rire, que je la fais rire, 6 mois à me réveiller aux aurores parfois, à tenter de calmer d'incompréhensibles crises, 6 mois à n'avoir pas le temps de faire ce que j'aimerais faire, bloguer davantage par exemple.
Et puis j'ai lâchement profité de quelques minutes où la miss était contente de jouer au milieu de ses frères et soeur - qui eux, jouaient à la DS, la simple présence suffit - pour faire un peu de tri, retrouver des jouets mis de côté en attendant que Libellule grandisse, et qu'ai-je trouvé?
Lui:
Libellule est ravie de découvrir de nouveaux jouets, et sa préférence va à ce chien, et particulièrement au morceau en plastique vert au bout de la queue, qu'elle mâchouille des heures avec délice.
Je dois ma liberté blogesque (oui parce que j'aurais pu faire autre chose de ce 1/4h mais non, j'ai blogué) à la queue d'un chien des années 70.
Elle est pas belle, la vie?
Monday, April 26, 2010
Le foot désincarné
Bon, je change totalement de sujet.
J'en ai déjà parlé, Mister k aime le foot. Il soutient l'Olympique de Marseille (OM) et comme on est pour la paix des ménages, les enfants et moi soutenons la même équipe. Même pas peur.
Il y a juste un truc que je ne comprends pas. Mister k soutient l'équipe de l'OM depuis 2 décennies. Autant dire qu'il en a vu passer, des joueurs, des entraîneurs... Mais non, ce ne sont pas les joueurs et les entraîneurs qu'il admire, c'est l'équipe. Quels que soient les joueurs, les entraîneurs, les décisions prises par les uns et les autres. Il râle contre les mauvais joueurs et les mauvaises décisions de son équipe, reconnaît et admire les bons joueurs d'autres équipes... Mais rien à faire, c'est une équipe qu'il aime, pas des gens, mais une équipe, un nom, des couleurs, des chants (une ville?).
C'est un peu compliqué à comprendre, surprenant à constater, difficile à concevoir... Qu'on puisse aimer un concept à ce point.
Voilà, c'était le post inutile du jour, je ferai mieux la prochaine fois!
J'en ai déjà parlé, Mister k aime le foot. Il soutient l'Olympique de Marseille (OM) et comme on est pour la paix des ménages, les enfants et moi soutenons la même équipe. Même pas peur.
Il y a juste un truc que je ne comprends pas. Mister k soutient l'équipe de l'OM depuis 2 décennies. Autant dire qu'il en a vu passer, des joueurs, des entraîneurs... Mais non, ce ne sont pas les joueurs et les entraîneurs qu'il admire, c'est l'équipe. Quels que soient les joueurs, les entraîneurs, les décisions prises par les uns et les autres. Il râle contre les mauvais joueurs et les mauvaises décisions de son équipe, reconnaît et admire les bons joueurs d'autres équipes... Mais rien à faire, c'est une équipe qu'il aime, pas des gens, mais une équipe, un nom, des couleurs, des chants (une ville?).
C'est un peu compliqué à comprendre, surprenant à constater, difficile à concevoir... Qu'on puisse aimer un concept à ce point.
Voilà, c'était le post inutile du jour, je ferai mieux la prochaine fois!
Friday, April 23, 2010
Devinez...
J'aimerais vous parler de Princesse, qui a ses premiers boutons d'acné, qui aimerait des chaussures à talon et s'est faite appareiller les dents, malgré les quelques réticences qui me restent à ce sujet.
Ou vous parler de Viking, de son côté lunaire, de ses difficultés, de ses fiertés.
Ou vous parler de Libellule qui veut grandir trop vite, qui marche déjà quand on lui tient les mains et réclame à corps et à cris à manger comme nous.
Ou vous parler du désencombrement qui marche du tonnerre dans notre maison, de ma garde-robe refaite grâce au troc.
De mon dos qui part en vrille, de mes tendinites et mes douleurs aux genoux parce que je porte trop Libellule paraît-il.
De l'HNI, toujours, qui me ravit tellement!
De notre carnet retrouvé.
Mais je n'ai pas le temps. Entre Libellule qui ne veut que sa mère 24h/24 (et je ne m'en plains pas malgré mes doutes parfois), la maison (vous savez, vaisselle, linge, cuisine, aspirateur...), les jeux avec les enfants, les sorties, les lectures...
Voilà, je n'ai pas le temps de blogguer.
Mais histoire que vous ne soyez pas venus pour rien, un petit jeu: devinez TOUT ce qu'on a trouvé sous le canapé lorsqu'on a déplacé celui-ci?
Ou vous parler de Viking, de son côté lunaire, de ses difficultés, de ses fiertés.
Ou vous parler de Libellule qui veut grandir trop vite, qui marche déjà quand on lui tient les mains et réclame à corps et à cris à manger comme nous.
Ou vous parler du désencombrement qui marche du tonnerre dans notre maison, de ma garde-robe refaite grâce au troc.
De mon dos qui part en vrille, de mes tendinites et mes douleurs aux genoux parce que je porte trop Libellule paraît-il.
De l'HNI, toujours, qui me ravit tellement!
De notre carnet retrouvé.
Mais je n'ai pas le temps. Entre Libellule qui ne veut que sa mère 24h/24 (et je ne m'en plains pas malgré mes doutes parfois), la maison (vous savez, vaisselle, linge, cuisine, aspirateur...), les jeux avec les enfants, les sorties, les lectures...
Voilà, je n'ai pas le temps de blogguer.
Mais histoire que vous ne soyez pas venus pour rien, un petit jeu: devinez TOUT ce qu'on a trouvé sous le canapé lorsqu'on a déplacé celui-ci?
Sunday, April 18, 2010
Avertissement
Je suis désolée, vraiment, sincèrement, pour tous ceux que les cendres du glacier Eyjafjallajokull (j'ai copié-collé ;-) ) mettent dans des situations difficiles, douloureuses... J'imagine ces personnes qui, simplement, ne peuvent rentrer chez elles, de l'autre côté de l'océan.
Oui, réellement, je compatis, mais...
En même temps, je ne peux m'empêcher de sourire et de voir là comme un avertissement...
On s'est crus forts, plus forts que la nature. On a cru que rien ne pouvait empêcher le progrès industriel, technologique, scientifique. Une éruption, un nuage de cendres et... le monde est paralysé.
Qui aurait songé à ça la semaine dernière? Qui aurait songé que des milliers (millions?) de personnes se retrouveraient coincées, et qu'on ne pourrait rien y faire?
Je suppose que je ne suis pas la seule à voir dans cet événement l'obligation dans laquelle nous sommes de changer notre style de vie.
On sait que dans 40 ans on n'aura plus de pétrole mais on continue de rouler en voiture et prendre l'avion de manière inconsidérée! Il paraît qu'on va nous trouver un truc pour remplacer, mais je doute que ça remplace à 100%, et je doute aussi que le remplaçant nous permette de nous placer au dessus des lois de la nature.
