Traduction?
"Chut, ils font dodo les bébés pingouins".
On sortait de la voiture, il faisait nuit, elle a 2 ans tout juste, alors elle a raison de nous prévenir pour les bébés pingouins, ça serait pas gentil de les réveiller.
Voilà, c'est le mot de la fin de mon blog, je crois - je risque d'avoir des regrets parfois, mais ça ne ressemble plus à rien, ce blog où je n'ai plus le temps d'écrire.
Ca a été ma maison pendant presque 7 ans.
Alors, il y a un pincement au coeur malgré tout. Un gros même.
Mais j'ai mille vies à vivre, dans le concret de la réalité. Et je n'aurai pas le temps, pas le temps... (si vous trouvez qui a chanté ça, vous avez gagné)
Voilà, au revoir, à bientôt peut-être, autrement, autre part, ou ici à nouveau, on ne sait jamais.
En attendant, faites gaffe à ne pas réveiller les bébés coyens.
Friday, October 28, 2011
Tuesday, October 18, 2011
Déguisement
Princesse cherche des idées de déguisement pour Halloween.
Au hasard de ses recherches sur la toile, elle tombe sur un déguisement de pizza
"Viking, c'est pour toi ça!"
Réponse du frangin: "ça fait pas peur, un déguisement de pizza, c'est plutôt une assiette vide qui est effrayante".
Je vous rassure, on le nourrit pourtant...
Au hasard de ses recherches sur la toile, elle tombe sur un déguisement de pizza
"Viking, c'est pour toi ça!"
Réponse du frangin: "ça fait pas peur, un déguisement de pizza, c'est plutôt une assiette vide qui est effrayante".
Je vous rassure, on le nourrit pourtant...
Monday, October 10, 2011
Les nuisibles
Je ne sais pas comment ça se fait (quoi que), mais Mister k et moi nous disputons régulièrement avec des cons.
Bon, je fais plus clair: nous nous sommes à plusieurs reprises trouvés confrontés à des situations totalement injustes provoquées par des personnes aigries, trouvant bonheur, réparation, jouissance ou que sais-je dans le petit pouvoir qu'elles exercent sur d'autres et dont elles usent exclusivement pour les faire suer, les autres.
Il faut dire que ces personnes ont assez de pouvoir pour faire s'incliner la plupart des gens - ces derniers laissant tomber pour avoir la paix, par manque de courage, ou parce que d'autres le feront peut-être pour eux - d'ailleurs certains parents nous ont dit qu'on avait eu raison quand on a dénoncé les agissements de la prof d'histoire-géo de Princesse, l'année dernière. N'empêche, pas un n'est venu nous épauler.
Ca a été très pénible cette histoire, parce que c'est Princesse qui en a payé les conséquences. Parfois, je me dis qu'on aurait dû faire comme les autres et renoncer... mais non... et je crois qu'au final, ça a beaucoup apporté à Princesse - qui a appris à répondre à sa prof, qui ne cessait de la provoquer, et qui était souvent mise en défaut par ma grande! Celle-ci sait qu'elle n'a pas à se laisser faire, fut-ce par une adulte, fut-ce par une prof, jamais par personne.
Il y a eu aussi l'épisode avec la JAF, dont je suis sortie épuisée mais fière.
Même un juge n'a pas à m'écraser, surtout quand il a tort!
Aujourd'hui, la responsable des chiens de la SPA a décidé de nous empêcher d'adopter le chien que nous souhaitions. Oui, on adopte un chien. Enfin, Princesse plutôt, très motivée, manifestement prête à en prendre la responsabilité, alors pourquoi pas...
Bin pas, parce que la responsable des chiens nous a pris en grippe de manière totalement injuste. Nous sommes venus plusieurs fois voir le chien pour qu'il s'habitue à nous, elle nous a dit aujourd'hui que " ce n'était pas un chien pour nous".
Je lui ai dit ma façon de penser. Tout ce qu'on ruminait depuis quelques jours. Elle ne savait plus quoi dire.
Mister k n'était pas présent, mais il m'a dit ensuite qu'il était fier de moi :)
Mais bon, il n'empêche que cette chienne (oui, c'est une femelle en fait), on ne pourra sans doute pas l'adopter, alors qu'elle était tout contente aujourd'hui de nous voir (dommage, personne n'était là pour le constater).
Même quand on parvient à remettre les cons à leur place, ils gardent leur petit pouvoir sur nous et continuent de nuire...
Bon, je fais plus clair: nous nous sommes à plusieurs reprises trouvés confrontés à des situations totalement injustes provoquées par des personnes aigries, trouvant bonheur, réparation, jouissance ou que sais-je dans le petit pouvoir qu'elles exercent sur d'autres et dont elles usent exclusivement pour les faire suer, les autres.
Il faut dire que ces personnes ont assez de pouvoir pour faire s'incliner la plupart des gens - ces derniers laissant tomber pour avoir la paix, par manque de courage, ou parce que d'autres le feront peut-être pour eux - d'ailleurs certains parents nous ont dit qu'on avait eu raison quand on a dénoncé les agissements de la prof d'histoire-géo de Princesse, l'année dernière. N'empêche, pas un n'est venu nous épauler.
Ca a été très pénible cette histoire, parce que c'est Princesse qui en a payé les conséquences. Parfois, je me dis qu'on aurait dû faire comme les autres et renoncer... mais non... et je crois qu'au final, ça a beaucoup apporté à Princesse - qui a appris à répondre à sa prof, qui ne cessait de la provoquer, et qui était souvent mise en défaut par ma grande! Celle-ci sait qu'elle n'a pas à se laisser faire, fut-ce par une adulte, fut-ce par une prof, jamais par personne.
Il y a eu aussi l'épisode avec la JAF, dont je suis sortie épuisée mais fière.
Même un juge n'a pas à m'écraser, surtout quand il a tort!
Aujourd'hui, la responsable des chiens de la SPA a décidé de nous empêcher d'adopter le chien que nous souhaitions. Oui, on adopte un chien. Enfin, Princesse plutôt, très motivée, manifestement prête à en prendre la responsabilité, alors pourquoi pas...
Bin pas, parce que la responsable des chiens nous a pris en grippe de manière totalement injuste. Nous sommes venus plusieurs fois voir le chien pour qu'il s'habitue à nous, elle nous a dit aujourd'hui que " ce n'était pas un chien pour nous".
Je lui ai dit ma façon de penser. Tout ce qu'on ruminait depuis quelques jours. Elle ne savait plus quoi dire.
Mister k n'était pas présent, mais il m'a dit ensuite qu'il était fier de moi :)
Mais bon, il n'empêche que cette chienne (oui, c'est une femelle en fait), on ne pourra sans doute pas l'adopter, alors qu'elle était tout contente aujourd'hui de nous voir (dommage, personne n'était là pour le constater).
Même quand on parvient à remettre les cons à leur place, ils gardent leur petit pouvoir sur nous et continuent de nuire...
Tuesday, October 04, 2011
Libres (2)
Un petit billet pour répondre ( un peu en vrac, désolée) à vos réactions/remarques concernant la descolarisation de nos grands.
Je suis POUR l'école, qui a été un réel facteur de progrès social, et qui permet encore une relative égalité des chances, du moins en théorie, en pratique les moyens manquent trop.
Mais je n'en supporte pas les inconvénients, injustices et approximations pour mes enfants.
Il est vrai que j'ai la possibilité intellectuelle et émotionnelle de faire autrement avec eux.
Ce n'est pas le cas pour tout le monde, bien sûr.
Mais c'est plus facile qu'on le croit... d'ailleurs, tout est facilité par la non sco! Le rythme au quotidien, les loisirs, les achats, l'apprentissage, les relations... Aucun de nous n'est un modèle de patience et pourtant, on vit tout ensemble tout le temps sans se taper dessus et en constatant les progrès - de comportement comme d'apprentissage.
Enfin, je ne sais pas jusqu'où nous irons, jusqu'à quel niveau "traditionnel", mais je trouve important qu'ils aillent jusqu'au bac et qu'ils le décrochent, sauf s'ils trouvent en cours de route quelque chose qui les botte plus.
On peut vivre sans le bac, mais la vie est quand même facilitée lorsqu'on l'a.
Je suis POUR l'école, qui a été un réel facteur de progrès social, et qui permet encore une relative égalité des chances, du moins en théorie, en pratique les moyens manquent trop.
Mais je n'en supporte pas les inconvénients, injustices et approximations pour mes enfants.
Il est vrai que j'ai la possibilité intellectuelle et émotionnelle de faire autrement avec eux.
Ce n'est pas le cas pour tout le monde, bien sûr.
Mais c'est plus facile qu'on le croit... d'ailleurs, tout est facilité par la non sco! Le rythme au quotidien, les loisirs, les achats, l'apprentissage, les relations... Aucun de nous n'est un modèle de patience et pourtant, on vit tout ensemble tout le temps sans se taper dessus et en constatant les progrès - de comportement comme d'apprentissage.
Enfin, je ne sais pas jusqu'où nous irons, jusqu'à quel niveau "traditionnel", mais je trouve important qu'ils aillent jusqu'au bac et qu'ils le décrochent, sauf s'ils trouvent en cours de route quelque chose qui les botte plus.
On peut vivre sans le bac, mais la vie est quand même facilitée lorsqu'on l'a.
Sunday, October 02, 2011
Journée raisonnable
Alors, vous demandez-vous anxieusement, vont-ils être raisonnables aujourd'hui? vont-ils enfin terminé de peindre le garage et de coudre les rideaux de la terrasse tout en faisant tourner 3 ou 4 machines de linge en retard?
Bien sûr, c'est au programme du jour.
On voulait quand même commencer par un vide-grenier, on cherche toujours de la déco, et puis des livres, des jouets...
On prenait tranquillement notre petit-dèj, Libellule regardait une video sur le MAC à côté de nous... Tchoupi à la mer. Tiens, il faudrait qu'on l'emmène à la mer. Ah oui, Marseille, que je ne connais toujours pas.
Bon, bin on y va alors.
La journée raisonnable, ça sera pour une autre fois...
Bien sûr, c'est au programme du jour.
On voulait quand même commencer par un vide-grenier, on cherche toujours de la déco, et puis des livres, des jouets...
On prenait tranquillement notre petit-dèj, Libellule regardait une video sur le MAC à côté de nous... Tchoupi à la mer. Tiens, il faudrait qu'on l'emmène à la mer. Ah oui, Marseille, que je ne connais toujours pas.
Bon, bin on y va alors.
La journée raisonnable, ça sera pour une autre fois...
Monday, September 26, 2011
Journée n'importe nawak
Ce n'est pas comme si on n'avait rien à faire les jours de fermeture de notre café associatif.
Mister k doit finir de peindre le garage (où doivent avoir lieu des ateliers) et moi, je dois mettre les oeillets aux rideaux qui ornent la terrasse.
Oui mais... hier matin, c'était le vide-grenier de la MJC du quartier. Emplacement gratuit, et c'est juste le matin, tentant quand on ne sait que faire des quelques bricoles qui encombrent...
Résultat, en 3 heures, on a gagné 4€50 et Princesse 1€40. Morts de rire, nous étions, de revenir plus chargés et moins riches qu'à l'aller- parce qu'on trouve toujours des merveilles, en vide-grenier, que voulez-vous...
Je suis quand même bien contente d'avoir participé à l'installation d'un jeune couple et d'avoir vendu 6 tasses et soucoupes pour 0€50 à une personne âgée qui me tendait un billet de 10 euros, pensant que c'était 0€50 par objet... Elle ne s'attendait pas à recevoir autant de monnaie en retour!
Ce qu'il faut savoir, pour comprendre la suite, c'est que dimanche dernier, au lieu de peindre et de poser des oeillets, nous avons cumulé réunion du groupe EELV (Europe Ecologie Les Verts) de la Drôme et anniversaire de la fille d'une copine.
Et comme nous sommes apparemment relativement sympathiques, une militante de par chez nous nous a invités à la fête de son AMAP (Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne; ça nous permet d'avoir de bons produits bio ou proches de l'être pour un prix plus que correct, notamment).
Et comme nous sommes totalement tête en l'air, nous avons oublié le gilet de Viking chez la copine.
Donc hier, après le vide-grenier, direction la ferme où se déroulait la fête de l'AMAP... Je pensais que c'était ouvert à tout le monde, mais en fait, c'était réservé aux adhérents, et la personne qui nous avait invités savait ce qu'elle faisait en le faisant: nous nous sommes parfaitement fondus dans le décor, connaissions déjà les éleveurs chez qui ça se passait ainsi que certains adhérents et avions pas mal de choses en commun avec d'autres!
Sur le chemin du retour, la copine nous a appelés; comme nous étions à 2 tours de roue de chez elle, nous avons fait un détour pour récupérer le gilet oublié... discuter... proposer qu'on dîne là avec la salade qui nous restait du pique-nique, sauf qu'en fait il n'y en avait pas assez. Bon, on dit les copains, on va faire cuire des pâtes alors. J'étais toute gênée, je nous étais invités sans le vouloir, heureusement les copains en question ne sont pas du genre à se formaliser, ouf.
On les a quittés un peu tard, et je crois qu'on n'a rien oublié cette fois.
On fait quoi, déjà, dimanche prochain?
Mister k doit finir de peindre le garage (où doivent avoir lieu des ateliers) et moi, je dois mettre les oeillets aux rideaux qui ornent la terrasse.
Oui mais... hier matin, c'était le vide-grenier de la MJC du quartier. Emplacement gratuit, et c'est juste le matin, tentant quand on ne sait que faire des quelques bricoles qui encombrent...
Résultat, en 3 heures, on a gagné 4€50 et Princesse 1€40. Morts de rire, nous étions, de revenir plus chargés et moins riches qu'à l'aller- parce qu'on trouve toujours des merveilles, en vide-grenier, que voulez-vous...
Je suis quand même bien contente d'avoir participé à l'installation d'un jeune couple et d'avoir vendu 6 tasses et soucoupes pour 0€50 à une personne âgée qui me tendait un billet de 10 euros, pensant que c'était 0€50 par objet... Elle ne s'attendait pas à recevoir autant de monnaie en retour!
Ce qu'il faut savoir, pour comprendre la suite, c'est que dimanche dernier, au lieu de peindre et de poser des oeillets, nous avons cumulé réunion du groupe EELV (Europe Ecologie Les Verts) de la Drôme et anniversaire de la fille d'une copine.
Et comme nous sommes apparemment relativement sympathiques, une militante de par chez nous nous a invités à la fête de son AMAP (Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne; ça nous permet d'avoir de bons produits bio ou proches de l'être pour un prix plus que correct, notamment).
Et comme nous sommes totalement tête en l'air, nous avons oublié le gilet de Viking chez la copine.
Donc hier, après le vide-grenier, direction la ferme où se déroulait la fête de l'AMAP... Je pensais que c'était ouvert à tout le monde, mais en fait, c'était réservé aux adhérents, et la personne qui nous avait invités savait ce qu'elle faisait en le faisant: nous nous sommes parfaitement fondus dans le décor, connaissions déjà les éleveurs chez qui ça se passait ainsi que certains adhérents et avions pas mal de choses en commun avec d'autres!
Sur le chemin du retour, la copine nous a appelés; comme nous étions à 2 tours de roue de chez elle, nous avons fait un détour pour récupérer le gilet oublié... discuter... proposer qu'on dîne là avec la salade qui nous restait du pique-nique, sauf qu'en fait il n'y en avait pas assez. Bon, on dit les copains, on va faire cuire des pâtes alors. J'étais toute gênée, je nous étais invités sans le vouloir, heureusement les copains en question ne sont pas du genre à se formaliser, ouf.
On les a quittés un peu tard, et je crois qu'on n'a rien oublié cette fois.
On fait quoi, déjà, dimanche prochain?
Thursday, September 15, 2011
Libres
Je n'ai pas encore parlé du fait que cette année, je suis la seule à avoir fait ma rentrée, et encore, à mi-temps.
Les enfants sont donc déscolarisés.
Princesse a été détruite par sa prof d'histoire-géo l'an dernier. Par l'ambiance générale aussi, même si elle s'en rend moins compte, par les méchancetés entre élèves, les moqueries, les insultes...
Elle a toujours été une bonne élève, voire excellente, élève modèle aussi - jamais punie, le genre d'élève que tous les profs veulent.
L'entrée au collège a été très difficile, elle a eu du mal, à se fondre dans le moule tout en restant elle-même. Et puis devenir la tête de turc d'une prof, surtout la prof principale de la classe, ça n'aide pas.
Elle était devenue pessimiste, renfermée, maussade...
Lorsque, au milieu de l'année, on lui a parlé déscolarisation, elle n'a pas hésité - alors que 6 mois avant, il n'en était pas question pour elle.
Elle s'est redressée, ne s'habille plus systématiquement en noir, elle rigole et rayonne à nouveau.
Pour Viking, c'était encore plus facile: il n'aime pas l'école, c'est normal, ce n'est pas un endroit pour un enfant comme lui, qui n'a jamais réussi à être dans les rails. J'en ai souvent parlé ici, au moins à mi-mots, et depuis le début de ce blog. Viking qui ne s'y fait pas, qui pleure, hurle, qui angoisse... Qui déraille à l'école, qui décompresse à la maison, se faisant punir partout, rejeter par les autres...
Viking qui au final, n'a aucun ami, et une estime de lui plus bas que terre.
Viking qui désormais découvre la liberté.
Il n'a plus la contrainte d'apprendre telle chose à telle heure.
De rester assis.
De se taire.
De se contenir en permanence, lui si remuant, si agité.
Ca a été une grande découverte, pour lui, pour eux, pour nous: ils peuvent faire ce qu'ils veulent, comme ils veulent.
Rassurez-vous, ça ne signifie pas "tout et n'importe quoi", ni que c'est devenu l'anarchie à la maison!
Mais simplement, nous n'avons plus les contraintes horaires imposées par l'école, ce n'est plus la course, on mange quand c'est prêt, ils se couchent plus tard qu'avant (il y a quand même un couvre-feu, sauf les soirées-films ou les soirées où nous avons des invités bien sûr), ils se lèvent quand ils sont réveillés (vers 9h souvent), l'un comme l'autre peuvent passer la matinée ou l'après-midi à jouer, ils peuvent lire tant qu'il veulent quand ils veulent, faire les pitres avec leur petite soeur, travailler sur l'ordinateur...
Tout est plus cool, plus simple.
Tout s'en ressent: leur comportement, le nôtre, notre vie de famille.
La belle vie.
Dommage qu'on ait perdu tout ce temps... Pour Viking surtout, qui a été tellement, tellement abîmé par l'école...
Pour moi, c'est le grand écart entre ce que je crois et ce que je fais semblant de croire, 2 jours par semaine. Mais je fais mon boulot correctement et avec coeur.
N'empêche, vivement que je vive de mon autre boulot...
Les enfants sont donc déscolarisés.
Princesse a été détruite par sa prof d'histoire-géo l'an dernier. Par l'ambiance générale aussi, même si elle s'en rend moins compte, par les méchancetés entre élèves, les moqueries, les insultes...
Elle a toujours été une bonne élève, voire excellente, élève modèle aussi - jamais punie, le genre d'élève que tous les profs veulent.
L'entrée au collège a été très difficile, elle a eu du mal, à se fondre dans le moule tout en restant elle-même. Et puis devenir la tête de turc d'une prof, surtout la prof principale de la classe, ça n'aide pas.
Elle était devenue pessimiste, renfermée, maussade...
Lorsque, au milieu de l'année, on lui a parlé déscolarisation, elle n'a pas hésité - alors que 6 mois avant, il n'en était pas question pour elle.
Elle s'est redressée, ne s'habille plus systématiquement en noir, elle rigole et rayonne à nouveau.
Pour Viking, c'était encore plus facile: il n'aime pas l'école, c'est normal, ce n'est pas un endroit pour un enfant comme lui, qui n'a jamais réussi à être dans les rails. J'en ai souvent parlé ici, au moins à mi-mots, et depuis le début de ce blog. Viking qui ne s'y fait pas, qui pleure, hurle, qui angoisse... Qui déraille à l'école, qui décompresse à la maison, se faisant punir partout, rejeter par les autres...
Viking qui au final, n'a aucun ami, et une estime de lui plus bas que terre.
Viking qui désormais découvre la liberté.
Il n'a plus la contrainte d'apprendre telle chose à telle heure.
De rester assis.
De se taire.
De se contenir en permanence, lui si remuant, si agité.
Ca a été une grande découverte, pour lui, pour eux, pour nous: ils peuvent faire ce qu'ils veulent, comme ils veulent.
Rassurez-vous, ça ne signifie pas "tout et n'importe quoi", ni que c'est devenu l'anarchie à la maison!
