...enfin, presque! La neige a eu un peu d'avance et a déjà fondu.
Pour la première fois, les enfants ont pu faire un bonhomme de neige.
Il ne reste de lui qu'un petit tas de neige dans la cour qui refuse de disparaître.
Et cette photo qui l'immortalise!
Joyeux Noel à tous!
Thursday, December 24, 2009
Monday, December 21, 2009
Le père noel existe si on y croit...
Une petite fille de la classe de Viking a raconté à celui-ci que le Père-Noël n'existe pas...
N'importe quoi celle-là!
Viking sait bien, lui, que le Père-Noël existe, la preuve, il l'a vu, nous rappelle-t-il!
Ce que je n'ai pas écrit sur ce blog, c'est que l'année suivante, il l'a revu, dans les mêmes circonstances, même s'il trouvait curieux le coup des faux rennes...
Et l'année dernière, rebelotte, il m'a même entraînée devant l'église, des fois qu'il passe non loin comme la première fois... Bon, cette fois-là on avait fait chou blanc mais les cadeaux étaient quand même sous le sapin à notre retour.
Et cette année, Viking continue de croire dur comme fer à l'existence du grand barbu, pensant même que la petite souris est juste l'un de ses associés - il n'y a que le Père-Noël qui soit vraiment magique.
Je suppose qu'il a envie d'y croire... Après tout, il a tellement longuement cru à tout ce qui fait peur -les monstres, toutes sortes de monstres qui l'empêchaient de dormir tranquillement - qu'il fallait bien un équivalent positif.
Alors cette année encore, nous jouons le jeu, uniquement pour lui.
Mais Viking risque d'être déçu: tout magique qu'il soit, pas sûr que le traîneau soit assez grand ni assez solide pour apporter tout ce qu'il a commandé...
ps: rien à voir mais Mister k s'est remis à blogguer et il le fait bien et beaucoup, vous devriez aller voir!
N'importe quoi celle-là!
Viking sait bien, lui, que le Père-Noël existe, la preuve, il l'a vu, nous rappelle-t-il!
Ce que je n'ai pas écrit sur ce blog, c'est que l'année suivante, il l'a revu, dans les mêmes circonstances, même s'il trouvait curieux le coup des faux rennes...
Et l'année dernière, rebelotte, il m'a même entraînée devant l'église, des fois qu'il passe non loin comme la première fois... Bon, cette fois-là on avait fait chou blanc mais les cadeaux étaient quand même sous le sapin à notre retour.
Et cette année, Viking continue de croire dur comme fer à l'existence du grand barbu, pensant même que la petite souris est juste l'un de ses associés - il n'y a que le Père-Noël qui soit vraiment magique.
Je suppose qu'il a envie d'y croire... Après tout, il a tellement longuement cru à tout ce qui fait peur -les monstres, toutes sortes de monstres qui l'empêchaient de dormir tranquillement - qu'il fallait bien un équivalent positif.
Alors cette année encore, nous jouons le jeu, uniquement pour lui.
Mais Viking risque d'être déçu: tout magique qu'il soit, pas sûr que le traîneau soit assez grand ni assez solide pour apporter tout ce qu'il a commandé...
ps: rien à voir mais Mister k s'est remis à blogguer et il le fait bien et beaucoup, vous devriez aller voir!
Thursday, December 17, 2009
Une simple formalité
Nous étions convoqués à 11h45. Nous sommes arrivés pile à l'heure, mais en avance sur leur retard. Nous n'avons pénétré le bureau qu'à 12h20.
Nous avons donné au monsieur les papiers demandés, tout en discutant avec lui. Avions-nous des questions? Non, pas particulièrement.
Mister k avait Libellule dans son écharpe de portage, la discussion a dévié sur les enfants. Il a compris à mi-mots ce qui se passait pour les miens, il avait l'habitude de ce genre de situation, la trouvait terrible. Et trouvait inadmissible l'inertie de bien des personnes - voisins, enseignants - qui ne signalent pas les cas de maltraitance.
En même temps, il vérifiait les papiers, tapait des renseignements sur son ordinateur, et puis soudain, il nous a déclaré:
"On peut dire que vous êtes officiellement pacsés"
Voilà :-)
Nous avons donné au monsieur les papiers demandés, tout en discutant avec lui. Avions-nous des questions? Non, pas particulièrement.
Mister k avait Libellule dans son écharpe de portage, la discussion a dévié sur les enfants. Il a compris à mi-mots ce qui se passait pour les miens, il avait l'habitude de ce genre de situation, la trouvait terrible. Et trouvait inadmissible l'inertie de bien des personnes - voisins, enseignants - qui ne signalent pas les cas de maltraitance.
En même temps, il vérifiait les papiers, tapait des renseignements sur son ordinateur, et puis soudain, il nous a déclaré:
"On peut dire que vous êtes officiellement pacsés"
Voilà :-)
Monday, December 14, 2009
Eco-quoi?
Il y a quelques semaines, nous avons loué un appareil pour shampooingner notre moquette, dans un magasin spécialisé dans la location d'engins, dont le nom commence par Kilou et finit par Tou.
Nous avons acheté du shampooing spécial moquette, que le vendeur, un jeune d'environ 20-25 ans, donc qui a dû entendre parler de ce genre de choses dont il est question là , a emballé dans un sac plastique.
Nous avons signalé au vendeur que nous ne voulions pas de sac plastique, qu'on allait mettre le flacon dans notre sac en toile.
Le vendeur, pas contrariant, a ôté le flacon du sac et nous l'a tendu, le flacon.
Et a jeté le sac plastique dans la poubelle à côté de lui.
Mister k et moi nous sommes regardés, les yeux ronds, ébahis. Nous avions manifestement vu la même chose.
Nous avons écouté le vendeur nous expliquer le fonctionnement de la machine.
Puis, au moment de partir, Mister k, contestataire écolo depuis 2 décennies au moins, a demandé au vendeur s'il était obligé de jeter le sac en plastique - ils ont peut-être une norme dans ce magasin qui oblige à se débarrasser de tout sac ouvert, ça serait idiot mais on aurait compris le geste du vendeur.
Mais celui-ci, surpris, nous répond que non, il n'était pas obligé, pourquoi?
Mister k répond "parce que ça me fait mal au coeur".
"Ah, répond le vendeur, vous en voulez un autre?"
..... c'est pas gagné....
Nous avons acheté du shampooing spécial moquette, que le vendeur, un jeune d'environ 20-25 ans, donc qui a dû entendre parler de ce genre de choses dont il est question là , a emballé dans un sac plastique.
Nous avons signalé au vendeur que nous ne voulions pas de sac plastique, qu'on allait mettre le flacon dans notre sac en toile.
Le vendeur, pas contrariant, a ôté le flacon du sac et nous l'a tendu, le flacon.
Et a jeté le sac plastique dans la poubelle à côté de lui.
Mister k et moi nous sommes regardés, les yeux ronds, ébahis. Nous avions manifestement vu la même chose.
Nous avons écouté le vendeur nous expliquer le fonctionnement de la machine.
Puis, au moment de partir, Mister k, contestataire écolo depuis 2 décennies au moins, a demandé au vendeur s'il était obligé de jeter le sac en plastique - ils ont peut-être une norme dans ce magasin qui oblige à se débarrasser de tout sac ouvert, ça serait idiot mais on aurait compris le geste du vendeur.
Mais celui-ci, surpris, nous répond que non, il n'était pas obligé, pourquoi?
Mister k répond "parce que ça me fait mal au coeur".
"Ah, répond le vendeur, vous en voulez un autre?"
..... c'est pas gagné....
Thursday, December 10, 2009
Le casse tête des repas
Parce que c'est vraiment compliqué, les repas, dans notre famille!
P'tit Elfe n'aime pas les pâtes (si, c'est possible!) ni les œufs, ni ma fameuse tarte aux poireaux (qu'il veut néanmoins souvent goûter en pensant que c'est une tarte aux poires!). Et des fois d'autres trucs qu'il aimait peu de temps avant.
Princesse n'aime pas le chocolat (elle reste la moins difficile des 3)
Viking n'aime pas la viande, depuis longtemps, en mange parfois, ça dépend, mais en principe non.
Il n'aime pas les lentilles non plus ni tout ce qui est nouveau.
Aucun des trois n'aime trop le poisson.
Heureusement, les 3 aiment le riz, la plupart des légumes et crudités et les fruits, ouf (et bien sûr les yaourts, les sucreries.... :-D )
Mister k n'aime pas les petits pois, mais à part ça il n'est pas trop casse-pieds.
Moi j'aime tout ....
Cependant, comme Libellule a tendance à régurgiter pas mal, je tente de limiter au maximum ma consommation de lait de vache et produits assimilés (certains bébés étant intolérants aux protéines de lait de vache - ou "PLV" - qui passent dans le lait maternel).
Je devrais m'en passer totalement, pour bien faire, au moins une dizaine de jours pour vérifier si le problème des régurgitations vient de là ou non - si ce n'est pas le cas, pourquoi je me compliquerais la vie, n'est-ce pas?
Parce que pas de pâtes, pas de lentilles, pas chocolat, pas d'oeufs, pas de laitages (alors que nos plats favoris-approuvés par toute la tribu contiennent souvent des oeufs, de la crème, du gruyère ou du lait), ça devient rude de contenter tout le monde...
Mais ma plus grande peine, ce n'est pas de devoir me passer de tout ça... (et encore pas tout à fait... quoi, vous croyez vraiment que je me passe de chocolat?)
Non le plus douloureux, c'est de ne toujours pas pouvoir me boire une petite bière!
Bon je vous laisse, je dois cuisiner une tarte aux poireaux pour la tribu (avec de la crème fraîche... pour moi, ça sera du riz!)
P'tit Elfe n'aime pas les pâtes (si, c'est possible!) ni les œufs, ni ma fameuse tarte aux poireaux (qu'il veut néanmoins souvent goûter en pensant que c'est une tarte aux poires!). Et des fois d'autres trucs qu'il aimait peu de temps avant.
Princesse n'aime pas le chocolat (elle reste la moins difficile des 3)
Viking n'aime pas la viande, depuis longtemps, en mange parfois, ça dépend, mais en principe non.
Il n'aime pas les lentilles non plus ni tout ce qui est nouveau.
Aucun des trois n'aime trop le poisson.
Heureusement, les 3 aiment le riz, la plupart des légumes et crudités et les fruits, ouf (et bien sûr les yaourts, les sucreries.... :-D )
Mister k n'aime pas les petits pois, mais à part ça il n'est pas trop casse-pieds.
Moi j'aime tout ....
Cependant, comme Libellule a tendance à régurgiter pas mal, je tente de limiter au maximum ma consommation de lait de vache et produits assimilés (certains bébés étant intolérants aux protéines de lait de vache - ou "PLV" - qui passent dans le lait maternel).
Je devrais m'en passer totalement, pour bien faire, au moins une dizaine de jours pour vérifier si le problème des régurgitations vient de là ou non - si ce n'est pas le cas, pourquoi je me compliquerais la vie, n'est-ce pas?
Parce que pas de pâtes, pas de lentilles, pas chocolat, pas d'oeufs, pas de laitages (alors que nos plats favoris-approuvés par toute la tribu contiennent souvent des oeufs, de la crème, du gruyère ou du lait), ça devient rude de contenter tout le monde...
Mais ma plus grande peine, ce n'est pas de devoir me passer de tout ça... (et encore pas tout à fait... quoi, vous croyez vraiment que je me passe de chocolat?)
Non le plus douloureux, c'est de ne toujours pas pouvoir me boire une petite bière!
Bon je vous laisse, je dois cuisiner une tarte aux poireaux pour la tribu (avec de la crème fraîche... pour moi, ça sera du riz!)
Saturday, December 05, 2009
Berceuse
(A la manière de Bénabar)
Ca fait plus d'une heure, près de deux je crois, que je te berce.
J'aurais dû aller me coucher lorsque j'étais fatiguée en début de soirée.
Mais non j'ai lutté, sur le canapé, toi endormie contre moi.
Tu t'es réveillée vers minuit et demi, je t'ai emmenée te coucher avec moi, pensant te rendormir en t'allaitant.
Oui oui, tu as bien tété, et après tu as gardé tes yeux grands ouverts.
J'ai essayé de te montrer l'exemple en fermant mes yeux à moi mais la ruse n'a pas fonctionné.
Je me suis levée, j'ai enfilé un pull et un pantalon de jogging très classe, pour te bercer dans la salle de séjour.
Ton père venait d'éteindre le PC, je l'ai rallumé. Il a fumé sa cigarette du soir (la seule de la journée en réalité), et est allé se coucher, inutile d'être à deux pour te bercer.
J'avais faim mais manque de bol, on n'a pas fait les courses depuis des lustres. Plus un fruit, même pas un quignon de pain.
Je pars en quête des biscuits apéro, je tombe sur une barre céréales oubliée, elle fera l'affaire.
Tiens, tes yeux se ferment un peu, tu t'agites, serait-ce le moment?
J'éteins le PC, j'éteins la lumière, on retourne dans la chambre, je me déshabille, on s'allonge.
tu tètes en t'énervant, je finis pas te proposer l'autre sein, tu tètes toujours en t'énervant, et puis tu ne tètes plus, tu es juste énervée et tu pleures.
OK, j'ai compris, je quitte à regret la chaleur du lit, j'enfile à nouveau le pull et le pantalon, je retourne dans la salle de séjour, je rallume le PC, il est long à démarrer.
J'ai toujours faim, cette fois-ci, les gâteaux apéro, ils y passent.
Tu me vomis dessus, je crois que tu n'aimes pas mes pulls, tu les baptises tous ainsi.
Tu veux téter, j'ai un léger espoir que ce soit la bonne...
Mais non, tu gardes tes yeux grands ouverts....
T'es sûre, t'es pas fatiguée? Tu ne veux pas qu'on aille se coucher?
Ca fait plus d'une heure, près de deux je crois, que je te berce.
J'aurais dû aller me coucher lorsque j'étais fatiguée en début de soirée.
Mais non j'ai lutté, sur le canapé, toi endormie contre moi.
Tu t'es réveillée vers minuit et demi, je t'ai emmenée te coucher avec moi, pensant te rendormir en t'allaitant.
Oui oui, tu as bien tété, et après tu as gardé tes yeux grands ouverts.
J'ai essayé de te montrer l'exemple en fermant mes yeux à moi mais la ruse n'a pas fonctionné.
Je me suis levée, j'ai enfilé un pull et un pantalon de jogging très classe, pour te bercer dans la salle de séjour.