Il faudrait que tout le monde, chefs d'état et citoyens, se pose 5 minutes pour réfléchir à ça: nous avons pensé esclavagiser le monde, mais c'est nous qui restons inconditionnellement esclaves de notre planète; la lutte est inégale, et d'ailleurs, que nous apporterait cette lutte? Internet a fait de la planète un village géant, je suis la première à m'en réjouir, mais en ce qui concerne la "vie réelle", il faudrait songer à rester davantage dans notre village.
Ceci dit, je ne suis pas meilleure ni plus forte que les autres. C'est difficile de renoncer au confort de la vie occidentale moderne. J'y travaille malgré tout, beaucoup même; nous sommes de plus en plus nombreux à le faire, à refuser la surconsommation, et à privilégier la proximité. Mais ce n'est pas suffisant, il manque une réelle volonté politique.
J'aimerais croire que ces cendres vont ouvrir les yeux de nos dirigeants, mais je ne suis pas suffisamment naïve pour ça...
Oui, réellement, je compatis, mais...
En même temps, je ne peux m'empêcher de sourire et de voir là comme un avertissement...
On s'est crus forts, plus forts que la nature. On a cru que rien ne pouvait empêcher le progrès industriel, technologique, scientifique. Une éruption, un nuage de cendres et... le monde est paralysé.
Qui aurait songé à ça la semaine dernière? Qui aurait songé que des milliers (millions?) de personnes se retrouveraient coincées, et qu'on ne pourrait rien y faire?
Je suppose que je ne suis pas la seule à voir dans cet événement l'obligation dans laquelle nous sommes de changer notre style de vie.
On sait que dans 40 ans on n'aura plus de pétrole mais on continue de rouler en voiture et prendre l'avion de manière inconsidérée! Il paraît qu'on va nous trouver un truc pour remplacer, mais je doute que ça remplace à 100%, et je doute aussi que le remplaçant nous permette de nous placer au dessus des lois de la nature.
Il faudrait que tout le monde, chefs d'état et citoyens, se pose 5 minutes pour réfléchir à ça: nous avons pensé esclavagiser le monde, mais c'est nous qui restons inconditionnellement esclaves de notre planète; la lutte est inégale, et d'ailleurs, que nous apporterait cette lutte? Internet a fait de la planète un village géant, je suis la première à m'en réjouir, mais en ce qui concerne la "vie réelle", il faudrait songer à rester davantage dans notre village.
Ceci dit, je ne suis pas meilleure ni plus forte que les autres. C'est difficile de renoncer au confort de la vie occidentale moderne. J'y travaille malgré tout, beaucoup même; nous sommes de plus en plus nombreux à le faire, à refuser la surconsommation, et à privilégier la proximité. Mais ce n'est pas suffisant, il manque une réelle volonté politique.
J'aimerais croire que ces cendres vont ouvrir les yeux de nos dirigeants, mais je ne suis pas suffisamment naïve pour ça...
Friday, April 16, 2010
Pas de bol
Expliquez-moi pourquoi...
pourquoi, alors que le midi où on n'a ni Princesse (chez un copain) ni Viking (en sortie scolaire), juste Libellule quoi,
pourquoi, juste parce qu'on décide de se faire un p'tit resto en amoureux pour changer (avec Libellule qui tient la chandelle bien sûr)
pourquoi il faut justement qu'on mange dans un resto même pas bon? que même ça a fait mal au ventre de Libellule qui en a pleuré pendant 2 heures cette nuit?
Hein?
Non mais franchement, vous avouerez que c'est vraiment pas de bol!
(Mais pourquoi?)
pourquoi, alors que le midi où on n'a ni Princesse (chez un copain) ni Viking (en sortie scolaire), juste Libellule quoi,
pourquoi, juste parce qu'on décide de se faire un p'tit resto en amoureux pour changer (avec Libellule qui tient la chandelle bien sûr)
pourquoi il faut justement qu'on mange dans un resto même pas bon? que même ça a fait mal au ventre de Libellule qui en a pleuré pendant 2 heures cette nuit?
Hein?
Non mais franchement, vous avouerez que c'est vraiment pas de bol!
(Mais pourquoi?)
Wednesday, April 07, 2010
Ces profs qui nous ont marqués, la suite!
J'en étais arrivée aux profs d'histoire-géo lorsque Libellule s'est réveillée.
Mais j'ai oublié de parler d'une prof d'anglais que j'ai eue.
Comment ai-je pu l'oublier?
Elle avait peur des élèves, sursautait et rentrait la tête dans les épaules quand l'un d'eux faisait un mouvement trop brusque dans les couloirs, s'était même faite enfermer dans un placard!
Inutile de vous parler du chahut de ses cours! C'était un bordel sans nom.
Mon frère aîné l'avait eue 3 ans avant moi. Mes parents ont demandé à la voir, ont été surpris, c'était une jeune femme à l'aise avec les adultes. Mais elle avait la trouille des ados. Surtout ceux en troupeau.
Quand j'ai atterri dans sa classe, elle a tout de suite reconnu le nom. Et j'ai alors bénéficié de sa légendaire manière de noter. Quand mon frère en parlait, je doutais, mais j'avais tort: elle notait à la tête. Ceux dont elle avait le plus peur avaient de très bonnes notes.
Mon frère m'avait raconté qu'il filait les réponses à ses copains, et qu'ensuite aucun n'avait la même note. Lui avait toujours les plus mauvaises, étrange...
Moi j'ai eu les meilleures, pendant toute l'année: elle ne voulait surtout pas avoir à nouveau affaire à mes parents! Dans un premier temps c'étaient des notes méritées, j'étais vraiment bonne en anglais. Mais ensuite... Pourquoi vouliez-vous que je me foulasse, franchement? Les 18 étaient moins mérités. Et je faisais comme mon frère, je filais les réponses aux autres. Et effectivement, les notes faisaient les montagnes russes malgré des copies identiques! On ne se cassait même pas la tête, on trichait et copiait ouvertement.
Heureusement, je l'ai eue en 1ére. J'ai eu toute l'année de terminale pour rattraper!
Faste année que cette année de première... J'ai donc eu une prof d'anglais particulière, une prof de maths catastrophique (voir note précédente) et.... un prof d'histoire-géo... Comment dire... singulier...
C'étaient LES 3 profs dont la légende passait d'année en année, de famille en famille. Quand je suis revenue à la maison cette année-là en donnant le nom de ces 3 profs (qui ont d'ailleurs pour deux d'entre eux des noms de nourriture, pour l'autre un nom apparenté à un acte de résistance... Inoubliables pour ça aussi!), mes parents ont failli défaillir!
Le prof d'histoire-géo, je l'avais eu l'année précédente, il avait une réputation exécrable, de vieux facho pervers, qui avait fait écouter des musiques nazis aux élèves, qui plaçait les élèves en couple par table "pour repeupler la France"... Il faisait des cours comme on raconte une histoire, ne s'arrêtant pas pour insister sur un nom ou une date, c'était vraiment un récit, charge à nous de suivre... ou non. On était un peu paumés, il faut le dire. Il parlait beaucoup de lui aussi, de l'actualité, de tout, de rien, de n'importe quoi.
Étonnamment, je ne me souviens pas de ses bilans, ni même de mes notes (je pourrais chercher tiens, par curiosité...)