Mais simplement, nous n'avons plus les contraintes horaires imposées par l'école, ce n'est plus la course, on mange quand c'est prêt, ils se couchent plus tard qu'avant (il y a quand même un couvre-feu, sauf les soirées-films ou les soirées où nous avons des invités bien sûr), ils se lèvent quand ils sont réveillés (vers 9h souvent), l'un comme l'autre peuvent passer la matinée ou l'après-midi à jouer, ils peuvent lire tant qu'il veulent quand ils veulent, faire les pitres avec leur petite soeur, travailler sur l'ordinateur...
Tout est plus cool, plus simple.
Tout s'en ressent: leur comportement, le nôtre, notre vie de famille.
La belle vie.
Dommage qu'on ait perdu tout ce temps... Pour Viking surtout, qui a été tellement, tellement abîmé par l'école...
Pour moi, c'est le grand écart entre ce que je crois et ce que je fais semblant de croire, 2 jours par semaine. Mais je fais mon boulot correctement et avec coeur.
N'empêche, vivement que je vive de mon autre boulot...
Monday, September 12, 2011
Va nu pieds!
Libellule a passé les premières semaines de sa vie toute nue, enveloppée dans des couvertures. Ca m'a fait tout drôle les premières fois où on l'a habillée.
Par la suite, HNI oblige, on l'a toujours habillée en "pratique et confortable". Clairement, elle passe une partie de ces journées à moitié nue- voire totalement nue... Elle adore ça. Je dois parfois lui courir après pour lui remettre un lange ou une culotte, et dans ce cas, je laisse tomber: après tout, qui cela dérange-t-il?
Elle a donc passé l'été sans rien, ou avec les anciens maillots de corps taille 6 ans de son frère - et de temps en temps ses jolies robes, que la miss, très coquette, choisit sur son portant.
Elle a passé l'été pieds nus aussi, à sautiller partout. On a cru que c'était parce que ses sandalettes lui faisaient mal (elle avait les pieds marqués), on a vaguement cherché d'autres chaussures, mais passé juillet, impossible de trouver des chaussures d'été.
On l'a donc laissée crapahuter pieds nus (mais habillée :-) ) dans la nature, dans les magasins, parfois sur les trottoirs...
Ce matin, nous avons déniché une ultime paire de sandalettes. Libellule était ravie.
On est sortis du magasin.
Libellule a enlevé ses chaussures.
Bon... notre fille n'aime manifestement pas tout ce qui entrave sa liberté!
Maintenant, au moins, c'est sûr! on va pouvoir économiser sur les chaussures...
Thursday, September 08, 2011
Maintenant, j'habite dans le SUD!
Il y a des habitudes que je dois prendre...
Par exemple, les gens qui te bousculent, ils s'excusent - au lieu de t'enguirlander.
Les magasins, même les grandes chaînes (enfin, la plupart), ferment à midi, parce que les employés vont manger. Et puis c'est fermé le dimanche aussi, parce que le dimanche, les gens ont une vie qui se passent ailleurs que dans les magasins.
Et puis aussi, il fait chaud. C'est idiot, mais il faut vraiment changer sa vision de la tenue vestimentaire quotidienne.
Ainsi, il paraît qu'on a eu un été pourri, bin j'ai eu un bien meilleur été - sans pull- que tout ceux que j'ai vécus dans la région parisienne!
J'ai du mal à m'y faire. Ainsi, ce matin, j'ai pris ma petite laine et ma petite veste. Superflue la veste, dès 8h du matin, mais c'était "au cas où".
A 10h, pour la récré, j'ai pris la petite laine et la petite veste... J'avais l'air bête, il faisait 30°!
Il faut vraiment que je m'y fasse: j'habite dans le sud!
Par exemple, les gens qui te bousculent, ils s'excusent - au lieu de t'enguirlander.
Les magasins, même les grandes chaînes (enfin, la plupart), ferment à midi, parce que les employés vont manger. Et puis c'est fermé le dimanche aussi, parce que le dimanche, les gens ont une vie qui se passent ailleurs que dans les magasins.
Et puis aussi, il fait chaud. C'est idiot, mais il faut vraiment changer sa vision de la tenue vestimentaire quotidienne.
Ainsi, il paraît qu'on a eu un été pourri, bin j'ai eu un bien meilleur été - sans pull- que tout ceux que j'ai vécus dans la région parisienne!
J'ai du mal à m'y faire. Ainsi, ce matin, j'ai pris ma petite laine et ma petite veste. Superflue la veste, dès 8h du matin, mais c'était "au cas où".
A 10h, pour la récré, j'ai pris la petite laine et la petite veste... J'avais l'air bête, il faisait 30°!
Il faut vraiment que je m'y fasse: j'habite dans le sud!
Monday, September 05, 2011
Gaffe
Princesse, 12 ans 1/2: "maman, trop bonne ta tarte"
Moi: "tu me dois de l'argent ou quoi?"
Princesse: "non, mais par rapport aux gâteaux que tu fais d'habitude..."
Moi: "tu me dois de l'argent ou quoi?"
Princesse: "non, mais par rapport aux gâteaux que tu fais d'habitude..."
Saturday, September 03, 2011
Chemin croisé
Il y a des enfants que je n'oublierai jamais. Des élèves qui m'ont particulièrement touchée. Je les ai parfois évoqués ici.
Et puis il y a "elle", dont j'ai soigneusement caché l'existence à tous jusqu'ici. Même à mon homme oui.
Elle, elle avait 9 ans.
Nos chemins se sont croisés il y 3 ans, un peu avant ma rencontre avec Mister k.
J'avais sollicité un remplacement en CLIS, les classes pour élèves présentant un handicap mental ou un problème de comportement lourd.
En réalité, une grande majorité de ces enfants n'ont pas de handicap mental. Ils sont handicapés de l'amour. Ils n'en ont pas reçu assez, ou du mauvais. Ou des coups. Ou l'abandon. Alors ils se construisent comme ils peuvent. Quelle importance? Aucun parent ne leur ouvre les bras le soir lorsqu'ils sortent de l'école. Non, le soir, ils se retrouvent dans leurs foyers d'accueil, avec des éducateurs certainement gentils et compétents, mais rien de comparable avec l'amour des parents, c'est évident.
Elle était de ceux-là. De ceux pour qui l'horizon, c'est le foyer. Issue d'une famille très nombreuse (plus de 10 enfants), tous enlevés aux parents pour défaut d'éducation, parents qui ne prenaient plus la peine de donner signe de vie à leurs enfants depuis un certain temps.
Et elle en crevait de douleur.
Et ce fut elle, et ce fut moi. La rencontre.
J'ai franchi la barrière. Je l'ai aimée comme si elle avait été mon enfant. Elle m'a aimée comme elle aurait aimé aimer sa mère. Et j'ai songé à devenir famille d'accueil pour qu'elle vienne vivre avec Princesse, Viking et moi. Sans faire abstraction des difficultés présentes et à venir, parce qu'une fillette comme ça, il ne suffit pas de l'aimer, il y a beaucoup à réparer.
Et puis... et puis ce n'était pas possible, voilà. Je le savais. Parce que dans le monde dans lequel nous vivons, ça ne se fait pas. L'amour ne suffit pas, il faut en passer par la justice. Qui n'aurait pas séparé la fillette de la fratrie, et moi, je ne pouvais accueillir toute la fratrie - sans doute uniquement un de ses frères, je crois me souvenir que tous les enfants étaient en réalité dispatchés partout parce qu'ils grandissaient mieux loin les uns des autres.
Alors doucement, j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai dénoué le lien. Sans trop de mal en réalité, parce que dès le début j'ai su que rien ne serait jamais possible et que je n'ai donc jamais rien fait espérer, rien promis. Elle a eu les mêmes câlins que les autres - certains m'en demandaient beaucoup-, la même disponibilité, j'ai toujours fait attention à ce qu'elle ait ni plus ni moins - d'accord, elle a eu un peu plus de câlins, parce qu'elle les réclamait plus, et ceux-ci étaient sans doute plus affectueux.
Elle a su... Qu'entre elle et moi, c'était spécial. Qu'elle était spécial pour moi. Que j'étais plus qu'une prof pour elle. Que j'ai été pour elle, l'espace de 2 mois, ce qui pouvait le plus approcher d'une mère.
La prof de la CLIS est revenue. J'ai fini à mi-temps dans cette école. J'ai continué de la rencontrer dans les couloirs. Et puis il y a eu Mister k, la grossesse... Ma vie a continué, ailleurs.
Je ne pouvais rien faire. Rien. Rien de suffisant. Juste lui donner une toute petite dose d'amour maternelle. Peut-être juste de quoi la faire tenir, lui donner un peu de solidité, mais je ne suis ni dupe ni naïve, cette toute petite dose d'amour n'est pas grand chose face à la douleur de sa vie.
Et puis il y a "elle", dont j'ai soigneusement caché l'existence à tous jusqu'ici. Même à mon homme oui.
Elle, elle avait 9 ans.
Nos chemins se sont croisés il y 3 ans, un peu avant ma rencontre avec Mister k.
J'avais sollicité un remplacement en CLIS, les classes pour élèves présentant un handicap mental ou un problème de comportement lourd.
En réalité, une grande majorité de ces enfants n'ont pas de handicap mental. Ils sont handicapés de l'amour. Ils n'en ont pas reçu assez, ou du mauvais. Ou des coups. Ou l'abandon. Alors ils se construisent comme ils peuvent. Quelle importance? Aucun parent ne leur ouvre les bras le soir lorsqu'ils sortent de l'école. Non, le soir, ils se retrouvent dans leurs foyers d'accueil, avec des éducateurs certainement gentils et compétents, mais rien de comparable avec l'amour des parents, c'est évident.
Elle était de ceux-là. De ceux pour qui l'horizon, c'est le foyer. Issue d'une famille très nombreuse (plus de 10 enfants), tous enlevés aux parents pour défaut d'éducation, parents qui ne prenaient plus la peine de donner signe de vie à leurs enfants depuis un certain temps.
Et elle en crevait de douleur.
Et ce fut elle, et ce fut moi. La rencontre.
J'ai franchi la barrière. Je l'ai aimée comme si elle avait été mon enfant. Elle m'a aimée comme elle aurait aimé aimer sa mère. Et j'ai songé à devenir famille d'accueil pour qu'elle vienne vivre avec Princesse, Viking et moi. Sans faire abstraction des difficultés présentes et à venir, parce qu'une fillette comme ça, il ne suffit pas de l'aimer, il y a beaucoup à réparer.
Et puis... et puis ce n'était pas possible, voilà. Je le savais. Parce que dans le monde dans lequel nous vivons, ça ne se fait pas. L'amour ne suffit pas, il faut en passer par la justice. Qui n'aurait pas séparé la fillette de la fratrie, et moi, je ne pouvais accueillir toute la fratrie - sans doute uniquement un de ses frères, je crois me souvenir que tous les enfants étaient en réalité dispatchés partout parce qu'ils grandissaient mieux loin les uns des autres.
Alors doucement, j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai dénoué le lien. Sans trop de mal en réalité, parce que dès le début j'ai su que rien ne serait jamais possible et que je n'ai donc jamais rien fait espérer, rien promis. Elle a eu les mêmes câlins que les autres - certains m'en demandaient beaucoup-, la même disponibilité, j'ai toujours fait attention à ce qu'elle ait ni plus ni moins - d'accord, elle a eu un peu plus de câlins, parce qu'elle les réclamait plus, et ceux-ci étaient sans doute plus affectueux.
Elle a su... Qu'entre elle et moi, c'était spécial. Qu'elle était spécial pour moi. Que j'étais plus qu'une prof pour elle. Que j'ai été pour elle, l'espace de 2 mois, ce qui pouvait le plus approcher d'une mère.
La prof de la CLIS est revenue. J'ai fini à mi-temps dans cette école. J'ai continué de la rencontrer dans les couloirs. Et puis il y a eu Mister k, la grossesse... Ma vie a continué, ailleurs.
Je ne pouvais rien faire. Rien. Rien de suffisant. Juste lui donner une toute petite dose d'amour maternelle. Peut-être juste de quoi la faire tenir, lui donner un peu de solidité, mais je ne suis ni dupe ni naïve, cette toute petite dose d'amour n'est pas grand chose face à la douleur de sa vie.
Wednesday, August 17, 2011
Pour avoir des infos...
Je l'ai mentionné en commentaire dans mon précédent message mais c'est plus lisible ainsi: pour avoir des infos sur notre association, sur le café associatif... Suffit de m'envoyer un mail, à lajeunebergere @ hotmail . com
Le tout sans espaces, bien sûr.
A part ça, nous nous inscrivons de plus en plus dans la ville: hier les plaques d'immatriculation, aujourd'hui les cartes de piscine (les cartes d'emprunt à la médiathèque ont été faites dans les 15 premiers jours)...
Les premiers jours ici, on avait l'impression d'être en vacances, mais on a vite senti que cette fois, on ne repartirait pas, qu'on était bel et bien chez nous, et nous avons de plus en plus pris nos marques, dans la ville et dans la maison.
D'ailleurs, je file déballer le dernier carton!
Le tout sans espaces, bien sûr.
A part ça, nous nous inscrivons de plus en plus dans la ville: hier les plaques d'immatriculation, aujourd'hui les cartes de piscine (les cartes d'emprunt à la médiathèque ont été faites dans les 15 premiers jours)...
Les premiers jours ici, on avait l'impression d'être en vacances, mais on a vite senti que cette fois, on ne repartirait pas, qu'on était bel et bien chez nous, et nous avons de plus en plus pris nos marques, dans la ville et dans la maison.
D'ailleurs, je file déballer le dernier carton!
Wednesday, August 10, 2011
Continuer
Merci pour vos réactions au précédent message.
Un jour peut-être j'expliquerai ce qui s'est passé mais pour le moment je me sens comme un lapin pris dans les phares d'une voiture qui arrive sur lui à grande vitesse: figée.
Figée dans les émotions mais pas dans la vie.
Nous continuons de nous installer et de mettre en place notre café associatif.
Avant le déménagement, nous avions donné des meubles que nous ne voulions pas emmener. Mais nous aurions pu en laisser davantage encore: arrivés dans notre nouvelle maison, nous avons constaté qu'un grand nombre de meubles ne cadraient pas avec ce que nous souhaitions pour le café associatif (café qui se trouve au rez-de-chaussée de notre maison); pareil pour la vaisselle. Et puis, les enfants ne voulaient plus de leur lit.
Bref, nous avons fait un énorme tri, et en avons profité pour jeter purement et simplement nos vieilles tasses ébréchées - et donc inutilisables - que nous trainions de déménagement en déménagement, Mister k et moi. J'ai eu l'impression d'un grand délestage ce jour-là, un vrai bien-être, un sentiment de détachement vis-à-vis de tout ce qui n'est pas essentiel.
Nous avons chiné et chinons encore, pour trouver ce qu'il nous faut à tout petit prix, les meubles, l'électro-ménager, la vaisselle et les ustensiles de cuisine, les jouets... Nous nous promenons dans les vide-greniers (où les enfants aiment désormais nous suivre, à l'affût de livres et vêtements), les dépôts-ventes, nous fouinons sur Internet.... et faisons des rencontres agréables, le monsieur qui nous a proposé un coup à boire, la dame sage-femme qui mettra une affiche de notre association à la maternité de l'hôpital de Romans...
Autant de contacts humains chaleureux qui nous confortent dans l'idée que notre café associatif est exactement ce qu'il nous faut, ce qui nous correspond.
Le jour de l'ouverture approche (nous commençons par un Troc'livres à la fin du mois), il reste encore beaucoup de choses à faire - nous avons pris du retard, entre la déprime et une mycose à l'oeil gênante et douloureuse pour Mister k, j'oscille entre excitation et crainte.
Tout ceci ne nous a pas empêchés de faire une pause hier pour fêter l'anniversaire de Viking, avec gâteaux en tous genres, ballons et surtout, surtout, copains, pour la première fois de sa vie.
Hop, je file, j'aimerais pouvoir rayer quelques lignes de notre gigantesque "liste des choses à faire" d'ici ce soir!
Un jour peut-être j'expliquerai ce qui s'est passé mais pour le moment je me sens comme un lapin pris dans les phares d'une voiture qui arrive sur lui à grande vitesse: figée.
Figée dans les émotions mais pas dans la vie.
Nous continuons de nous installer et de mettre en place notre café associatif.
Avant le déménagement, nous avions donné des meubles que nous ne voulions pas emmener. Mais nous aurions pu en laisser davantage encore: arrivés dans notre nouvelle maison, nous avons constaté qu'un grand nombre de meubles ne cadraient pas avec ce que nous souhaitions pour le café associatif (café qui se trouve au rez-de-chaussée de notre maison); pareil pour la vaisselle. Et puis, les enfants ne voulaient plus de leur lit.
Bref, nous avons fait un énorme tri, et en avons profité pour jeter purement et simplement nos vieilles tasses ébréchées - et donc inutilisables - que nous trainions de déménagement en déménagement, Mister k et moi. J'ai eu l'impression d'un grand délestage ce jour-là, un vrai bien-être, un sentiment de détachement vis-à-vis de tout ce qui n'est pas essentiel.
Nous avons chiné et chinons encore, pour trouver ce qu'il nous faut à tout petit prix, les meubles, l'électro-ménager, la vaisselle et les ustensiles de cuisine, les jouets... Nous nous promenons dans les vide-greniers (où les enfants aiment désormais nous suivre, à l'affût de livres et vêtements), les dépôts-ventes, nous fouinons sur Internet.... et faisons des rencontres agréables, le monsieur qui nous a proposé un coup à boire, la dame sage-femme qui mettra une affiche de notre association à la maternité de l'hôpital de Romans...
Autant de contacts humains chaleureux qui nous confortent dans l'idée que notre café associatif est exactement ce qu'il nous faut, ce qui nous correspond.
Le jour de l'ouverture approche (nous commençons par un Troc'livres à la fin du mois), il reste encore beaucoup de choses à faire - nous avons pris du retard, entre la déprime et une mycose à l'oeil gênante et douloureuse pour Mister k, j'oscille entre excitation et crainte.
Tout ceci ne nous a pas empêchés de faire une pause hier pour fêter l'anniversaire de Viking, avec gâteaux en tous genres, ballons et surtout, surtout, copains, pour la première fois de sa vie.
Hop, je file, j'aimerais pouvoir rayer quelques lignes de notre gigantesque "liste des choses à faire" d'ici ce soir!
Tuesday, July 26, 2011
Arrivée
Il y a eu l'excitation des derniers jours, ces jours un peu fous dans les écoles où tout est permis ou presque, et moi qui trépignais d'impatience.
Le départ très tôt le samedi, l'arrivée dans la Drôme, les fruits achetés à un producteur le long de la route.
L'installation dans la nouvelle maison, les cartons dans tous les sens, les meubles aux planches réparties dans toutes les pièces de la maison, les vis et clous on ne sait où...
La recherche de nouveaux meubles, ceux qui iront bien pour notre café assoc, les virées dans les dépôts-ventes, nos coups de coeur...
Notre joie, notre bonheur, le bonheur fou de commencer une nouvelle vie, de tout recommencer tout court, d'être heureux, totalement, impunément....
Et puis le monde qui nous tombe sur la tête, à nouveau, comme si ce bonheur-là, on ne le méritait pas...
La vie qui est moche d'un coup, mais en fait, c'est pas la vie qui est moche, ce sont certaines personnes de notre entourage qui le sont, et nous qui payons très très lourdement les conséquences d'actes dont nous sommes parfaitement innocents, nous obligés de faire un choix digne des tragédies grecques, et ces mêmes personnes qui nous font payer ce choix, et qui continuent d'agir en dépit du bon sens, en refusant d'ouvrir les yeux, et qui continuent la casse, casse dont nous sommes les premières victimes.
Alors... alors on continue, parce qu'il le faut, mais ce n'est plus pareil, et il nous faudra du temps pour savourer à nouveau, pour retrouver l'envie, pour être à nouveau tout à fait heureux.
Le départ très tôt le samedi, l'arrivée dans la Drôme, les fruits achetés à un producteur le long de la route.
L'installation dans la nouvelle maison, les cartons dans tous les sens, les meubles aux planches réparties dans toutes les pièces de la maison, les vis et clous on ne sait où...
La recherche de nouveaux meubles, ceux qui iront bien pour notre café assoc, les virées dans les dépôts-ventes, nos coups de coeur...
Notre joie, notre bonheur, le bonheur fou de commencer une nouvelle vie, de tout recommencer tout court, d'être heureux, totalement, impunément....
Et puis le monde qui nous tombe sur la tête, à nouveau, comme si ce bonheur-là, on ne le méritait pas...
