Ce mardi matin là, donc, tandis que je cherchais en vain le snappi (pour ceux qui n'ont pas suivi, le truc qui maintient les langes sur le popotin de Libellule), le téléphone portable a sonné.
C'était la gendarmerie d'Aubenas.
Mon portefeuille avait voyagé de Montélimar à Aubenas. Il voulait voir du pays, manifestement.
Ouf! Une épine en moins (l'idée de devoir refaire tous les papiers, de quémander une nouvelle carte vitale à la sécu m'épuisait rien que d'y penser.)
Le jeudi, la mère de Mister k a bravement gardé la marmaille et nous sommes allés à Aubenas (avec Libellule, off course)
Le truc incroyable, c'est qu'il y avait tout, absolument tout dans mon portefeuille, oui, même les pièces, même le billet de 10 euros, et le billet de 5 et l'autre billet de 5. Si c'est pas de la chance ça...
Nous avons ensuite déambulé dans la ville parce qu'il était midi et que nous avions faim.
Au détour du rue, une pancarte a attiré notre attention: "Le Verre Lisant, du pain, du vin, du bouquin".
Quand j'ai franchi le seuil du petit restaurant, j'ai su que c'était bien ça que je voulais. Allez, je vends la mèche: je vous ai parlé d'un projet professionnel commun à Mister k et moi, il s'agit d'ouvrir un café associatif. Quelques tables habilement décorées, des livres partout, quelques jouets, deux guitares, de la nourriture à tomber par terre, une ambiance décontractée, des soirées à thème... Voilà, c'est ça. La cuisinière/gérante a confirmé ce que nous pensions: il faut mieux se lancer dans un café associatif que dans un restaurant, son mari et elle ont choisi la 2ème option et s'en mordent les doigts, ils se retrouvent avec un côté commercial qu'ils n'apprécient pas.
Voilà, mon portefeuille voulait que nous fassions escale dans ce lieu que nous n'avions aucune chance de découvrir autrement. Il est drôlement malin ce portefeuille. Je vais quand même éviter de le laisser traîner sur le toit des voitures.
Et j'ai quand même un petit regret (ne le répétez pas à mon portefeuille, il se vexerait, après tout le mal qu'il s'est donné): le seul avantage qu'on peut tirer de la perte des papiers, c'est qu'il faut les refaire. Surtout le permis de conduire avec la photo moche de quand on avait 16 ans, une coiffure ridicule, des rondeurs superflues, un sourire qui tente de cacher les dents et quelques boutons. Bon, tant pis, je trouverai bien un autre moyen pour me le faire refaire!
Saturday, August 14, 2010
Friday, August 06, 2010
La fin d'un mythe
D'un mythe personnel: je me suis toujours vue comme une personne qui ne perdait rien. Enfin, pas grand chose.
Il faut dire que j'ai une soeur qui a toujours tout perdu; enfant, les livres au cinéma, les montres sur les bords de lavabo, plus récemment, la flûte traversière dans le train (retrouvée, heureusement!), la malette en salle de prof, et toujours, écharpes, gants et bonnets.
Alors forcément, à côté d'elle, j'ai toujours été petite joueuse. J'ai même passé des années entières sans rien perdre, c'est vous dire. Je suis tête en l'air pour des milliards de trucs, mais non, je ne perds pas mes affaires (même pas les eaux les jours où j'accouche, être soigneux à ce point, c'est admirable non?).
Bon, d'accord, je savais que c'était une mauvaise idée de poser mon portefeuille sur le toit de la voiture le temps d'attacher Libellule. Je le savais, que je risquais de l'y oublier, et en même temps je me disais, mais non, pas moi.
Bin si, moi aussi...
C'était samedi dernier.
Inutile de préciser que le soir venu, j'ai réalisé que le portefeuille, ce petit mal élevé, n'était pas sagement resté sur le toit de la voiture.
Mardi, alors que nous étions chez des amis (je vous dirais bien qui mais je ne sais pas si elle ne préfère pas rester anonyme du coup :p ), j'ai posé le snappi de Libellule sur la table (le snappi, c'est un truc super pour faire tenir les langes bien en place). Bin figurez-vous qu'il a disparu, le snappi.
En partant, j'ai oublié le cahier de vacances de 17 à 117 ans (j'espère que du coup, tu en profites pour le continuer :-) )
Suis-je obligée d'évoquer les épingles à nourrice achetées pour remplacer le snappi, qui ont mystérieusement disparu dans la nuit, sur le matelas, entre le moment où je les ai enlevées pour que Libellule se soulage dans le pot et celui où j'ai remis le lange? Non, je ne dirai rien de plus (sachez juste que les épingles à nourrice étaient fermées, ouf. Ce matin, je n'en ai retrouvé qu'une)
Je crois que j'ai réussi à égarer autre chose encore ces derniers jours mais je ne sais plus quoi.
Ceci dit, je suis sûre que ça ne vient pas que de moi. Les objets se révoltent pour mauvais traitements, ou pour nous créer de belles surprises. La preuve dans le prochain numéro :p
(A suivre, donc)
Il faut dire que j'ai une soeur qui a toujours tout perdu; enfant, les livres au cinéma, les montres sur les bords de lavabo, plus récemment, la flûte traversière dans le train (retrouvée, heureusement!), la malette en salle de prof, et toujours, écharpes, gants et bonnets.
Alors forcément, à côté d'elle, j'ai toujours été petite joueuse. J'ai même passé des années entières sans rien perdre, c'est vous dire. Je suis tête en l'air pour des milliards de trucs, mais non, je ne perds pas mes affaires (même pas les eaux les jours où j'accouche, être soigneux à ce point, c'est admirable non?).
Bon, d'accord, je savais que c'était une mauvaise idée de poser mon portefeuille sur le toit de la voiture le temps d'attacher Libellule. Je le savais, que je risquais de l'y oublier, et en même temps je me disais, mais non, pas moi.
Bin si, moi aussi...
C'était samedi dernier.
Inutile de préciser que le soir venu, j'ai réalisé que le portefeuille, ce petit mal élevé, n'était pas sagement resté sur le toit de la voiture.
Mardi, alors que nous étions chez des amis (je vous dirais bien qui mais je ne sais pas si elle ne préfère pas rester anonyme du coup :p ), j'ai posé le snappi de Libellule sur la table (le snappi, c'est un truc super pour faire tenir les langes bien en place). Bin figurez-vous qu'il a disparu, le snappi.
En partant, j'ai oublié le cahier de vacances de 17 à 117 ans (j'espère que du coup, tu en profites pour le continuer :-) )
Suis-je obligée d'évoquer les épingles à nourrice achetées pour remplacer le snappi, qui ont mystérieusement disparu dans la nuit, sur le matelas, entre le moment où je les ai enlevées pour que Libellule se soulage dans le pot et celui où j'ai remis le lange? Non, je ne dirai rien de plus (sachez juste que les épingles à nourrice étaient fermées, ouf. Ce matin, je n'en ai retrouvé qu'une)
Je crois que j'ai réussi à égarer autre chose encore ces derniers jours mais je ne sais plus quoi.
Ceci dit, je suis sûre que ça ne vient pas que de moi. Les objets se révoltent pour mauvais traitements, ou pour nous créer de belles surprises. La preuve dans le prochain numéro :p
(A suivre, donc)
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