La 2ème année, quand j'étais en première donc, je me suis trouvée en charge du cahier de textes de la classe. Il me fallait rester à chaque fin de cours pour que les profs notent ce qui avait été fait et ce qui était donné à faire.
Intéressant, ça m'a permis de découvrir l'autre visage des profs. De celui-là, en particulier. Je me suis mise à mieux l'écouter en classe. J'ai discuté avec lui. J'ai entendu ce qu'il avait à dire. Entendu ce qu'il disait réellement, une fois dépouillé de tous les artifices.
C'était quelqu'un de bien. Qui avait pour but de nous ouvrir l'esprit, parfois en provoquant. S'il y a un prof qui a réussi, pour moi (et en fait il y en a eu 3 autres, j'y arrive), ce fut lui. A sa manière. Il a dû toucher peu d'élèves avec cette méthode, si décriée pour tous, mais ceux-là, il les a touchés durablement.
Autre chose: je crois qu'il était prof pour s'amuser. Il avait envie de raconter des histoires. C'était un amuseur. J'espère que la vie ne l'a pas trop abîmé.
Dans la série "prof d'histoire-géo", je demande...Celle de terminale. J'ai beau garder un excellent souvenir du prof que j'avais avant, il faut reconnaître qu'il nous avait bien mal préparé à l'épreuve finale. La prof de terminale a réussi l'exploit de nous amener à bon port. Elle avait une particularité; elle portait le nom d'un dictateur. De par certaines choses qu'elle nous a dites, je reste persuadée qu'elle était de sa famille - mais elle avait viré à gauche toute!
En fin de compte, je n'ai pas grand chose de plus à dire sur elle. Elle était très bien, vraiment très bien, bosseuse, humaine, patiente, exigeante... Nous l'aimions tous bien. C'est rare, un prof qui fait l'unanimité. Elle fait partie de ceux qui m'ont beaucoup apporté. Qui m'ont appris à interroger les documents avec pertinence, à être critique, et c'est précieux, dans notre monde. Mais il y a une question de maturité aussi, et j'étais prête à recevoir son enseignement.
De même que celui de mon prof de philo, qui était extraordinaire. Il a rempli son rôle de prof de philo, que peu remplissent: il nous a fait grandir. Il nous a incités à aller voir de l'autre côté des choses.
Je me souviens de la fois où il nous a emmenés au Louvre. On avait mangé dans un fastfood et il avait bu une bière.
Lors d'un cours sur l'art, il avait râlé sur les colliers de nouilles que les enseignants de maternelle font faire aux enfants - lui même était jeune papa et redoutait ce moment! Des copines lui en ont offert un le jour de son anniversaire... Il l'a porté tout le long du cours!
Il nous a parfaitement préparés à l'épreuve du bac. J'ai vraiment eu du mal à comprendre ce qu'on attendait de nous au début, mais finalement, j'ai eu 13 au bac!
A cette époque, j'étais vraiment dépressive, je me demandais quelle était la meilleure façon de mettre fin à ses jours - enfin surtout, celle où on ne risquait pas de se louper - oui, même pour ça, j'avais la phobie de l'échec!
Lors d'un échange en classe, il m'a sentie partir. Il m'a rattrapée, et en quelques mots, m'a montré combien la vie valait d'être vécue. Sait-il que ce jour-là, il m'a sauvé la vie? Ça tient à peu de choses, tout ça... Il fallait vraiment être extraordinaire, pour sentir un ado partir loin à la dérive et lancer la bouée pile comme il le fallait.
Quand on parle prof, c'est toujours l'image de celui-là qui arrive en premier.
Je reviens un peu en arrière, en 6ème et 5ème. Ma prof d'histoire-géo (oui, encore).
Je crois qu'elle n'a jamais réussi à nous finir une leçon! Je me souviens de ses "laissez une page, on finira plus tard, là on passe aux Égyptiens"
Mais ses cours, quelle richesse! Je me souviens de la fois où elle nous a ramenés des fruits et des légumes en provenance d'Afrique, qu'elle avait réussi à dégoter dans un marché spécialisé à Paris, pour illustrer un cours sur je ne sais plus quel pays d'Afrique (désolée, c'était il y a longtemps :-) )
Elle voyageait beaucoup et nous parlait de ses diverses escapades, nous montrait des photos (heu... des diapositives.... que c'est vieux!), ça égayait les cours, les rendait plus vivants, plus captivants.
Mais surtout... Elle avait lutté avec le proviseur et certainement aussi avec le rectorat pour nous faire bénéficier en plus de cours de vidéo. C'était une fois par mois, le vendredi après-midi, en groupes réduits.
La première fois, elle nous a laissé la caméra, on pouvait faire ce qu'on voulait.
Puis on a visionné.... Le désastre! Personnellement, j'avais oublié d'arrêter la caméra (ou j'avais cru le faire), et on nous entendait déblatérer un nombre invraisemblable de conneries sur le chemin du retour. D'autres avaient oublié de mettre en route, d'autres d'ôter le cache, il y avait des séquences entières de prises de pieds ou de plafond...
Après cette bonne tranche de rigolade, elle nous a demandé de prendre une feuille:
1- Ne pas oublier d'enlever le cache
2- Ne pas oublier d'appuyer sur "on"
Etc...
Elle avait insisté sur le fait qu'elle ne nous l'avait pas dit avant parce qu'on aurait levé les yeux au ciel en songeant qu'elle nous prenait pour des cruches :-D
C'est l'une des expériences fondatrices de ma vie; on apprend à partir de nos erreurs... Laisser les enfants expérimenter, se tromper, et ainsi apprendre vraiment et progresser.
Ca ne veut pas dire que je leur laisse suffisamment le champ libre, à mes enfants ou à mes élèves, mais une petite voix revient régulièrement me chatouiller l'esprit à ce propos.
Nous avons monté quelques sketchs dont je me souviens mal, mais je n'oublierai jamais le petit film réalisé sur Lavoisier, dans le cadre d'un concours. Evidemment, comme nous étions face à des étudiants de grandes écoles, nous n'avons pas gagné, mais les organisateurs s'étaient fendus d'une petite lettre personnelle pour nous féliciter.
Je n'ai jamais oublié cette prof... ni monsieur Lavoisier, qui a perdu la tête sous la révolution française.
J'ai été longue! Mais j'ai vraiment adoré évoquer tous ces souvenirs.
C'est vrai que les mauvais profs nous marquent durablement (je vous assure que ce sont vraiment des cauchemars que je fais, au sujet des maths!); mais tous nous avons eu aussi quelques profs - moins nombreux- qui ont participé à faire de nous ce que nous sommes. Des humanistes, au sens de la renaissance. Des profs au dessus du lot.
La plupart des autres profs - dont je fais partie en tant qu'instit - font simplement leur métier avec cœur, en se trompant parfois, en tentant de faire au mieux la plupart du temps.Simplement, honnêtement... Le charisme, ce n'est pas donné à tout le monde. La médiocrité et la méchanceté, elles sont réservées à quelques aigris.
Que tous les instit et profs que j'ai laissés dans l'ombre soient ici remerciés pour l'enseignement qu'ils m'ont apporté.