La vie qui est moche d'un coup, mais en fait, c'est pas la vie qui est moche, ce sont certaines personnes de notre entourage qui le sont, et nous qui payons très très lourdement les conséquences d'actes dont nous sommes parfaitement innocents, nous obligés de faire un choix digne des tragédies grecques, et ces mêmes personnes qui nous font payer ce choix, et qui continuent d'agir en dépit du bon sens, en refusant d'ouvrir les yeux, et qui continuent la casse, casse dont nous sommes les premières victimes.
Alors... alors on continue, parce qu'il le faut, mais ce n'est plus pareil, et il nous faudra du temps pour savourer à nouveau, pour retrouver l'envie, pour être à nouveau tout à fait heureux.
Sunday, June 19, 2011
Départ
C'est un truc qui a été lancé comme ça, au vol, tu ne sais même plus exactement quand, dans quel contexte ni par lequel de vous 2. "Si on migrait dans le sud?"
Tu te souviens que vous aviez regardé les statistiques de mutation pour la Drôme et les départements limitrophes alors que tu étais encore enceinte, comme ça, juste pour voir.
C'était lointain, c'était "un jour"... Et puis un jour de mai ou de juin 2010, vous vous êtes dit "allez, on s'installe dans la Drôme pour la rentrée de septembre 2011 quoi qu'il arrive".
Quoi qu'il arrive, même si ton père durant l'été est victime d'un AVC et que ta mère a besoin de toi, même si on ne sait toujours pas quand ni comment va s'achever le calvaire judiciaire, même, voilà, quoi qu'il arrive, il y a désormais une date et tout devra s'organiser autour.
Les semaines passent, le dossier médical de Mister k est validé, les 500 points attrapés, la mutation assurée, vous seriez partis avec ou sans mutation mais avec, ça simplifie les choses.
Tu sombres dans l'hiver, tu fais du tri pour simplifier la case déménagement, tu vois la date approcher, tu trouves la maison, vous peaufinez votre projet de café associatif, tu mènes tout de front avec le boulot, et puis vous commencez les cartons, on ne les commence jamais trop tôt, et vous entamez le décompte des jours sur une ardoise dans la salle de séjour, et tu réalises que tu vas quitter la ville où tu as passé ton enfance et qu'il y a soudain un peu de nostalgie, et puis un jour, il ne reste plus qu'une semaine, tu fais un dernier tour dans la ville où tu as vécu 30 ans, tu n'as même pas mal, même si c'est étrange et qu'il y a quand même un bout de ton coeur qui va rester là, tu as juste envie que ça soit fini une bonne fois pour toutes, de fermer les yeux et de ne les ouvrir que là-bas, là où quelque chose commencera, parce que c'est plus facile de commencer quelque chose que de dire au revoir.
Tu te souviens que vous aviez regardé les statistiques de mutation pour la Drôme et les départements limitrophes alors que tu étais encore enceinte, comme ça, juste pour voir.
C'était lointain, c'était "un jour"... Et puis un jour de mai ou de juin 2010, vous vous êtes dit "allez, on s'installe dans la Drôme pour la rentrée de septembre 2011 quoi qu'il arrive".
Quoi qu'il arrive, même si ton père durant l'été est victime d'un AVC et que ta mère a besoin de toi, même si on ne sait toujours pas quand ni comment va s'achever le calvaire judiciaire, même, voilà, quoi qu'il arrive, il y a désormais une date et tout devra s'organiser autour.
Les semaines passent, le dossier médical de Mister k est validé, les 500 points attrapés, la mutation assurée, vous seriez partis avec ou sans mutation mais avec, ça simplifie les choses.
Tu sombres dans l'hiver, tu fais du tri pour simplifier la case déménagement, tu vois la date approcher, tu trouves la maison, vous peaufinez votre projet de café associatif, tu mènes tout de front avec le boulot, et puis vous commencez les cartons, on ne les commence jamais trop tôt, et vous entamez le décompte des jours sur une ardoise dans la salle de séjour, et tu réalises que tu vas quitter la ville où tu as passé ton enfance et qu'il y a soudain un peu de nostalgie, et puis un jour, il ne reste plus qu'une semaine, tu fais un dernier tour dans la ville où tu as vécu 30 ans, tu n'as même pas mal, même si c'est étrange et qu'il y a quand même un bout de ton coeur qui va rester là, tu as juste envie que ça soit fini une bonne fois pour toutes, de fermer les yeux et de ne les ouvrir que là-bas, là où quelque chose commencera, parce que c'est plus facile de commencer quelque chose que de dire au revoir.
Wednesday, June 08, 2011
Les culottes de Libellule
J'aimerais avoir le temps de bloguer, de parler de l'école, des collègues, des réflexions débiles concernant notre mode de vie et nos idéaux écolos, de parler de nos enfants, de notre projet de déscolarisation de Princesse et Viking, des profs grotesques de Princesse, de Mister k et moi, des miracles de l'HNI et de la langue des signes pour les bébés, de notre café associatif, de notre déménagement, mais je vais me contenter de parler de notre sujet du moment: les culottes de Libellule.
Depuis quelques temps, on commence à faire porter des culottes à Libellule.
Elle a repéré que sur l'une de ses culottes, il y a un chat.
Enfin, un ersatz de chat, juste le museau, les yeux, les moustaches. Libellule aime bien les chats, même s'ils sont à peine esquissés.
Hier, elle a refusé d'enfiler une culotte, une unie, toute bête. "Chat, chat", réclamait-elle.
Problème: la culotte chat était au sale.
La solution à ce problème était très simple: j'ai tendu un marqueur et 3 culottes à Mister k, qui a dessiné de magnifiques têtes de chat sur les dites culottes, culottes validées par Libellule, qui en a enfilé une immédiatement, ouf!
Heureusement que Mister k a fait les beaux-arts, sinon, nous en étions quittes pour racheter tout un stock de culottes exclusivement félines!
Depuis quelques temps, on commence à faire porter des culottes à Libellule.
Elle a repéré que sur l'une de ses culottes, il y a un chat.
Enfin, un ersatz de chat, juste le museau, les yeux, les moustaches. Libellule aime bien les chats, même s'ils sont à peine esquissés.
Hier, elle a refusé d'enfiler une culotte, une unie, toute bête. "Chat, chat", réclamait-elle.
Problème: la culotte chat était au sale.
La solution à ce problème était très simple: j'ai tendu un marqueur et 3 culottes à Mister k, qui a dessiné de magnifiques têtes de chat sur les dites culottes, culottes validées par Libellule, qui en a enfilé une immédiatement, ouf!
Heureusement que Mister k a fait les beaux-arts, sinon, nous en étions quittes pour racheter tout un stock de culottes exclusivement félines!
Tuesday, May 24, 2011
Lauriers
"Quand je vous compare aux parents des autres, je trouve que vous êtes les meilleurs."
C'est Princesse qui le dit.
On ne va pas la contredire :-)
Ca fait d'autant plus plaisir que j'ai l'impression de n'avoir le temps de rien en ce moment, entre les cartons, les démarches pour le déménagement et le café associatif, la classe. Mais on a quand même gagné la médaille d'or des bons parents alors on doit être efficaces; d'ailleurs demain, on emmène la marmaille au Parc Astérix.
Cherchez pas, on est les meilleurs on vous dit :p
C'est Princesse qui le dit.
On ne va pas la contredire :-)
Ca fait d'autant plus plaisir que j'ai l'impression de n'avoir le temps de rien en ce moment, entre les cartons, les démarches pour le déménagement et le café associatif, la classe. Mais on a quand même gagné la médaille d'or des bons parents alors on doit être efficaces; d'ailleurs demain, on emmène la marmaille au Parc Astérix.
Cherchez pas, on est les meilleurs on vous dit :p
Friday, May 13, 2011
Etat des lieux
Ca y est, j'aborde enfin le sujet de l'école, 2 mois 1/2 après avoir repris.
Que dire? Le sujet est vaste et mes sentiments divers.
Tout d'abord, la bonne nouvelle, c'est que je me sens bien, légitime enfin, utile pour les élèves. Bonne prof même, parce que j'ai déployé des trésors d'inventivité pour enseigner correctement dans des conditions particulières: une classe de grande section de maternelle dans une élémentaire, une classe manquant de tout, de jouets, de matériel, une école de ZEP terriblement difficile. J'use quotidiennement une énergie considérable à empêcher la moitié de la classe de taper sur l'autre moitié tout en faisant ce pour quoi je suis payée à la base: enseigner.
J'ai mis du temps à me sentir bien avec les collègues, parce que l'une d'elle m'a cassé du sucre sur le dos dès la fin de la première matinée, pas de bol, j'étais dans la même pièce qu'elle! Tant pis, je prends ce qu'il y a à prendre, des discussions sans queue ni tête le midi dans la salle des profs, qui permettent de décompresser.
J'ai un directeur excellent, dénigré par les collègues parce qu'il est assez bougon, mais d'une efficacité hallucinante, au point que je sais d'ores et déjà que je vais le regretter.
Voilà pour le positif.
Le négatif, c'est tout le reste. En vrac et rapidement, les élèves violents, pas motivés (enfin, mes élèves de grande section, ça passe encore), malpolis, gavés de sucreries, de jeux vidéos, fatigués par des nuits trop courtes; les parents, jamais contents, mais qu'ils éduquent déjà leurs enfants et après ils pourront nous faire la leçon sur comment se comporter avec eux; les collègues qui se tirent dans les pattes; ceux qui craquent; ceux qui ne se remettent jamais en cause; ceux qui veulent absolument que chaque élève rentre dans les cases préétablies, sinon c'est qu'ils sont feignants ou idiots; ceux qui sont beaufs et je trouve qu'ils sont de plus en plus nombreux; les heures du samedi en moins; la société qui va mal; notre président et sa cour.
Alors je suis inquiète, sincèrement, profondément, inquiète particulièrement pour chacun de mes petits élèves, qui m'épuisent tous autant qu'ils sont mais qui chacun à leur manière sont si touchants, inquiète en général pour le devenir de l'école et donc des enfants. Inquiète et pessimiste, parce que je ne pense pas que ça s'améliorera dans les années qui arrivent. Et ça m'inquiète encore plus.
Que dire? Le sujet est vaste et mes sentiments divers.
Tout d'abord, la bonne nouvelle, c'est que je me sens bien, légitime enfin, utile pour les élèves. Bonne prof même, parce que j'ai déployé des trésors d'inventivité pour enseigner correctement dans des conditions particulières: une classe de grande section de maternelle dans une élémentaire, une classe manquant de tout, de jouets, de matériel, une école de ZEP terriblement difficile. J'use quotidiennement une énergie considérable à empêcher la moitié de la classe de taper sur l'autre moitié tout en faisant ce pour quoi je suis payée à la base: enseigner.
J'ai mis du temps à me sentir bien avec les collègues, parce que l'une d'elle m'a cassé du sucre sur le dos dès la fin de la première matinée, pas de bol, j'étais dans la même pièce qu'elle! Tant pis, je prends ce qu'il y a à prendre, des discussions sans queue ni tête le midi dans la salle des profs, qui permettent de décompresser.
J'ai un directeur excellent, dénigré par les collègues parce qu'il est assez bougon, mais d'une efficacité hallucinante, au point que je sais d'ores et déjà que je vais le regretter.
Voilà pour le positif.
Le négatif, c'est tout le reste. En vrac et rapidement, les élèves violents, pas motivés (enfin, mes élèves de grande section, ça passe encore), malpolis, gavés de sucreries, de jeux vidéos, fatigués par des nuits trop courtes; les parents, jamais contents, mais qu'ils éduquent déjà leurs enfants et après ils pourront nous faire la leçon sur comment se comporter avec eux; les collègues qui se tirent dans les pattes; ceux qui craquent; ceux qui ne se remettent jamais en cause; ceux qui veulent absolument que chaque élève rentre dans les cases préétablies, sinon c'est qu'ils sont feignants ou idiots; ceux qui sont beaufs et je trouve qu'ils sont de plus en plus nombreux; les heures du samedi en moins; la société qui va mal; notre président et sa cour.
Alors je suis inquiète, sincèrement, profondément, inquiète particulièrement pour chacun de mes petits élèves, qui m'épuisent tous autant qu'ils sont mais qui chacun à leur manière sont si touchants, inquiète en général pour le devenir de l'école et donc des enfants. Inquiète et pessimiste, parce que je ne pense pas que ça s'améliorera dans les années qui arrivent. Et ça m'inquiète encore plus.
Tuesday, May 03, 2011
Une histoire triste
Je n'ai pas trouvé d'autres titres pour raconter Moussa, qui ne s'appelle pas Moussa en réalité, mais Moussa, c'est un prénom que j'aime bien, et c'est celui d'un autre petit garçon que j'ai connu, à la vie pas marrante non plus.
Il a 6 ans à peine, c'est l'un des 23 petits élèves de ma classe de grande section.
Il crève de faim, en a pleuré une ou deux fois en voyant les autres manger leurs biscuits à la récréation du matin (on en avait de réserve dans la classe, heureusement), se rue sur la nourriture quand il s'en présente (goûter d'anniversaire, carnaval).
Il porte toujours les mêmes vêtements, vraiment toujours, le même pull depuis que j'ai commencé début mars. Les mêmes chaussettes dépareillées, des chaussettes de fille. Des chaussures trop petites, trouées, qu'il perd en jouant au foot parce qu'elles n'ont pas de lacet.
Un matin, ses vêtements étaient mouillés, il nous a expliqué que sa mère venait de les sortir de la machine à laver et ne les a donc pas fait sécher avant de les lui refaire porter.
Voilà, c'est Moussa. Toute la misère qu'on imagine. A 10 ou 12 dans un petit appartement, le papa est parti, on se sert avec les cousins.
Moussa, qui, certains jours, laisse la violence avoir le dessus. C'est rare, heureusement.
Moussa, élève brouillon, nerveux, impulsif, mais bon élève, étonnant même.
Moussa, qui, vendredi, a dessiné des nuages de toutes les couleurs, des nuages qui souriaient.
C'est sa soeur qui vient le chercher, le soir. Elle a 9 ans.
Hier, je vois sa maîtresse passer, tous ses élèves étaient sortis, où est donc la grande soeur?
Dans le bureau du directeur, on fait une remontée d'incident, elle était revenue avec un couteau, l'après-midi, pour régler ses comptes avec un camarade.
J'aurais aimé resté, ne pas laisser Moussa comme ça, mais j'avais un bus à prendre, j'avais hâte de retrouver les miens. J'ai laissé la grande caisse de Kapla à Moussa, et puis des biscuits, et mon atsem lui a filé une sucette. Il est resté à côté du bureau du directeur, ne comprenant pas trop, les gâteaux dans une main, les Kapla dans l'autre.
Je revois ce petit bonhomme, si petit, si fragile.. Je suis en colère contre ce monde, contre tous ceux qui empêchent les petits Moussa et leurs grandes soeurs de 9 ans (9 ans, c'est si petit aussi!) de grandir normalement. En colère, et inquiète aussi. Dans ce monde où peu de choses lui sont épargnées, que deviendra-t-il?
Il a 6 ans à peine, c'est l'un des 23 petits élèves de ma classe de grande section.
Il crève de faim, en a pleuré une ou deux fois en voyant les autres manger leurs biscuits à la récréation du matin (on en avait de réserve dans la classe, heureusement), se rue sur la nourriture quand il s'en présente (goûter d'anniversaire, carnaval).
Il porte toujours les mêmes vêtements, vraiment toujours, le même pull depuis que j'ai commencé début mars. Les mêmes chaussettes dépareillées, des chaussettes de fille. Des chaussures trop petites, trouées, qu'il perd en jouant au foot parce qu'elles n'ont pas de lacet.
Un matin, ses vêtements étaient mouillés, il nous a expliqué que sa mère venait de les sortir de la machine à laver et ne les a donc pas fait sécher avant de les lui refaire porter.
Voilà, c'est Moussa. Toute la misère qu'on imagine. A 10 ou 12 dans un petit appartement, le papa est parti, on se sert avec les cousins.
Moussa, qui, certains jours, laisse la violence avoir le dessus. C'est rare, heureusement.
Moussa, élève brouillon, nerveux, impulsif, mais bon élève, étonnant même.
Moussa, qui, vendredi, a dessiné des nuages de toutes les couleurs, des nuages qui souriaient.
C'est sa soeur qui vient le chercher, le soir. Elle a 9 ans.
Hier, je vois sa maîtresse passer, tous ses élèves étaient sortis, où est donc la grande soeur?
Dans le bureau du directeur, on fait une remontée d'incident, elle était revenue avec un couteau, l'après-midi, pour régler ses comptes avec un camarade.
J'aurais aimé resté, ne pas laisser Moussa comme ça, mais j'avais un bus à prendre, j'avais hâte de retrouver les miens. J'ai laissé la grande caisse de Kapla à Moussa, et puis des biscuits, et mon atsem lui a filé une sucette. Il est resté à côté du bureau du directeur, ne comprenant pas trop, les gâteaux dans une main, les Kapla dans l'autre.
Je revois ce petit bonhomme, si petit, si fragile.. Je suis en colère contre ce monde, contre tous ceux qui empêchent les petits Moussa et leurs grandes soeurs de 9 ans (9 ans, c'est si petit aussi!) de grandir normalement. En colère, et inquiète aussi. Dans ce monde où peu de choses lui sont épargnées, que deviendra-t-il?
Saturday, April 30, 2011
Notre nouvelle bergerie :-)
La maison ne se montrait pas sous son meilleur jour, avec tous ces échaffaudages qui l'entouraient - l'isolation entièrement refaite. Mais dès les premiers pas à l'intérieur, j'ai craqué. Une grande cuisine, une gigantesque pièce principale, une pièce plus petite, qui ouvre sur l'extérieur, et là, l'apothéose: un jardin immense, merveilleusement immense pour la gamine du bitume que je suis, trop beau pour être vrai, y'a une enterloupe quelque part non? On continue la visite, 3 chambres à l'étage, sous les combles, parfait pour caser nos trois grands...
Tout ce qu'on espérait sans trop y croire, une maison de ville avec jardin - et terrasse - et grande pièce principale, exactement ce qu'il nous faut pour lancer le café associatif, pour un loyer correct.
C'est trop beau, on n'ose pas dire oui tout de suite, parce qu'on ne peut pas dire oui dès la première visite, on ne peut se précipiter sur un coup de tête, faut qu'on réfléchisse...
On part faire un tour dans le quartier, je jubile, le jardin, le jardin pour nos enfants, les cabanes, les parties de ballon, le potager!
Mister k flanche définitivement au bout de 10 minutes, on appelle les propriétaires, c'est d'accord, on est vos nouveaux locataires.
On a signé les papiers et annulé les autres visites prévues.
Les choses sont plus faciles désormais, on peut se projeter, savoir comment on va démarrer le café associatif.
Yapluka faire les cartons et déménager, en somme, huhu :-)
Tout ce qu'on espérait sans trop y croire, une maison de ville avec jardin - et terrasse - et grande pièce principale, exactement ce qu'il nous faut pour lancer le café associatif, pour un loyer correct.
C'est trop beau, on n'ose pas dire oui tout de suite, parce qu'on ne peut pas dire oui dès la première visite, on ne peut se précipiter sur un coup de tête, faut qu'on réfléchisse...
On part faire un tour dans le quartier, je jubile, le jardin, le jardin pour nos enfants, les cabanes, les parties de ballon, le potager!
Mister k flanche définitivement au bout de 10 minutes, on appelle les propriétaires, c'est d'accord, on est vos nouveaux locataires.
On a signé les papiers et annulé les autres visites prévues.
Les choses sont plus faciles désormais, on peut se projeter, savoir comment on va démarrer le café associatif.
Yapluka faire les cartons et déménager, en somme, huhu :-)
Monday, April 11, 2011
Ni ici, ni là-bas
Cela résume parfaitement mon état d'esprit actuel: je ne suis déjà plus ici, dans la préfecture de Seine et Marne, mais pas encore là bas, dans la préfecture de la Drôme.
Dans la tête, je suis là-bas, même si c'est difficile de se projeter réellement, puisque je connais encore peu la ville et que nous n'y avons pas encore trouvé de logement.
Mais géographiquement parlant, je suis encore ici, dans la ville de mon enfance et de mon adolescence, la ville où j'ai vécu 30 ans en pointillés et que j'ai toujours souhaité quitter.
L'échéance que nous nous étions fixée depuis longtemps (mutation ou pas, nous partions cet été) approche à grand pas et j'aimerais pouvoir zapper ces quelques mois de flottement.
Je me désintéresse de plus en plus de la vie ici, à quoi bon s'investir dans quoi que ce soit, puisqu'il n'y en a plus que pour 3 mois? Je me dis ça depuis un an maintenant, en réduisant la durée mois après mois, et mois après mois, cette sensation de vacuité, d'inutilité, de désintérêt, s'accentue.