Ton père venait d'éteindre le PC, je l'ai rallumé. Il a fumé sa cigarette du soir (la seule de la journée en réalité), et est allé se coucher, inutile d'être à deux pour te bercer.
J'avais faim mais manque de bol, on n'a pas fait les courses depuis des lustres. Plus un fruit, même pas un quignon de pain.
Je pars en quête des biscuits apéro, je tombe sur une barre céréales oubliée, elle fera l'affaire.
Tiens, tes yeux se ferment un peu, tu t'agites, serait-ce le moment?
J'éteins le PC, j'éteins la lumière, on retourne dans la chambre, je me déshabille, on s'allonge.
tu tètes en t'énervant, je finis pas te proposer l'autre sein, tu tètes toujours en t'énervant, et puis tu ne tètes plus, tu es juste énervée et tu pleures.
OK, j'ai compris, je quitte à regret la chaleur du lit, j'enfile à nouveau le pull et le pantalon, je retourne dans la salle de séjour, je rallume le PC, il est long à démarrer.
J'ai toujours faim, cette fois-ci, les gâteaux apéro, ils y passent.
Tu me vomis dessus, je crois que tu n'aimes pas mes pulls, tu les baptises tous ainsi.
Tu veux téter, j'ai un léger espoir que ce soit la bonne...
Mais non, tu gardes tes yeux grands ouverts....
T'es sûre, t'es pas fatiguée? Tu ne veux pas qu'on aille se coucher?
Friday, December 04, 2009
Notre nouvelle aventure: la vie sans couches
Il y a 11 ans, alors que je me préparais à donner naissance à Princesse, je n'ai pas une seule seconde songé à remettre en cause le fait qu'un enfant, ça porte des couches, jusqu'à minimum 2 ans.
C'est au moment de la naissance de Viking que j'ai entendu parler de la manière dont, dans bien des parties du monde, les mères repèrent le moment où leur enfant va se soulager et agissent en conséquences.
J'ai repéré des signes chez Viking, lorsqu'il était nu sur la planche à langer au moment du change, mais je ne savais pas quoi en faire.
Lorsque j'ai attendu Libellule, nous nous sommes davantage renseignés, Mister k et moi, surtout parce que des copines d'un forum pratiquaient ce qu'on appelle l'hygiène naturelle innée (HNI) et que ça nous intriguait. Vraiment, on peut élever un enfant sans couche? Le laisser les fesses à l'air? Même en milieu urbain?
Nous nous étions dit que nous tenterions l'expérience, pour ne pas regretter de ne pas l'avoir fait, mais pour ma part sans y croire, parce que mes deux grands ont toujours fonctionné en dehors des sentier battus et que tout ce qui marchait chez les autres déraillait chez eux!
Plus on s'est approchés sur jour de l'accouchement, plus je me suis renseignée. Dans les jours qui ont suivi aussi. J'ai lu des livres sur le sujet, j'ai lu des témoignages sur internet.
Le plus difficile, c'est de remettre en cause ce principe dont on nous rabat les oreilles: le bébé ne peut maîtriser ses sphincters avant minimum 18 mois et donc attendre de lui qu'il soit propre avant est une hérésie.
En réalité, ai-je découvert, les bébés naissent avec une certaine conscience de leurs "besoin d'élimination", et sont capables de se retenir - celui qui a prétendu le contraire il y a 45 ans l'a fait dans le cadre d'une étude financée par un géant de l'industrie des couches...
Et puis, il ne s'agit pas de rendre "propre" (continent serait plus juste) son enfant le plus tôt possible, mais de lui permettre de conserver la conscience qu'il a de ses fonctions vitales - au même titre qu'il sait qu'il a faim, il sait qu'il va faire- , la maîtrise de ses sphincters - capacité qu'il perd au bout de quelques mois de port de couches.
Je repoussais la mise en route de l'HNI parce que j'avais le sentiment de n'être pas encore assez au faîte de la chose, parce que je manquais de matériel, de vêtements pratiques pour Libellule...
Plus les jours passaient, plus je trouvais monstrueuses ces couches que j'infligeais à Libellule, qui entravaient sa liberté de mouvement. Et puis, se faire dessus, baigner dans son urine et dans ses selles, ça paraît si cruel soudain!
C'était devenu si insupportable que le jour de ses 4 semaines, j'ai osé.
Le matin, je ne lui ai pas remis de couches. J'ai commencé par la faire téter en mettant ses fesses au dessus d'une bassine. En dehors des tétées, Mister k et moi guettions les signes signalant que c'était imminent. Nous ne nous sommes pas trop mal débrouillés.
En début d'après-midi, Libellule était énervée, je lui ai remis une couche en pensant l'allaiter allongée pour qu'elle s'endorme, mais finalement, elle s'est endormie contre son père.
Et au réveil, sa couche était sèche!
Nous étions bluffés... C'est donc vrai ce que j'avais lu à plusieurs reprises, les bébés se retiennent lorsqu'ils dorment! Même mon bébé à moi!
Depuis 10 jours maintenant, nous pratiquons l'HNI dans la joie et la bonne humeur.
Oui, même lorsque je me retrouve inondée parce que je n'ai pas dégainé la bassine à temps :-D
C'est de moins en moins le cas d'ailleurs.
Concrètement, nous mettons un lange fin à Libellule. Lorsqu'elle se tortille, nous lui ôtons le lange et lui proposons la bassine, où elle fait la plupart du temps - preuve qu'on a vraiment repéré les signes - mais pas toujours - preuve qu'on n'est pas infaillibles et ce n'est pas grave!
Parfois, on a le sentiment qu'elle a besoin de faire sans qu'elle ne se manifeste, nous lui ôtons le lange et lui proposons la bassine, où elle fait la plupart du temps - preuve que notre intuition se développe - mais pas toujours - preuve qu'on n'est pas infaillibles et ce n'est pas grave!
On lui propose au réveil aussi, et en début de tétée, elle fait pipi à chaque fois - après elle tète tranquillement, contre moi (plus besoin de la bassine en continu).
Voilà. C'est facile! Je prends confiance: je l'emmène sur de courts trajets en simple lange, sans culotte de protection imperméable, à notre retour le lange est sec; je la laisse dormir sur moi, à son réveil, nous sommes sèches toutes les 2 :-D ...
La nuit, au début, j'ai tenté de lui proposer la bassine lorsqu'elle se réveillait pour téter mais ça ne lui plaisait pas, ça la réveillait trop, donc pour le moment j'ai changé de façon de faire: elle dort nue sur une serviette que je change lorsqu'elle est mouillée (elle dort dans notre lit, je peux donc réagir rapidement). Il paraît que les bébés, au bout de quelques semaines/mois, se réveillent pour uriner, et se retiennent assez longtemps pour que ça n'arrive plus qu'une ou deux fois par nuit puis plus du tout. Plus qu'à prendre notre mal en patience!
Contrairement à ce que nous craignions dans un premier temps, on ne passe pas notre temps le nez sur elle à guetter un signe. Les choses se font naturellement. Comme elle signale qu'elle a faim, elle signale qu'elle a envie de faire pipi... Il nous suffit d'être attentifs et disponibles, mais la vie ne tourne pas autour de ça.
Il y a réellement une communication qui s'est mise en place, difficile à décrire quand on ne pratique pas l'HNI, mais justement, je comprends mieux les témoignages que j'ai lus.
Nous cherchons à répondre au mieux à ses besoins - manger, dormir, éliminer - et elle sait que nous y répondons - même si pas toujours en temps et en heure, il y a des loupés!
D'ailleurs, je sais, pour l'avoir lu à plusieurs reprises, qu'il y aura des jours "sans" parce que nous sommes fatigués, qu'il y aura des périodes où elle sera occupée à autre chose (genre crapahuter partout à la découverte du monde) et qu'elle ne nous signalera donc pas son envie de faire pipi. Qu'il y aura donc des pipis à nettoyer par terre, mais on passe de toute façon par cette étape avec des bambins qui "apprennent" la "propreté"!
Bref, je suis ravie d'avoir découvert ça et de m'être lancée.
Ravie de voir ma puce remuer ses jambes en toute liberté.
Ravie de voir ses fesses comme au premier jour - elles avaient commencé à s'abîmer d'être en couche.
Ravie qu'elle ne se fasse pas dessus et qu'elle ne reste pas des heures dans le mouillé et les excréments (parce qu'on a beau changer souvent, ce n'est jamais après chaque urine ou selle).
Ravie pour elle qu'elle reste "branchée" sur son corps grâce à cette pratique.
Ravie pour elle que "l'apprentissage de la propreté" ne devienne pas un calvaire dans 2 ans et plus!
Ravie qu'elle sache que nous sommes là pour elle dans tous les domaines où elle est si dépendante de nous.
Oui, nous... J'ai beaucoup écrit à la première personne mais il s'agit bien d'une chose que nous découvrons ensemble Mister k et moi. Nous avançons ensemble avec notre puce, et pour ça aussi, je suis ravie!
C'est au moment de la naissance de Viking que j'ai entendu parler de la manière dont, dans bien des parties du monde, les mères repèrent le moment où leur enfant va se soulager et agissent en conséquences.
J'ai repéré des signes chez Viking, lorsqu'il était nu sur la planche à langer au moment du change, mais je ne savais pas quoi en faire.
Lorsque j'ai attendu Libellule, nous nous sommes davantage renseignés, Mister k et moi, surtout parce que des copines d'un forum pratiquaient ce qu'on appelle l'hygiène naturelle innée (HNI) et que ça nous intriguait. Vraiment, on peut élever un enfant sans couche? Le laisser les fesses à l'air? Même en milieu urbain?
Nous nous étions dit que nous tenterions l'expérience, pour ne pas regretter de ne pas l'avoir fait, mais pour ma part sans y croire, parce que mes deux grands ont toujours fonctionné en dehors des sentier battus et que tout ce qui marchait chez les autres déraillait chez eux!
Plus on s'est approchés sur jour de l'accouchement, plus je me suis renseignée. Dans les jours qui ont suivi aussi. J'ai lu des livres sur le sujet, j'ai lu des témoignages sur internet.
Le plus difficile, c'est de remettre en cause ce principe dont on nous rabat les oreilles: le bébé ne peut maîtriser ses sphincters avant minimum 18 mois et donc attendre de lui qu'il soit propre avant est une hérésie.
En réalité, ai-je découvert, les bébés naissent avec une certaine conscience de leurs "besoin d'élimination", et sont capables de se retenir - celui qui a prétendu le contraire il y a 45 ans l'a fait dans le cadre d'une étude financée par un géant de l'industrie des couches...
Et puis, il ne s'agit pas de rendre "propre" (continent serait plus juste) son enfant le plus tôt possible, mais de lui permettre de conserver la conscience qu'il a de ses fonctions vitales - au même titre qu'il sait qu'il a faim, il sait qu'il va faire- , la maîtrise de ses sphincters - capacité qu'il perd au bout de quelques mois de port de couches.
Je repoussais la mise en route de l'HNI parce que j'avais le sentiment de n'être pas encore assez au faîte de la chose, parce que je manquais de matériel, de vêtements pratiques pour Libellule...
Plus les jours passaient, plus je trouvais monstrueuses ces couches que j'infligeais à Libellule, qui entravaient sa liberté de mouvement. Et puis, se faire dessus, baigner dans son urine et dans ses selles, ça paraît si cruel soudain!
C'était devenu si insupportable que le jour de ses 4 semaines, j'ai osé.
Le matin, je ne lui ai pas remis de couches. J'ai commencé par la faire téter en mettant ses fesses au dessus d'une bassine. En dehors des tétées, Mister k et moi guettions les signes signalant que c'était imminent. Nous ne nous sommes pas trop mal débrouillés.
En début d'après-midi, Libellule était énervée, je lui ai remis une couche en pensant l'allaiter allongée pour qu'elle s'endorme, mais finalement, elle s'est endormie contre son père.
Et au réveil, sa couche était sèche!
Nous étions bluffés... C'est donc vrai ce que j'avais lu à plusieurs reprises, les bébés se retiennent lorsqu'ils dorment! Même mon bébé à moi!
Depuis 10 jours maintenant, nous pratiquons l'HNI dans la joie et la bonne humeur.
Oui, même lorsque je me retrouve inondée parce que je n'ai pas dégainé la bassine à temps :-D
C'est de moins en moins le cas d'ailleurs.
Concrètement, nous mettons un lange fin à Libellule. Lorsqu'elle se tortille, nous lui ôtons le lange et lui proposons la bassine, où elle fait la plupart du temps - preuve qu'on a vraiment repéré les signes - mais pas toujours - preuve qu'on n'est pas infaillibles et ce n'est pas grave!
Parfois, on a le sentiment qu'elle a besoin de faire sans qu'elle ne se manifeste, nous lui ôtons le lange et lui proposons la bassine, où elle fait la plupart du temps - preuve que notre intuition se développe - mais pas toujours - preuve qu'on n'est pas infaillibles et ce n'est pas grave!
On lui propose au réveil aussi, et en début de tétée, elle fait pipi à chaque fois - après elle tète tranquillement, contre moi (plus besoin de la bassine en continu).
Voilà. C'est facile! Je prends confiance: je l'emmène sur de courts trajets en simple lange, sans culotte de protection imperméable, à notre retour le lange est sec; je la laisse dormir sur moi, à son réveil, nous sommes sèches toutes les 2 :-D ...
La nuit, au début, j'ai tenté de lui proposer la bassine lorsqu'elle se réveillait pour téter mais ça ne lui plaisait pas, ça la réveillait trop, donc pour le moment j'ai changé de façon de faire: elle dort nue sur une serviette que je change lorsqu'elle est mouillée (elle dort dans notre lit, je peux donc réagir rapidement). Il paraît que les bébés, au bout de quelques semaines/mois, se réveillent pour uriner, et se retiennent assez longtemps pour que ça n'arrive plus qu'une ou deux fois par nuit puis plus du tout. Plus qu'à prendre notre mal en patience!
Contrairement à ce que nous craignions dans un premier temps, on ne passe pas notre temps le nez sur elle à guetter un signe. Les choses se font naturellement. Comme elle signale qu'elle a faim, elle signale qu'elle a envie de faire pipi... Il nous suffit d'être attentifs et disponibles, mais la vie ne tourne pas autour de ça.
Il y a réellement une communication qui s'est mise en place, difficile à décrire quand on ne pratique pas l'HNI, mais justement, je comprends mieux les témoignages que j'ai lus.
Nous cherchons à répondre au mieux à ses besoins - manger, dormir, éliminer - et elle sait que nous y répondons - même si pas toujours en temps et en heure, il y a des loupés!