Mais j'ai oublié de parler d'une prof d'anglais que j'ai eue.
Comment ai-je pu l'oublier?
Elle avait peur des élèves, sursautait et rentrait la tête dans les épaules quand l'un d'eux faisait un mouvement trop brusque dans les couloirs, s'était même faite enfermer dans un placard!
Inutile de vous parler du chahut de ses cours! C'était un bordel sans nom.
Mon frère aîné l'avait eue 3 ans avant moi. Mes parents ont demandé à la voir, ont été surpris, c'était une jeune femme à l'aise avec les adultes. Mais elle avait la trouille des ados. Surtout ceux en troupeau.
Quand j'ai atterri dans sa classe, elle a tout de suite reconnu le nom. Et j'ai alors bénéficié de sa légendaire manière de noter. Quand mon frère en parlait, je doutais, mais j'avais tort: elle notait à la tête. Ceux dont elle avait le plus peur avaient de très bonnes notes.
Mon frère m'avait raconté qu'il filait les réponses à ses copains, et qu'ensuite aucun n'avait la même note. Lui avait toujours les plus mauvaises, étrange...
Moi j'ai eu les meilleures, pendant toute l'année: elle ne voulait surtout pas avoir à nouveau affaire à mes parents! Dans un premier temps c'étaient des notes méritées, j'étais vraiment bonne en anglais. Mais ensuite... Pourquoi vouliez-vous que je me foulasse, franchement? Les 18 étaient moins mérités. Et je faisais comme mon frère, je filais les réponses aux autres. Et effectivement, les notes faisaient les montagnes russes malgré des copies identiques! On ne se cassait même pas la tête, on trichait et copiait ouvertement.
Heureusement, je l'ai eue en 1ére. J'ai eu toute l'année de terminale pour rattraper!
Faste année que cette année de première... J'ai donc eu une prof d'anglais particulière, une prof de maths catastrophique (voir note précédente) et.... un prof d'histoire-géo... Comment dire... singulier...
C'étaient LES 3 profs dont la légende passait d'année en année, de famille en famille. Quand je suis revenue à la maison cette année-là en donnant le nom de ces 3 profs (qui ont d'ailleurs pour deux d'entre eux des noms de nourriture, pour l'autre un nom apparenté à un acte de résistance... Inoubliables pour ça aussi!), mes parents ont failli défaillir!
Le prof d'histoire-géo, je l'avais eu l'année précédente, il avait une réputation exécrable, de vieux facho pervers, qui avait fait écouter des musiques nazis aux élèves, qui plaçait les élèves en couple par table "pour repeupler la France"... Il faisait des cours comme on raconte une histoire, ne s'arrêtant pas pour insister sur un nom ou une date, c'était vraiment un récit, charge à nous de suivre... ou non. On était un peu paumés, il faut le dire. Il parlait beaucoup de lui aussi, de l'actualité, de tout, de rien, de n'importe quoi.
Étonnamment, je ne me souviens pas de ses bilans, ni même de mes notes (je pourrais chercher tiens, par curiosité...)
La 2ème année, quand j'étais en première donc, je me suis trouvée en charge du cahier de textes de la classe. Il me fallait rester à chaque fin de cours pour que les profs notent ce qui avait été fait et ce qui était donné à faire.
Intéressant, ça m'a permis de découvrir l'autre visage des profs. De celui-là, en particulier. Je me suis mise à mieux l'écouter en classe. J'ai discuté avec lui. J'ai entendu ce qu'il avait à dire. Entendu ce qu'il disait réellement, une fois dépouillé de tous les artifices.
C'était quelqu'un de bien. Qui avait pour but de nous ouvrir l'esprit, parfois en provoquant. S'il y a un prof qui a réussi, pour moi (et en fait il y en a eu 3 autres, j'y arrive), ce fut lui. A sa manière. Il a dû toucher peu d'élèves avec cette méthode, si décriée pour tous, mais ceux-là, il les a touchés durablement.
Autre chose: je crois qu'il était prof pour s'amuser. Il avait envie de raconter des histoires. C'était un amuseur. J'espère que la vie ne l'a pas trop abîmé.
Dans la série "prof d'histoire-géo", je demande...Celle de terminale. J'ai beau garder un excellent souvenir du prof que j'avais avant, il faut reconnaître qu'il nous avait bien mal préparé à l'épreuve finale. La prof de terminale a réussi l'exploit de nous amener à bon port. Elle avait une particularité; elle portait le nom d'un dictateur. De par certaines choses qu'elle nous a dites, je reste persuadée qu'elle était de sa famille - mais elle avait viré à gauche toute!
En fin de compte, je n'ai pas grand chose de plus à dire sur elle. Elle était très bien, vraiment très bien, bosseuse, humaine, patiente, exigeante... Nous l'aimions tous bien. C'est rare, un prof qui fait l'unanimité. Elle fait partie de ceux qui m'ont beaucoup apporté. Qui m'ont appris à interroger les documents avec pertinence, à être critique, et c'est précieux, dans notre monde. Mais il y a une question de maturité aussi, et j'étais prête à recevoir son enseignement.
De même que celui de mon prof de philo, qui était extraordinaire. Il a rempli son rôle de prof de philo, que peu remplissent: il nous a fait grandir. Il nous a incités à aller voir de l'autre côté des choses.
Je me souviens de la fois où il nous a emmenés au Louvre. On avait mangé dans un fastfood et il avait bu une bière.
Lors d'un cours sur l'art, il avait râlé sur les colliers de nouilles que les enseignants de maternelle font faire aux enfants - lui même était jeune papa et redoutait ce moment! Des copines lui en ont offert un le jour de son anniversaire... Il l'a porté tout le long du cours!
Il nous a parfaitement préparés à l'épreuve du bac. J'ai vraiment eu du mal à comprendre ce qu'on attendait de nous au début, mais finalement, j'ai eu 13 au bac!
A cette époque, j'étais vraiment dépressive, je me demandais quelle était la meilleure façon de mettre fin à ses jours - enfin surtout, celle où on ne risquait pas de se louper - oui, même pour ça, j'avais la phobie de l'échec!
Lors d'un échange en classe, il m'a sentie partir. Il m'a rattrapée, et en quelques mots, m'a montré combien la vie valait d'être vécue. Sait-il que ce jour-là, il m'a sauvé la vie? Ça tient à peu de choses, tout ça... Il fallait vraiment être extraordinaire, pour sentir un ado partir loin à la dérive et lancer la bouée pile comme il le fallait.
Quand on parle prof, c'est toujours l'image de celui-là qui arrive en premier.
Je reviens un peu en arrière, en 6ème et 5ème. Ma prof d'histoire-géo (oui, encore).
Je crois qu'elle n'a jamais réussi à nous finir une leçon! Je me souviens de ses "laissez une page, on finira plus tard, là on passe aux Égyptiens"
Mais ses cours, quelle richesse! Je me souviens de la fois où elle nous a ramenés des fruits et des légumes en provenance d'Afrique, qu'elle avait réussi à dégoter dans un marché spécialisé à Paris, pour illustrer un cours sur je ne sais plus quel pays d'Afrique (désolée, c'était il y a longtemps :-) )
Elle voyageait beaucoup et nous parlait de ses diverses escapades, nous montrait des photos (heu... des diapositives.... que c'est vieux!), ça égayait les cours, les rendait plus vivants, plus captivants.