Et en même temps il y a encore des choses à faire ici, ne serait-ce que dans ma classe, la dernière chose importante que j'aurai faite ici.
Tout prend des allures d'au-revoir, de fin, comme jeter la carte de bibliothèque arrivée à expiration au lieu de reprendre un abonnement (nous avons encore les cartes des enfants) ou signaler à l'école que Viking ne fera pas partie des effectifs à la rentrée. Chaque fois que je croise dans la rue quelqu'un que je connais, je me dis que c'est peut-être la dernière fois que je lui parlerai. Je ne cherche pas à me lier avec les profs ici (je ne suis plus du tout dans le même secteur qu'avant mon congé parental), à quoi bon franchement?
Pas vraiment de pincement au coeur, parce que je pars sans regret. La difficulté à y croire, plutôt... A vraiment intérioriser le fait que toutes ces personnes que j'ai côtoyées pendant des années, tous ces lieux que j'ai fréquenté pendant des décennies, bientôt, je les quitterai définitivement, ils sortiront de ma vie, et il me faudra tout redécouvrir, tout recommencer ailleurs... Faire miens un nouveau quartier, une nouvelle ville, de nouveaux voisins et commcerçants, des amis très vite, je l'espère...
Un virage donc, à angle droit, qu'il me tarde de prendre pour en finir pour de bon avec ces choses qui n'en finissent pas de finir...
Dans la tête, je suis là-bas, même si c'est difficile de se projeter réellement, puisque je connais encore peu la ville et que nous n'y avons pas encore trouvé de logement.
Mais géographiquement parlant, je suis encore ici, dans la ville de mon enfance et de mon adolescence, la ville où j'ai vécu 30 ans en pointillés et que j'ai toujours souhaité quitter.
L'échéance que nous nous étions fixée depuis longtemps (mutation ou pas, nous partions cet été) approche à grand pas et j'aimerais pouvoir zapper ces quelques mois de flottement.
Je me désintéresse de plus en plus de la vie ici, à quoi bon s'investir dans quoi que ce soit, puisqu'il n'y en a plus que pour 3 mois? Je me dis ça depuis un an maintenant, en réduisant la durée mois après mois, et mois après mois, cette sensation de vacuité, d'inutilité, de désintérêt, s'accentue.
Et en même temps il y a encore des choses à faire ici, ne serait-ce que dans ma classe, la dernière chose importante que j'aurai faite ici.
Tout prend des allures d'au-revoir, de fin, comme jeter la carte de bibliothèque arrivée à expiration au lieu de reprendre un abonnement (nous avons encore les cartes des enfants) ou signaler à l'école que Viking ne fera pas partie des effectifs à la rentrée. Chaque fois que je croise dans la rue quelqu'un que je connais, je me dis que c'est peut-être la dernière fois que je lui parlerai. Je ne cherche pas à me lier avec les profs ici (je ne suis plus du tout dans le même secteur qu'avant mon congé parental), à quoi bon franchement?
Pas vraiment de pincement au coeur, parce que je pars sans regret. La difficulté à y croire, plutôt... A vraiment intérioriser le fait que toutes ces personnes que j'ai côtoyées pendant des années, tous ces lieux que j'ai fréquenté pendant des décennies, bientôt, je les quitterai définitivement, ils sortiront de ma vie, et il me faudra tout redécouvrir, tout recommencer ailleurs... Faire miens un nouveau quartier, une nouvelle ville, de nouveaux voisins et commcerçants, des amis très vite, je l'espère...
Un virage donc, à angle droit, qu'il me tarde de prendre pour en finir pour de bon avec ces choses qui n'en finissent pas de finir...
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Perplexité
Monday, April 04, 2011
Retour
Pas très présente sur la toile en ce moment, la faute à un PC définitivement mort et une vie trépidante.
On a plus ou moins résolu le premier problème, Mister k ayant enfin trouvé le moyen de nous permettre de surfer sur le vieux MAC qu'il s'était acheté d'occas il y a quelques semaines.
Quant au deuxième, ce n'est pas un problème en réalité, mais un constat, et je ne m'en plains pas. Jamais nous n'avons été autant débordés, j'ai repris le travail, nous tentons d'assurer le quotidien, nous avons toujours mille choses sur le feu, mais aussi des choses encore plus importantes que ces mille choses, comme profiter de la vie parisienne avec nos enfants puisque nous n'avons plus que 3 mois pour le faire!
Ces derniers temps ont été riches en péripéties et nouveautés, en vrac:
- j'ai obtenu ma mutation pour la Drôme, départ en juillet;
- j'ai repris le boulot et il faudra vraiment que j'en parle!
- je suis épuisée, reprise du boulot mais pas seulement, je ne me suis jamais vraiment remise de la grossesse je crois
- nous avons acheté une Wii, les enfants sont ravis!
- ravis aussi parce que nous avons lâchés du lest sur nos principes et que nous achetons désormais gâteaux et yaourts;
- nous avons mis en place une boîte à petits bonheurs qui met tout le monde de bonne humeur;
- nous avons reçu les conclusions de l'ultime contre-expertise (demandée il y a plus de 2 ans!), j'attends l'avis de la juge d'instruction désormais, sans aucune illusion, avec l'envie d'en finir enfin après 4 années de procédure, et la quasi certitude que les enfants resteront protégés de leur géniteur, c'est important même s'il est dommage que justice ne soit pas clairement faite.
J'espère trouver à nouveau le temps de bloguer plus souvent comme avant, ça me manque un peu, il faut bien le dire - ça devrait être plus simple désormais, avec un MAC qui fonctionne correctement.
A demain donc, si vous le voulez bien, huhu :-)
On a plus ou moins résolu le premier problème, Mister k ayant enfin trouvé le moyen de nous permettre de surfer sur le vieux MAC qu'il s'était acheté d'occas il y a quelques semaines.
Quant au deuxième, ce n'est pas un problème en réalité, mais un constat, et je ne m'en plains pas. Jamais nous n'avons été autant débordés, j'ai repris le travail, nous tentons d'assurer le quotidien, nous avons toujours mille choses sur le feu, mais aussi des choses encore plus importantes que ces mille choses, comme profiter de la vie parisienne avec nos enfants puisque nous n'avons plus que 3 mois pour le faire!
Ces derniers temps ont été riches en péripéties et nouveautés, en vrac:
- j'ai obtenu ma mutation pour la Drôme, départ en juillet;
- j'ai repris le boulot et il faudra vraiment que j'en parle!
- je suis épuisée, reprise du boulot mais pas seulement, je ne me suis jamais vraiment remise de la grossesse je crois
- nous avons acheté une Wii, les enfants sont ravis!
- ravis aussi parce que nous avons lâchés du lest sur nos principes et que nous achetons désormais gâteaux et yaourts;
- nous avons mis en place une boîte à petits bonheurs qui met tout le monde de bonne humeur;
- nous avons reçu les conclusions de l'ultime contre-expertise (demandée il y a plus de 2 ans!), j'attends l'avis de la juge d'instruction désormais, sans aucune illusion, avec l'envie d'en finir enfin après 4 années de procédure, et la quasi certitude que les enfants resteront protégés de leur géniteur, c'est important même s'il est dommage que justice ne soit pas clairement faite.
J'espère trouver à nouveau le temps de bloguer plus souvent comme avant, ça me manque un peu, il faut bien le dire - ça devrait être plus simple désormais, avec un MAC qui fonctionne correctement.
A demain donc, si vous le voulez bien, huhu :-)
Saturday, March 12, 2011
Mon loubard...
Tout d'abord, concernant la menace d'expédition en Guadeloupe proférée par la maman d'élève (voir post précédent), ça paraît plutôt une récompense, des vacances, mais en fait non, parce qu'il s'agit d'une petite fille de 5 ans et que les parents veulent juste se débarrasser de ce qu'ils considèrent comme un problème.
Du coup, on a décidé, avec mon atsem, de ne plus rien dire aux parents. Parce que zut quoi, c'est juste une toute petite fille qui a besoin d'attention et d'amour.
Pour notre part, pas question de nous débarrasser du problème "Viking".
La question est de savoir comment on en est arrivé là, à avoir un petit garçon qui tape, jette, lance, fait mal et abîme et estime en avoir le droit, comme il estime avoir le droit d'insulter la maîtresse, qui l'a injustement puni, selon lui.
C'est le plus difficile dans l'histoire, le fait qu'il refuse d'admettre ses torts, qu'il se positionne comme victime...
J'essaie de le comprendre, de comprendre ce qui se passe dans sa tête, parce qu'il a besoin d'aide mon petit bonhomme... Mais comment aider quelqu'un qui refuse de l'être? Parce qu'il ne veut plus entendre parler de psy, qu'ils soient -chiatres ou -cologues.
J'en reviens aux soupçons d'hyperactivité, parce que bien des "symptômes" collent. L'hôpital parisien n'a jamais daigné nous faire signe, encore moins nous donner de rendez-vous. Nous aurions dû insister sans doute. Mais comme nous avons ce projet de déménagement dans la Drôme, on s'est dit qu'on se rapprocherait d'un hôpital lyonnais le moment venu.
Mister k ne voit pas l'utilité de vérifier si Viking souffre de ça, parce que nous refusons les médicaments, et parce que selon lui les aides extérieures (psy, sessad et autres) sont inefficaces.
Peut-être...mais nous sommes nous-mêmes inefficaces à l'heure actuelle, dans l'hypothèse où Viking serait hyperactif. Ce qui marche avec les autres ne fonctionne pas avec les hyperactifs. C'est la spirale infernale.
D'autres choses peuvent expliquer son comportement: ce qu'il a subi de son père, la manière dont je l'ai éduqué, sa personnalité, un mix du tout, que sais-je...
Toujours est-il qu'aujourd'hui,Viking n'a strictement aucun ami,et s'identifie aux petits caids de banlieue - qu'il ne côtoie pourtant pas.
Je ne supporte pas la manière dont il parle, s'habille, se comporte, marche, agit. Un petit loubard, vraiment. Alors qu'il n'a que... 8 ans 1/2
En attendant d'avoir une meilleure idée, en attendant d'avoir une réponse précise aussi (ce qui risque de prendre plusieurs mois, pas avant la fin de l'été sans doute), nous lui avons interdit de porter son gilet à capuche (attirail habituel des loubards de banlieue; presque un déguisement; enlevez la chose, vous retrouvez dessous un petit garçon presque normal. L'habit parfois fait le moine... Surtout lorsque le gilet en question est un cadeau du géniteur...).
Surtout, nous l'avons puni d'écran, sans spécifier au début pour combien de temps, nous avions besoin de réfléchir à cela.
Plus d'écran, c'est-à-dire plus de télévision, ni d'ordinateur, ni de DS, autant de choses déjà pas mal limitées parce que ça l'excite beaucoup.
Comme tous les enfants, c'est quelque chose qu'il aime beaucoup.
Hier, j'ai eu l'illumination concernant la durée: ne pas en donner, justement. Il pourra à nouveau regarder la télévision et jouer aux jeux videos quand son comportement se sera notablement amélioré. Quand il fera attention aux autres.
Je trouve ça plus logique de faire ainsi, que de donner une limite avec laquelle les enfants apprennent à jouer (ils continuent leurs bêtises en sachant qu'ils auront une fessée -pas chez nous- ou une punition de quelques jours; c'est la règle du jeu et ils l'intègrent à leurs agissements).
Reste à savoir s'il peut réellement changer et si cette punition ne va pas au contraire l'enfoncer, s'il est incapable de changer parce que quelque chose de lourd l'en empêche sincèrement.
Je veille...
Du coup, on a décidé, avec mon atsem, de ne plus rien dire aux parents. Parce que zut quoi, c'est juste une toute petite fille qui a besoin d'attention et d'amour.
Pour notre part, pas question de nous débarrasser du problème "Viking".
La question est de savoir comment on en est arrivé là, à avoir un petit garçon qui tape, jette, lance, fait mal et abîme et estime en avoir le droit, comme il estime avoir le droit d'insulter la maîtresse, qui l'a injustement puni, selon lui.
C'est le plus difficile dans l'histoire, le fait qu'il refuse d'admettre ses torts, qu'il se positionne comme victime...
J'essaie de le comprendre, de comprendre ce qui se passe dans sa tête, parce qu'il a besoin d'aide mon petit bonhomme... Mais comment aider quelqu'un qui refuse de l'être? Parce qu'il ne veut plus entendre parler de psy, qu'ils soient -chiatres ou -cologues.
J'en reviens aux soupçons d'hyperactivité, parce que bien des "symptômes" collent. L'hôpital parisien n'a jamais daigné nous faire signe, encore moins nous donner de rendez-vous. Nous aurions dû insister sans doute. Mais comme nous avons ce projet de déménagement dans la Drôme, on s'est dit qu'on se rapprocherait d'un hôpital lyonnais le moment venu.
Mister k ne voit pas l'utilité de vérifier si Viking souffre de ça, parce que nous refusons les médicaments, et parce que selon lui les aides extérieures (psy, sessad et autres) sont inefficaces.
Peut-être...mais nous sommes nous-mêmes inefficaces à l'heure actuelle, dans l'hypothèse où Viking serait hyperactif. Ce qui marche avec les autres ne fonctionne pas avec les hyperactifs. C'est la spirale infernale.
D'autres choses peuvent expliquer son comportement: ce qu'il a subi de son père, la manière dont je l'ai éduqué, sa personnalité, un mix du tout, que sais-je...
Toujours est-il qu'aujourd'hui,Viking n'a strictement aucun ami,et s'identifie aux petits caids de banlieue - qu'il ne côtoie pourtant pas.
Je ne supporte pas la manière dont il parle, s'habille, se comporte, marche, agit. Un petit loubard, vraiment. Alors qu'il n'a que... 8 ans 1/2
En attendant d'avoir une meilleure idée, en attendant d'avoir une réponse précise aussi (ce qui risque de prendre plusieurs mois, pas avant la fin de l'été sans doute), nous lui avons interdit de porter son gilet à capuche (attirail habituel des loubards de banlieue; presque un déguisement; enlevez la chose, vous retrouvez dessous un petit garçon presque normal. L'habit parfois fait le moine... Surtout lorsque le gilet en question est un cadeau du géniteur...).
Surtout, nous l'avons puni d'écran, sans spécifier au début pour combien de temps, nous avions besoin de réfléchir à cela.
Plus d'écran, c'est-à-dire plus de télévision, ni d'ordinateur, ni de DS, autant de choses déjà pas mal limitées parce que ça l'excite beaucoup.
Comme tous les enfants, c'est quelque chose qu'il aime beaucoup.
Hier, j'ai eu l'illumination concernant la durée: ne pas en donner, justement. Il pourra à nouveau regarder la télévision et jouer aux jeux videos quand son comportement se sera notablement amélioré. Quand il fera attention aux autres.
Je trouve ça plus logique de faire ainsi, que de donner une limite avec laquelle les enfants apprennent à jouer (ils continuent leurs bêtises en sachant qu'ils auront une fessée -pas chez nous- ou une punition de quelques jours; c'est la règle du jeu et ils l'intègrent à leurs agissements).
Reste à savoir s'il peut réellement changer et si cette punition ne va pas au contraire l'enfoncer, s'il est incapable de changer parce que quelque chose de lourd l'en empêche sincèrement.
Je veille...
Thursday, March 10, 2011
Comment régler simplement des problèmes complexes
Aujourd'hui, une élève m'a tiré la langue, point culminant de son attitude lamentable vis-à-vis de moi et de ses camarades.
Je le signale le soir à la mère; celle-ci n'y va pas par quatre chemins:"je t'avais prévenue, je t'envoie en Guadeloupe!"
En rentrant, j'apprends que mon fiston a traité sa maîtresse d'un mot qui commence par "sal" et je vous laisse deviner la suite.
Je me demande s'il y a une place supplémentaire dans l'avion pour la Guadeloupe?
Je le signale le soir à la mère; celle-ci n'y va pas par quatre chemins:"je t'avais prévenue, je t'envoie en Guadeloupe!"
En rentrant, j'apprends que mon fiston a traité sa maîtresse d'un mot qui commence par "sal" et je vous laisse deviner la suite.
Je me demande s'il y a une place supplémentaire dans l'avion pour la Guadeloupe?
Sunday, February 27, 2011
Parenthèse enchantée
J'ai tenté de retenir le mois de février, en l'agrippant des deux mains, en freinant des deux pieds...
J'ai vécu chaque seconde dans la conscience qu'après, ça serait fini.
Nous avons rempli les vacances jusqu'à ras bord. Il y eut deux escapades parisiennes, au quai d'Orsay pour Viking qui réclamait à voir les œuvres de Claude Monet, et à la Cité des Sciences.
Puis un séjour drômois, juste Mister k, Libellule et moi - les grands chez leurs mamies respectives, les pauvres.
Un séjour pour parler de notre projet à ceux que ça pourrait intéresser, pour chercher un coin où nous installer... pour flâner aussi, être tous les trois, une dernière fois...
Je sais que j'exagère, mais c'est malgré moi, j'ai toujours considéré la fin des vacances comme la fin de quelque chose de plus fort, un temps en dehors du temps avec les enfants, un temps pour nous, dont on pouvait faire ce qu'on voulait... Chaque fois, j'ai essayé d'en faire le maximum en songeant qu'ensuite je ne pourrai plus... Force m'a été de constater que malgré tout, malgré la déprime de fin de vacances que je traîne depuis l'enfance... le retour à l'école, ce n'est pas la fin du monde. On continue de vivre.
J'espère qu'il en sera de même cette fois. Je retourne travailler dans 2 jours, en laissant plein de choses en plan, comme l'atteste la liste des choses à faire. J'espérai tout rayer de cette liste avant la reprise du travail... je finirai bien par y arriver, boulot ou pas.
Je retourne travailler, après une parenthèse magique, une parenthèse de presque deux années, à voir grandir Libellule minute après minute, à profiter de ma vie de couple, puisque Mister k ne travaillait pas non plus. Je devrais me contenter de ça, trouver que c'est déjà pas si mal, que ça aurait pu être pire... Mais non, je ne peux pas, j'ai le cœur qui saigne.
C'est la fin de la parenthèse, quelques mois à travailler loin des miens, pour mettre des sous de côté et présenter des fiches de paie, c'est plus facile pour trouver un appartement à louer...Quelques mois à quitter ma puce le matin (elle reste avec son papa), quelques mois de sacrifice pour améliorer notre vie à tous, parce que dans 4 mois, nous serons ailleurs, loin du froid et de la grisaille parisienne, avec un projet professionnel qui nous ressemble et qui nous permettra de rester ensemble...
Ca vaut le coup... C'est douloureux, mais ça vaut le coup...
J'ai vécu chaque seconde dans la conscience qu'après, ça serait fini.
Nous avons rempli les vacances jusqu'à ras bord. Il y eut deux escapades parisiennes, au quai d'Orsay pour Viking qui réclamait à voir les œuvres de Claude Monet, et à la Cité des Sciences.
Puis un séjour drômois, juste Mister k, Libellule et moi - les grands chez leurs mamies respectives, les pauvres.
Un séjour pour parler de notre projet à ceux que ça pourrait intéresser, pour chercher un coin où nous installer... pour flâner aussi, être tous les trois, une dernière fois...
Je sais que j'exagère, mais c'est malgré moi, j'ai toujours considéré la fin des vacances comme la fin de quelque chose de plus fort, un temps en dehors du temps avec les enfants, un temps pour nous, dont on pouvait faire ce qu'on voulait... Chaque fois, j'ai essayé d'en faire le maximum en songeant qu'ensuite je ne pourrai plus... Force m'a été de constater que malgré tout, malgré la déprime de fin de vacances que je traîne depuis l'enfance... le retour à l'école, ce n'est pas la fin du monde. On continue de vivre.
J'espère qu'il en sera de même cette fois. Je retourne travailler dans 2 jours, en laissant plein de choses en plan, comme l'atteste la liste des choses à faire. J'espérai tout rayer de cette liste avant la reprise du travail... je finirai bien par y arriver, boulot ou pas.
Je retourne travailler, après une parenthèse magique, une parenthèse de presque deux années, à voir grandir Libellule minute après minute, à profiter de ma vie de couple, puisque Mister k ne travaillait pas non plus. Je devrais me contenter de ça, trouver que c'est déjà pas si mal, que ça aurait pu être pire... Mais non, je ne peux pas, j'ai le cœur qui saigne.
