Vous connaissez le châtiment de Sysiphe? Ou le coup du tonneau des Danaïdes? Bref, les tâches qui n'en finissent jamais de finir?
Bin pour moi, c'est pareil.
Tenez par exemple, les livres, tout le monde sait qu'ils doivent être en vrac par terre. C'est comme ça que je les range donc. Bin croyez-moi ou non, mais mes parents n'arrêtent pas de les déranger en les plaçant les uns à côté des autres sur les étagères, dès que j'ai le dos tourné! Si, je vous assure! Moi, consciencieusement, pour leur rendre service, je les range comme il faut plusieurs fois par jour, par terre, et eux, paf, à croire qu'ils le font exprès, ils les enlèvent de là pour les remettre sur les étagères!
Pareil pour les CD qui ne rentrent pas dans la tour à CD: c'est par terre qu'ils doivent être, c'est là que je les remets, inlassablement, plusieurs fois par jour, et qu'est-ce qu'ils font mes parents, à croire qu'ils n'ont que ça à faire? Je vous le donne en mille: ils les balancent dans des boîtes et ferment les boîtes avec un couvercle et les entreposent sous la télé, lâchement, pendant que moi, je m'occupe de reranger les livres.
Je n'ose même pas vous parler de mes jouets, ni du linge.
Toute une éducation à refaire! Si c'est pas malheureux à leur âge!
Je vous assure, c'est pas tous les jours marrants, d'avoir 8 mois 1/2!
Tuesday, July 20, 2010
Friday, July 16, 2010
Tic ou toc?
Hier, nous jouions à un jeu de cartes, Mister k, une copine et moi. (A ce jeu-là si vous voulez tout savoir)
Nous avons distribué à tour de rôle, à plusieurs reprises, tout en jacassant comme des pies.
A un moment, j'ai constaté que je n'avais que 9 cartes dans la main au lieu de 10. Et je l'ai dit. Mister k et la copine m'ont regardé, interloqués.
"Parce que tu comptes tes cartes toi?
- Bin oui.
- A chaque fois?
- Bin oui, bien sûr, pas vous?"
Non, pas eux. Ils n'ont même jamais songé à compter. Et du coup étaient écroulés de rire à l'idée qu'on puisse le faire. Moi je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse ne pas le faire.
C'est normal de compter les cartes non? Pour vérifier si on a le bon nombre?
Parce que sinon, parfois, l'un des joueurs s'écrie "quoi? tu n'en a plus que 2 alors que moi j'en ai encore 3", oui oui ça arrive, et alors il faut recommencer la partie, et c'est dommage (surtout si j'étais en train de gagner.)
C'est ainsi que j'ai réalisé qu'il y avait 2 mondes opposés, celui de ceux qui comptent les cartes et celui de ceux qui ne comptent pas. Vous faites partie duquel vous?
Nous avons distribué à tour de rôle, à plusieurs reprises, tout en jacassant comme des pies.
A un moment, j'ai constaté que je n'avais que 9 cartes dans la main au lieu de 10. Et je l'ai dit. Mister k et la copine m'ont regardé, interloqués.
"Parce que tu comptes tes cartes toi?
- Bin oui.
- A chaque fois?
- Bin oui, bien sûr, pas vous?"
Non, pas eux. Ils n'ont même jamais songé à compter. Et du coup étaient écroulés de rire à l'idée qu'on puisse le faire. Moi je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse ne pas le faire.
C'est normal de compter les cartes non? Pour vérifier si on a le bon nombre?
Parce que sinon, parfois, l'un des joueurs s'écrie "quoi? tu n'en a plus que 2 alors que moi j'en ai encore 3", oui oui ça arrive, et alors il faut recommencer la partie, et c'est dommage (surtout si j'étais en train de gagner.)
C'est ainsi que j'ai réalisé qu'il y avait 2 mondes opposés, celui de ceux qui comptent les cartes et celui de ceux qui ne comptent pas. Vous faites partie duquel vous?
Friday, July 02, 2010
Princesse
- J'ai trouvé un moyen d'avoir la paix avec les imbéciles. Quand y'en a qui me dit un truc méchant, je croise les bras, je le regarde, et j'attends. Lui ça le met mal à l'aise et il finit par laisser tomber, et ses copains se moquent de lui.