Mais surtout... Elle avait lutté avec le proviseur et certainement aussi avec le rectorat pour nous faire bénéficier en plus de cours de vidéo. C'était une fois par mois, le vendredi après-midi, en groupes réduits.
La première fois, elle nous a laissé la caméra, on pouvait faire ce qu'on voulait.
Puis on a visionné.... Le désastre! Personnellement, j'avais oublié d'arrêter la caméra (ou j'avais cru le faire), et on nous entendait déblatérer un nombre invraisemblable de conneries sur le chemin du retour. D'autres avaient oublié de mettre en route, d'autres d'ôter le cache, il y avait des séquences entières de prises de pieds ou de plafond...
Après cette bonne tranche de rigolade, elle nous a demandé de prendre une feuille:
1- Ne pas oublier d'enlever le cache
2- Ne pas oublier d'appuyer sur "on"
Etc...
Elle avait insisté sur le fait qu'elle ne nous l'avait pas dit avant parce qu'on aurait levé les yeux au ciel en songeant qu'elle nous prenait pour des cruches :-D
C'est l'une des expériences fondatrices de ma vie; on apprend à partir de nos erreurs... Laisser les enfants expérimenter, se tromper, et ainsi apprendre vraiment et progresser.
Ca ne veut pas dire que je leur laisse suffisamment le champ libre, à mes enfants ou à mes élèves, mais une petite voix revient régulièrement me chatouiller l'esprit à ce propos.
Nous avons monté quelques sketchs dont je me souviens mal, mais je n'oublierai jamais le petit film réalisé sur Lavoisier, dans le cadre d'un concours. Evidemment, comme nous étions face à des étudiants de grandes écoles, nous n'avons pas gagné, mais les organisateurs s'étaient fendus d'une petite lettre personnelle pour nous féliciter.
Je n'ai jamais oublié cette prof... ni monsieur Lavoisier, qui a perdu la tête sous la révolution française.
J'ai été longue! Mais j'ai vraiment adoré évoquer tous ces souvenirs.
C'est vrai que les mauvais profs nous marquent durablement (je vous assure que ce sont vraiment des cauchemars que je fais, au sujet des maths!); mais tous nous avons eu aussi quelques profs - moins nombreux- qui ont participé à faire de nous ce que nous sommes. Des humanistes, au sens de la renaissance. Des profs au dessus du lot.
La plupart des autres profs - dont je fais partie en tant qu'instit - font simplement leur métier avec cœur, en se trompant parfois, en tentant de faire au mieux la plupart du temps.Simplement, honnêtement... Le charisme, ce n'est pas donné à tout le monde. La médiocrité et la méchanceté, elles sont réservées à quelques aigris.
Que tous les instit et profs que j'ai laissés dans l'ombre soient ici remerciés pour l'enseignement qu'ils m'ont apporté.
Tuesday, April 06, 2010
Ces profs qui nous ont marqués
Dans ses récents billets, Liath nous explique combien elle est énervée par l'attitude de certains profs (voir là et là)
Comme vous le savez, on n'en peut plus, de l'enseignante de Princesse. Je vous referai un billet à l'occasion, elle vaut son pesant de cacahouètes.
Et puis ce matin, Mister k m'a montré le contrôle d'anglais de P'tit Elfe. Il y avait une liste de mots en français, il fallait mettre le mot correspondant en anglais. Une seule faute, et pourtant 7,5/10 seulement. Motif, il a oublié les points et les majuscules! Comme je disais à Mister k, un mot, c'est pas une phrase, donc pourquoi les majuscules et les points? A moins que le prof l'ait exigé en consigne (et encore), ça ne justifiait pas tous ces points en moins.
En plus, P'tit Elfe est en SEGPA, les classes pour enfants ayant un handicap mental, ils ont déjà souvent été bien malmenés en primaire, la SEGPA est censé leur redonner confiance... C'est loupé là!
C'est dingue, ces profs qui donnent l'impression d'assouvir une vengeance sur le dos des élèves.
Du coup, ça m'a donné envie de pondre ce billet que je tourne dans ma tête depuis un bout de temps: les profs qui nous ont marqués. En bien ou en mal.
J'ai déjà parlé ici de ma prof de musique du collège et je vous assure que je n'en suis toujours pas remise, toujours impossible d'écouter sereinement "le beau Danube bleu".
Comme autre prof à jeter (n'ayons pas peur des mots, en plus je suis prof alors on va dire que j'ai le recul nécessaire hein :p ): le prof de maths que j'ai eu en 4ème.
Clairement, il bossait pour ceux qui suivaient. Le grand souvenir que j'ai de lui, ce sont les contrôles. Il nous prévenait à l'avance du temps qu'on avait, et c'était à la seconde près. 5 minutes avant la fin, il nous prévenait. Puis 4, puis 3, 2, 1...
Attention, plus que 30 secondes!
Et les 15 dernières, il les égrenait! Et si on avait le malheur de tenir le stylo une seconde de trop, on avait zéro! Je ne comprends toujours pas l'intérêt, 20 ans après. Par contre je peux vous dire que c'était stressant et déstabilisant, surtout quand on n'était pas fortiche en maths, ce qui était mon cas (je ne réussissais que si le prof était sympa...)
Son autre manie aussi, c'était de mettre un premier exercice barrière: si on avait faux, il ne corrigeait pas le reste!
Dans la série des profs de maths, il y a eu celle que j'ai eu en première, j'étais en 1ereB (économie), elle nous appelait B comme bêtas.... Ambiance...
Pour nous expliquer 1+1=2, elle était capable de tracer des cercles droits et des carrés à 5 côtés sans oublier d'invoquer la table de 3 et le théorème de Pythagore. Lorsque, dépités, on avouait qu'on n'avait pas compris, elle soupirait "mais je ne peux pas vous expliquer autrement!"
Heu... Ce n'était pas le principe de son métier par hasard?
Bref, de 15 de moyenne en seconde (j'aimais bien le prof :-) ) je suis passé à 7 ou 8 en première, mais la chute fut plus rude encore en terminale. Etant nullissime en économie mais bonne dans les autres matières (sauf en maths :p ), j'ai eu la chance de pouvoir passer en terminale A1 (littéraire)
Avec un coefficient de 4 en maths au bac, quand même, sachant que le plus gros coefficient était la philo, 5.
Cette année-là, le prof de maths arrivait ivre en cours, nous balançait des exercices pour avoir la paix, nous pondait des contrôles au dernier moment, sans les avoir préparés à l'avance, en tanguant devant le tableau.
Bref, j'ai fini à 4 de moyenne, je me demande encore comment j'ai réussi le miracle de ne pas avoir 0 tout simplement, j'ai passé une année entière à ne rien comprendre à rien, sauf aux probabilités, qui m'ont sauvée à l'épreuve du bac: les seuls 8 points que j'ai eus, c'étaient ceux-là!