C'est la fin de la parenthèse, quelques mois à travailler loin des miens, pour mettre des sous de côté et présenter des fiches de paie, c'est plus facile pour trouver un appartement à louer...Quelques mois à quitter ma puce le matin (elle reste avec son papa), quelques mois de sacrifice pour améliorer notre vie à tous, parce que dans 4 mois, nous serons ailleurs, loin du froid et de la grisaille parisienne, avec un projet professionnel qui nous ressemble et qui nous permettra de rester ensemble...
Ca vaut le coup... C'est douloureux, mais ça vaut le coup...
Thursday, February 10, 2011
Rien ne se perd...
Je reprends le travail début mars et nous déménageons en juillet. Je m'affole un peu... J'aimerais que chaque objet trouve naturellement sa place dans "son" carton afin de nous faciliter la tâche... Encore pas mal de choses à trier pour cela, et peu de temps, de moins en moins de temps, c'est mathématique.
Quelles choses?
Les photos par exemple. Celles qui végètent dans leurs boîtes depuis que je les ai récupérées chez le photographe qui les a développées - je vous parle d'un temps...etc...
J'ai une relation compliquée avec les photos.
Ca a été une réelle passion; à 11 ans j'ai réclamé un appareil photo, j'ai entamé un album photo, fouiné dans ceux de mes parents pour récupérer les photos d'eux enfants et les photos de mes frères et sœur et moi avant que moi-même je ne commence à flashouiller...J'ai reconstitué la saga familiale, j'ai pris beaucoup de photos de mon jeune frère né lorsque j'avais 12 ans, et heureusement parce que ma mère n'en prenait plus aucune.
J'ai eu des appareils de meilleure qualité par la suite.
Je ne me suis jamais lassée de prendre des photos, d'écouter les conseils de mes 2 oncles fous de photos, de constituer des albums...
J'ai pris beaucoup de photos de Princesse bien sûr.
A ce moment-là, j'étais très amie avec ma voisine qui avait été prof de photo et qui m'a conseillé de ne plus m'embêter à acheter des albums photos, plutôt chers, et de simplement coller les photos sur des feuilles, de glisser ces feuilles dans des pochettes transparentes, dans des classeurs.
Je n'ai pas la prétention de dire que j'aie jamais fait de jolies photos, j'ai toujours eu conscience de mes compétences/capacités/limites, mais voilà, j'ai toujours aimé ça, faire des photos. Pour garder les traces, les souvenirs, les empêcher de partir...
Et puis, il y a eu le tournant de ma vie, la rupture... En 2002, la séparation d'avec le père de mes enfants.
Bien sûr, il faut garder les traces d'un amour défunt, pour les enfants, pour qu'ils sachent d'où ils viennent... Sauf que pour nous, il s'agissait d'une imposture, d'un mensonge: mon ex et moi, nous ne nous sommes jamais aimés. J'étais là, il était là, je suis tombée enceinte, je l'ai quitté à l'époque puis j'ai eu honte, de moi, d'être mère célibataire à 22 ans, alors nous nous sommes installés ensemble finalement, la suite, c'est un mariage, un autre enfant et une rupture, donc.
Tout cela, je ne l'ai jamais assumé. Le jour de mon mariage, je me demandais pourquoi je faisais cette connerie, d'épouser un homme que je n'aimais pas?
J'avais tellement peur, que personne ne veuille jamais de moi... Je me sentais si moche, si inintéressante, je ne voulais pas finir vieille fille...
Je sais, c'est complètement idiot, mais on ne refait pas l'histoire, et à 22 ans, j'étais incapable de lutter autrement contre les idées dans lesquelles j'avais été élevée.
Et puis comment regretter, avec une Princesse et un Viking dans ma vie?
N'empêche, les photos d'alors, où on nous voit nous sourire, nous embrasser, être "un mignon petit couple" comme on nous étiquetait alors, c'étaient le témoignage de cette imposture, de ce long mensonge qui a duré 4 années.
Puis notre divorce est passé de glauque (un ex alcoolique, violent, absent) à sordide (il a abusé de nos enfants...).
Comment, dans ces conditions, regarder les images d'autrefois?
Je n'ai pas cessé de prendre des photos, mais j'ai cessé de les regarder, j'ai cessé de regarder le passé. Pendant encore un an ou deux, j'ai continué de les coller dans des classeurs, puis je n'ai plus eu le temps. En 2005, j'ai eu un appareil photo numérique. Je n'ai pas développé une seule photo depuis. Les photos ont résisté à plusieurs crashs informatiques, elles sont sur le web pour certaines, sur PC ou sur clé USB pour d'autres.
Princesse et Viking ont grandi dans cette absence des traces d'autrefois. Viking a repéré les albums avec les photos de lui bébé et les feuillette parfois. Pose des questions. Princesse aussi. J'ai longuement esquivé.
Comment parler facilement, librement, de cette histoire si compliquée, si tragique, dont ils sont issus? De ce père, lui-même enfant martyrisé, à l'histoire dont je ne connais que des fragments? De cette double famille, la biologique, l'adoptive? Des deux mères? Des deux sœurs, si vénéneuses l'une comme l'autre? De ce drame, le meurtre de leur tante, de leur oncle en prison, de leur père, coupable d'un crime envers eux? Comment parler de moi dans tout ça, de ma honte, de mon sentiment de culpabilité?
Il m'a fallu des années. Depuis peu, j'arrive à parler. A mettre des mots. A expliquer. A dire qui est qui, qui a fait quoi. Mais voir les photos, voir resurgir des souvenirs plus ou moins heureux, des événements que je préfère oublier, ma belle-sœur qui n'est plus, c'est encore trop douloureux.
Je me souviens de mon avocate qui me demandait si et comment je parlais de leur père à mes enfants, s'il y avait des photos de lui chez nous, parce que c'était obligé, que je le fasse, le juge aux affaires familiales n'en attendrait pas moins de moi, étant donné que le père et les enfants ne se voyaient plus, et ce pendant plusieurs années. Pourquoi l'aurais-je évoqué, comment surtout, avec tout le mal qu'il nous a fait? C'est la dernière psy des enfants qui m'a déculpabilisée à ce sujet. Quand une histoire est finie, elle est finie, qui encadre des photos de son ex chez lui? D'ailleurs, y a-t-il des photos de l'ex de Mister k, mère de son fils, à la maison?
Je crois que ça m'a aidée à oser... Oser en parler, oser dire, oser voir...
Cela faisait très longtemps que je me disais qu'il fallait que je m'occupe de ces photos, dans leurs boîtes pour certaines - celles en provenance directe de chez le photographe-, dans une boîte à chaussures pour d'autres - celles qu'on m'a données au fil des années-, qu'ainsi entreposées, elles prenaient plus de place que dans les albums. Que ces boîtes m'avaient suivie dans 3 déménagements et qu'on allait leur en éviter un 4ème.
En début de semaine, j'ai pris mon courage à deux mains. Sorti les boîtes, les classeurs, les feuilles de couleur, la colle et les ciseaux.
J'ai revu mes enfants petits... Constaté qu'ils étaient heureux.
J'ai remis le nez dans les albums. Je finis le 19ème. Je les ai remis dans l'ordre, j'ai décidé de les numéroter pour faciliter le futur emménagement (et le tri des négatifs par la même occasion), ma main s'est arrêté sur le 6ème... Nos fiançailles... Le baptême de Princesse (encore une chose que je n'assume pas). J'avais réuni ces deux événements éloignés de plus d'un an dans le temps parce que l'album était très joli. Qu'en faire? Arracher les photos où nous sommes dans les bras l'un de l'autre, laisser les autres, parce qu'il y a les membres de notre famille?
Laisser l'album en l'état, et le cacher là où j'ai caché l'album de photos du mariage: dans le grenier de la maison de ma sœur?
J'ai découvert des photos qui ne me plaisent pas... L'époque où je dégainais l'appareil photo les rares fois où le père voyait ses enfants, pour figer l'instant, pour "plus tard", pour Princesse et Viking. Pas encore collées... Qu'en faire?
Il fallait bien qu'un jour ou l'autre, je me confronte à ce problème. Aux témoignages du passé, aux mensonges fixés sur la pellicule. Et que je me demande si je dois les faire passer à la trappe, ou les glisser dans une boîte qui restera quelque part, loin, tout au fond, en attendant le jour où les enfants sauront ce qu'ils veulent en faire - parce que tout cela leur appartient, plus qu'à moi, peut-être. Parce que c'est leur histoire, leur passé, leur famille, leur père, malgré tout; que moi, je peux en partie tourner la page parce que je sais à quoi m'en tenir, parce que je peux continuer ma vie sans tout ça, mais que je n'ai pas le droit de tourner la page pour eux.
Quand j'en aurai fini avec toutes ces photos en souffrance depuis des années, je pourrai, je l'espère, m'occuper des photos d'aujourd'hui: celles de notre famille recomposée, celles de Libellule - nous n'en avons pas une seule d'elle dans la maison! Elles sont toutes dans l'ordinateur, attendant sagement que je sois disponible pour leur donner, à leur tour, la place qu'elles méritent.
Quelles choses?
Les photos par exemple. Celles qui végètent dans leurs boîtes depuis que je les ai récupérées chez le photographe qui les a développées - je vous parle d'un temps...etc...
J'ai une relation compliquée avec les photos.
Ca a été une réelle passion; à 11 ans j'ai réclamé un appareil photo, j'ai entamé un album photo, fouiné dans ceux de mes parents pour récupérer les photos d'eux enfants et les photos de mes frères et sœur et moi avant que moi-même je ne commence à flashouiller...J'ai reconstitué la saga familiale, j'ai pris beaucoup de photos de mon jeune frère né lorsque j'avais 12 ans, et heureusement parce que ma mère n'en prenait plus aucune.
J'ai eu des appareils de meilleure qualité par la suite.
Je ne me suis jamais lassée de prendre des photos, d'écouter les conseils de mes 2 oncles fous de photos, de constituer des albums...
J'ai pris beaucoup de photos de Princesse bien sûr.
A ce moment-là, j'étais très amie avec ma voisine qui avait été prof de photo et qui m'a conseillé de ne plus m'embêter à acheter des albums photos, plutôt chers, et de simplement coller les photos sur des feuilles, de glisser ces feuilles dans des pochettes transparentes, dans des classeurs.
Je n'ai pas la prétention de dire que j'aie jamais fait de jolies photos, j'ai toujours eu conscience de mes compétences/capacités/limites, mais voilà, j'ai toujours aimé ça, faire des photos. Pour garder les traces, les souvenirs, les empêcher de partir...
Et puis, il y a eu le tournant de ma vie, la rupture... En 2002, la séparation d'avec le père de mes enfants.
Bien sûr, il faut garder les traces d'un amour défunt, pour les enfants, pour qu'ils sachent d'où ils viennent... Sauf que pour nous, il s'agissait d'une imposture, d'un mensonge: mon ex et moi, nous ne nous sommes jamais aimés. J'étais là, il était là, je suis tombée enceinte, je l'ai quitté à l'époque puis j'ai eu honte, de moi, d'être mère célibataire à 22 ans, alors nous nous sommes installés ensemble finalement, la suite, c'est un mariage, un autre enfant et une rupture, donc.
Tout cela, je ne l'ai jamais assumé. Le jour de mon mariage, je me demandais pourquoi je faisais cette connerie, d'épouser un homme que je n'aimais pas?
J'avais tellement peur, que personne ne veuille jamais de moi... Je me sentais si moche, si inintéressante, je ne voulais pas finir vieille fille...
Je sais, c'est complètement idiot, mais on ne refait pas l'histoire, et à 22 ans, j'étais incapable de lutter autrement contre les idées dans lesquelles j'avais été élevée.
Et puis comment regretter, avec une Princesse et un Viking dans ma vie?
N'empêche, les photos d'alors, où on nous voit nous sourire, nous embrasser, être "un mignon petit couple" comme on nous étiquetait alors, c'étaient le témoignage de cette imposture, de ce long mensonge qui a duré 4 années.
Puis notre divorce est passé de glauque (un ex alcoolique, violent, absent) à sordide (il a abusé de nos enfants...).
Comment, dans ces conditions, regarder les images d'autrefois?
Je n'ai pas cessé de prendre des photos, mais j'ai cessé de les regarder, j'ai cessé de regarder le passé. Pendant encore un an ou deux, j'ai continué de les coller dans des classeurs, puis je n'ai plus eu le temps. En 2005, j'ai eu un appareil photo numérique. Je n'ai pas développé une seule photo depuis. Les photos ont résisté à plusieurs crashs informatiques, elles sont sur le web pour certaines, sur PC ou sur clé USB pour d'autres.
Princesse et Viking ont grandi dans cette absence des traces d'autrefois. Viking a repéré les albums avec les photos de lui bébé et les feuillette parfois. Pose des questions. Princesse aussi. J'ai longuement esquivé.
Comment parler facilement, librement, de cette histoire si compliquée, si tragique, dont ils sont issus? De ce père, lui-même enfant martyrisé, à l'histoire dont je ne connais que des fragments? De cette double famille, la biologique, l'adoptive? Des deux mères? Des deux sœurs, si vénéneuses l'une comme l'autre? De ce drame, le meurtre de leur tante, de leur oncle en prison, de leur père, coupable d'un crime envers eux? Comment parler de moi dans tout ça, de ma honte, de mon sentiment de culpabilité?
Il m'a fallu des années. Depuis peu, j'arrive à parler. A mettre des mots. A expliquer. A dire qui est qui, qui a fait quoi. Mais voir les photos, voir resurgir des souvenirs plus ou moins heureux, des événements que je préfère oublier, ma belle-sœur qui n'est plus, c'est encore trop douloureux.
Je me souviens de mon avocate qui me demandait si et comment je parlais de leur père à mes enfants, s'il y avait des photos de lui chez nous, parce que c'était obligé, que je le fasse, le juge aux affaires familiales n'en attendrait pas moins de moi, étant donné que le père et les enfants ne se voyaient plus, et ce pendant plusieurs années. Pourquoi l'aurais-je évoqué, comment surtout, avec tout le mal qu'il nous a fait? C'est la dernière psy des enfants qui m'a déculpabilisée à ce sujet. Quand une histoire est finie, elle est finie, qui encadre des photos de son ex chez lui? D'ailleurs, y a-t-il des photos de l'ex de Mister k, mère de son fils, à la maison?
Je crois que ça m'a aidée à oser... Oser en parler, oser dire, oser voir...
Cela faisait très longtemps que je me disais qu'il fallait que je m'occupe de ces photos, dans leurs boîtes pour certaines - celles en provenance directe de chez le photographe-, dans une boîte à chaussures pour d'autres - celles qu'on m'a données au fil des années-, qu'ainsi entreposées, elles prenaient plus de place que dans les albums. Que ces boîtes m'avaient suivie dans 3 déménagements et qu'on allait leur en éviter un 4ème.
En début de semaine, j'ai pris mon courage à deux mains. Sorti les boîtes, les classeurs, les feuilles de couleur, la colle et les ciseaux.
J'ai revu mes enfants petits... Constaté qu'ils étaient heureux.
J'ai remis le nez dans les albums. Je finis le 19ème. Je les ai remis dans l'ordre, j'ai décidé de les numéroter pour faciliter le futur emménagement (et le tri des négatifs par la même occasion), ma main s'est arrêté sur le 6ème... Nos fiançailles... Le baptême de Princesse (encore une chose que je n'assume pas). J'avais réuni ces deux événements éloignés de plus d'un an dans le temps parce que l'album était très joli. Qu'en faire? Arracher les photos où nous sommes dans les bras l'un de l'autre, laisser les autres, parce qu'il y a les membres de notre famille?
Laisser l'album en l'état, et le cacher là où j'ai caché l'album de photos du mariage: dans le grenier de la maison de ma sœur?
J'ai découvert des photos qui ne me plaisent pas... L'époque où je dégainais l'appareil photo les rares fois où le père voyait ses enfants, pour figer l'instant, pour "plus tard", pour Princesse et Viking. Pas encore collées... Qu'en faire?
Il fallait bien qu'un jour ou l'autre, je me confronte à ce problème. Aux témoignages du passé, aux mensonges fixés sur la pellicule. Et que je me demande si je dois les faire passer à la trappe, ou les glisser dans une boîte qui restera quelque part, loin, tout au fond, en attendant le jour où les enfants sauront ce qu'ils veulent en faire - parce que tout cela leur appartient, plus qu'à moi, peut-être. Parce que c'est leur histoire, leur passé, leur famille, leur père, malgré tout; que moi, je peux en partie tourner la page parce que je sais à quoi m'en tenir, parce que je peux continuer ma vie sans tout ça, mais que je n'ai pas le droit de tourner la page pour eux.
Quand j'en aurai fini avec toutes ces photos en souffrance depuis des années, je pourrai, je l'espère, m'occuper des photos d'aujourd'hui: celles de notre famille recomposée, celles de Libellule - nous n'en avons pas une seule d'elle dans la maison! Elles sont toutes dans l'ordinateur, attendant sagement que je sois disponible pour leur donner, à leur tour, la place qu'elles méritent.
Monday, February 07, 2011
Le monde à l'envers
Avant...
je lui expliquais les leçons qu'elle n'avait pas comprises
je me penchais pour l'embrasser
je lui proposais des livres
elle me piquait mes vêtements
Maintenant...
elle m'a expliqué la poussée d'Archimède (bon, ça m'est revenu très vite mais sur le coup, je ne me souvenais plus)
elle se retourne sur le pas de la porte, juste avant de partir, pour m'embrasser - je n'ose plus le proposer
il y a quelques jours, je cherchais désespérément dans la maison un nouveau livre sur lequel jeter mon dévolu, elle m'a mis dans les mains celui qu'elle venait de terminer - elle a découvert les livres d'horreur et ne s'en lasse pas
du coup, j'attends avec impatience qu'elle grandisse encore un peu, pour pouvoir récupérer ses vêtements!
La roue qui tourne a du bon :-D
je lui expliquais les leçons qu'elle n'avait pas comprises
je me penchais pour l'embrasser
je lui proposais des livres
elle me piquait mes vêtements
Maintenant...
elle m'a expliqué la poussée d'Archimède (bon, ça m'est revenu très vite mais sur le coup, je ne me souvenais plus)
elle se retourne sur le pas de la porte, juste avant de partir, pour m'embrasser - je n'ose plus le proposer
il y a quelques jours, je cherchais désespérément dans la maison un nouveau livre sur lequel jeter mon dévolu, elle m'a mis dans les mains celui qu'elle venait de terminer - elle a découvert les livres d'horreur et ne s'en lasse pas
du coup, j'attends avec impatience qu'elle grandisse encore un peu, pour pouvoir récupérer ses vêtements!
La roue qui tourne a du bon :-D
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moi en toute modestie,
Nana la princesse
Thursday, February 03, 2011
L'école...
Le midi, un petit garçon, fils d'une copine, vient manger avec nous. Ca lui évite l'enfer de la cantine.
Mardi, nous étions de retour à l'école pile à 13h30. Les grilles se fermaient, les élèves étaient déjà en rang.
Ce matin, la copine m'a appelée, son fiston s'est fait gronder et punir pour ce que la maîtresse a considéré comme un retard - la classe partait à la piscine dans la foulée, lui n'y allait pas, il fallait l'emmener dans une autre classe avec du travail, nous aurions dû arriver avant.
C'est quoi ce monde où des enfants se font punir pour les erreurs des adultes? Parce qu'un enfant de 6 ans qui est en retard (et techniquement nous ne l'étions pas...) c'est quand même davantage la responsabilité de l'adulte qui l'accompagne, non?
L'école est décidément l'endroit le plus injuste qui existe. Qu'on ne me rétorque pas que "c'est comme partout ailleurs et les enfants doivent se faire leurs armes": non, aucun autre endroit n'est aussi injuste et humiliant que l'école. Nulle part, en tant qu'adulte, on ne nous impose une loi rigide, obtuse, inique, nulle part ailleurs qu'à l'école nous ne sommes soumis au bon vouloir de petits chefs sans aucune possibilité de réagir, de se défendre - nulle part ailleurs si ce n'est à l'armée.
Et ça n'aide pas les enfants à se faire leurs armes, ça leur apprend à s'écraser pour ne pas avoir plus de problème, ça leur apprend à subir en fermant leur g****.
Etrangement, lorsque les parents mettent leur grain de sel, c'est rarement à bon escient. Je crois que peu de personnes réalisent ce qui se passe réellement derrière les grilles.