D'ailleurs, je sais, pour l'avoir lu à plusieurs reprises, qu'il y aura des jours "sans" parce que nous sommes fatigués, qu'il y aura des périodes où elle sera occupée à autre chose (genre crapahuter partout à la découverte du monde) et qu'elle ne nous signalera donc pas son envie de faire pipi. Qu'il y aura donc des pipis à nettoyer par terre, mais on passe de toute façon par cette étape avec des bambins qui "apprennent" la "propreté"!
Bref, je suis ravie d'avoir découvert ça et de m'être lancée.
Ravie de voir ma puce remuer ses jambes en toute liberté.
Ravie de voir ses fesses comme au premier jour - elles avaient commencé à s'abîmer d'être en couche.
Ravie qu'elle ne se fasse pas dessus et qu'elle ne reste pas des heures dans le mouillé et les excréments (parce qu'on a beau changer souvent, ce n'est jamais après chaque urine ou selle).
Ravie pour elle qu'elle reste "branchée" sur son corps grâce à cette pratique.
Ravie pour elle que "l'apprentissage de la propreté" ne devienne pas un calvaire dans 2 ans et plus!
Ravie qu'elle sache que nous sommes là pour elle dans tous les domaines où elle est si dépendante de nous.
Oui, nous... J'ai beaucoup écrit à la première personne mais il s'agit bien d'une chose que nous découvrons ensemble Mister k et moi. Nous avançons ensemble avec notre puce, et pour ça aussi, je suis ravie!
Monday, November 30, 2009
Morceau d'enfance
Je crois que je retrouverais le chemin, une fois à l'entrée du village. Il faudrait passer le château, et les gens mystérieux qui y habitaient, mystérieux parce qu'ils étaient "du château", mais qu'en fait ils étaient comme nous. Chaque été, il y avait la fête du château, grande kermesse qui nous ravissait.
Je n'oublierais pas de sourire en passant près du cimetière. Ma cousine et moi y passions un certain temps à prendre des fleurs sur les tombes très fleuries pour les déposer sur les tombes dégarnies. Les robins du cimetière.
Il y a la mairie aussi, une des âmes du village. Il n'y avait pas de cinéma, bien sûr, alors parfois, je ne sais qui organisait une soirée vidéo dans une des salles de la mairie. Il y avait au moins 2 salles dans ce bâtiment, puisque 2 films le même soir, celui des adultes et celui des enfants. C'est là, un été, que j'ai pu voir "L'Ours".
Il y avait le bar-librairie, et l'épicerie tenue il me semble par "la parisienne", établie dans le village depuis des décennies, mais "la parisienne", toujours. Ces commerces ont-ils survécu?
Il faudrait tourner la rue à angle droit, regarder avec un reste imbécile de crainte le fameux angle où vivait, dans mon souvenir du moins, le chien qui a un jour attaqué mon cousin. Ma cousine et moi en avons gardé la frousse des chiens, pour ma part pendant des années et même encore un peu maintenant, pourtant je n'avais même pas assisté à la scène.
Et puis nous arriverions devant la maison. Une grande façade, collée aux autres maisons, en un seul alignement.
Il faudrait pousser la porte du hall d'entrée, jeter en passant un coup d'œil à gauche, dans le garage, à la vieille coccinelle orange qui nous a si fidèlement véhiculés, notamment jusqu'au lac où nous allions nous baigner. Est-elle toujours là, cette coccinelle orange?
Le sol est de bitume, nous y jouions à l'élastique, je me souviens de la fois où j'étais pieds nus et que je me suis ainsi arrachée une verrue.
Tout droit, c'est le jardin. Il est sur deux niveaux. On accède de l'un à l'autre par un petit escalier ou par une pente, pente que nous dévalions sur un châssis de landau.
En bas, la table de jardin où nous mangions lorsque le temps le permettait.
En haut, je ne me souviens que de la balançoire, et des groseilliers. J'adorais cueillir les groseilles. Ma tante en faisait des confitures, l'été, et j'aimais bien, l'hiver, revoir les bocaux de toutes tailles qui nous attendaient sagement dans le buffet.
Attenante à la maison, que nous ne pouvions atteindre qu'en passant par la pente, il y avait la grange. Nous y passions des heures, entre le piano, le billard et les parties de monopoly. Ma cousine et moi nous faisions crédit pendant des heures, trop gentille l'une et l'autre pour oser faire perdre l'adversaire.
Du hall d'entrée, nous accédions, à droite, à la maison. On passait tout d'abord dans la cuisine, domaine de mon oncle.
Puis, l'immense salle à manger, avec la longue table où nous pouvions tenir si nombreux... Nous y mangions, nous y épluchions les légumes pour la ratatouille de mon oncle, nous y jouions, nous y faisions nos cahiers de vacances, et nos dictées. C'est là, penchée sur mon épaule, que ma tante m'a expliqué comment écrire le mot "cueillir" et tout ses dérivés, je n'ai jamais oublié.
Au rez-de-chaussée, une chambre, puis plusieurs chambres à l'étage, beaucoup de livres, dont des vieux ayant appartenu à mon oncle et ses frères, des jouets, des vieux également, un peu partout.
La maison a pu accueillir bien du monde en même temps, il y avait suffisamment de place.
C'est là que j'ai passé une grande partie de mes vacances d'enfance et d'adolescence. Là, dans cette maison pleine d'âme, pleine d'histoire, quelque part en Auvergne.
Je me souviens du puits, des lasagnes de mon oncle qui ont une saveur particulière que je n'ai jamais retrouvée, de la cueillette des champignons, de nos parents s'essayant un jour à la dictée de Pivot, de nos rires, de nos jeux, de nos disputes, entre nous et avec nos parents qui sont toujours les plus méchants de la terre, de nos balades en vélo, du reblochon, du feu que mon oncle allumait, des vieilles et grandes armoires, des araignées, de la tente plantée dans le jardin dans laquelle nous avions tenté de passer la nuit, nous petits enfants de la ville, des jupes de ma tante qui virevoltaient autour de ses chevilles, des parties de belote où j'ai longuement eu la chance du débutant, si bien que mon oncle ne voulait plus que moi comme partenaire, de ma cousine, beaucoup, et des liens indéfectibles qui se sont noués ainsi et qui nous unissent depuis.
C'est quelque chose que je ne retrouverai jamais, mais qui sera toujours là, un petit bout d'avant, et il me plaît de penser qu'un morceau de moi est resté là-bas.
Je n'oublierais pas de sourire en passant près du cimetière. Ma cousine et moi y passions un certain temps à prendre des fleurs sur les tombes très fleuries pour les déposer sur les tombes dégarnies. Les robins du cimetière.
Il y a la mairie aussi, une des âmes du village. Il n'y avait pas de cinéma, bien sûr, alors parfois, je ne sais qui organisait une soirée vidéo dans une des salles de la mairie. Il y avait au moins 2 salles dans ce bâtiment, puisque 2 films le même soir, celui des adultes et celui des enfants. C'est là, un été, que j'ai pu voir "L'Ours".
Il y avait le bar-librairie, et l'épicerie tenue il me semble par "la parisienne", établie dans le village depuis des décennies, mais "la parisienne", toujours. Ces commerces ont-ils survécu?
Il faudrait tourner la rue à angle droit, regarder avec un reste imbécile de crainte le fameux angle où vivait, dans mon souvenir du moins, le chien qui a un jour attaqué mon cousin. Ma cousine et moi en avons gardé la frousse des chiens, pour ma part pendant des années et même encore un peu maintenant, pourtant je n'avais même pas assisté à la scène.
Et puis nous arriverions devant la maison. Une grande façade, collée aux autres maisons, en un seul alignement.
Il faudrait pousser la porte du hall d'entrée, jeter en passant un coup d'œil à gauche, dans le garage, à la vieille coccinelle orange qui nous a si fidèlement véhiculés, notamment jusqu'au lac où nous allions nous baigner. Est-elle toujours là, cette coccinelle orange?
Le sol est de bitume, nous y jouions à l'élastique, je me souviens de la fois où j'étais pieds nus et que je me suis ainsi arrachée une verrue.
Tout droit, c'est le jardin. Il est sur deux niveaux. On accède de l'un à l'autre par un petit escalier ou par une pente, pente que nous dévalions sur un châssis de landau.
En bas, la table de jardin où nous mangions lorsque le temps le permettait.
En haut, je ne me souviens que de la balançoire, et des groseilliers. J'adorais cueillir les groseilles. Ma tante en faisait des confitures, l'été, et j'aimais bien, l'hiver, revoir les bocaux de toutes tailles qui nous attendaient sagement dans le buffet.
Attenante à la maison, que nous ne pouvions atteindre qu'en passant par la pente, il y avait la grange. Nous y passions des heures, entre le piano, le billard et les parties de monopoly. Ma cousine et moi nous faisions crédit pendant des heures, trop gentille l'une et l'autre pour oser faire perdre l'adversaire.
Du hall d'entrée, nous accédions, à droite, à la maison. On passait tout d'abord dans la cuisine, domaine de mon oncle.
Puis, l'immense salle à manger, avec la longue table où nous pouvions tenir si nombreux... Nous y mangions, nous y épluchions les légumes pour la ratatouille de mon oncle, nous y jouions, nous y faisions nos cahiers de vacances, et nos dictées. C'est là, penchée sur mon épaule, que ma tante m'a expliqué comment écrire le mot "cueillir" et tout ses dérivés, je n'ai jamais oublié.
Au rez-de-chaussée, une chambre, puis plusieurs chambres à l'étage, beaucoup de livres, dont des vieux ayant appartenu à mon oncle et ses frères, des jouets, des vieux également, un peu partout.
La maison a pu accueillir bien du monde en même temps, il y avait suffisamment de place.
C'est là que j'ai passé une grande partie de mes vacances d'enfance et d'adolescence. Là, dans cette maison pleine d'âme, pleine d'histoire, quelque part en Auvergne.
Je me souviens du puits, des lasagnes de mon oncle qui ont une saveur particulière que je n'ai jamais retrouvée, de la cueillette des champignons, de nos parents s'essayant un jour à la dictée de Pivot, de nos rires, de nos jeux, de nos disputes, entre nous et avec nos parents qui sont toujours les plus méchants de la terre, de nos balades en vélo, du reblochon, du feu que mon oncle allumait, des vieilles et grandes armoires, des araignées, de la tente plantée dans le jardin dans laquelle nous avions tenté de passer la nuit, nous petits enfants de la ville, des jupes de ma tante qui virevoltaient autour de ses chevilles, des parties de belote où j'ai longuement eu la chance du débutant, si bien que mon oncle ne voulait plus que moi comme partenaire, de ma cousine, beaucoup, et des liens indéfectibles qui se sont noués ainsi et qui nous unissent depuis.
C'est quelque chose que je ne retrouverai jamais, mais qui sera toujours là, un petit bout d'avant, et il me plaît de penser qu'un morceau de moi est resté là-bas.
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Grandir,
Je me souviens,
Récit
Friday, November 27, 2009
"LA" fibre ou le retour de l'oreiller mort-vivant sérial-killer
Mister k et moi aimons bien regarder les séries policières à la télévision (en faisant autre chose la plupart du temps).
Avec un énorme second degré, en nous marrant comme des baleines.
Les dialogues sont à tomber par terre. Les policiers s'interrogent à haute voix, ou posent la question à leurs collègues avec un grand sérieux: "mais qui a donc tué Machin?", "mais alors, si Trucmuche n'était pas là, qui y était?"... Heureusement qu'ils sont là pour orienter le spectateur, qui sinon ne se demanderait pas qui a tué Machin ou qui était sur la "scène de crime" à la place de Trucmuche.
Comme le spectateur n'est pas tellement au fait des avancée de la science - mais par contre, il fait de rudes progrès en terminologie policière et scientifique grâce à l'explosion de ces séries - les héros sont bien obligés, régulièrement, d'enfoncer le clou, et de s'expliquer mutuellement des choses qu'ils savent pourtant pertinemment les uns et les autres: "tu vois, si je rentre ça dans la base de données, ça va nous restructurer l'image originale grâce à (et là j'avoue qu'en principe je décroche)"
Ces logiciels qui restructurent tout et n'importe quoi, Mister k adore. On dirait la bonne fée des policiers, d'un coup de baguette magique, hop! on a la "reconstitution faciale" d'un cadavre retrouvé en étant de décomposition avancé et totalement broyé, ou le numéro de la plaque minéralogique de la voiture qu'on voyait floue 5 secondes avant.
Encore plus fort:
"J'ai trouvé une empreinte de chaussure taille 43 dans la boue à côté du corps.
- Donc quelqu'un qui se trouvait à côté de la victime au moment de sa mort chaussait du 43"
(oui, le premier policier ne parvient pas à cette conclusion de lui-même)
Et là, gros plan sur le policier si malin, si fier d'avoir effectué cette déduction démente!
Mais ce qu'on aime par dessus tout, Mister k et moi, c'est le moment où les policiers trouvent LA fibre - parfois c'est un poil ou un cheveu, mais la plupart du temps, c'est une fibre; pas n'importe laquelle, LA fibre.
Celle, totalement improbable, qui va être retrouvée sur le corps, comme ça, dès le premier coup d'oeil. Je regarde le pull que je porte là tout de suite, il y a plusieurs poils de chat, mais dans les films policier, c'est toujours un seul poil; quant à la fibre, je ne sais pas vous, mais je ne passe pas mon temps à en perdre sur les autres, et on me rend la pareille! Pourtant, je vous assure, il y a toujours une fibre dans les séries policières, parfois sur un meuble, collé à la vitre d'une fenêtre, accroché à un arbre, les policiers la trouvent toujours, cette fameuse fibre, et c'est tant mieux, parce qu'inévitablement, elle va les conduire à l'assassin (depuis le temps, je ne comprends pas que les assassins ne soient pas devenus plus soigneux? Ils ont pourtant dû en entendre parler, de la fameuse fibre qui les perdra?)
Sans la fibre, pas d'enquête, pas de série policière. Tout tient à la fibre.
Pour finir, je vous livre notre chouchou tout catégorie de la série policière. D'habitude on regarde les américaines, un poil (haha!) plus crédibles. Un soir d'égarement, on a tenté une série française.
La policière est dans une salle d'interrogatoire, avec une suspecte. Elle sort un oreiller d'un sac en plastique et déclare sans rire:
- Nous allons procéder à des analyses et nous verrons bien si cet oreiller est à l'origine du meurtre de votre mari!
Au secours! L'oreiller meurtrier, doué de conscience, qui saute au visage d'innoncentes victimes pour les étouffer violemment!