Et 15 ans après, je fais toujours des cauchemars où il est question de maths, de cours de maths où on s'englue, d'épreuves de maths après lesquelles je cours... Véridique! Comme quoi on peut pourrir la vie de manière durable!
Je passe sur les profs de langues, j'en ai toujours eu des bons, mais rien d'extraordinaire non plus, pfffffffffff même pas drôle (pour faire plaisir à Bismarck j'évoque quand même brièvement la prof d'allemand que j'ai eue en première et terminale, qui nous a fait découvrir le mouvement du Blaue Reiter ;-) )
Les profs de français, pareil, rien à redire dans un sens comme dans l'autre, tous m'ont correctement préparée aux épreuves du brevet et du bac.
Les sciences, j'avais du mal. Une allergie à mon père (comme les maths).
Je me souviens qu'à une époque, le lycée avait organisé des sessions de rattrapage dans différentes matières, j'en ai bénéficié en sciences physiques, et avec l'aide d'un prof extraordinaire, j'ai tout compris en 2h! Mais je ne l'ai eu que 2 h, je ne peux pas en dire grand chose, je me souviens juste de ma fierté et de la gratitude que j'éprouvais envers lui. Et y'a pas à dire, les gamins comme je l'étais, timides, peu sûrs d'eux, rêveurs, continueront longtemps de se laisser couler sans rien demander à personne, avec les surcharges de classe qu'on nous prépare :-(
J'arrive à une matière que j'aimais beaucoup, l'histoire-géo (j'avais hésité entre étudier les lettres modernes et l'histoire d'ailleurs, j'ai finalement choisi lettres modernes parce que j'aimais beaucoup lire)
Je me souviens du prof complètement dingue.... Mais Libellule se réveille, alors ça sera pour la prochaine fois!
Comme vous le savez, on n'en peut plus, de l'enseignante de Princesse. Je vous referai un billet à l'occasion, elle vaut son pesant de cacahouètes.
Et puis ce matin, Mister k m'a montré le contrôle d'anglais de P'tit Elfe. Il y avait une liste de mots en français, il fallait mettre le mot correspondant en anglais. Une seule faute, et pourtant 7,5/10 seulement. Motif, il a oublié les points et les majuscules! Comme je disais à Mister k, un mot, c'est pas une phrase, donc pourquoi les majuscules et les points? A moins que le prof l'ait exigé en consigne (et encore), ça ne justifiait pas tous ces points en moins.
En plus, P'tit Elfe est en SEGPA, les classes pour enfants ayant un handicap mental, ils ont déjà souvent été bien malmenés en primaire, la SEGPA est censé leur redonner confiance... C'est loupé là!
C'est dingue, ces profs qui donnent l'impression d'assouvir une vengeance sur le dos des élèves.
Du coup, ça m'a donné envie de pondre ce billet que je tourne dans ma tête depuis un bout de temps: les profs qui nous ont marqués. En bien ou en mal.
J'ai déjà parlé ici de ma prof de musique du collège et je vous assure que je n'en suis toujours pas remise, toujours impossible d'écouter sereinement "le beau Danube bleu".
Comme autre prof à jeter (n'ayons pas peur des mots, en plus je suis prof alors on va dire que j'ai le recul nécessaire hein :p ): le prof de maths que j'ai eu en 4ème.
Clairement, il bossait pour ceux qui suivaient. Le grand souvenir que j'ai de lui, ce sont les contrôles. Il nous prévenait à l'avance du temps qu'on avait, et c'était à la seconde près. 5 minutes avant la fin, il nous prévenait. Puis 4, puis 3, 2, 1...
Attention, plus que 30 secondes!
Et les 15 dernières, il les égrenait! Et si on avait le malheur de tenir le stylo une seconde de trop, on avait zéro! Je ne comprends toujours pas l'intérêt, 20 ans après. Par contre je peux vous dire que c'était stressant et déstabilisant, surtout quand on n'était pas fortiche en maths, ce qui était mon cas (je ne réussissais que si le prof était sympa...)
Son autre manie aussi, c'était de mettre un premier exercice barrière: si on avait faux, il ne corrigeait pas le reste!
Dans la série des profs de maths, il y a eu celle que j'ai eu en première, j'étais en 1ereB (économie), elle nous appelait B comme bêtas.... Ambiance...
Pour nous expliquer 1+1=2, elle était capable de tracer des cercles droits et des carrés à 5 côtés sans oublier d'invoquer la table de 3 et le théorème de Pythagore. Lorsque, dépités, on avouait qu'on n'avait pas compris, elle soupirait "mais je ne peux pas vous expliquer autrement!"
Heu... Ce n'était pas le principe de son métier par hasard?
Bref, de 15 de moyenne en seconde (j'aimais bien le prof :-) ) je suis passé à 7 ou 8 en première, mais la chute fut plus rude encore en terminale. Etant nullissime en économie mais bonne dans les autres matières (sauf en maths :p ), j'ai eu la chance de pouvoir passer en terminale A1 (littéraire)
Avec un coefficient de 4 en maths au bac, quand même, sachant que le plus gros coefficient était la philo, 5.
Cette année-là, le prof de maths arrivait ivre en cours, nous balançait des exercices pour avoir la paix, nous pondait des contrôles au dernier moment, sans les avoir préparés à l'avance, en tanguant devant le tableau.
Bref, j'ai fini à 4 de moyenne, je me demande encore comment j'ai réussi le miracle de ne pas avoir 0 tout simplement, j'ai passé une année entière à ne rien comprendre à rien, sauf aux probabilités, qui m'ont sauvée à l'épreuve du bac: les seuls 8 points que j'ai eus, c'étaient ceux-là!
Et 15 ans après, je fais toujours des cauchemars où il est question de maths, de cours de maths où on s'englue, d'épreuves de maths après lesquelles je cours... Véridique! Comme quoi on peut pourrir la vie de manière durable!
Je passe sur les profs de langues, j'en ai toujours eu des bons, mais rien d'extraordinaire non plus, pfffffffffff même pas drôle (pour faire plaisir à Bismarck j'évoque quand même brièvement la prof d'allemand que j'ai eue en première et terminale, qui nous a fait découvrir le mouvement du Blaue Reiter ;-) )
Les profs de français, pareil, rien à redire dans un sens comme dans l'autre, tous m'ont correctement préparée aux épreuves du brevet et du bac.
Les sciences, j'avais du mal. Une allergie à mon père (comme les maths).
Je me souviens qu'à une époque, le lycée avait organisé des sessions de rattrapage dans différentes matières, j'en ai bénéficié en sciences physiques, et avec l'aide d'un prof extraordinaire, j'ai tout compris en 2h! Mais je ne l'ai eu que 2 h, je ne peux pas en dire grand chose, je me souviens juste de ma fierté et de la gratitude que j'éprouvais envers lui. Et y'a pas à dire, les gamins comme je l'étais, timides, peu sûrs d'eux, rêveurs, continueront longtemps de se laisser couler sans rien demander à personne, avec les surcharges de classe qu'on nous prépare :-(
J'arrive à une matière que j'aimais beaucoup, l'histoire-géo (j'avais hésité entre étudier les lettres modernes et l'histoire d'ailleurs, j'ai finalement choisi lettres modernes parce que j'aimais beaucoup lire)
Je me souviens du prof complètement dingue.... Mais Libellule se réveille, alors ça sera pour la prochaine fois!