Peu de personnes, mais j'en fais partie, hélas. J'ai trop d'empathie. Trop mal pour les écoliers, sans cesse brimés, bridés, brisés parfois. Décidément, je n'aime pas l'école, je n'aime pas la manière dont on appréhende l'éducation aujourd'hui, et j'aime encore moins les réformes qui se succèdent et la détruisent sans cesse plus au lieu de proposer autre chose, plus humain, plus ouvert, plus tourné vers l'enfant - plus souple et plus efficace. (Je suis désolée si je peine les collègues enseignants qui me lisent; je sais que le métier est dur pour plein de raisons, je sais que nous sommes nombreux à faire "du mieux que nous pouvons" en pensant sincèrement que "c'est pour leur bien"... Le système et ceux qui y participent restent néanmoins injustes, inhumains et contre-productifs pour les enfants)
Aujourd'hui, j'ai encore plus mal à tout ça pour deux raisons: parce que ma grande est au collège et le collège, c'est encore pire que l'école. On m'avait prévenu, je constate. Elle n'attend qu'une chose, la déscolarisation. Parce qu'actuellement, elle va en cours pour ne rien apprendre, et pour se faire martyriser par les profs, les autres adultes du collège, et les petits caids dont tout le monde a peur, adultes du collège en premier (et si je ne la déscolarise pas immédiatement, c'est pour une raison indépendante de notre volonté.)
Et puis aussi parce que je reprends le travail finalement, pour quelques mois, parce que nous avons besoin de sous pour déménager, un peu loin, d'ailleurs nous avons eu les 500 points supplémentaires pour conjoint handicapé, donc la mutation (autant garder le métier sous le coude en cas de pépin avec notre café associatif) c'est dans la poche. Dans quelques mois nous serons ailleurs, alors ce sacrifice personnel vaut le coup.
Je reprends donc le chemin des écoliers le mois prochain, avec un mois d'avance sur la fin de mon congé parental, parce que le besoin d'argent est pressant, parce que Libellule est plus ou moins prête pour se passer de moi quelques heures par jour - sachant qu'elle restera avec son père dont elle est très proche.
Je reprends un métier qui m'a toujours rendue perplexe, que j'ai de moins en moins aimé à mesure que je l'ai exercé. Pour toutes les raisons que j'ai souvent évoquées ici. Et parce que prise dans le tourbillon des jours et des semaines, je deviens ce que je n'aime pas; je me perds parfois, devenant tout ce que je n'aime pas chez une maîtresse.
Quelques mois... Quitte à reprendre, le cœur d'autant plus lourd que je laisse ma Libellule, autant m'amuser. Prendre ça avec légèreté. J'aimerais être une May Poppins avec un sac à malices....
Mardi, nous étions de retour à l'école pile à 13h30. Les grilles se fermaient, les élèves étaient déjà en rang.
Ce matin, la copine m'a appelée, son fiston s'est fait gronder et punir pour ce que la maîtresse a considéré comme un retard - la classe partait à la piscine dans la foulée, lui n'y allait pas, il fallait l'emmener dans une autre classe avec du travail, nous aurions dû arriver avant.
C'est quoi ce monde où des enfants se font punir pour les erreurs des adultes? Parce qu'un enfant de 6 ans qui est en retard (et techniquement nous ne l'étions pas...) c'est quand même davantage la responsabilité de l'adulte qui l'accompagne, non?
L'école est décidément l'endroit le plus injuste qui existe. Qu'on ne me rétorque pas que "c'est comme partout ailleurs et les enfants doivent se faire leurs armes": non, aucun autre endroit n'est aussi injuste et humiliant que l'école. Nulle part, en tant qu'adulte, on ne nous impose une loi rigide, obtuse, inique, nulle part ailleurs qu'à l'école nous ne sommes soumis au bon vouloir de petits chefs sans aucune possibilité de réagir, de se défendre - nulle part ailleurs si ce n'est à l'armée.
Et ça n'aide pas les enfants à se faire leurs armes, ça leur apprend à s'écraser pour ne pas avoir plus de problème, ça leur apprend à subir en fermant leur g****.
Etrangement, lorsque les parents mettent leur grain de sel, c'est rarement à bon escient. Je crois que peu de personnes réalisent ce qui se passe réellement derrière les grilles.
Peu de personnes, mais j'en fais partie, hélas. J'ai trop d'empathie. Trop mal pour les écoliers, sans cesse brimés, bridés, brisés parfois. Décidément, je n'aime pas l'école, je n'aime pas la manière dont on appréhende l'éducation aujourd'hui, et j'aime encore moins les réformes qui se succèdent et la détruisent sans cesse plus au lieu de proposer autre chose, plus humain, plus ouvert, plus tourné vers l'enfant - plus souple et plus efficace. (Je suis désolée si je peine les collègues enseignants qui me lisent; je sais que le métier est dur pour plein de raisons, je sais que nous sommes nombreux à faire "du mieux que nous pouvons" en pensant sincèrement que "c'est pour leur bien"... Le système et ceux qui y participent restent néanmoins injustes, inhumains et contre-productifs pour les enfants)
Aujourd'hui, j'ai encore plus mal à tout ça pour deux raisons: parce que ma grande est au collège et le collège, c'est encore pire que l'école. On m'avait prévenu, je constate. Elle n'attend qu'une chose, la déscolarisation. Parce qu'actuellement, elle va en cours pour ne rien apprendre, et pour se faire martyriser par les profs, les autres adultes du collège, et les petits caids dont tout le monde a peur, adultes du collège en premier (et si je ne la déscolarise pas immédiatement, c'est pour une raison indépendante de notre volonté.)
Et puis aussi parce que je reprends le travail finalement, pour quelques mois, parce que nous avons besoin de sous pour déménager, un peu loin, d'ailleurs nous avons eu les 500 points supplémentaires pour conjoint handicapé, donc la mutation (autant garder le métier sous le coude en cas de pépin avec notre café associatif) c'est dans la poche. Dans quelques mois nous serons ailleurs, alors ce sacrifice personnel vaut le coup.
Je reprends donc le chemin des écoliers le mois prochain, avec un mois d'avance sur la fin de mon congé parental, parce que le besoin d'argent est pressant, parce que Libellule est plus ou moins prête pour se passer de moi quelques heures par jour - sachant qu'elle restera avec son père dont elle est très proche.
Je reprends un métier qui m'a toujours rendue perplexe, que j'ai de moins en moins aimé à mesure que je l'ai exercé. Pour toutes les raisons que j'ai souvent évoquées ici. Et parce que prise dans le tourbillon des jours et des semaines, je deviens ce que je n'aime pas; je me perds parfois, devenant tout ce que je n'aime pas chez une maîtresse.
Quelques mois... Quitte à reprendre, le cœur d'autant plus lourd que je laisse ma Libellule, autant m'amuser. Prendre ça avec légèreté. J'aimerais être une May Poppins avec un sac à malices....
Sunday, January 30, 2011
Libelluleries
Vous savez à quoi ça sert, un long couloir, dans une maison?
Libellule a trouvé comme l'utiliser, elle: elle réclame sans arrêt à se faire tracter sur son trotteur, ou dans la panière à linge (celle dans laquelle on met le linge qui vient d'être lavé); cette dernière permet en outre de transporter des jouets.
Nous avons fixé des sangles sur les deux engins, ce qui nous permet de promener Libellule sans nous ruiner le dos.
Nous avons désormais un vrai circuit qui passe par la chambre de Princesse, au bout du couloir, chambre qui donne également sur la salle de séjour par une porte longuement condamnée, jusqu'à ce que Princesse réalise que c'était quand même pratique de pouvoir accéder directement dans cette pièce, bref, ça nous arrange bien (parce que les aller-retour dans le seul couloir sont un brin ennuyeux et les demis-tours pas évidents à effectuer!)
Le plus drôle, c'est de voir l'expression de Libellule quand on la trimballe, que ce soit sur son porteur ou dans la panière à linge: sérieuse! On se demande bien à quoi elle pense, quel plaisir elle trouve là-dedans! Mais comme elle nous le demande très souvent, ça doit lui plaire... Ah oui autre chose: c'est elle le chef, elle qui dit qui doit la tracter, désignant la victime du doigt - ou lui tendant les sangles, c'est plus direct!
J'avais eu l'occasion de vous parler de nos découvertes de l'HNI et de la langue des signes.
Concernant l'HNI: je reste émerveillée par cette capacité qu'a Libellule, depuis la naissance, de nous signaler qu'elle va faire. Il y a eu beaucoup de ratés parce que je n'ai pas toujours décrypté à temps, mais j'ai quand même eu la satisfaction d'avoir des journées dans un seul lange mouillé - au top, quoi. Beaucoup de ratés aussi parce que Libellule est parfois passionnée par ses découvertes et préfère se faire pipi dessus que louper un truc.
Depuis environ un mois, elle dit "caca", pour pipi ou caca, en montrant son bas-ventre. Et nous montre le pot, parfois l'attrape. Et sait faire sa chipie: il lui arrive de nous prévenir ainsi qu'elle veut faire... puis de se sauver en riant! Pour faire dans son lange dans la foulée.
Pour nous, l'essentiel, c'est qu'elle ait la conscience et la maîtrise de son corps, et les fesses toujours au sec. Ca nous fait, selon les jours, de grosses lessives pour rattraper les loupés, mais ce n'est rien en comparaison du gain énorme, de la liberté et du bien-être que ça représente pour elle.
Nous avions laissé tomber la langue des signes parce qu'elle ne regardait jamais nos mains, donc c'était un peu décourageant. Mais on y revient un peu ces temps-ci parce que cela semble l'intéresser, et elle commence à reproduire certains signes: manger, boire, pipi, tétée... Bon, à sa manière, d'autant plus que les signes pour manger et boire sont assez proches de toute façon. Je tente de lui montrer les signes des aliments qu'elle aime, j'ai l'impression qu'elle est intéressée, je l'ai vue faire des signes avec les doigts pour me dire quelque chose mais je n'ai pas compris... Ce n'est pas si évident en fait. Donc on continue, ça pourrait servir dans les mois qui arrivent, mais elle sait montrer ce qu'elle veut autrement aussi - comme se cramponner à sa chaise pour dire qu'elle veut manger!
Sinon, elle danse, chante, rit, joue à la poupée (adore les poupées!), un peu aux voitures, juste le temps de nous montrer qu'elle sait en reproduire le bruit, aux pistolets (elle a trop vu ses frères jouer à la guerre), aime gribouiller, regarder les livres, tenter de mettre des chaussettes (pas facile!), patouille dans son assiette, trimballe ses chaises pour grimper dessus et tenter d'attraper ce qu'il l'intéresse, et puis elle aime le chocolat, sous toutes ses formes, et à la maison, elle a repéré la boîte dans laquelle se trouvent les plaques de chocolat.
Bref, elle a 15 mois et elle vaut bien que je ne trouve le temps à rien d'autre qu'à la regarder :-)
Libellule a trouvé comme l'utiliser, elle: elle réclame sans arrêt à se faire tracter sur son trotteur, ou dans la panière à linge (celle dans laquelle on met le linge qui vient d'être lavé); cette dernière permet en outre de transporter des jouets.
Nous avons fixé des sangles sur les deux engins, ce qui nous permet de promener Libellule sans nous ruiner le dos.
Nous avons désormais un vrai circuit qui passe par la chambre de Princesse, au bout du couloir, chambre qui donne également sur la salle de séjour par une porte longuement condamnée, jusqu'à ce que Princesse réalise que c'était quand même pratique de pouvoir accéder directement dans cette pièce, bref, ça nous arrange bien (parce que les aller-retour dans le seul couloir sont un brin ennuyeux et les demis-tours pas évidents à effectuer!)
Le plus drôle, c'est de voir l'expression de Libellule quand on la trimballe, que ce soit sur son porteur ou dans la panière à linge: sérieuse! On se demande bien à quoi elle pense, quel plaisir elle trouve là-dedans! Mais comme elle nous le demande très souvent, ça doit lui plaire... Ah oui autre chose: c'est elle le chef, elle qui dit qui doit la tracter, désignant la victime du doigt - ou lui tendant les sangles, c'est plus direct!
J'avais eu l'occasion de vous parler de nos découvertes de l'HNI et de la langue des signes.
Concernant l'HNI: je reste émerveillée par cette capacité qu'a Libellule, depuis la naissance, de nous signaler qu'elle va faire. Il y a eu beaucoup de ratés parce que je n'ai pas toujours décrypté à temps, mais j'ai quand même eu la satisfaction d'avoir des journées dans un seul lange mouillé - au top, quoi. Beaucoup de ratés aussi parce que Libellule est parfois passionnée par ses découvertes et préfère se faire pipi dessus que louper un truc.
Depuis environ un mois, elle dit "caca", pour pipi ou caca, en montrant son bas-ventre. Et nous montre le pot, parfois l'attrape. Et sait faire sa chipie: il lui arrive de nous prévenir ainsi qu'elle veut faire... puis de se sauver en riant! Pour faire dans son lange dans la foulée.
Pour nous, l'essentiel, c'est qu'elle ait la conscience et la maîtrise de son corps, et les fesses toujours au sec. Ca nous fait, selon les jours, de grosses lessives pour rattraper les loupés, mais ce n'est rien en comparaison du gain énorme, de la liberté et du bien-être que ça représente pour elle.
Nous avions laissé tomber la langue des signes parce qu'elle ne regardait jamais nos mains, donc c'était un peu décourageant. Mais on y revient un peu ces temps-ci parce que cela semble l'intéresser, et elle commence à reproduire certains signes: manger, boire, pipi, tétée... Bon, à sa manière, d'autant plus que les signes pour manger et boire sont assez proches de toute façon. Je tente de lui montrer les signes des aliments qu'elle aime, j'ai l'impression qu'elle est intéressée, je l'ai vue faire des signes avec les doigts pour me dire quelque chose mais je n'ai pas compris... Ce n'est pas si évident en fait. Donc on continue, ça pourrait servir dans les mois qui arrivent, mais elle sait montrer ce qu'elle veut autrement aussi - comme se cramponner à sa chaise pour dire qu'elle veut manger!
Sinon, elle danse, chante, rit, joue à la poupée (adore les poupées!), un peu aux voitures, juste le temps de nous montrer qu'elle sait en reproduire le bruit, aux pistolets (elle a trop vu ses frères jouer à la guerre), aime gribouiller, regarder les livres, tenter de mettre des chaussettes (pas facile!), patouille dans son assiette, trimballe ses chaises pour grimper dessus et tenter d'attraper ce qu'il l'intéresse, et puis elle aime le chocolat, sous toutes ses formes, et à la maison, elle a repéré la boîte dans laquelle se trouvent les plaques de chocolat.
Bref, elle a 15 mois et elle vaut bien que je ne trouve le temps à rien d'autre qu'à la regarder :-)
Thursday, January 27, 2011
Le roquet, la larve et moi
J'avais prévenu la JAF qui s'occupait du droit de visite de mon ex que je n'avais plus d'avocat, qu'il fallait donc renvoyer l'audience prévue aujourd'hui, jeudi 27, et que n'ayant pas l'adresse de l'avocate de mon ex, j'étais dans l'incapacité de la prévenir, aussi merci de bien vouloir le faire.
Comme j'ai largement appris, en 4 ans, combien la justice pue comme un vieux camembert oublié au fond d'une cave pendant 100 ans, j'ai jugé préférable de me rendre au tribunal aujourd'hui à l'heure dite, et j'ai bien fait, parce que la première chose que j'ai vue (chose, oui, parfaitement), c'est mon ex, assis à côté de la porte. L'air de rien, je me suis dirigée vers la porte, pour vérifier sur la feuille d'ordre du jour, et notre affaire était pourtant bien renvoyée, c'était écrit, alors qu'est-ce qu'il foutait là? Pas de trace de son avocate par contre...
A un moment il s'est levé pour répondre au téléphone, s'est fait prendre sa place, s'est ensuite assis plus loin, et c'est donc moi qui me suis précipitée vers la greffe lorsque celle-ci est sortie du cabinet, pour expliquer que mon ex et moi étions tous les 2 là, mais sans avocat, on voulait vérifier que c'était bien renvoyé et qu'on pouvait partir?
A ma grande surprise, et je dois le dire, à ma plus grande crainte, je me suis donc retrouvée devant la JAF, Libellule dans les bras - j'aurais dû la laisser avec Mister k mais j'ai été prise de court.
Deuxième surprise: c'était une nouvelle JAF!
Qui commence illico à râler, c'est n'importe quoi cette affaire qui traîne depuis 4 ans, encore un renvoi? mais ça va traîner jusqu'en 2020!
Oui mais bon, j'ai pas d'avocat quoi, d'ailleurs comment se fait-il que manifestement, l'avocate de mon ex n'ait pas été prévenue, alors que j'avais signalé de mon côté que je ne parvenais pas à la joindre?
La JAF se tourne vers mon ex, qui explique qu'en arrivant il avait vu que c'était renvoyé, qu'il a donc téléphoné à son avocate pour le lui dire, elle était en voiture et a donc fait demi-tour (mais alors qu'est-ce qu'il foutait encore là lui?). Bref, aucune explication sur le manque d'information.
Ensuite, se fut festival, ping-pong oratoire entre la JAF et moi.
La JAF déplore l'absence de décision, une décision définitive aurait dû être prise concernant le droit de visite, elle le fera, elle, que c'est n'importe quoi cette affaire qui traîne depuis 2007 et en plus je demande un renvoi faute d'avoir un avocat et en plus je demande à ce que ma fille soit entendue puisqu'elle ne veut plus voir son père et ça va traîner jusqu'en 2020 (elle répète cette date à plusieurs reprises, je me demande à quoi ça correspond dans sa tête? Pour moi, ce sont les 18 ans de Viking, donc ça me va, je pourrai enfin respirer à ce moment-là!), elle m'enguirlande parce que l'association de médiation n'a pas pondu de rapport, m'enguirlande parce que je ne sais pas quand la réunion de l'aide juridictionnelle a lieu, d'ailleurs elle m'enguirlande pour tout,
et moi, posément, sans me démonter, sans manquer de répondant, pour une fois, je renvoie chacun à ses responsabilités, les secrétaires et greffes qui jamais ne m'ont dit que je devais me renseigner de quoi que ce soit auprès du bureau d'aide juridictionnelle une fois le dossier posé, la JAF précédente qui effectivement a manqué de courage, le juge d'instruction qui laisse traîner le truc depuis 4 ans (c'est quoi le rapport? demande la JAF. Quoi, elle ne le sait donc pas? Juste une plainte pour agression sexuelle, excusez du peu!), l'association de médiation qui n'a pas envoyé son rapport, bref, pourquoi elle m'en veut, pourquoi elle se met en colère contre moi, qu'est-ce qu'elle a à me reprocher, lui demandé-je inlassablement? Chaque fois elle se démonte un peu, surprise de ma détermination, de ma révolte, peu habituée à parler directement avec le tout venant - ce sont les avocats qui s'en occupent, peu habituée à ce qu'on lui réponde, et en plus je reste polie, courtoise, posée, donc elle n'a vraiment rien à me reprocher, je peux continuer, parler des 7500 euros que m'a coûté mon avocate pour en arriver là, donc faut pas chercher plus loin pourquoi ça traîne ainsi, ça profite à tout le monde! Expliquer que c'est pour nous que c'est pas marrant, qu'on n'en peut plus, que si ça ne tenait qu'à nous, ça serait fini depuis belle lurette! La JAF écoute chacune de mes réponses, bien obligée de reconnaître que j'ai raison, balbutiant des "non bien sûr", perdant pied quelques instants puis repartant à l'assaut, elle me fait penser à un roquet hargneux qui aboie juste pour tenter de prouver son importance et que c'est lui qui va gagner à la fin.
Et mon ex pendant ce temps-là? Une vraie larve, qui acquiesçait comme un mouton quand je disais qu'on n'en pouvait plus de cette interminable procédure, qui, à la question "et vous monsieur, que demandez-vous?", a répondu, par deux fois, avec un air de soumission totale "moi, madame la juge, je me plie aux décisions de la justice", oui, vous avez bien lu, on parle de son droit de visite à ses enfants et il est incapable d'avoir une opinion à ce sujet!, qui, bêtement, a demandé à la JAF si la prochaine fois une décision définitive serait prise, alors que la JAF venait de le dire! En plus quelle importance pour lui, que ce soit définitif ou renvoyé de 6 mois en 6 mois depuis des années, vu qu'il ne demande rien d'autre de toute façon que le minimum syndical (une heure par mois dans un lieu de médiation), c'est moi qui tremble chaque fois, me demandant ce qu'on va encore nous inventer!
Je suis sortie de là au bout de 10 minutes, fière de moi, pour une fois, la larve sur mes talons, j'ai cru qu'il allait se prosterner devant le roquet pour faire bonne mesure.
Fière d'avoir su dire les choses, d'avoir remis chacun à sa place, de ne pas avoir tremblé devant l'institution personnifiée.
Ca ne change pas énormément de choses pour la suite, c'est toujours compliqué et incertain, mais ça change l'image que j'ai de moi dans cette histoire, je me retiens pour ne pas courir dans le cabinet de juge d'instruction pour lui demander des comptes!