La question qu'on se pose depuis, c'est si les scénaristes l'ont fait exprès...
Avec un énorme second degré, en nous marrant comme des baleines.
Les dialogues sont à tomber par terre. Les policiers s'interrogent à haute voix, ou posent la question à leurs collègues avec un grand sérieux: "mais qui a donc tué Machin?", "mais alors, si Trucmuche n'était pas là, qui y était?"... Heureusement qu'ils sont là pour orienter le spectateur, qui sinon ne se demanderait pas qui a tué Machin ou qui était sur la "scène de crime" à la place de Trucmuche.
Comme le spectateur n'est pas tellement au fait des avancée de la science - mais par contre, il fait de rudes progrès en terminologie policière et scientifique grâce à l'explosion de ces séries - les héros sont bien obligés, régulièrement, d'enfoncer le clou, et de s'expliquer mutuellement des choses qu'ils savent pourtant pertinemment les uns et les autres: "tu vois, si je rentre ça dans la base de données, ça va nous restructurer l'image originale grâce à (et là j'avoue qu'en principe je décroche)"
Ces logiciels qui restructurent tout et n'importe quoi, Mister k adore. On dirait la bonne fée des policiers, d'un coup de baguette magique, hop! on a la "reconstitution faciale" d'un cadavre retrouvé en étant de décomposition avancé et totalement broyé, ou le numéro de la plaque minéralogique de la voiture qu'on voyait floue 5 secondes avant.
Encore plus fort:
"J'ai trouvé une empreinte de chaussure taille 43 dans la boue à côté du corps.
- Donc quelqu'un qui se trouvait à côté de la victime au moment de sa mort chaussait du 43"
(oui, le premier policier ne parvient pas à cette conclusion de lui-même)
Et là, gros plan sur le policier si malin, si fier d'avoir effectué cette déduction démente!
Mais ce qu'on aime par dessus tout, Mister k et moi, c'est le moment où les policiers trouvent LA fibre - parfois c'est un poil ou un cheveu, mais la plupart du temps, c'est une fibre; pas n'importe laquelle, LA fibre.
Celle, totalement improbable, qui va être retrouvée sur le corps, comme ça, dès le premier coup d'oeil. Je regarde le pull que je porte là tout de suite, il y a plusieurs poils de chat, mais dans les films policier, c'est toujours un seul poil; quant à la fibre, je ne sais pas vous, mais je ne passe pas mon temps à en perdre sur les autres, et on me rend la pareille! Pourtant, je vous assure, il y a toujours une fibre dans les séries policières, parfois sur un meuble, collé à la vitre d'une fenêtre, accroché à un arbre, les policiers la trouvent toujours, cette fameuse fibre, et c'est tant mieux, parce qu'inévitablement, elle va les conduire à l'assassin (depuis le temps, je ne comprends pas que les assassins ne soient pas devenus plus soigneux? Ils ont pourtant dû en entendre parler, de la fameuse fibre qui les perdra?)
Sans la fibre, pas d'enquête, pas de série policière. Tout tient à la fibre.
Pour finir, je vous livre notre chouchou tout catégorie de la série policière. D'habitude on regarde les américaines, un poil (haha!) plus crédibles. Un soir d'égarement, on a tenté une série française.
La policière est dans une salle d'interrogatoire, avec une suspecte. Elle sort un oreiller d'un sac en plastique et déclare sans rire:
- Nous allons procéder à des analyses et nous verrons bien si cet oreiller est à l'origine du meurtre de votre mari!
Au secours! L'oreiller meurtrier, doué de conscience, qui saute au visage d'innoncentes victimes pour les étouffer violemment!
La question qu'on se pose depuis, c'est si les scénaristes l'ont fait exprès...
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A deux,
hahaha,
N'importe quoi,
Télévision
Wednesday, November 25, 2009
Une nouvelle étape...
C'est un appartement en rez de chaussée d'un HLM.
Nous arrivons, un peu en retard, mais pas facile avec les horaires de Libellule.
Une dame très souriante nous accueille, nous fait patienter dans une salle, elle a un courrier à finir.
Une salle avec 4 grandes tables, 4 chaises autour de chacune.
Viking fait un dessin sur une feuille. Princesse ne sait que faire, regarde son frère puis Mister k dessiner sur le tableau blanc.
La dame revient, me demande de la suivre.
Nous voilà dans son bureau, nous parlons de la façon dont les choses vont se passer, elle me donne les détails, me dit de ne surtout pas hésiter à revenir lui parler si quelque chose ne va pas.
Elle me demande ensuite de raconter l'histoire depuis le début, j'en ai assez de la raconter cette histoire mais je m'y colle, je lui glisse cependant que je ne sais pas ce qu'elle a pu en lire au préalable, elle répond qu'elle veut savoir ce que moi j'en dis.
Voilà, nous avons fini. Je retourne dans la salle aux 4 tables, cette fois c'est aux enfants de suivre la dame.
Ca dure quelques minutes.
Ensuite, nous nous préparons pour partir.
Mister k et moi nous étonnons de la froideur du lieu, du côté minimaliste.
La dame nous rassure: les placards débordent de jeux et jouets, qui sont sortis le samedi.
Le samedi, lors des rencontres.
C'est là, dans ce lieu, que mes enfants vont revoir leur père à partir de janvier.
Une heure par mois, en présence d'un tiers.
Au bout de 3 ans.
Oui, ça va faire 3 ans. Et nous n'en voyons toujours pas le bout...
Nous arrivons, un peu en retard, mais pas facile avec les horaires de Libellule.
Une dame très souriante nous accueille, nous fait patienter dans une salle, elle a un courrier à finir.
Une salle avec 4 grandes tables, 4 chaises autour de chacune.
Viking fait un dessin sur une feuille. Princesse ne sait que faire, regarde son frère puis Mister k dessiner sur le tableau blanc.
La dame revient, me demande de la suivre.
Nous voilà dans son bureau, nous parlons de la façon dont les choses vont se passer, elle me donne les détails, me dit de ne surtout pas hésiter à revenir lui parler si quelque chose ne va pas.
Elle me demande ensuite de raconter l'histoire depuis le début, j'en ai assez de la raconter cette histoire mais je m'y colle, je lui glisse cependant que je ne sais pas ce qu'elle a pu en lire au préalable, elle répond qu'elle veut savoir ce que moi j'en dis.
Voilà, nous avons fini. Je retourne dans la salle aux 4 tables, cette fois c'est aux enfants de suivre la dame.
Ca dure quelques minutes.
Ensuite, nous nous préparons pour partir.
Mister k et moi nous étonnons de la froideur du lieu, du côté minimaliste.
La dame nous rassure: les placards débordent de jeux et jouets, qui sont sortis le samedi.
Le samedi, lors des rencontres.
C'est là, dans ce lieu, que mes enfants vont revoir leur père à partir de janvier.
Une heure par mois, en présence d'un tiers.
Au bout de 3 ans.
Oui, ça va faire 3 ans. Et nous n'en voyons toujours pas le bout...
Tuesday, November 24, 2009
Encore une histoire de ballon...
Pas dans la main d'un joueur de foot cette fois, mais perché sur un toit.
En effet, il y a quelques semaines, Viking a envoyé son ballon sur un des toits de la cour, et nous étions dans l'incapacité d'aller l'y récupérer - nous ne faisons pas 5 mètres de haut, hélas.
Nous attendions donc un coup de vent salvateur pour faire redescendre le fugueur. Régulièrement, je regardais s'il était toujours perché sur le toit, et la réponse invariablement était "oui".
Cet après-midi, j'ai vu quelque chose de grand passer devant les fenêtres, de manière très fugace. Je me suis approchée pour mieux voir, mais il n'y avait déjà plus rien à voir, si ce n'était le fourgon des ouvriers qui officiaient à nouveau dans l'immeuble... Et le toit, vide. Parti, le ballon!
Nous étions en train de nous préparer pour aller chercher les enfants à l'école et de là les emmener à leurs activités, et nous étions même en retard- Libellule avait réclamé une tétée juste avant - nous avons songé à demander aux ouvriers, en passant, s'ils avaient bien récupéré le ballon comme nous le supposions, mais finalement, pressés, nous avons oublié.
En revenant des activités j'ai oublié d'aller fouiner du côté des poubelles, j'avais Libellule énervée dans les bras et un repas à préparer - Mister k n'était pas là.
Ca m'est revenu pas plus tard qu'à l'instant, soit 22h - oui honte sur moi, mais je me suis rattrapée, vous allez voir.
Je suis partie à la recherche du ballon.
J'ai fait le tour de la cour, en vain.
Je suis allée au local poubelle... Les bennes avaient déjà été sorties!
Vaille que vaille, je me suis rendue dans la rue.
En fait, nous n'habitons pas une rue, mais une des plus grandes artères de la ville. A côté d'un restaurant.
N'écoutant que mon courage, j'ai bravé les regards - et certainement les inévitables commentaires - et j'ai regardé dans les bennes. Pas fouillé quand même, mais de toute façon si le ballon avait été jeté, il se serait retrouvé sur le dessus, ou à la limite juste sous un sac poubelle mis après, et aurait donc été visible. Et là, rien, malheureusement.
Plusieurs réflexion à ce sujet:
- Je suis fière de moi, d'avoir bravé le qu'en dira-t-on pour tenter de retrouver le ballon de mon fiston.
- Ce soir, le beau ballon en question dort sans doute dans la maison d'un ouvrier.
- Bon, et mes vêtements dans leur sac en plastique sur le pallier, toujours pas d'amateur par contre?
En effet, il y a quelques semaines, Viking a envoyé son ballon sur un des toits de la cour, et nous étions dans l'incapacité d'aller l'y récupérer - nous ne faisons pas 5 mètres de haut, hélas.
Nous attendions donc un coup de vent salvateur pour faire redescendre le fugueur. Régulièrement, je regardais s'il était toujours perché sur le toit, et la réponse invariablement était "oui".
Cet après-midi, j'ai vu quelque chose de grand passer devant les fenêtres, de manière très fugace. Je me suis approchée pour mieux voir, mais il n'y avait déjà plus rien à voir, si ce n'était le fourgon des ouvriers qui officiaient à nouveau dans l'immeuble... Et le toit, vide. Parti, le ballon!
Nous étions en train de nous préparer pour aller chercher les enfants à l'école et de là les emmener à leurs activités, et nous étions même en retard- Libellule avait réclamé une tétée juste avant - nous avons songé à demander aux ouvriers, en passant, s'ils avaient bien récupéré le ballon comme nous le supposions, mais finalement, pressés, nous avons oublié.
En revenant des activités j'ai oublié d'aller fouiner du côté des poubelles, j'avais Libellule énervée dans les bras et un repas à préparer - Mister k n'était pas là.
Ca m'est revenu pas plus tard qu'à l'instant, soit 22h - oui honte sur moi, mais je me suis rattrapée, vous allez voir.
Je suis partie à la recherche du ballon.
J'ai fait le tour de la cour, en vain.
Je suis allée au local poubelle... Les bennes avaient déjà été sorties!
Vaille que vaille, je me suis rendue dans la rue.
En fait, nous n'habitons pas une rue, mais une des plus grandes artères de la ville. A côté d'un restaurant.
N'écoutant que mon courage, j'ai bravé les regards - et certainement les inévitables commentaires - et j'ai regardé dans les bennes. Pas fouillé quand même, mais de toute façon si le ballon avait été jeté, il se serait retrouvé sur le dessus, ou à la limite juste sous un sac poubelle mis après, et aurait donc été visible. Et là, rien, malheureusement.
Plusieurs réflexion à ce sujet:
- Je suis fière de moi, d'avoir bravé le qu'en dira-t-on pour tenter de retrouver le ballon de mon fiston.
- Ce soir, le beau ballon en question dort sans doute dans la maison d'un ouvrier.
- Bon, et mes vêtements dans leur sac en plastique sur le pallier, toujours pas d'amateur par contre?
Friday, November 20, 2009
J'aime pas le foot
Ca faisait un moment que je voulais écrire un billet à ce sujet, et l'affaire de la main qui devient drame national en Irlande et embrouille internationale m'en donne l'occasion.
Viking fait du foot depuis l'année dernière. Entraînement le mercredi, match le samedi.
Il n'est pas trop bon, se débrouille à peu près quand il est dans les buts, pour moi l'essentiel, c'est qu'il se défoule.
J'aime bien le voir jouer le samedi, enfin j'aimais bien, avec une Libellule dans les bras, les occasions seront plus rares.
Ce que j'ai appris à détester au fil des mois, c'est l'ambiance foot.
J'ai toujours été surprise de constater que les enfants pouvaient s'envoyer n'importe quoi dans la figure, et ils ne s'en privent pas, des "t'es nul" en cas de buts encaissés! Les entraîneurs, malgré leurs beaux discours sur le respect et la tolérance, ne réagissent jamais.
J'ai également vu des enfants refuser de serrer la main de leurs adversaires, sans aucune réaction de la part des entraîneurs là non plus.
Que dire des parents...
Pour la plupart, ils sont hystériques - j'en ai vu envahir le terrain en hurlant lorsque leur progéniture marquait un but - agressifs - vu aussi, des entraîneurs pris à parti - et surtout, ils mettent une pression incroyable sur leurs enfants. "Fais-ci, vas-là, mais non pas ça andouille!"
Certains promettent des punitions en cas de buts encaissés - véridique!
J'ai entendu aussi un méprisant "pfffffffff y'en a qui ne viennent que pour s'amuser"
Heu oui, n'est-ce pas le but d'un loisir?
Ah non, c'est vrai, nous parlons du foot...
Le foot, sport populaire ou chacun a sa chance, quelque soit la couleur de sa peau (et pourtant, j'ai entendu des remarques racistes là aussi) et son origine sociale...
D'où, une nouvelle fois, une pression hallucinante, de la part des parents, pleins d'espoir, et des entraîneurs, qui sélectionnent dès le début ou presque.
Ma soeur enseigne actuellement dans l'un des quartiers les plus "difficiles" de la ville. Niveau scolaire très médiocre. Un certain nombre de ses élèves - CM1 et CM2, soit de 9 à 11 ans environ - sont inscrits au club de foot de la ville. Le club leur impose un entraînement le lundi soir jusqu'à 20 heures. Imposer est le mot: une mère d'élève a dû demander à ce que son fils soit inscrit à l'aide aux devoirs après la classe pour se procurer une excuse afin de ne pas avoir à envoyer son fils à cet entraînement!