Ce matin, je me suis réveillée un peu avant la sonnerie, Libellule étant toute souriante, j'ai ouvert les volets et pu constater que les bourgeons continuaient de pousser sur les arbres en face, j'ai fait le petit déjeuner des enfants, je les ai emmenés à l'école, il faisait beau, j'avais le coeur gonflé de bonheur, d'ailleurs hier je l'ai dit à Mister k, que j'étais heureuse, il était étonné mais on ne le dit jamais trop n'est-ce pas?
J'étais heureuse, je me suis occupée de Libellule, j'ai fait quelques bricoles dans la maison, je suis allée chercher les enfants, il faisait chaud, les enfants avaient enlevé leurs manteaux, quand je suis arrivée à la maison, Mister k était aux fourneaux, moi je suis ressortie chercher du pain, 3 baguettes s'il vous plait madame, je suis revenue à la maison, j'ai allaité Libellule, le téléphone a sonné, Mister k a décroché, c'était ma mère, elle m'annonçait la mort d'un de mes oncles.
Il avait lutté 15 ans contre une tumeur au cerveau. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à l'enterrement de ma grand-mère, lui même sortait d'hospitalisation, il était souriant, c'est l'image que je garderai de lui.
J'ai fini mon omelette faite avec amour par Mister k, on a ri avec les enfants, on les a ramenés à l'école et Libellule s'est endormie dans l'écharpe, à la maison on a fait des puzzles de 100 pièces pour vérifier qu'ils étaient tous complets afin de pouvoir les donner, on a rigolé et pris des photos idiotes, on est allé chercher les enfants, on a amené Viking en ville pour le cours de solfège, on a bu un café, on a acheté un cadeau de naissance pour un bébé pas encore né, et puis on est rentré, il y avait nos 4 enfants, je leur ai fait de croque-monsieur, ils aiment bien.
On a vécu, toute la journée, on a été heureux; il ne s'agit pas d'indifférence (j'ai du chagrin, pour lui parti trop tôt, pour ma tante, pour mes cousines). Plutôt de la joie de vivre qui m'est intrinsèque je crois, ainsi que la conscience de la nécessité de continuer de vivre, jour après jour, et ce d'autant plus lorsqu'on songe à ceux qui partent prématurément, en laissant des veuves et des orphelins.
J'étais heureuse, je me suis occupée de Libellule, j'ai fait quelques bricoles dans la maison, je suis allée chercher les enfants, il faisait chaud, les enfants avaient enlevé leurs manteaux, quand je suis arrivée à la maison, Mister k était aux fourneaux, moi je suis ressortie chercher du pain, 3 baguettes s'il vous plait madame, je suis revenue à la maison, j'ai allaité Libellule, le téléphone a sonné, Mister k a décroché, c'était ma mère, elle m'annonçait la mort d'un de mes oncles.
Il avait lutté 15 ans contre une tumeur au cerveau. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à l'enterrement de ma grand-mère, lui même sortait d'hospitalisation, il était souriant, c'est l'image que je garderai de lui.
J'ai fini mon omelette faite avec amour par Mister k, on a ri avec les enfants, on les a ramenés à l'école et Libellule s'est endormie dans l'écharpe, à la maison on a fait des puzzles de 100 pièces pour vérifier qu'ils étaient tous complets afin de pouvoir les donner, on a rigolé et pris des photos idiotes, on est allé chercher les enfants, on a amené Viking en ville pour le cours de solfège, on a bu un café, on a acheté un cadeau de naissance pour un bébé pas encore né, et puis on est rentré, il y avait nos 4 enfants, je leur ai fait de croque-monsieur, ils aiment bien.
On a vécu, toute la journée, on a été heureux; il ne s'agit pas d'indifférence (j'ai du chagrin, pour lui parti trop tôt, pour ma tante, pour mes cousines). Plutôt de la joie de vivre qui m'est intrinsèque je crois, ainsi que la conscience de la nécessité de continuer de vivre, jour après jour, et ce d'autant plus lorsqu'on songe à ceux qui partent prématurément, en laissant des veuves et des orphelins.
Sunday, April 04, 2010
J'étais tranquille, j'étais peinard
Jeudi après-midi, je suis allée faire quelques courses avec mon cabas orange, Mister k devait me rejoindre (trop lourd le cabas!), je l'ai attendu dans un café.
Monsieur et Madame, derrière le comptoir, lisaient un magazine et le commentaient. Des jeunes filles sont venues leur parler, la conversation était gaie et animée.
Une dame est arrivée, un peu excitée, parlant fort, elle attendait quelqu'un, s'énervait qu'il ne fût pas déjà là.
Depuis le début, un homme d'une cinquantaine d'années parlait fort, tout seul, dans sa langue maternelle, asiatique, je ne pourrais en dire plus. Il devait être un habitué parce qu'on lui avait servi un café, puis un deuxième. Il avait parfois l'air de parler à l'un de nous, d'autres fois, il parlait à quelqu'un invisible de nous.
Il s'est approché de la dame un peu énervée, qui lui disait en rigolant qu'elle ne le comprenait pas, qu'elle ne parlait même pas l'arabe - elle était manifestement originaire du Maghreb. Elle parlait fort, lui aussi, les gens autour du bar également, il y a eu une dizaine de secondes un peu fatigantes, et soudain, un monsieur qui sirotait sa bière dans un coin a lancé
"j'étais tranquille j'étais peinard
accoudé au comptoir"
Que serait notre pays, sans ces scènes de troquet....
(J'en ai d'autres à vous raconter, on aime bien se jeter un jus l'après-midi, Mister k et moi... Mais devinez quoi, je manque de temps!)
Monsieur et Madame, derrière le comptoir, lisaient un magazine et le commentaient. Des jeunes filles sont venues leur parler, la conversation était gaie et animée.
Une dame est arrivée, un peu excitée, parlant fort, elle attendait quelqu'un, s'énervait qu'il ne fût pas déjà là.
Depuis le début, un homme d'une cinquantaine d'années parlait fort, tout seul, dans sa langue maternelle, asiatique, je ne pourrais en dire plus. Il devait être un habitué parce qu'on lui avait servi un café, puis un deuxième. Il avait parfois l'air de parler à l'un de nous, d'autres fois, il parlait à quelqu'un invisible de nous.
Il s'est approché de la dame un peu énervée, qui lui disait en rigolant qu'elle ne le comprenait pas, qu'elle ne parlait même pas l'arabe - elle était manifestement originaire du Maghreb. Elle parlait fort, lui aussi, les gens autour du bar également, il y a eu une dizaine de secondes un peu fatigantes, et soudain, un monsieur qui sirotait sa bière dans un coin a lancé
"j'étais tranquille j'étais peinard
accoudé au comptoir"
Que serait notre pays, sans ces scènes de troquet....
(J'en ai d'autres à vous raconter, on aime bien se jeter un jus l'après-midi, Mister k et moi... Mais devinez quoi, je manque de temps!)