Il va sans dire que Mister k y est pour beaucoup, il me soutient à 100%, et n'a jamais peur de rien ni de personne, lui. Nulle doute que j'ai beaucoup appris de lui... Merci à lui, simplement.
La suite au prochain épisode, hélas...
Comme j'ai largement appris, en 4 ans, combien la justice pue comme un vieux camembert oublié au fond d'une cave pendant 100 ans, j'ai jugé préférable de me rendre au tribunal aujourd'hui à l'heure dite, et j'ai bien fait, parce que la première chose que j'ai vue (chose, oui, parfaitement), c'est mon ex, assis à côté de la porte. L'air de rien, je me suis dirigée vers la porte, pour vérifier sur la feuille d'ordre du jour, et notre affaire était pourtant bien renvoyée, c'était écrit, alors qu'est-ce qu'il foutait là? Pas de trace de son avocate par contre...
A un moment il s'est levé pour répondre au téléphone, s'est fait prendre sa place, s'est ensuite assis plus loin, et c'est donc moi qui me suis précipitée vers la greffe lorsque celle-ci est sortie du cabinet, pour expliquer que mon ex et moi étions tous les 2 là, mais sans avocat, on voulait vérifier que c'était bien renvoyé et qu'on pouvait partir?
A ma grande surprise, et je dois le dire, à ma plus grande crainte, je me suis donc retrouvée devant la JAF, Libellule dans les bras - j'aurais dû la laisser avec Mister k mais j'ai été prise de court.
Deuxième surprise: c'était une nouvelle JAF!
Qui commence illico à râler, c'est n'importe quoi cette affaire qui traîne depuis 4 ans, encore un renvoi? mais ça va traîner jusqu'en 2020!
Oui mais bon, j'ai pas d'avocat quoi, d'ailleurs comment se fait-il que manifestement, l'avocate de mon ex n'ait pas été prévenue, alors que j'avais signalé de mon côté que je ne parvenais pas à la joindre?
La JAF se tourne vers mon ex, qui explique qu'en arrivant il avait vu que c'était renvoyé, qu'il a donc téléphoné à son avocate pour le lui dire, elle était en voiture et a donc fait demi-tour (mais alors qu'est-ce qu'il foutait encore là lui?). Bref, aucune explication sur le manque d'information.
Ensuite, se fut festival, ping-pong oratoire entre la JAF et moi.
La JAF déplore l'absence de décision, une décision définitive aurait dû être prise concernant le droit de visite, elle le fera, elle, que c'est n'importe quoi cette affaire qui traîne depuis 2007 et en plus je demande un renvoi faute d'avoir un avocat et en plus je demande à ce que ma fille soit entendue puisqu'elle ne veut plus voir son père et ça va traîner jusqu'en 2020 (elle répète cette date à plusieurs reprises, je me demande à quoi ça correspond dans sa tête? Pour moi, ce sont les 18 ans de Viking, donc ça me va, je pourrai enfin respirer à ce moment-là!), elle m'enguirlande parce que l'association de médiation n'a pas pondu de rapport, m'enguirlande parce que je ne sais pas quand la réunion de l'aide juridictionnelle a lieu, d'ailleurs elle m'enguirlande pour tout,
et moi, posément, sans me démonter, sans manquer de répondant, pour une fois, je renvoie chacun à ses responsabilités, les secrétaires et greffes qui jamais ne m'ont dit que je devais me renseigner de quoi que ce soit auprès du bureau d'aide juridictionnelle une fois le dossier posé, la JAF précédente qui effectivement a manqué de courage, le juge d'instruction qui laisse traîner le truc depuis 4 ans (c'est quoi le rapport? demande la JAF. Quoi, elle ne le sait donc pas? Juste une plainte pour agression sexuelle, excusez du peu!), l'association de médiation qui n'a pas envoyé son rapport, bref, pourquoi elle m'en veut, pourquoi elle se met en colère contre moi, qu'est-ce qu'elle a à me reprocher, lui demandé-je inlassablement? Chaque fois elle se démonte un peu, surprise de ma détermination, de ma révolte, peu habituée à parler directement avec le tout venant - ce sont les avocats qui s'en occupent, peu habituée à ce qu'on lui réponde, et en plus je reste polie, courtoise, posée, donc elle n'a vraiment rien à me reprocher, je peux continuer, parler des 7500 euros que m'a coûté mon avocate pour en arriver là, donc faut pas chercher plus loin pourquoi ça traîne ainsi, ça profite à tout le monde! Expliquer que c'est pour nous que c'est pas marrant, qu'on n'en peut plus, que si ça ne tenait qu'à nous, ça serait fini depuis belle lurette! La JAF écoute chacune de mes réponses, bien obligée de reconnaître que j'ai raison, balbutiant des "non bien sûr", perdant pied quelques instants puis repartant à l'assaut, elle me fait penser à un roquet hargneux qui aboie juste pour tenter de prouver son importance et que c'est lui qui va gagner à la fin.
Et mon ex pendant ce temps-là? Une vraie larve, qui acquiesçait comme un mouton quand je disais qu'on n'en pouvait plus de cette interminable procédure, qui, à la question "et vous monsieur, que demandez-vous?", a répondu, par deux fois, avec un air de soumission totale "moi, madame la juge, je me plie aux décisions de la justice", oui, vous avez bien lu, on parle de son droit de visite à ses enfants et il est incapable d'avoir une opinion à ce sujet!, qui, bêtement, a demandé à la JAF si la prochaine fois une décision définitive serait prise, alors que la JAF venait de le dire! En plus quelle importance pour lui, que ce soit définitif ou renvoyé de 6 mois en 6 mois depuis des années, vu qu'il ne demande rien d'autre de toute façon que le minimum syndical (une heure par mois dans un lieu de médiation), c'est moi qui tremble chaque fois, me demandant ce qu'on va encore nous inventer!
Je suis sortie de là au bout de 10 minutes, fière de moi, pour une fois, la larve sur mes talons, j'ai cru qu'il allait se prosterner devant le roquet pour faire bonne mesure.
Fière d'avoir su dire les choses, d'avoir remis chacun à sa place, de ne pas avoir tremblé devant l'institution personnifiée.
Ca ne change pas énormément de choses pour la suite, c'est toujours compliqué et incertain, mais ça change l'image que j'ai de moi dans cette histoire, je me retiens pour ne pas courir dans le cabinet de juge d'instruction pour lui demander des comptes!
Il va sans dire que Mister k y est pour beaucoup, il me soutient à 100%, et n'a jamais peur de rien ni de personne, lui. Nulle doute que j'ai beaucoup appris de lui... Merci à lui, simplement.
La suite au prochain épisode, hélas...
Sunday, January 23, 2011
Faire, ou ne pas faire...
Comme j'envie Liath! Elle nous fait ici la liste de tout ce qu'elle a pu faire en une semaine!
Inutile de dire que je n'en fais pas le quart de la moitié du dixième.
Bien sûr, vous me direz, elle me dira peut-être elle-même si elle vient faire un tour par ici, qu'elle a des grands, elle, et moi deux jeunes ados, un enfant et un bébé qui me colle en permanence.
Admettons... N'empêche, le peu que je surfe sur les blogs et forums en ce moment me permet de constater tout ce que font les autres, bébé ou pas! Je bave devant les créations et réalisations - encore plus en sachant que certaines ont en plus un travail à l'extérieur!
Ca fait des mois que j'essaie de comprendre où pèche ma vie... J'assure le quotidien comme je peux, littéralement collée par ma Libellule, qui a du mal à me lâcher pour ne serait-ce que dormir. Quand elle fait la sieste ou s'endort le soir, je m'active mais suis la plupart du temps interrompue par ses réveils intempestifs... quand je ne m'endors pas moi-même, fatiguée par 15 mois de nuits en pointillé.
Je me souviens des 2 années qui ont précédé ma rencontre avec Mister k: j'avais toutes mes soirées libres une fois les enfants couchés, et dans la journée, passé 5 ans, ils ne me sollicitaient pas en permanence. J'avais donc la possibilité de cuisiner, coudre, broder, surfer sur le web, écrire ici...
Autant de choses mises de côté pour un moment! Quand j'arrive à faire un ourlet, je suis déjà contente...
Je me console en me projetant dans 30 ans, quand je n'aurai plus que ça à faire, coudre et broder, et que je regretterai les années d'aujourd'hui...
Frustrée donc, un peu, de ne pouvoir faire tout ce que je voudrais faire, mais heureuse de ce quotidien fait de "libelluleries"!
Bon an mal an, j'ai réussi à honorer un "swap" de Noël dans les temps (des colliers, des sacs, des savons, et un mémory! Avec l'aide appréciable de Mister k bien sûr...) et à rayer toutes les lignes sur la liste des "à faire"!
On a même fini, hier, la rédaction de notre projet... Avec un mois de retard sur ce qu'on avait prévu, mais on est toujours dans les temps pour les diverses démarches à effectuer pour monter notre café associatif, c'est l'essentiel!
Démarches que je souhaitais commencer aujourd'hui, mais ce n'est même pas la peine d'y penser: Mister k est bloqué par un lumbago depuis mardi dernier, et j'ai 3 enfants malades sur 4 - dont Libellule, à nouveau...
Mission du jour: limiter les dégâts, ça sera déjà pas si mal! (et si Liath veut passer faire un tour chez moi, je ne dirai pas non!)
Inutile de dire que je n'en fais pas le quart de la moitié du dixième.
Bien sûr, vous me direz, elle me dira peut-être elle-même si elle vient faire un tour par ici, qu'elle a des grands, elle, et moi deux jeunes ados, un enfant et un bébé qui me colle en permanence.
Admettons... N'empêche, le peu que je surfe sur les blogs et forums en ce moment me permet de constater tout ce que font les autres, bébé ou pas! Je bave devant les créations et réalisations - encore plus en sachant que certaines ont en plus un travail à l'extérieur!
Ca fait des mois que j'essaie de comprendre où pèche ma vie... J'assure le quotidien comme je peux, littéralement collée par ma Libellule, qui a du mal à me lâcher pour ne serait-ce que dormir. Quand elle fait la sieste ou s'endort le soir, je m'active mais suis la plupart du temps interrompue par ses réveils intempestifs... quand je ne m'endors pas moi-même, fatiguée par 15 mois de nuits en pointillé.
Je me souviens des 2 années qui ont précédé ma rencontre avec Mister k: j'avais toutes mes soirées libres une fois les enfants couchés, et dans la journée, passé 5 ans, ils ne me sollicitaient pas en permanence. J'avais donc la possibilité de cuisiner, coudre, broder, surfer sur le web, écrire ici...
Autant de choses mises de côté pour un moment! Quand j'arrive à faire un ourlet, je suis déjà contente...
Je me console en me projetant dans 30 ans, quand je n'aurai plus que ça à faire, coudre et broder, et que je regretterai les années d'aujourd'hui...
Frustrée donc, un peu, de ne pouvoir faire tout ce que je voudrais faire, mais heureuse de ce quotidien fait de "libelluleries"!
Bon an mal an, j'ai réussi à honorer un "swap" de Noël dans les temps (des colliers, des sacs, des savons, et un mémory! Avec l'aide appréciable de Mister k bien sûr...) et à rayer toutes les lignes sur la liste des "à faire"!
On a même fini, hier, la rédaction de notre projet... Avec un mois de retard sur ce qu'on avait prévu, mais on est toujours dans les temps pour les diverses démarches à effectuer pour monter notre café associatif, c'est l'essentiel!
Démarches que je souhaitais commencer aujourd'hui, mais ce n'est même pas la peine d'y penser: Mister k est bloqué par un lumbago depuis mardi dernier, et j'ai 3 enfants malades sur 4 - dont Libellule, à nouveau...
Mission du jour: limiter les dégâts, ça sera déjà pas si mal! (et si Liath veut passer faire un tour chez moi, je ne dirai pas non!)
Saturday, January 22, 2011
Famille
Bon, j'ai été injuste avec ma belle-mère, dans un précédent message.
Elle est chouette quand même. Elle a des défauts et parfois elle m'agace mais globalement, je n'ai en fait pas à me plaindre.
D'autant qu'elle a une énorme qualité: elle gère correctement la recomposition familiale.
En l'espace de 2 années, ses deux fils aînés lui ont ramené 4 enfants pazaeux. Et elle est vraiment bien avec ces petits-enfants rapportés. J'ai des reproches à lui faire parce qu'elle ne prend pas certains paramètres en compte mais franchement, étant donné la situation, ça pourrait être nettement pire.
Pour Princesse et Viking, les parents de Mister k sont des grands-parents à part entière. Comme mes parents sont des grands-parents pour P'tit Elfe, qui ne voit plus les parents de sa mère depuis très longtemps. Pour la petite histoire, récemment, Viking a dû faire son arbre généalogique à l'école, et a écrit le prénom de Mister k dans la case "père", et le prénoms des parents de Mister k, dans la case "grands-parents paternels". Les choses sont claires, même si elle choque ceux qui s'arque-boutent aux histoires de liens du sang: les liens du cœur, les liens de la vie (parce que celui qui s'occupe de Viking comme un père depuis 2 ans, c'est bien Mister k) sont plus importants et les seuls qui vaillent la peine. Mes enfants ont trouvé leur équilibre ainsi, qui le leur reprochera?
Dans la même veine, il y a quelques jours, j'ai dû réfléchir pour retrouver le prénom de mon ex-beau-père, totalement disparu de ma vie lorsque j'ai quitté son fiston. Viking ne l'a jamais vu, il n'est personne pour lui. P'tit Elfe ne connaissait pas non plus le prénom de ses grands-parents maternels, Mister k a eu du mal à s'en souvenir également.
Ils ont été rejetés là où ils méritent d'être: nulle part dans la vie de nos enfants.
Pour en revenir à ma belle-mère, si je devais lui donner une note sur 10, ça serait 8, ce qui est quand même très bien; nettement mieux que mon ex-belle-mère qui récolte un 1. J'ai gagné 7 points de gentillesse!
Et non, ce post n'a pas été commandité par Mister k!
(Ceci dit, c'est bon chéri, je peux quitter le canapé et revenir dans le lit conjugal?)
Elle est chouette quand même. Elle a des défauts et parfois elle m'agace mais globalement, je n'ai en fait pas à me plaindre.
D'autant qu'elle a une énorme qualité: elle gère correctement la recomposition familiale.
En l'espace de 2 années, ses deux fils aînés lui ont ramené 4 enfants pazaeux. Et elle est vraiment bien avec ces petits-enfants rapportés. J'ai des reproches à lui faire parce qu'elle ne prend pas certains paramètres en compte mais franchement, étant donné la situation, ça pourrait être nettement pire.
Pour Princesse et Viking, les parents de Mister k sont des grands-parents à part entière. Comme mes parents sont des grands-parents pour P'tit Elfe, qui ne voit plus les parents de sa mère depuis très longtemps. Pour la petite histoire, récemment, Viking a dû faire son arbre généalogique à l'école, et a écrit le prénom de Mister k dans la case "père", et le prénoms des parents de Mister k, dans la case "grands-parents paternels". Les choses sont claires, même si elle choque ceux qui s'arque-boutent aux histoires de liens du sang: les liens du cœur, les liens de la vie (parce que celui qui s'occupe de Viking comme un père depuis 2 ans, c'est bien Mister k) sont plus importants et les seuls qui vaillent la peine. Mes enfants ont trouvé leur équilibre ainsi, qui le leur reprochera?
Dans la même veine, il y a quelques jours, j'ai dû réfléchir pour retrouver le prénom de mon ex-beau-père, totalement disparu de ma vie lorsque j'ai quitté son fiston. Viking ne l'a jamais vu, il n'est personne pour lui. P'tit Elfe ne connaissait pas non plus le prénom de ses grands-parents maternels, Mister k a eu du mal à s'en souvenir également.
Ils ont été rejetés là où ils méritent d'être: nulle part dans la vie de nos enfants.
Pour en revenir à ma belle-mère, si je devais lui donner une note sur 10, ça serait 8, ce qui est quand même très bien; nettement mieux que mon ex-belle-mère qui récolte un 1. J'ai gagné 7 points de gentillesse!
Et non, ce post n'a pas été commandité par Mister k!
(Ceci dit, c'est bon chéri, je peux quitter le canapé et revenir dans le lit conjugal?)
Thursday, January 20, 2011
Anniversaires
Mercredi, c'était l'anniversaire de Princesse -12 ans... et pas de cadeau à ouvrir!
L'année dernière en effet, nous avons constaté que nous ne savions tout simplement pas quoi offrir à nos 3 grands: ils ont, sinon tout, du moins beaucoup de choses, on a un budget trop limité (30 euros par enfant, à Noël comme aux anniversaires) pour leur acheter des trucs chers (je pense à des consoles de jeux), et finalement, d'une fois sur l'autre, d'un Noël à un anniversaire, on (eux comme nous) ne sait même ce qu'ils ont eu la fois d'avant!
Enfin, si, on sait que Viking a eu des playmobils, ça fait pas mal d'années qu'on ne lui offre plus que ça, il joue vraiment avec... mais en a déjà beaucoup
Du coup, l'année dernière, on a eu l'idée de génie de proposer une sortie aux enfants au lieu d'objets matériels interchangeables.
Le genre de sortie qu'on n'a pas les moyens de leur payer autrement qu'en mettant bout à bout les budgets prévus pour chaque anniversaire. Les papys, mamies, oncles et tantes ont joué le jeu, et en septembre dernier, Mister k a emmené les 3 grands au zoo de Thoiry, là où les animaux sont en liberté, et où on vadrouille en voiture - aucun intérêt pour Libellule, nous sommes donc restées à la maison elle et moi.
Il restait assez d'argent pour qu'on se paye un resto-concert, tous les 6 cette fois, dans la foulée.
Nous avons eu cette idée après les 11 ans de Princesse, qui a donc eu un anniversaire habituel l'année dernière (cadeaux, fête d'anniversaire avec les copains); P'tit Elfe et Viking ont ensuite juste eu un gâteau et un petit cadeau à ouvrir (parce que quand même, sinon, c'est trop triste); c'était donc au tour de Princesse d'innover cet anniversaire - sachant qu'elle avait donc eu son cadeau en septembre. Mais elle n'a pas eu de "petit cadeau" à ouvrir, parce que celui-là, elle l'a eu la semaine dernière!
Nous ne lui avions pas encore offert son cadeau de Noël (pour ça, on reste dans la tradition: des cadeaux à ouvrir)(elle avait eu d'autres cadeaux à ouvrir de d'autres personnes); elle se lance dans le gothique et voulait des vêtements gothiques (du gothique à la mesure de son âge, bien sûr, plutôt mignon et rigolo en fait). C'était plus malin d'attendre les soldes... on est donc allés à Paris, mercredi dernier, dans une boutique de produits gothiques, où elle a eu 2 tee-shirts et un sweat pour le prix du seul sweat! Bref, bonne affaire, elle est ravie! Ça valait le coup d'attendre, et de n'avoir rien du tout à ouvrir le vrai jour J de son anniversaire (puisque le budget "petit cadeau" est passé là dedans aussi).
On paraît un peu trop rigides peut-être, mais je pense qu'il est important que les enfants réalisent que l'argent, ce n'est pas facile. On s'en tient donc strictement au budget prévu. Et ils comprennent.
Pour cette année, on leur a proposé le Parc Astérix. Tous ensemble; il y a des attractions pour les tous-petits comme Libellule. Ils hésitent... Viking vote pour - il faut dire qu'étant né en août, il n'invite jamais de copains de toute façon! P'tit Elfe et Princesse réfléchissent... c'est sûr que c'est dur de renoncer aux cadeaux, mais un parc d'attraction, c'est chouette aussi!
Pour finir, Princesse a quand même eu un cadeau d'anniversaire: une visite chez le dentiste pour resserrer son appareil, huhu... Mais ensuite, le gâteau qu'elle voulait, et de bons chocolats viennois, que Viking tenait à préparer pour l'anniversaire de sa sœur.
Et des sourires, plein de sourires :-)
L'année dernière en effet, nous avons constaté que nous ne savions tout simplement pas quoi offrir à nos 3 grands: ils ont, sinon tout, du moins beaucoup de choses, on a un budget trop limité (30 euros par enfant, à Noël comme aux anniversaires) pour leur acheter des trucs chers (je pense à des consoles de jeux), et finalement, d'une fois sur l'autre, d'un Noël à un anniversaire, on (eux comme nous) ne sait même ce qu'ils ont eu la fois d'avant!
Enfin, si, on sait que Viking a eu des playmobils, ça fait pas mal d'années qu'on ne lui offre plus que ça, il joue vraiment avec... mais en a déjà beaucoup
Du coup, l'année dernière, on a eu l'idée de génie de proposer une sortie aux enfants au lieu d'objets matériels interchangeables.