Ce qui est terrible, c'est que ces enfants y croient, ils se voient les nouveaux Zidane... Combien d'entre eux deviendront vraiment professionnels? Combien resteront sur le carreau...
On le sait, le foot véhicule de répugnantes histoires d'argent, c'est aussi un sport où la triche est de mise - les joueurs qui se font très très mal et qui, une fois le carton jaune dégaîné contre leur adversaire, vont subitement mieux, on se croirait à Lourdes! - et je ne parle pas de la violence et de l'intolérance.
On récapitule?
Dès le début, le foot c'est: insultes, triche, mépris, intolérance, corruption, racisme, et j'en passe.
Alors, quand je vois le gardien de but irlandais se précipiter sur l'arbitre pour lui dire qu'il y a eu main (me faisant inlassablement penser à un petit élève venant se plaindre à la maîtresse que machin lui a volé ses billes), j'ai envie de dire "désolée, les gars, mais on récolte ce que l'on sème!"
(quant à Viking, j'espère qu'il lâchera le foot l'année prochaine, à cause de cette ambiance - de toute façon, comme il n'est pas très bon, il sera doucement poussé vers la porte... mais que lui faire faire d'autre? De plus en plus de sports me semblent gangrénés par cette ambiance dès le début.)
Viking fait du foot depuis l'année dernière. Entraînement le mercredi, match le samedi.
Il n'est pas trop bon, se débrouille à peu près quand il est dans les buts, pour moi l'essentiel, c'est qu'il se défoule.
J'aime bien le voir jouer le samedi, enfin j'aimais bien, avec une Libellule dans les bras, les occasions seront plus rares.
Ce que j'ai appris à détester au fil des mois, c'est l'ambiance foot.
J'ai toujours été surprise de constater que les enfants pouvaient s'envoyer n'importe quoi dans la figure, et ils ne s'en privent pas, des "t'es nul" en cas de buts encaissés! Les entraîneurs, malgré leurs beaux discours sur le respect et la tolérance, ne réagissent jamais.
J'ai également vu des enfants refuser de serrer la main de leurs adversaires, sans aucune réaction de la part des entraîneurs là non plus.
Que dire des parents...
Pour la plupart, ils sont hystériques - j'en ai vu envahir le terrain en hurlant lorsque leur progéniture marquait un but - agressifs - vu aussi, des entraîneurs pris à parti - et surtout, ils mettent une pression incroyable sur leurs enfants. "Fais-ci, vas-là, mais non pas ça andouille!"
Certains promettent des punitions en cas de buts encaissés - véridique!
J'ai entendu aussi un méprisant "pfffffffff y'en a qui ne viennent que pour s'amuser"
Heu oui, n'est-ce pas le but d'un loisir?
Ah non, c'est vrai, nous parlons du foot...
Le foot, sport populaire ou chacun a sa chance, quelque soit la couleur de sa peau (et pourtant, j'ai entendu des remarques racistes là aussi) et son origine sociale...
D'où, une nouvelle fois, une pression hallucinante, de la part des parents, pleins d'espoir, et des entraîneurs, qui sélectionnent dès le début ou presque.
Ma soeur enseigne actuellement dans l'un des quartiers les plus "difficiles" de la ville. Niveau scolaire très médiocre. Un certain nombre de ses élèves - CM1 et CM2, soit de 9 à 11 ans environ - sont inscrits au club de foot de la ville. Le club leur impose un entraînement le lundi soir jusqu'à 20 heures. Imposer est le mot: une mère d'élève a dû demander à ce que son fils soit inscrit à l'aide aux devoirs après la classe pour se procurer une excuse afin de ne pas avoir à envoyer son fils à cet entraînement!
Ce qui est terrible, c'est que ces enfants y croient, ils se voient les nouveaux Zidane... Combien d'entre eux deviendront vraiment professionnels? Combien resteront sur le carreau...
On le sait, le foot véhicule de répugnantes histoires d'argent, c'est aussi un sport où la triche est de mise - les joueurs qui se font très très mal et qui, une fois le carton jaune dégaîné contre leur adversaire, vont subitement mieux, on se croirait à Lourdes! - et je ne parle pas de la violence et de l'intolérance.
On récapitule?
Dès le début, le foot c'est: insultes, triche, mépris, intolérance, corruption, racisme, et j'en passe.
Alors, quand je vois le gardien de but irlandais se précipiter sur l'arbitre pour lui dire qu'il y a eu main (me faisant inlassablement penser à un petit élève venant se plaindre à la maîtresse que machin lui a volé ses billes), j'ai envie de dire "désolée, les gars, mais on récolte ce que l'on sème!"
(quant à Viking, j'espère qu'il lâchera le foot l'année prochaine, à cause de cette ambiance - de toute façon, comme il n'est pas très bon, il sera doucement poussé vers la porte... mais que lui faire faire d'autre? De plus en plus de sports me semblent gangrénés par cette ambiance dès le début.)
Wednesday, November 18, 2009
On ne peut décidément compter sur personne!
Il y a 15 jours, il a beaucoup plu, j'ai donc utilisé mon parapluie pour faire les trajets entre l'école et activités extra-scolaires et la maison.
En revenant, pour ne pas mouiller la maison, je le laissais sur le palier, à côté de notre porte.
C'était le jeudi.
Le vendredi, j'ai oublié de le rentrer.
Je n'ai pas eu besoin de le faire: l'après-midi, il avait disparu!
Volé... Par un de mes rares voisins (petit immeuble), ou par un des ouvriers qui officient souvent dans l'immeuble (toujours un truc à y réparer apparemment), ou par une des personnes se rendent à l'association dans l'appartement au-dessus du nôtre (beaucoup de passage).
Dimanche, j'ai fait du tri, et le sac de vêtements à donner m'encombrait.
Qu'à cela ne tienne, j'ai une méthode infaillible pour m'en débarrasser.
Y'a que le mettre sur le palier! Ca m'évitera d'avoir à le porter à une association caritative.
Bin croyez-le ou non, mais le sac de vêtements à donner est toujours sur le palier. Au bout de trois jours.
Un parapluie oui, des vêtements non!
Quand je vous disais qu'on ne pouvait compter sur personne!
En revenant, pour ne pas mouiller la maison, je le laissais sur le palier, à côté de notre porte.
C'était le jeudi.
Le vendredi, j'ai oublié de le rentrer.
Je n'ai pas eu besoin de le faire: l'après-midi, il avait disparu!
Volé... Par un de mes rares voisins (petit immeuble), ou par un des ouvriers qui officient souvent dans l'immeuble (toujours un truc à y réparer apparemment), ou par une des personnes se rendent à l'association dans l'appartement au-dessus du nôtre (beaucoup de passage).
Dimanche, j'ai fait du tri, et le sac de vêtements à donner m'encombrait.
Qu'à cela ne tienne, j'ai une méthode infaillible pour m'en débarrasser.
Y'a que le mettre sur le palier! Ca m'évitera d'avoir à le porter à une association caritative.
Bin croyez-le ou non, mais le sac de vêtements à donner est toujours sur le palier. Au bout de trois jours.
Un parapluie oui, des vêtements non!
Quand je vous disais qu'on ne pouvait compter sur personne!
Thursday, November 05, 2009
Naissance (2)
Elle était sur moi.
Cette petite fille que je n'imaginais pas avoir quelques mois avant, qui avait décidé de s'incruster, cette petite fille avec qui j'ai vécu en symbiose pendant près de 9 mois.
Je n'ai pas fondu d'amour comme pour Princesse (je n'ai pas non plus ressenti du rejet comme pour Viking, toujours ce pincement au cœur 7 ans après), non, elle était d'ores et déjà là comme une évidence, et je l'aimais comme une évidence, comme je l'avais aimée tout le temps qu'elle avait vécu dans mon ventre.
Cette grossesse a été la plus douloureuse des 3 et malgré cela, c'est celle que j'ai le plus investie, celle où je me suis sentie le plus proche de mon bébé.
La sage-femme nous a laissés en tête à tête avec notre merveille. Nous a laissés la découvrir. Libellule ouvrait de grands yeux et nous essayions de capter son regard.
La sage-femme est revenue pour voir si tout allait bien, les gestes habituels de l'immédiat après accouchement. Libellule, toujours sur moi, s'est mise à téter ses doigts. Première photo.
Mister k est allé prévenir la terre entière de la naissance, par texto et mails.
La sage-femme a dormi un peu sur le canapé.
Et moi, dans ma chambre, dans mon lit, j'avais une petite Libellule qui tétait, mes seins cette fois. Je me suis endormie, ma fille toute neuve dans mes bras.
La sage-femme m'a encore examinée pendant que Mister k partait chercher les croissants et pains au chocolat.
Oui, 3 heures après l'accouchement, j'ai fait un festin! Quel luxe!
La sage-femme est partie, et Mister k est venu dormir avec nous.
Luxe là encore! De n'être pas séparés, d'être dans notre petit cocon dès le premier instant.
Libellule avait cessé de téter, elle était entre nous, endormie, même pas étonnée d'être là, dans ce nouvel élément.
Depuis 10 jours qu'elle est parmi nous, rien n'a changé. Nous passons notre temps à la porter, la câliner, l'admirer, la cajoler, la laisser dormir sur nous, entre nous, dans nos bras... Je profite comme je n'ai su ni pu profiter de ses aînés, je la respire, je la dévore des yeux. Et elle, elle ouvre toujours ses grands yeux sur le monde.
Cette petite fille que je n'imaginais pas avoir quelques mois avant, qui avait décidé de s'incruster, cette petite fille avec qui j'ai vécu en symbiose pendant près de 9 mois.
Je n'ai pas fondu d'amour comme pour Princesse (je n'ai pas non plus ressenti du rejet comme pour Viking, toujours ce pincement au cœur 7 ans après), non, elle était d'ores et déjà là comme une évidence, et je l'aimais comme une évidence, comme je l'avais aimée tout le temps qu'elle avait vécu dans mon ventre.
Cette grossesse a été la plus douloureuse des 3 et malgré cela, c'est celle que j'ai le plus investie, celle où je me suis sentie le plus proche de mon bébé.
La sage-femme nous a laissés en tête à tête avec notre merveille. Nous a laissés la découvrir. Libellule ouvrait de grands yeux et nous essayions de capter son regard.
La sage-femme est revenue pour voir si tout allait bien, les gestes habituels de l'immédiat après accouchement. Libellule, toujours sur moi, s'est mise à téter ses doigts. Première photo.
Mister k est allé prévenir la terre entière de la naissance, par texto et mails.
La sage-femme a dormi un peu sur le canapé.
Et moi, dans ma chambre, dans mon lit, j'avais une petite Libellule qui tétait, mes seins cette fois. Je me suis endormie, ma fille toute neuve dans mes bras.
La sage-femme m'a encore examinée pendant que Mister k partait chercher les croissants et pains au chocolat.
Oui, 3 heures après l'accouchement, j'ai fait un festin! Quel luxe!
La sage-femme est partie, et Mister k est venu dormir avec nous.
Luxe là encore! De n'être pas séparés, d'être dans notre petit cocon dès le premier instant.
Libellule avait cessé de téter, elle était entre nous, endormie, même pas étonnée d'être là, dans ce nouvel élément.
Depuis 10 jours qu'elle est parmi nous, rien n'a changé. Nous passons notre temps à la porter, la câliner, l'admirer, la cajoler, la laisser dormir sur nous, entre nous, dans nos bras... Je profite comme je n'ai su ni pu profiter de ses aînés, je la respire, je la dévore des yeux. Et elle, elle ouvre toujours ses grands yeux sur le monde.
Wednesday, October 28, 2009
Naissance (1)
Le mois d'octobre est engorgé dans notre famille, ma libellule avait pour mission de trouver une date d'arrivée au monde encore libre, et si possible après le premier anniversaire de son cousin, né l'année dernière, le 24 octobre.
Anniversaire que nous avons fêté.
C'était samedi.
La première contraction est survenue dans la nuit de samedi à dimanche, un peu après minuit.
C'est une blagueuse ma libellule, pas avant mon cousin? Le jour d'après alors. Je trouvais ça rigolo, un an et un jour d'écart.
Les contractions étaient espacées, irrégulières, pas trop fortes, je suis allée me coucher, j'ai dormi malgré quelques contractions qui me réveillaient pas à-coups.
Dimanche matin, mes parents sont venus chercher les enfants et les chats - ma sage-femme est allergique aux poils de chat!
Contractions toujours, mais j'arrivais à vivre avec, j'ai mis une lessive en route, fait la vaisselle, Mister k et moi nous sommes même payés le luxe de changer les meubles de place dans notre chambre! Nous avons également tout bâché, le sol et le lit, tout préparé comme la sage-femme nous l'avait indiqué. La journée est passée tranquillement, j'ai mangé à plusieurs reprises, regardé des idioties à la télévision en discutant avec Mk qui consciencieusement notait l'heure de chacune de mes contractions.
C'est vers minuit que c'est devenu vraiment dur, Mister k a appelé la sage-femme - qui était prévenue depuis le matin bien sûr, mais nous attendions que les choses deviennent sérieuses.
Elle m'a examinée, j'étais presque à dilatation complète, mais la petite était encore haute et la poche des eaux pas rompue.
Durant des heures, j'ai lutté contre les contractions, de plus en plus violentes, longues, douloureuses, rapprochées... Lutter n'est pas le mot, je savais qu'il ne fallait pas lutter contre les contractions, c'est contre mon envie de crier que je luttais, je sentais que si je commençais à le faire, j'allais perdre pied.
J'étais épuisée, et entre deux contractions, j'étais prête à m'endormir debout. Je marchais ou je m'asseyais quelques instants, prête à tomber, avec l'envie de m'allonger et de dormir, mais c'était impossible, une nouvelle contraction survenait, j'avais peu de répit.
Par contre, nous avons incité Mister k à dormir. Depuis que les contractions étaient difficiles à surmonter, il était avec moi, contre moi, mais il fallait mieux qu'il réserve ses forces et son énergie pour la fin.
Vers 5 h, la sage-femme m'a prévenue que la situation n'avait pas changé: la petite n'était pas descendue, mon col était presque ouvert mais pas encore tout à fait. Elle m'a renouvelé la proposition faite une heure plus tôt de percer la poche des eaux, et cette fois, j'ai accepté. Il aura fallu en passer par là pour mes trois accouchements.
Les contractions sont devenues encore plus douloureuses, je n'imaginais pas ça possible quelques minutes plus tôt. Plus douloureuses et insupportables, alors je n'ai pu retenir mes plaintes. Ca a réveillé Mister k.