Friday, April 02, 2010
Les anti-poissons d'avril
J'ai des révélations à vous faire, mais je vous les aurais annoncées hier, vous ne m'auriez pas crue, vu qu'on était le premier avril. Et puis ça tombe bien, hier, je n'ai pas eu le temps de vous les faire. Alors que aujourd'hui, si. Et on n'est pas le 1er avril. Donc ce sont des anti-poissons d'avril. Et toc.
Anti-poisson d'avril numéro 1:
J'aurais dû reprendre le boulot hier, après avoir été au bout du bout de ce qui était possible, congé maternité (plus long pour un 3ème enfant) puis congé pathologique. J'aurais dû, mais je ne l'ai pas fait. La perspective de reprendre le boulot alors que Libellule n'aurait que 5 mois avait assombri ma grossesse puis les premières semaines de Libellule... L'idée de laisser mon bébé (même à son papa) était au dessus de mes forces... tellement qu'on a décidé que je ne reprendrais pas, et puis c'est tout. Je suis donc en congé parental. Et je culpabilise, preuve que certaines choses sont bien ancrées dans nos crânes quand même. Mais bon, je préfère culpabiliser vis-à-vis de la société que vis-à-vis de ma fille! Donc je culpabilise juste un peu et je profite mille et mille fois, voilà. J'ai le sentiment d'un grand saut dans le vide aussi, financièrement parlant, vu que Mister k a arrêté de bosser puisque c'était prévu (gloups...)... Il paraît que certains profitent des allocations familiales, ouais, bin je vois pas trop comment on peut profiter d'une aussi petite somme d'argent! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Mister k m'exhorte à ne pas culpabiliser, vu qu'en faisant ce choix, on passe en dessous du seuil de pauvreté. Si c'est profiter du système ça... Certaines personnes de notre entourage ne comprennent pas ce choix et nous parlent biberon et tire-lait, oui, mais non quoi, on ne voulait pas.... et ce n'est pas Libellule qui s'en plaindra :-D
Anti-poisson d'avril numéro 2:
Mon fiston m'a déclaré que son père était plus sympa que moi. Ah ah, c'est un poisson d'avril ça en fait? Non? bon...
Anti-poisson d'avril numéro 3:
On apprend quelques signes de la langue des signes afin de pouvoir communiquer plus facilement avec Libellule (les signes venant avant la parole). C'est pas moi qui ait inventé ça, pour plus de détails c'est là. D'ici quelques mois, Libellule devrait être en mesure de nous signaler si elle veut téter ou faire pipi, si elle a froid, faim, peur. Bien plus tôt que si on attendait qu'elle parle pour signaler ça. Ca évite une bonne dose de frustration. Ca nous plaît beaucoup, ça amuse les enfants en prime.
Anti-poisson d'avril numéro 4:
Hier, première distribution de l'AMAP à laquelle nous venons de nous inscrire. Il fallait amener quelque chose à boire ou manger, j'ai apporté ce cake noix-pommes-cannelle qui fut testé et approuvé dimanche par des convives qui se reconnaîtront. D'autres AMAPIENS avaient également apporté des cakes, sucrés ou salés. Mais ils étaient bien marris: aucun n'avait pensé à apporter un couteau pour couper les cakes. Aucun sauf moi. Je sais que vous ne me croyez pas, étant donné que je suis pire qu'une tête en l'air (si, il y a pire qu'une tête en l'air: une tête en l'air qui n'a pas de tête!). Et pourtant, je suis bien la seule, hier soir, à avoir pensé à me munir du précieux outil. Pis c'est pas grave si vous me croyez pas, surtout que les lendemains de premier avril, c'est encore avril, du moins la plupart du temps.
Anti-poisson d'avril numéro 1:
J'aurais dû reprendre le boulot hier, après avoir été au bout du bout de ce qui était possible, congé maternité (plus long pour un 3ème enfant) puis congé pathologique. J'aurais dû, mais je ne l'ai pas fait. La perspective de reprendre le boulot alors que Libellule n'aurait que 5 mois avait assombri ma grossesse puis les premières semaines de Libellule... L'idée de laisser mon bébé (même à son papa) était au dessus de mes forces... tellement qu'on a décidé que je ne reprendrais pas, et puis c'est tout. Je suis donc en congé parental. Et je culpabilise, preuve que certaines choses sont bien ancrées dans nos crânes quand même. Mais bon, je préfère culpabiliser vis-à-vis de la société que vis-à-vis de ma fille! Donc je culpabilise juste un peu et je profite mille et mille fois, voilà. J'ai le sentiment d'un grand saut dans le vide aussi, financièrement parlant, vu que Mister k a arrêté de bosser puisque c'était prévu (gloups...)... Il paraît que certains profitent des allocations familiales, ouais, bin je vois pas trop comment on peut profiter d'une aussi petite somme d'argent! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Mister k m'exhorte à ne pas culpabiliser, vu qu'en faisant ce choix, on passe en dessous du seuil de pauvreté. Si c'est profiter du système ça... Certaines personnes de notre entourage ne comprennent pas ce choix et nous parlent biberon et tire-lait, oui, mais non quoi, on ne voulait pas.... et ce n'est pas Libellule qui s'en plaindra :-D
Anti-poisson d'avril numéro 2:
Mon fiston m'a déclaré que son père était plus sympa que moi. Ah ah, c'est un poisson d'avril ça en fait? Non? bon...
Anti-poisson d'avril numéro 3:
On apprend quelques signes de la langue des signes afin de pouvoir communiquer plus facilement avec Libellule (les signes venant avant la parole). C'est pas moi qui ait inventé ça, pour plus de détails c'est là. D'ici quelques mois, Libellule devrait être en mesure de nous signaler si elle veut téter ou faire pipi, si elle a froid, faim, peur. Bien plus tôt que si on attendait qu'elle parle pour signaler ça. Ca évite une bonne dose de frustration. Ca nous plaît beaucoup, ça amuse les enfants en prime.
Anti-poisson d'avril numéro 4:
Hier, première distribution de l'AMAP à laquelle nous venons de nous inscrire. Il fallait amener quelque chose à boire ou manger, j'ai apporté ce cake noix-pommes-cannelle qui fut testé et approuvé dimanche par des convives qui se reconnaîtront. D'autres AMAPIENS avaient également apporté des cakes, sucrés ou salés. Mais ils étaient bien marris: aucun n'avait pensé à apporter un couteau pour couper les cakes. Aucun sauf moi. Je sais que vous ne me croyez pas, étant donné que je suis pire qu'une tête en l'air (si, il y a pire qu'une tête en l'air: une tête en l'air qui n'a pas de tête!). Et pourtant, je suis bien la seule, hier soir, à avoir pensé à me munir du précieux outil. Pis c'est pas grave si vous me croyez pas, surtout que les lendemains de premier avril, c'est encore avril, du moins la plupart du temps.
Labels:
cuisine,
hahaha,
HNI,
Libellule,
Mister k,
moi en toute modestie,
Perplexité,
Tom-Tom le viking
Subscribe to:
Posts (Atom)