Le genre de sortie qu'on n'a pas les moyens de leur payer autrement qu'en mettant bout à bout les budgets prévus pour chaque anniversaire. Les papys, mamies, oncles et tantes ont joué le jeu, et en septembre dernier, Mister k a emmené les 3 grands au zoo de Thoiry, là où les animaux sont en liberté, et où on vadrouille en voiture - aucun intérêt pour Libellule, nous sommes donc restées à la maison elle et moi.
Il restait assez d'argent pour qu'on se paye un resto-concert, tous les 6 cette fois, dans la foulée.
Nous avons eu cette idée après les 11 ans de Princesse, qui a donc eu un anniversaire habituel l'année dernière (cadeaux, fête d'anniversaire avec les copains); P'tit Elfe et Viking ont ensuite juste eu un gâteau et un petit cadeau à ouvrir (parce que quand même, sinon, c'est trop triste); c'était donc au tour de Princesse d'innover cet anniversaire - sachant qu'elle avait donc eu son cadeau en septembre. Mais elle n'a pas eu de "petit cadeau" à ouvrir, parce que celui-là, elle l'a eu la semaine dernière!
Nous ne lui avions pas encore offert son cadeau de Noël (pour ça, on reste dans la tradition: des cadeaux à ouvrir)(elle avait eu d'autres cadeaux à ouvrir de d'autres personnes); elle se lance dans le gothique et voulait des vêtements gothiques (du gothique à la mesure de son âge, bien sûr, plutôt mignon et rigolo en fait). C'était plus malin d'attendre les soldes... on est donc allés à Paris, mercredi dernier, dans une boutique de produits gothiques, où elle a eu 2 tee-shirts et un sweat pour le prix du seul sweat! Bref, bonne affaire, elle est ravie! Ça valait le coup d'attendre, et de n'avoir rien du tout à ouvrir le vrai jour J de son anniversaire (puisque le budget "petit cadeau" est passé là dedans aussi).
On paraît un peu trop rigides peut-être, mais je pense qu'il est important que les enfants réalisent que l'argent, ce n'est pas facile. On s'en tient donc strictement au budget prévu. Et ils comprennent.
Pour cette année, on leur a proposé le Parc Astérix. Tous ensemble; il y a des attractions pour les tous-petits comme Libellule. Ils hésitent... Viking vote pour - il faut dire qu'étant né en août, il n'invite jamais de copains de toute façon! P'tit Elfe et Princesse réfléchissent... c'est sûr que c'est dur de renoncer aux cadeaux, mais un parc d'attraction, c'est chouette aussi!
Pour finir, Princesse a quand même eu un cadeau d'anniversaire: une visite chez le dentiste pour resserrer son appareil, huhu... Mais ensuite, le gâteau qu'elle voulait, et de bons chocolats viennois, que Viking tenait à préparer pour l'anniversaire de sa sœur.
Et des sourires, plein de sourires :-)
Monday, January 17, 2011
Hommage express
J'aimerais avoir le temps de pondre un billet sur les raisons de ma colère, de mes colères plutôt,
sur les avocats, celle qui m'a dépouillée de 7 500 euros pour 4 ans de procédure dont 2 où il ne s'est strictement rien passé et avec une menace de non-lieu qui nous pend au nez et qui ne donne même pas la peine de donner signe de vie alors qu'on a une audience devant le JAF la semaine prochaine,
l'autre, celle que j'ai contactée pour prendre la relève du coup, et qui m'a fait poireauter 3/4h dans sa salle d'attente, j'ai l'habitude les avocats font toujours attendre, ça le fait se sentir importants et nous merdiques, mais 3/4h pour ensuite un entretien à 150 euros faut pas charrier je suis partie et j'ai décidé que quitte à être mal conseillée et mal défendue autant que ce soit gratos et je vais demander l'aide juridictionnelle
sur les juges, qu'ils soient d'instruction ou aux affaires familiales, pour qui on n'est rien, juste des petits vermisseaux qui nous traînons lamentablement entre les griffes de dame justice qui est pleine de termes auxquels on ne comprend rien
le juge d'instruction qui a mené l'enquête au fiasco
le nouveau juge d'instruction - mais non vous ne rêvez pas, on en a nommé un autre sur notre affaire au bout de 3ans1/2 de procédure - qui ne fait pas plus avancer le truc malgré mes courriers
mes interrogations du coup, est-ce qu'ils ne font pas foirer le truc exprès? parce que c'est le 3ème psy censé expertiser les enfants qui ne parvient pas à nous convoquer, et la dernière en date, j'ai son nom mais elle n'existe pas dans l'annuaire!
la JAF, si peu courageuse, qui nous convoque de 6 mois en 6 mois en espérant que la procédure sera finie entretemps et attend ça pour prendre enfin une décision et qui en attendant impose à mes enfants des visites à leur père qui continue de proclamer son innocence - et les renvoie donc, eux, dans la case des menteurs...qui refuse d'auditionner mes enfants, faisant simplement la sourde oreille - y'a jamais rien de clairement dit, mes lettres restent... lettres mortes...
sur l'éducation nationale et ses rouages délirants, sur cette prof d'histoire-géo à la médiocrité absolue et à la dictature qu'elle impose, je ne me lance même pas parce qu'il faudrait un blog entier pour l'évoquer celle-là, j'en ai déjà appelé au rectorat c'est vous dire, je sais qu'il y a eu un retour puisqu'elle le fait payer à ma fille mais je ne sais pas lequel, du coup on a courbé l'échine pendant 2 mois mais là c'est juste plus possible, nous sommes dans notre droit, elle en tort, alors il faut que monsieur au dessus de nos tête tranche en notre faveur, ils ne peuvent pas passer leur temps à mettre la tête dans le sable et protéger des dingues sous prétexte qu'ils sont profs
sur l'ex de Mister k et sur la mère de Mister k mais je ne rentre pas dans les détails par respect pour mon homme -enfin surtout parce qu'il lit le blog et sera pas content après :p
sur les médecins qui ici donnent rendez-vous pour dans 3 jours quand on leur dit que notre puce de 14 mois a la gastro et un très vilain méchant gros rhume qui est descendu sur les bronches et quand elle respire on a l'impression qu'elle a fumé 3 paquets de cigarettes en douce, et quand je dis les médecins c'est bien plusieurs et pendant une semaine, et quand enfin vous obtenez un rendez-vous dans la journée avec le seul médecin de la ville qui est disponible dans la journée il vous enguirlande parce que ses collègues ne prennent pas leurs responsabilités - certes, mais qu'est-ce que j'y peux moi? et me faire enguirlander pour 34 euros de ma poche, les boules quoi!
sur les vétos, celle en particulier qui a euthanasié mon chat la semaine dernière, 75 euros alors que la dose lui a coûté 3 euros, ils n'ont pas honte? j'aurais bien laissé mon chat mourir contre moi comme celui mort sur mes genoux il y a 2 ans (et contrairement à notre autre chat mort tout seul pendant les vacances de Noel...) mais il s'est mis à miauler comme un fou alors ce n'était animalement pas possible de le laisser comme ça, et on n'a plus de chat et je n'en veux plus, inutile de proposer, merci
oui, j'ai des raisons d'être en colère, une colère devant la justice, l'éducation nationale et la médecine, ces institutions aux multiples visages mais pas un seul qui puisse être un interlocuteur fiable qui va régler votre souci, même et surtout quand vous êtes dans votre droit et que les torts sont en face, ces institutions qui usent d'un langage que vous ne comprenez pas et c'est fait exprès, se protègent derrière du vent mais ça les protège quand même, ces institutions devant lesquelles, forcément, vous vous sentez tout petit, impuissant et nul
Aujourd'hui je suis désabusée, désespérée, las las las (quand je dis ça j'ai toujours une pensée pour Obélix, qui dans je ne sais plus quel tome demande "ça veut dire quoi lalala?"),fatiguée à un point que je n'imaginais pas atteindre un jour (mais en la matière, j'atteins sans arrêt des sommets inversés,je m'étonne de pouvoir régulièrement repousser les limites de la fatigue mentale, du désespoir et de la lassitude)
J'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarr-eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuu j'ai juste envie que ça s'arrête et qu'on nous foute la paix (parce qu'en plus de tout ça y'a d'autres trucs qui nous pompent de l'énergie, je vous ai déjà parlé de ma belle-mère? :p )
et du coup je vais tirer un coup de chapeau énorme aux petites fourmis qui travaillent chez dame justice la grande inatteignable, ces secrétaires et ces greffières qui toujours nous (moi d'abord, puis Mister k et moi depuis qu'on est ensemble, ai-je déjà évoqué combien son épaule m'est précieuse?) ont reçus chaleureusement, sauf une mais parce qu'elle était dans son tort - s'était trompée d'adresse à plusieurs reprises et du coup je n'ai pas reçu des papiers importants et du coup ça s'est retourné contre nous et du coup on a écrit pour dire ça et on était dans notre droit et en face dans leur tort mais ça aurait écorché la bouche de dame justice de l'avouer donc on ne sait pas ce qui s'est dit/passé toujours est-il que le juge d'instruction a changé et que l'enquête est relancée - relancée étant un bien grand mot puisqu'il ne s'est rien passé depuis...
Bref je m'égare je m'égare, merci à toutes les greffières (moins une) et secrétaires qui toujours nous ont parlé avec gentillesse et patience, comme si nous étions des êtres humains (mais au fait, nous en sommes! on finit par oublier face aux institutions si machinesques....), qui toujours ont pris le temps, parfois beaucoup de temps, pour nous expliquer, nous guider, comme si elles savaient ce qu'on endure par ailleurs, comme si elles connaissaient la monstruosité de la machine pour laquelle elles travaillent et voulaient nous adoucir le parcours, comme si elles se rebellaient à leur manière, un peu, un tout petit peu mais c'est tellement beaucoup quand on est usé, fatigué et désespéré...
Voilà. Merci.
sur les avocats, celle qui m'a dépouillée de 7 500 euros pour 4 ans de procédure dont 2 où il ne s'est strictement rien passé et avec une menace de non-lieu qui nous pend au nez et qui ne donne même pas la peine de donner signe de vie alors qu'on a une audience devant le JAF la semaine prochaine,
l'autre, celle que j'ai contactée pour prendre la relève du coup, et qui m'a fait poireauter 3/4h dans sa salle d'attente, j'ai l'habitude les avocats font toujours attendre, ça le fait se sentir importants et nous merdiques, mais 3/4h pour ensuite un entretien à 150 euros faut pas charrier je suis partie et j'ai décidé que quitte à être mal conseillée et mal défendue autant que ce soit gratos et je vais demander l'aide juridictionnelle
sur les juges, qu'ils soient d'instruction ou aux affaires familiales, pour qui on n'est rien, juste des petits vermisseaux qui nous traînons lamentablement entre les griffes de dame justice qui est pleine de termes auxquels on ne comprend rien
le juge d'instruction qui a mené l'enquête au fiasco
le nouveau juge d'instruction - mais non vous ne rêvez pas, on en a nommé un autre sur notre affaire au bout de 3ans1/2 de procédure - qui ne fait pas plus avancer le truc malgré mes courriers
mes interrogations du coup, est-ce qu'ils ne font pas foirer le truc exprès? parce que c'est le 3ème psy censé expertiser les enfants qui ne parvient pas à nous convoquer, et la dernière en date, j'ai son nom mais elle n'existe pas dans l'annuaire!
la JAF, si peu courageuse, qui nous convoque de 6 mois en 6 mois en espérant que la procédure sera finie entretemps et attend ça pour prendre enfin une décision et qui en attendant impose à mes enfants des visites à leur père qui continue de proclamer son innocence - et les renvoie donc, eux, dans la case des menteurs...qui refuse d'auditionner mes enfants, faisant simplement la sourde oreille - y'a jamais rien de clairement dit, mes lettres restent... lettres mortes...
sur l'éducation nationale et ses rouages délirants, sur cette prof d'histoire-géo à la médiocrité absolue et à la dictature qu'elle impose, je ne me lance même pas parce qu'il faudrait un blog entier pour l'évoquer celle-là, j'en ai déjà appelé au rectorat c'est vous dire, je sais qu'il y a eu un retour puisqu'elle le fait payer à ma fille mais je ne sais pas lequel, du coup on a courbé l'échine pendant 2 mois mais là c'est juste plus possible, nous sommes dans notre droit, elle en tort, alors il faut que monsieur au dessus de nos tête tranche en notre faveur, ils ne peuvent pas passer leur temps à mettre la tête dans le sable et protéger des dingues sous prétexte qu'ils sont profs
sur l'ex de Mister k et sur la mère de Mister k mais je ne rentre pas dans les détails par respect pour mon homme -enfin surtout parce qu'il lit le blog et sera pas content après :p
sur les médecins qui ici donnent rendez-vous pour dans 3 jours quand on leur dit que notre puce de 14 mois a la gastro et un très vilain méchant gros rhume qui est descendu sur les bronches et quand elle respire on a l'impression qu'elle a fumé 3 paquets de cigarettes en douce, et quand je dis les médecins c'est bien plusieurs et pendant une semaine, et quand enfin vous obtenez un rendez-vous dans la journée avec le seul médecin de la ville qui est disponible dans la journée il vous enguirlande parce que ses collègues ne prennent pas leurs responsabilités - certes, mais qu'est-ce que j'y peux moi? et me faire enguirlander pour 34 euros de ma poche, les boules quoi!
sur les vétos, celle en particulier qui a euthanasié mon chat la semaine dernière, 75 euros alors que la dose lui a coûté 3 euros, ils n'ont pas honte? j'aurais bien laissé mon chat mourir contre moi comme celui mort sur mes genoux il y a 2 ans (et contrairement à notre autre chat mort tout seul pendant les vacances de Noel...) mais il s'est mis à miauler comme un fou alors ce n'était animalement pas possible de le laisser comme ça, et on n'a plus de chat et je n'en veux plus, inutile de proposer, merci
oui, j'ai des raisons d'être en colère, une colère devant la justice, l'éducation nationale et la médecine, ces institutions aux multiples visages mais pas un seul qui puisse être un interlocuteur fiable qui va régler votre souci, même et surtout quand vous êtes dans votre droit et que les torts sont en face, ces institutions qui usent d'un langage que vous ne comprenez pas et c'est fait exprès, se protègent derrière du vent mais ça les protège quand même, ces institutions devant lesquelles, forcément, vous vous sentez tout petit, impuissant et nul
Aujourd'hui je suis désabusée, désespérée, las las las (quand je dis ça j'ai toujours une pensée pour Obélix, qui dans je ne sais plus quel tome demande "ça veut dire quoi lalala?"),fatiguée à un point que je n'imaginais pas atteindre un jour (mais en la matière, j'atteins sans arrêt des sommets inversés,je m'étonne de pouvoir régulièrement repousser les limites de la fatigue mentale, du désespoir et de la lassitude)
J'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarr-eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuu j'ai juste envie que ça s'arrête et qu'on nous foute la paix (parce qu'en plus de tout ça y'a d'autres trucs qui nous pompent de l'énergie, je vous ai déjà parlé de ma belle-mère? :p )
et du coup je vais tirer un coup de chapeau énorme aux petites fourmis qui travaillent chez dame justice la grande inatteignable, ces secrétaires et ces greffières qui toujours nous (moi d'abord, puis Mister k et moi depuis qu'on est ensemble, ai-je déjà évoqué combien son épaule m'est précieuse?) ont reçus chaleureusement, sauf une mais parce qu'elle était dans son tort - s'était trompée d'adresse à plusieurs reprises et du coup je n'ai pas reçu des papiers importants et du coup ça s'est retourné contre nous et du coup on a écrit pour dire ça et on était dans notre droit et en face dans leur tort mais ça aurait écorché la bouche de dame justice de l'avouer donc on ne sait pas ce qui s'est dit/passé toujours est-il que le juge d'instruction a changé et que l'enquête est relancée - relancée étant un bien grand mot puisqu'il ne s'est rien passé depuis...
Bref je m'égare je m'égare, merci à toutes les greffières (moins une) et secrétaires qui toujours nous ont parlé avec gentillesse et patience, comme si nous étions des êtres humains (mais au fait, nous en sommes! on finit par oublier face aux institutions si machinesques....), qui toujours ont pris le temps, parfois beaucoup de temps, pour nous expliquer, nous guider, comme si elles savaient ce qu'on endure par ailleurs, comme si elles connaissaient la monstruosité de la machine pour laquelle elles travaillent et voulaient nous adoucir le parcours, comme si elles se rebellaient à leur manière, un peu, un tout petit peu mais c'est tellement beaucoup quand on est usé, fatigué et désespéré...
Voilà. Merci.
Sunday, January 09, 2011
Le sens des priorités
Libellule sait dire "papa", "tétée", "tiens", "donne", et "caca", à bon escient chaque fois (oui, même "caca", quand elle est sur le point de faire, ou quand elle vient juste de faire)
Vous aurez noté qu'elle ne dit pas "maman".
Elle dit "caca" avant "maman".
Non, je ne suis pas vexée pour un sou!
Vous aurez noté qu'elle ne dit pas "maman".
Elle dit "caca" avant "maman".
Non, je ne suis pas vexée pour un sou!
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Thursday, January 06, 2011
Voeux
Tous ces jours sans bloguer? Elle a gagné au loto et a embarqué sa famille sur une île déserte ou quoi?
Je vous remercie de vous inquiéter et de me souhaiter des choses si agréables, mais la réalité est plus terre à terre.
Les jours ont filé trop vite...
Des bricolages pour Noël
Un voyage en train sur fond blanc
Un séjour bruyant à Montélimar, dans la famille de Mister k
Mister k qui court à droite à gauche pour acheter les cadeaux, faire les courses pour sa mère
Des langes qu'on lave à la main et fait sécher devant la cheminée
Des enfants ravis de leurs cadeaux
Une fatigue qui s'accumule pour Libellule, qui a eu besoin de plusieurs jours et nuits pour se remettre à notre retour
Un réveillon du nouvel an autour d'une purée faite maison et de bougies à la demande des enfants, et surtout de films de Tim Burton, un des rares qui fassent l'unanimité à la maison!
Un rythme difficile à reprendre à la rentrée
Bref, de jolies vacances auxquelles succède une jolie et interminable liste de choses "à faire".
2011 est l'année du changement, professionnel, mais autre chose aussi, je dois attendre un peu pour en parler ici. En tous les cas, cela nécessite temps et préparation.
Depuis lundi, je prends un plaisir fou à rayer ce qui est fait sur cette longue liste, qui va de "faire un comparatif du prix des écharpes de portage sur divers sites" pour une collègue de la FCPE à "trier les tiroirs" en passant par "remplir et compléter un dossier super urgent qui était à rendre avant le 10 décembre 2010".
Dans la liste, il y avait "présenter mes vœux à ceux qui ont la gentillesse de me lire".
Donc voilà, je vous souhaite une jolie année 2011, qu'elle voit la réalisation de vos rêves et vous procure santé et bonheur, parce qu'on n'a jamais trop de tout ça.
Je vous remercie de vous inquiéter et de me souhaiter des choses si agréables, mais la réalité est plus terre à terre.
Les jours ont filé trop vite...
Des bricolages pour Noël
Un voyage en train sur fond blanc
Un séjour bruyant à Montélimar, dans la famille de Mister k
Mister k qui court à droite à gauche pour acheter les cadeaux, faire les courses pour sa mère
Des langes qu'on lave à la main et fait sécher devant la cheminée
Des enfants ravis de leurs cadeaux
Une fatigue qui s'accumule pour Libellule, qui a eu besoin de plusieurs jours et nuits pour se remettre à notre retour
Un réveillon du nouvel an autour d'une purée faite maison et de bougies à la demande des enfants, et surtout de films de Tim Burton, un des rares qui fassent l'unanimité à la maison!
Un rythme difficile à reprendre à la rentrée
Bref, de jolies vacances auxquelles succède une jolie et interminable liste de choses "à faire".
2011 est l'année du changement, professionnel, mais autre chose aussi, je dois attendre un peu pour en parler ici. En tous les cas, cela nécessite temps et préparation.
Depuis lundi, je prends un plaisir fou à rayer ce qui est fait sur cette longue liste, qui va de "faire un comparatif du prix des écharpes de portage sur divers sites" pour une collègue de la FCPE à "trier les tiroirs" en passant par "remplir et compléter un dossier super urgent qui était à rendre avant le 10 décembre 2010".
Dans la liste, il y avait "présenter mes vœux à ceux qui ont la gentillesse de me lire".
Donc voilà, je vous souhaite une jolie année 2011, qu'elle voit la réalisation de vos rêves et vous procure santé et bonheur, parce qu'on n'a jamais trop de tout ça.
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