J'ai ressenti le besoin de m'arc-bouter en me tenant à la barre au pied du lit, le besoin de m'accroupir aussi, ce qui a répondu à la question à laquelle je n'arrivais pas à répondre: "la sens-tu descendre?"
La sage-femme a fabriqué une montagne avec la couette sur le lit, je me suis tenue à la barre de la tête de lit, et j'ai poussé à chaque contraction, avec Mister k qui me tenait, sa façon de m'aider, la seule, juste ce qu'il fallait. Les contractions étaient beaucoup plus courtes qu'auparavant, j'avais l'impression de pousser pour rien, que ça ne marcherait pas. J'avais également l'impression qu'une éternité se passait entre deux contractions, je ne comprenais pas. La sage-femme m'encourageait, me disait que la petite arrivait, je voulais bien le croire mais je ne croyais pas en ma capacité de la mettre au monde. Et puis j'ai senti sa tête, mais il a fallu attendre la contraction suivante pour pousser à nouveau et en attendant j'ai paniqué, j'avais peur de lui faire mal, je ne savais pas quoi faire, j'avais mal comme jamais, ma douleur alimentait ma peur et ma peur ma douleur, et puis j'ai poussé une dernière fois et je l'ai sentie sortir, c'était fini, d'un coup, c'était presque surréaliste, après ces 9 mois, après toutes ces heures de travail, après ces dernières minutes à l'aider à sortir de mon ventre, elle était là.
Ma libellule a posé pour la première fois son regard sur le monde à 5h30, le lundi 26 octobre.
Anniversaire que nous avons fêté.
C'était samedi.
La première contraction est survenue dans la nuit de samedi à dimanche, un peu après minuit.
C'est une blagueuse ma libellule, pas avant mon cousin? Le jour d'après alors. Je trouvais ça rigolo, un an et un jour d'écart.
Les contractions étaient espacées, irrégulières, pas trop fortes, je suis allée me coucher, j'ai dormi malgré quelques contractions qui me réveillaient pas à-coups.
Dimanche matin, mes parents sont venus chercher les enfants et les chats - ma sage-femme est allergique aux poils de chat!
Contractions toujours, mais j'arrivais à vivre avec, j'ai mis une lessive en route, fait la vaisselle, Mister k et moi nous sommes même payés le luxe de changer les meubles de place dans notre chambre! Nous avons également tout bâché, le sol et le lit, tout préparé comme la sage-femme nous l'avait indiqué. La journée est passée tranquillement, j'ai mangé à plusieurs reprises, regardé des idioties à la télévision en discutant avec Mk qui consciencieusement notait l'heure de chacune de mes contractions.
C'est vers minuit que c'est devenu vraiment dur, Mister k a appelé la sage-femme - qui était prévenue depuis le matin bien sûr, mais nous attendions que les choses deviennent sérieuses.
Elle m'a examinée, j'étais presque à dilatation complète, mais la petite était encore haute et la poche des eaux pas rompue.
Durant des heures, j'ai lutté contre les contractions, de plus en plus violentes, longues, douloureuses, rapprochées... Lutter n'est pas le mot, je savais qu'il ne fallait pas lutter contre les contractions, c'est contre mon envie de crier que je luttais, je sentais que si je commençais à le faire, j'allais perdre pied.
J'étais épuisée, et entre deux contractions, j'étais prête à m'endormir debout. Je marchais ou je m'asseyais quelques instants, prête à tomber, avec l'envie de m'allonger et de dormir, mais c'était impossible, une nouvelle contraction survenait, j'avais peu de répit.
Par contre, nous avons incité Mister k à dormir. Depuis que les contractions étaient difficiles à surmonter, il était avec moi, contre moi, mais il fallait mieux qu'il réserve ses forces et son énergie pour la fin.
Vers 5 h, la sage-femme m'a prévenue que la situation n'avait pas changé: la petite n'était pas descendue, mon col était presque ouvert mais pas encore tout à fait. Elle m'a renouvelé la proposition faite une heure plus tôt de percer la poche des eaux, et cette fois, j'ai accepté. Il aura fallu en passer par là pour mes trois accouchements.
Les contractions sont devenues encore plus douloureuses, je n'imaginais pas ça possible quelques minutes plus tôt. Plus douloureuses et insupportables, alors je n'ai pu retenir mes plaintes. Ca a réveillé Mister k.
J'ai ressenti le besoin de m'arc-bouter en me tenant à la barre au pied du lit, le besoin de m'accroupir aussi, ce qui a répondu à la question à laquelle je n'arrivais pas à répondre: "la sens-tu descendre?"
La sage-femme a fabriqué une montagne avec la couette sur le lit, je me suis tenue à la barre de la tête de lit, et j'ai poussé à chaque contraction, avec Mister k qui me tenait, sa façon de m'aider, la seule, juste ce qu'il fallait. Les contractions étaient beaucoup plus courtes qu'auparavant, j'avais l'impression de pousser pour rien, que ça ne marcherait pas. J'avais également l'impression qu'une éternité se passait entre deux contractions, je ne comprenais pas. La sage-femme m'encourageait, me disait que la petite arrivait, je voulais bien le croire mais je ne croyais pas en ma capacité de la mettre au monde. Et puis j'ai senti sa tête, mais il a fallu attendre la contraction suivante pour pousser à nouveau et en attendant j'ai paniqué, j'avais peur de lui faire mal, je ne savais pas quoi faire, j'avais mal comme jamais, ma douleur alimentait ma peur et ma peur ma douleur, et puis j'ai poussé une dernière fois et je l'ai sentie sortir, c'était fini, d'un coup, c'était presque surréaliste, après ces 9 mois, après toutes ces heures de travail, après ces dernières minutes à l'aider à sortir de mon ventre, elle était là.
Ma libellule a posé pour la première fois son regard sur le monde à 5h30, le lundi 26 octobre.
Saturday, October 24, 2009
....
(Désolée de vous avoir inquiétés. Une copine a trouvé le prénom grâce à l'indication que j'avais mise à la fin du post, avant nos enfants et nos familles donc. J'aurais pu me contenter d'ôter cette indication pour éviter que d'autres personnes trouvent, mais je n'avais pas beaucoup de neurones en action, j'étais en train d'accoucher! J'ai sauvegardé les commentaires, je les remets dès que j'ai 2 mains libres... et je viens vous raconter... tout va bien :-) )
Je crois que ma petite libellule a décidé d'arriver...
Mais j'ai quelqu'un chose d'important à dire, avant ça...
Il y a à la maison un livre qui s'intitule "et si..."... Si le jeune homme n'était pas monté dans l'arbre cueillir des cerises, il ne serait pas tombé, ne se serait pas cassé la jambe, et il n'aurait pas rencontré la jolie infirmière et le bébé qu'on découvre à la fin ne serait pas né.
J'ai longtemps été perturbée par ça... "Et si" ma belle-sœur n'avait pas été assassinée... Et si mes enfants n'avaient pas pris peur et parlé... Nous n'aurions pas déménagé, je ne me serais pas présentée aux élections municipales de ma nouvelle ville, je n'aurais pas rencontré ceux qui m'ont ensuite présenté Mister k.
A un moment, j'ai songé à donner à notre fille, en 3ème prénom, celui que ma belle-sœur avait voulu donner à sa fille. J'y voyais une sorte d'hommage, mais finalement, ce n'était que le rappel du drame, ça ancrait cette petite fille dans un terreau nauséabond, dans une histoire qui n'est pas la sienne, alors j'y ai renoncé. Elle aura des prénoms libres de toute attache, qui n'appartiendront qu'à elle.
Et puis... Elle s'est nichée dans mon ventre au moment où ma grand-mère est tombée et ne s'est pas relevée.
Elle arrive après un long et douloureux parcours médical pour Mister k.
A plusieurs reprises au début de ma grossesse, j'ai dû lutter contre l'idée qu'elle allait me permettre de rattraper tout ce que j'avais loupé avec mes deux grands.
Facile de tomber dans l'écueil de la voir comme celle qui va tout guérir, tout soigner, tout rattraper, tout consoler.
Non, elle arrive pour elle-même. Pour vivre sa vie.
Je l'ai beaucoup fantasmée, nous le faisons naturellement, mais je sais qu'elle sera elle, différente de tout ce que j'imagine, et que c'est sur son chemin et sur nul autre que je dois l'accompagner.
Voilà, je l'ai dit. Elle peut arriver :-)
Ah si, une dernière chose. Il y a quelques semaines, nous avons découvert l'étymologie de son prénom. "Hospitalière"... Mister k a choisi le prénom il y a des années, sans en connaître l'origine... Drôle de pied de nez :-)
Je crois que ma petite libellule a décidé d'arriver...
Mais j'ai quelqu'un chose d'important à dire, avant ça...
Il y a à la maison un livre qui s'intitule "et si..."... Si le jeune homme n'était pas monté dans l'arbre cueillir des cerises, il ne serait pas tombé, ne se serait pas cassé la jambe, et il n'aurait pas rencontré la jolie infirmière et le bébé qu'on découvre à la fin ne serait pas né.
J'ai longtemps été perturbée par ça... "Et si" ma belle-sœur n'avait pas été assassinée... Et si mes enfants n'avaient pas pris peur et parlé... Nous n'aurions pas déménagé, je ne me serais pas présentée aux élections municipales de ma nouvelle ville, je n'aurais pas rencontré ceux qui m'ont ensuite présenté Mister k.
A un moment, j'ai songé à donner à notre fille, en 3ème prénom, celui que ma belle-sœur avait voulu donner à sa fille. J'y voyais une sorte d'hommage, mais finalement, ce n'était que le rappel du drame, ça ancrait cette petite fille dans un terreau nauséabond, dans une histoire qui n'est pas la sienne, alors j'y ai renoncé. Elle aura des prénoms libres de toute attache, qui n'appartiendront qu'à elle.
Et puis... Elle s'est nichée dans mon ventre au moment où ma grand-mère est tombée et ne s'est pas relevée.
Elle arrive après un long et douloureux parcours médical pour Mister k.
A plusieurs reprises au début de ma grossesse, j'ai dû lutter contre l'idée qu'elle allait me permettre de rattraper tout ce que j'avais loupé avec mes deux grands.
Facile de tomber dans l'écueil de la voir comme celle qui va tout guérir, tout soigner, tout rattraper, tout consoler.
Non, elle arrive pour elle-même. Pour vivre sa vie.
Je l'ai beaucoup fantasmée, nous le faisons naturellement, mais je sais qu'elle sera elle, différente de tout ce que j'imagine, et que c'est sur son chemin et sur nul autre que je dois l'accompagner.
Voilà, je l'ai dit. Elle peut arriver :-)
Ah si, une dernière chose. Il y a quelques semaines, nous avons découvert l'étymologie de son prénom. "Hospitalière"... Mister k a choisi le prénom il y a des années, sans en connaître l'origine... Drôle de pied de nez :-)
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Pas de doute je suis enceinte
Sunday, October 18, 2009
Colère
Mon frère et son amie me racontent les colères de leur fille de 4 ans.
Il y a quelques jours par exemple, elle ne voulait pas enfiler son manteau malgré le froid, son père lui fait mettre et l'emmène dehors, "alors, tu voudrais enlever ton manteau maintenant?", et la fillette de répondre "je suis en colère" en donnant un coup de pied au volet.
Je trouve extraordinaire qu'une petite fille sache exprimer ses émotions. On ne nous apprend pas à le faire, tant d'adultes encore ne savent pas le dire et se trompent de cible...
J'aimerais que mes enfants me disent "je suis en colère parce que je suis un enfant du divorce, et pour ce que mon père m'a fait."
J'aimerais que mon beau-fils me dise "je suis en colère parce que je suis un enfant du divorce, et que tu m'as pris mon père."
Au lieu de ça, je prends leur colère dans la figure en permanence. Et quand j'écris "en permanence", c'est à peine une image. Tout est prétexte à la fureur de mes enfants, tout. Et toute cette fureur est dirigée contre moi. Des devoirs pour lesquels ils sollicitent mon aide pour ensuite se mettre en colère contre moi parce qu'ils se sont trompés, au manteau que je leur demande d'enfiler le matin. Et ça dure depuis toujours.
Jeudi, j'ai failli rendre mon tablier.
On me dira que c'est sain et normal de leur part et j'en suis consciente, mais je trouve ça terriblement injuste, et surtout, je ne vois pas le bout de ça.
Tout ce que j'espère, c'est de parvenir à les mener à l'âge adulte le moins mal possible, qu'ils soient le pus "équilibrés" et le plus heureux possible.
Mais je n'espère plus de relations sereines et cordiales avec eux du reste de leur enfance - et leur adolescence, je n'en parle même pas.
Mon beau-fils ne se met pas en colère contre moi.
Il a trouvé d'autres méthodes pour le faire comprendre.
Là encore, il n'y a rien à dire, rien à faire, il y a juste à encaisser.
J'espère que la petite libellule qui ne s'est pas encore décidée à nous rejoindre n'aura rien à reprocher à la vie et que je saurai enfin ce que c'est, être autre chose qu'un punching-ball aux yeux d'un enfant.
Il y a quelques jours par exemple, elle ne voulait pas enfiler son manteau malgré le froid, son père lui fait mettre et l'emmène dehors, "alors, tu voudrais enlever ton manteau maintenant?", et la fillette de répondre "je suis en colère" en donnant un coup de pied au volet.
Je trouve extraordinaire qu'une petite fille sache exprimer ses émotions. On ne nous apprend pas à le faire, tant d'adultes encore ne savent pas le dire et se trompent de cible...
J'aimerais que mes enfants me disent "je suis en colère parce que je suis un enfant du divorce, et pour ce que mon père m'a fait."
J'aimerais que mon beau-fils me dise "je suis en colère parce que je suis un enfant du divorce, et que tu m'as pris mon père."
Au lieu de ça, je prends leur colère dans la figure en permanence. Et quand j'écris "en permanence", c'est à peine une image. Tout est prétexte à la fureur de mes enfants, tout. Et toute cette fureur est dirigée contre moi. Des devoirs pour lesquels ils sollicitent mon aide pour ensuite se mettre en colère contre moi parce qu'ils se sont trompés, au manteau que je leur demande d'enfiler le matin. Et ça dure depuis toujours.
Jeudi, j'ai failli rendre mon tablier.
On me dira que c'est sain et normal de leur part et j'en suis consciente, mais je trouve ça terriblement injuste, et surtout, je ne vois pas le bout de ça.
Tout ce que j'espère, c'est de parvenir à les mener à l'âge adulte le moins mal possible, qu'ils soient le pus "équilibrés" et le plus heureux possible.