Et paf, dans les dents!
- Dernier après-midi de primaire pour toi, Princesse!
- Oui, tout à l'heure on était sur le banc des émotions, on a tout vécu ici et on s'en est souvenu, la joie, la colère, la tristesse, toutes les histoires se sont déroulées là... Et en revenant de récréation, la maîtresse a halluciné, elle nous a découvert en train de faire des bisous aux murs, aux tables, pour leur dire au revoir.
On pourrait dire qu'une page se tourne, mais pour elle (et elle l'attendait avec impatience!), pas pour moi. Moi, je la vois simplement grandir, le collège, c'est une simple continuité.
Beaucoup de discussions plus ou moins vives en ce moment. L'affaire judiciaire s'est compliquée, et surtout, revoir son père qui nie (dans un lieu de médiation, en présence d'un tiers) est pour elle d'une grande violence. Pour commencer l'adolescence, il y a mieux.
Elle a des exigences au dessus de son âge, réclame à se balader seule, à regarder des séries pour lesquelles je l'estime encore trop jeune, prétend que ses copains et copines font ci et ça... J'explique ma position, mon point de vue, je lui explique qu'elle est encore une petite fille de 11 ans, que j'ai confiance en elle mais pas forcément en certaines personnes qu'elle pourrait croiser, que je dois encore la protéger, que rien n'est figé, qu'on avance ensemble elle et moi. Qu'on fera le bilan dans un an et que bien des choses auront évolué alors.
Le soir à table, elle évoque ses copines qui en quittant pour la dernière fois leur école primaire se sont mises à pleurer.
Ce sont les larmes des parents, j'en entends tellement parler de "leur bébé qui quitte la primaire et rentre au collège, bouhouhou".
Je n'ai aucune nostalgie, je vois ma fille grandir et suis heureuse pour elle; certes, je ne la laisse pas regarder "les experts" ni "Docteur House" à son grand désespoir et paraît-il contrairement aux parents de ses copines, mais je ne cherche pas à l'obliger à rester dans un monde qui n'est plus le sien.
Et paf, dans les dents!
- Dernier après-midi de primaire pour toi, Princesse!
- Oui, tout à l'heure on était sur le banc des émotions, on a tout vécu ici et on s'en est souvenu, la joie, la colère, la tristesse, toutes les histoires se sont déroulées là... Et en revenant de récréation, la maîtresse a halluciné, elle nous a découvert en train de faire des bisous aux murs, aux tables, pour leur dire au revoir.
On pourrait dire qu'une page se tourne, mais pour elle (et elle l'attendait avec impatience!), pas pour moi. Moi, je la vois simplement grandir, le collège, c'est une simple continuité.
Beaucoup de discussions plus ou moins vives en ce moment. L'affaire judiciaire s'est compliquée, et surtout, revoir son père qui nie (dans un lieu de médiation, en présence d'un tiers) est pour elle d'une grande violence. Pour commencer l'adolescence, il y a mieux.
Elle a des exigences au dessus de son âge, réclame à se balader seule, à regarder des séries pour lesquelles je l'estime encore trop jeune, prétend que ses copains et copines font ci et ça... J'explique ma position, mon point de vue, je lui explique qu'elle est encore une petite fille de 11 ans, que j'ai confiance en elle mais pas forcément en certaines personnes qu'elle pourrait croiser, que je dois encore la protéger, que rien n'est figé, qu'on avance ensemble elle et moi. Qu'on fera le bilan dans un an et que bien des choses auront évolué alors.
Le soir à table, elle évoque ses copines qui en quittant pour la dernière fois leur école primaire se sont mises à pleurer.
Ce sont les larmes des parents, j'en entends tellement parler de "leur bébé qui quitte la primaire et rentre au collège, bouhouhou".
Je n'ai aucune nostalgie, je vois ma fille grandir et suis heureuse pour elle; certes, je ne la laisse pas regarder "les experts" ni "Docteur House" à son grand désespoir et paraît-il contrairement aux parents de ses copines, mais je ne cherche pas à l'obliger à rester dans un monde qui n'est plus le sien.
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