Mais je n'espère plus de relations sereines et cordiales avec eux du reste de leur enfance - et leur adolescence, je n'en parle même pas.
Mon beau-fils ne se met pas en colère contre moi.
Il a trouvé d'autres méthodes pour le faire comprendre.
Là encore, il n'y a rien à dire, rien à faire, il y a juste à encaisser.
J'espère que la petite libellule qui ne s'est pas encore décidée à nous rejoindre n'aura rien à reprocher à la vie et que je saurai enfin ce que c'est, être autre chose qu'un punching-ball aux yeux d'un enfant.
Sunday, October 11, 2009
Non.... Rien....
Je suis toujours là, les bras vides et le ventre plein (oui, très fin comme image, je sais)
Je n'écris pas ici par manque d'énergie...
Allez, je vous fais une petit description de ce que j'endure depuis des mois et qui empire jour après jour:
- Remontées gastriques très douloureuses
- Nausées
- Sciatique
- Dos
- Et le petit plus: une douleur au diaphragme tout simplement insupportable... Due au fait que depuis 20 ans, je porte tout du côté droit uniquement, et parfois du lourd. Donc je suis toute bancale, et d'ailleurs c'est du côté droit que la sciatique se fait sentir. Et le diaphragme, donc, avec répercussion dans le dos puisque le diaphragme est attaché devant et derrière :-D.
La douleur est parfois tellement intense que je m'en taperais la tête contre les murs. Ca brûle, ça pique, ça lance, c'est un peu variable mais en tous les cas ça fait maaaaaaaaaaaaaaal-eu!
L'osthéopathe n'a rien pu faire pour moi, on ne répare pas en 2 séances un truc qui part en vrille depuis 20 ans.
Je suis devenue une convaincue des sacs à dos pas trop chargés!
Rester trop longtemps assise est un calvaire, je suis obligée de me lever au bout d'un moment, de me déplier pour libérer un peu mon diaphragme. Mais rester trop longtemps debout, surtout en piétinant, c'est dur aussi, je manque de souffle - hé oui, je suis petite, et bébéfille se fait de la place comme elle peut, au détriment de mes organes.
Les douleurs s'intensifient au fil du temps. Avant j'avais des journées de répit, ou au moins le début de la journée... Depuis 2 mois c'est quasiment permanent, du matin au soir et du soir au matin.
Donc... Je ne squatte pas beaucoup le PC en ce moment.
J'ajoute à la liste:
- Fatigue
- Douleurs dans le bas-ventre
Bien normales en cette fin de grossesse... Mais j'ai du mal à me reposer comme il le faudrait avec les trajets à faire pour les enfants. Et les 2 phénomènes se sont intensifiés eux aussi depuis jeudi. Je me traîne plus que jamais, et les douleurs diverses et variées au ventre, dans le bas-ventre, dans les reins, ainsi que d'étranges courbatures dans les cuisses et l'aine me laissent croire que c'est pour bientôt...
Jeudi en fin de journée, j'ai cru que j'allais accoucher en plein centre-ville! J'ai fait peur à pas mal de badauds je crois... Mais aucun ne m'a proposé de l'aide!
Par contre, quelques jours plus tôt, je marchais tranquillement, en peinant un peu question souffle, et une dame d'une cinquantaine d'années, toute joyeuse, s'est écriée à l'attention de sa copine "oh, en voilà une qui va accoucher!". Je l'ai vue du coin de l'oeil s'arrêter carrément, se retourner pour me suivre des yeux... Elle espérait vraiment que j'allais pondre dans la rue, devant elle?
Des réactions débiles, j'en vis d'autres.
ce qui m'exaspère le plus (et en même temps je m'en fous au fond) c'est l'analyse du ventre et du tour de taille... "oh, mais t'es pas trop grosse, t'as pas beaucoup pris"... Franchement, y'a pas un truc plus important que ça? Et ça me ramène quelques mois en arrière, quand au contraire "on" me trouvait trop grosse pour le terme. Une dame que je ne connaissais pas du tout avait ouvert des yeux énormes et me disait que c'était pas possible, j'avais l'air d'être à terme! Le manque de savoir-vivre de certaines personnes, c'est dingue quand même... C'est déjà assez dur d'être enceinte, que certains se croient obligés d'en rajouter n'aide pas beaucoup.
Quant à mon bébéfille, elle va très bien. Elle tourne et pirouette dans mon ventre, un coup le dos à droite, un coup à gauche, quelques poussées sur les côtes de maman, mais la tête en bas, c'est l'essentiel. Cette grossesse a beau être douloureuse et limite invivable par moments, je savoure ces derniers moments d'intimité totale. Je joue avec le petit pied qui monte et qui descend, je râle quand elle se retourne une énième fois... Mais je suis heureuse qu'elle ait choisi mon ventre pour s'installer.
Côté date, nous y allons tous de notre prévision.
Pour ma part, je suis passée de "début novembre, il faut qu'elle reste au chaud le plus longtemps possible" à "fin octobre", puis au 25 octobre, lendemain du premier anniversaire de mon neveu, puis au 16 octobre, lendemain de l'anniversaire de mon jeune frère, et enfin à "le plus vite possible s'il te plait"! Je l'ai même menacée d'expulsion d'ici une semaine :-D
Rassurez-vous, je ne ferai rien pour mettre ma menace à exécution!
J'ai demandé à Mister k de convaincre sa fille de venir un peu plus tôt, il s'est penché vers mon ventre et lui a dit "tu viens quand c'est le mieux pour toi". Je suis pas aidée! Mais depuis quelques jours il convient que "dans pas longtemps" ça serait pas trop mal.
Princesse a prédit une naissance entre le 17 et le 20.
Un jour où je n'avais pas toute ma tête, Mister k et moi avons songé au 30 octobre... je vous laisse chercher pourquoi ;-)
Bref, nous sommes dans l'attente. Et ce post est aussi décousu que mes pensées en ce moment!
J'espère que le prochain billet sera pour vous annoncer la naissance de bébéfille!
Je n'écris pas ici par manque d'énergie...
Allez, je vous fais une petit description de ce que j'endure depuis des mois et qui empire jour après jour:
- Remontées gastriques très douloureuses
- Nausées
- Sciatique
- Dos
- Et le petit plus: une douleur au diaphragme tout simplement insupportable... Due au fait que depuis 20 ans, je porte tout du côté droit uniquement, et parfois du lourd. Donc je suis toute bancale, et d'ailleurs c'est du côté droit que la sciatique se fait sentir. Et le diaphragme, donc, avec répercussion dans le dos puisque le diaphragme est attaché devant et derrière :-D.
La douleur est parfois tellement intense que je m'en taperais la tête contre les murs. Ca brûle, ça pique, ça lance, c'est un peu variable mais en tous les cas ça fait maaaaaaaaaaaaaaal-eu!
L'osthéopathe n'a rien pu faire pour moi, on ne répare pas en 2 séances un truc qui part en vrille depuis 20 ans.
Je suis devenue une convaincue des sacs à dos pas trop chargés!
Rester trop longtemps assise est un calvaire, je suis obligée de me lever au bout d'un moment, de me déplier pour libérer un peu mon diaphragme. Mais rester trop longtemps debout, surtout en piétinant, c'est dur aussi, je manque de souffle - hé oui, je suis petite, et bébéfille se fait de la place comme elle peut, au détriment de mes organes.
Les douleurs s'intensifient au fil du temps. Avant j'avais des journées de répit, ou au moins le début de la journée... Depuis 2 mois c'est quasiment permanent, du matin au soir et du soir au matin.
Donc... Je ne squatte pas beaucoup le PC en ce moment.
J'ajoute à la liste:
- Fatigue
- Douleurs dans le bas-ventre
Bien normales en cette fin de grossesse... Mais j'ai du mal à me reposer comme il le faudrait avec les trajets à faire pour les enfants. Et les 2 phénomènes se sont intensifiés eux aussi depuis jeudi. Je me traîne plus que jamais, et les douleurs diverses et variées au ventre, dans le bas-ventre, dans les reins, ainsi que d'étranges courbatures dans les cuisses et l'aine me laissent croire que c'est pour bientôt...
Jeudi en fin de journée, j'ai cru que j'allais accoucher en plein centre-ville! J'ai fait peur à pas mal de badauds je crois... Mais aucun ne m'a proposé de l'aide!
Par contre, quelques jours plus tôt, je marchais tranquillement, en peinant un peu question souffle, et une dame d'une cinquantaine d'années, toute joyeuse, s'est écriée à l'attention de sa copine "oh, en voilà une qui va accoucher!". Je l'ai vue du coin de l'oeil s'arrêter carrément, se retourner pour me suivre des yeux... Elle espérait vraiment que j'allais pondre dans la rue, devant elle?
Des réactions débiles, j'en vis d'autres.
ce qui m'exaspère le plus (et en même temps je m'en fous au fond) c'est l'analyse du ventre et du tour de taille... "oh, mais t'es pas trop grosse, t'as pas beaucoup pris"... Franchement, y'a pas un truc plus important que ça? Et ça me ramène quelques mois en arrière, quand au contraire "on" me trouvait trop grosse pour le terme. Une dame que je ne connaissais pas du tout avait ouvert des yeux énormes et me disait que c'était pas possible, j'avais l'air d'être à terme! Le manque de savoir-vivre de certaines personnes, c'est dingue quand même... C'est déjà assez dur d'être enceinte, que certains se croient obligés d'en rajouter n'aide pas beaucoup.
Quant à mon bébéfille, elle va très bien. Elle tourne et pirouette dans mon ventre, un coup le dos à droite, un coup à gauche, quelques poussées sur les côtes de maman, mais la tête en bas, c'est l'essentiel. Cette grossesse a beau être douloureuse et limite invivable par moments, je savoure ces derniers moments d'intimité totale. Je joue avec le petit pied qui monte et qui descend, je râle quand elle se retourne une énième fois... Mais je suis heureuse qu'elle ait choisi mon ventre pour s'installer.
Côté date, nous y allons tous de notre prévision.
Pour ma part, je suis passée de "début novembre, il faut qu'elle reste au chaud le plus longtemps possible" à "fin octobre", puis au 25 octobre, lendemain du premier anniversaire de mon neveu, puis au 16 octobre, lendemain de l'anniversaire de mon jeune frère, et enfin à "le plus vite possible s'il te plait"! Je l'ai même menacée d'expulsion d'ici une semaine :-D
Rassurez-vous, je ne ferai rien pour mettre ma menace à exécution!
J'ai demandé à Mister k de convaincre sa fille de venir un peu plus tôt, il s'est penché vers mon ventre et lui a dit "tu viens quand c'est le mieux pour toi". Je suis pas aidée! Mais depuis quelques jours il convient que "dans pas longtemps" ça serait pas trop mal.
Princesse a prédit une naissance entre le 17 et le 20.
Un jour où je n'avais pas toute ma tête, Mister k et moi avons songé au 30 octobre... je vous laisse chercher pourquoi ;-)
Bref, nous sommes dans l'attente. Et ce post est aussi décousu que mes pensées en ce moment!
J'espère que le prochain billet sera pour vous annoncer la naissance de bébéfille!
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Libellule,
Pas de doute je suis enceinte
Wednesday, September 23, 2009
"Et fais attention aux anses!"
Vous n'êtes pas sans savoir que Mister k et moi avons emménagé ensemble cet été.
Nous avons vécu de nombreuses années en célibataire et étions donc tous les 2 relativement installés... Nous nous retrouvons donc avec de nombreux doubles.
Nous avons gardé les 2 aspirateurs (nous avons la chance d'avoir un garage pour stocker pas mal de choses), mais nous avons été impitoyables avec le reste: linge, serviettes, couverts, vaisselle...
Heureusement, nous ne sommes pas vraiment attachés aux objets lui et moi, donc il n'y a pas eu de disputes ni de négociations.
Sauf... En ce qui concerne le service à café offert par ma grand-mère il y a plusieurs années. Il est moche et je ne le sors jamais, donc il est parfaitement inutile et en le gardant je fais un écart dans notre politique de désencombrement.
Mais je l'ai dit à Mister k: ça, c'est non négociable.
Je me souviens du jour où elle me l'a donné. Je ne sais plus quand exactement, je ne sais plus si j'étais déjà séparé du père des enfants, je pense que oui, mais peu importe.
Elle m'a emballé chaque tasse, chaque soucoupe, avec beaucoup de soin, en me répétant "et tu feras attention aux anses!".
Elle a posé chaque tasse, chaque soucoupe, délicatement, dans une boîte à chaussures, en me répétant "et tu feras attention aux anses!"
J'ai emporté le précieux trésor, et elle s'est penchée par la fenêtre pour me dire au revoir, et surtout me répéter "et tu feras attention aux anses!"
D'y penser, j'en ai toujours ri, j'en ris encore. Ca m'a toujours émue aussi. Ma grand-mère qui se penche par la fenêtre avec son ultime conseil, "tu feras attention aux anses!"
Et il faudrait que je me sépare de ce service à café sous le simple prétexte qu'il est moche?
Nous avons vécu de nombreuses années en célibataire et étions donc tous les 2 relativement installés... Nous nous retrouvons donc avec de nombreux doubles.
Nous avons gardé les 2 aspirateurs (nous avons la chance d'avoir un garage pour stocker pas mal de choses), mais nous avons été impitoyables avec le reste: linge, serviettes, couverts, vaisselle...
Heureusement, nous ne sommes pas vraiment attachés aux objets lui et moi, donc il n'y a pas eu de disputes ni de négociations.
Sauf... En ce qui concerne le service à café offert par ma grand-mère il y a plusieurs années. Il est moche et je ne le sors jamais, donc il est parfaitement inutile et en le gardant je fais un écart dans notre politique de désencombrement.
Mais je l'ai dit à Mister k: ça, c'est non négociable.
Je me souviens du jour où elle me l'a donné. Je ne sais plus quand exactement, je ne sais plus si j'étais déjà séparé du père des enfants, je pense que oui, mais peu importe.
Elle m'a emballé chaque tasse, chaque soucoupe, avec beaucoup de soin, en me répétant "et tu feras attention aux anses!".
Elle a posé chaque tasse, chaque soucoupe, délicatement, dans une boîte à chaussures, en me répétant "et tu feras attention aux anses!"
J'ai emporté le précieux trésor, et elle s'est penchée par la fenêtre pour me dire au revoir, et surtout me répéter "et tu feras attention aux anses!"
D'y penser, j'en ai toujours ri, j'en ris encore. Ca m'a toujours émue aussi. Ma grand-mère qui se penche par la fenêtre avec son ultime conseil, "tu feras attention aux anses!"
Et il faudrait que je me sépare de ce service à café sous le simple prétexte qu'il est moche?
Friday, September 18, 2009
(Manque de) préparatifs
Bébé arrive dans un mois 1/2 maximum... Et rien n'est prêt.
Déjà, elle n'aura pas de chambre, elle dormira dans la nôtre. Cododo. J'ai quand même négocié avec le papa un matelas à côté de notre lit. Et j'ai acheté une misère, dans une bourse aux vêtements, un hamac pour bébé. Rien de plus à préparer de ce côté-là donc, ni lit+accessoires, ni déco.
Nous n'avons encore préparé aucun vêtement, de toute façon, nous n'avons pour le moment aucun endroit pour les ranger. Ma sœur doit me prêter les bodies et pyjamas de naissance de son fils (une grande partie vient d'ailleurs de mes enfants, ma mère en avait gardé beaucoup), une belle-soeur de Mister k nous a pour partie prêté, pour partie donné des vêtements mais Bébé n'en mettra pas beaucoup de ceux-là, tout ce rose me donne la nausée!
Les couches? Il est prévu depuis plusieurs mois qu'un couple de copains doit nous vendre son stock de couches lavables premier âge, il faut que je les recontacte, j'oublie sans cesse. De toute façon, il n'y en a que 15, ça ne sera pas assez pour nous (qui avons déjà pas mal de lessives à faire tourner avec nos 3 enfants!) et je dois en racheter sur Ebay... Il faudrait vraiment que je m'y mette. Mais je ne sais pas non plus où les stocker au quotidien, il faudrait au préalable qu'on finisse le tri des nombreux doubles de toutes sortes qu'on a sur les bras depuis notre emménagement en provenance de 2 maisons différentes - et puis on a encore un meuble de salle de bain à monter.
Je vais allaiter, donc pas de biberons ni de stérilisateur à acheter.
J'ai toujours l'écharpe porte-bébé que j'avais pour Viking et des amis nous ont donné un système de portage pour Mister k, qui doit également se faire prêter une écharpe plus grande que la mienne par ma soeur.
Mister k doit bidouiller un rebord plus grand côté mur de notre baignoire, pour qu'on puisse poser la baignoire et la planche sur laquelle nous poserons un matelas à langer - matelas toujours pas acheté, planche non plus d'ailleurs...
Rien n'est prêt non plus pour l'accouchement proprement dit, pourtant un accouchement à domicile nécessite un matériel particulier... Je ne sais même pas encore ce qu'il faut au juste.
Bref, réellement, rien n'est prêt pour accueillir Bébé. Ca s'explique déjà par le fait que nous ne sommes pas du tout consuméristes. On fait dans le minimum. Et puis c'est tout à fait nous, d'avoir des projets (ce qu'on doit nous prêter/nous vendre d'occasion/ce qu'on doit préparer/acheter) et de tout reporter aux calendes grecques... Et puis... C'est notre 4ème enfant, on n'est pas affolés, on sait que tout se mettra en place en temps et en heure... Même si parfois j'aimerais être sûre d'avoir au moins quelques couches et vêtements le jour de la naissance!
J'aurais aimé fabriquer quelque chose pour elle, mais le déménagement et l'emménagement -toujours pas achevé - m'ont fatiguée, j'ai mal partout toute la journée et une partie de la nuit, pas évident pour coudre ou broder... et puis coudre quoi? L'année dernière j'ai cousu une turbulette pour mon neveu, ma sœur me l'a confiée, on nous en a prêté d'autres, le sac à couches serait inutile étant donné la configuration de notre salle de bain... Broder quelque chose et le mettre sous cadre? Bof, tant qu'elle n'a pas de chambre...
Et puis... Il y a cette petite chose dans un coin de ma tête, cette histoire pas réglée, ces dates qui se font attendre... L'enquête concernant mes enfants me bouffe la vie, me file par moments de terribles coups de cafard, je n'en vois pas le bout; désormais, c'est avec un bébé dans les bras que j'affronterai tout ça - pas question qu'elle manque de tétées et de câlins à cause du père de ses aînés! Et en même temps, c'est si compliqué d'envisager un bébé dans les couloirs des palais de justice....
C'est bien ce que je pressentais dès le début, ce que j'avais écrit ici en annonçant ma grossesse. Que ce bébé était celui de la maturité - on l'attend tranquillement, mais pas celui de la sérénité....
Déjà, elle n'aura pas de chambre, elle dormira dans la nôtre. Cododo. J'ai quand même négocié avec le papa un matelas à côté de notre lit. Et j'ai acheté une misère, dans une bourse aux vêtements, un hamac pour bébé. Rien de plus à préparer de ce côté-là donc, ni lit+accessoires, ni déco.
Nous n'avons encore préparé aucun vêtement, de toute façon, nous n'avons pour le moment aucun endroit pour les ranger. Ma sœur doit me prêter les bodies et pyjamas de naissance de son fils (une grande partie vient d'ailleurs de mes enfants, ma mère en avait gardé beaucoup), une belle-soeur de Mister k nous a pour partie prêté, pour partie donné des vêtements mais Bébé n'en mettra pas beaucoup de ceux-là, tout ce rose me donne la nausée!
Les couches? Il est prévu depuis plusieurs mois qu'un couple de copains doit nous vendre son stock de couches lavables premier âge, il faut que je les recontacte, j'oublie sans cesse. De toute façon, il n'y en a que 15, ça ne sera pas assez pour nous (qui avons déjà pas mal de lessives à faire tourner avec nos 3 enfants!) et je dois en racheter sur Ebay... Il faudrait vraiment que je m'y mette. Mais je ne sais pas non plus où les stocker au quotidien, il faudrait au préalable qu'on finisse le tri des nombreux doubles de toutes sortes qu'on a sur les bras depuis notre emménagement en provenance de 2 maisons différentes - et puis on a encore un meuble de salle de bain à monter.
Je vais allaiter, donc pas de biberons ni de stérilisateur à acheter.
J'ai toujours l'écharpe porte-bébé que j'avais pour Viking et des amis nous ont donné un système de portage pour Mister k, qui doit également se faire prêter une écharpe plus grande que la mienne par ma soeur.
Mister k doit bidouiller un rebord plus grand côté mur de notre baignoire, pour qu'on puisse poser la baignoire et la planche sur laquelle nous poserons un matelas à langer - matelas toujours pas acheté, planche non plus d'ailleurs...
Rien n'est prêt non plus pour l'accouchement proprement dit, pourtant un accouchement à domicile nécessite un matériel particulier... Je ne sais même pas encore ce qu'il faut au juste.
Bref, réellement, rien n'est prêt pour accueillir Bébé. Ca s'explique déjà par le fait que nous ne sommes pas du tout consuméristes. On fait dans le minimum. Et puis c'est tout à fait nous, d'avoir des projets (ce qu'on doit nous prêter/nous vendre d'occasion/ce qu'on doit préparer/acheter) et de tout reporter aux calendes grecques... Et puis... C'est notre 4ème enfant, on n'est pas affolés, on sait que tout se mettra en place en temps et en heure... Même si parfois j'aimerais être sûre d'avoir au moins quelques couches et vêtements le jour de la naissance!
J'aurais aimé fabriquer quelque chose pour elle, mais le déménagement et l'emménagement -toujours pas achevé - m'ont fatiguée, j'ai mal partout toute la journée et une partie de la nuit, pas évident pour coudre ou broder... et puis coudre quoi? L'année dernière j'ai cousu une turbulette pour mon neveu, ma sœur me l'a confiée, on nous en a prêté d'autres, le sac à couches serait inutile étant donné la configuration de notre salle de bain... Broder quelque chose et le mettre sous cadre? Bof, tant qu'elle n'a pas de chambre...
Et puis... Il y a cette petite chose dans un coin de ma tête, cette histoire pas réglée, ces dates qui se font attendre... L'enquête concernant mes enfants me bouffe la vie, me file par moments de terribles coups de cafard, je n'en vois pas le bout; désormais, c'est avec un bébé dans les bras que j'affronterai tout ça - pas question qu'elle manque de tétées et de câlins à cause du père de ses aînés! Et en même temps, c'est si compliqué d'envisager un bébé dans les couloirs des palais de justice....
C'est bien ce que je pressentais dès le début, ce que j'avais écrit ici en annonçant ma grossesse. Que ce bébé était celui de la maturité - on l'attend tranquillement, mais pas celui de la sérénité....
Thursday, September 17, 2009
Accouchement: notre souhait
Je réalise que je ne vous ai toujours pas parlé des modalités prévues pour mon accouchement....
Au préalable, petit retour en arrière.
Pour Princesse, j'ai été harnachée à la table d'accouchement pendant de très longues heures. Ne pas pouvoir bouger ralentit le travail et rend les contractions plus douloureuses, j'ai donc réclamé une péridurale, qui n'a pas marché: j'avais toujours mal! Et la péridurale ralentit encore le travail, ce qui n'a pas manqué chez moi.
Princesse s'est retrouvée coincée durant plusieurs heures- j'ai lu récemment que ça arrive également souvent lorsqu'on est immobilisée comme je l'étais.
Pour finir, je n'ai pas pu pousser convenablement: la péridurale m'avait ôté les sensations nécessaires pour cela. Ca s'est fini avec les forceps - je n'ai pas donné naissance à ma fille, on me l'a sortie du ventre - et épisio bien sûr. J'ai toujours parlé de cet accouchement comme d'un cauchemar.
Pour Viking, j'avais décidé d'affronter la douleur, puisque la péridurale ne marchait manifestement pas sur moi.
J'ai passé la journée à m'occuper de ma fille, je l'ai même emmené au parc! Les contractions étaient bel et bien là, régulières, douloureuses mais gérables. J'ai fini quand même par me rendre à la maternité, le soir... J'en étais à 8 de dilatation! On m'a quand même proposé la péridurale (bin oui, tous les gestes médicaux étant chiffrés....) que j'ai refusée bien sûr.
Là où ça s'est corsé, c'est qu'on m'a interdit de me lever pour pouvoir marcher -j'ai appris par la suite que c'était pourtant mon droit le plus strict... Les 3 heures qui ont suivi ont donc été pénibles -j'ai une fois de plus pu constater que les contractions sont nettement plus douloureuses lorsqu'on ne bouge pas! Puis finalement, j'ai senti mon fils glisser en moi, et j'ai ressenti une réelle envie de pousser, ce qui m'a rendue efficace cette fois. Mon fils, je l'ai réellement mis en monde...En regrettant ce passage à la maternité! J'ai même songé que j'aurais pu faire la même chose chez moi...
Et voilà que je rencontre un Mister k qui déteste les hôpitaux et le corps médical, pour les avoir côtoyés trop longtemps et de trop près! Bon, je fais un gros raccourci là... Mais nous sommes très vite tombés d'accord: nous souhaitions trouver une alternative à l'accouchement en maternité...
J'avais envie de maîtriser mon accouchement et pas de livrer une nouvelle fois mon corps aux pratiques et gestes médicaux souvent effectués par facilité, pour le seul confort de l'équipe médicale.
Je voulais donner naissance à mon bébé dans le respect de mon corps et du sien, dans le respect de nos besoins à ce moment-là, dans la douceur et la sérénité; je voulais également pouvoir garder mon bébé contre moi, je ne voulais pas qu'on me l'enlève tout de suite pour le récurer, le laver, lui faire faire une batterie de tests qui peuvent attendre (sauf si on sait à l'avance que le bébé a un problème, bien sûr...)
L'idée de l'accouchement à domicile est donc venue assez vite, puisque malheureusement, il n'y a rien d'autre dans le coin (je pense aux "maisons de naissance" qui se développent dans d'autres pays). Mes dernières craintes sont tombées lors de l'hospitalisation de Mister k à Pâques: décidément, l'hôpital, c'est le lieu où on soigne les maladies, les accidents, le lieu où l'on meurt aussi, pas celui où on doit naître systématiquement!
Nous avons donc contacté une sage-femme qui pratique les accouchements à domicile. Nous avons découvert que c'était très encadré: elle n'a pas le droit de m'accoucher à domicile si je souffre de diabète gestationnel, d'hypertention, si bébé se présente en siège ou arrive plus d'un mois à l'avance.
Ensuite, pendant l'accouchement, si elle a le moindre doute, la moindre crainte, elle appelle le SAMU et je suis transférée à l'hôpital (les sages-femmes pratiquant les accouchements à domicile ne sont pas assurées, elles sont donc très vigilantes!).
Vous allez (peut-être) me dire que c'est profiter du système, que si je veux accoucher à la maison je vais jusqu'au bout... Je ne vois pas les choses ainsi.
On risque tous les jours de tomber gravement malade, d'avoir un accident de la circulation, un accident domestique... et pour autant, on ne passe pas sa vie à l'hôpital "au cas où"! On ne s'y rend qu'en cas d'accident...
A mes yeux, c'est la même chose pour l'accouchement: tant que tout va bien pour la mère comme pour l'enfant, l'accouchement à domicile se justifie, comme se justifient une hospitalisation et des gestes médicaux si les choses dérapent! Ce n'est pas un échec, ce n'est pas "profiter du système" non plus.
Quant au souci de l'hygiène dont on me parle parfois... On sait que les maladies nosocomiales font des ravages; Mister k a failli mourir d'une gangrène contractée à l'hôpital... Alors non, les hôpitaux ne sont pas totalement stériles, loin de là! De plus, si on va jusqu'au bout, si on considère qu'il y a trop de microbes à la maison pour bébé, pourquoi ne le laisse-t-on pas à la maternité, passés les 3 jours au bout desquels on sort souvent?
Enfin, j'ai lu que le bébé est en quelques sortes "habitués" aux microbes de l'environnement de la mère.
Comme dernier argument, l'accouchement à domicile étant montré du doigt par les médecins qui ne supportent pas qu'on empiète sur "leur" domaine, je suis persuadée que les médias auraient fait leur beurre d'un seul accouchement à domicile à l'issue fatale (décès de la mère ou du bébé) ou au moins dramatique (handicap lié à l'accouchement)... Il n'en est rien!
Dans les pays où l'accouchement à domicile se pratique couramment (notamment aux Pays-Bas), il n'y a pas plus de décès qu'en maternité.
Tout ceci dit pour rassurer ceux et celles qui pourraient s'inquiéter pour nous, et absolument pas pour faire du prosélytisme :-)
Au préalable, petit retour en arrière.
Pour Princesse, j'ai été harnachée à la table d'accouchement pendant de très longues heures. Ne pas pouvoir bouger ralentit le travail et rend les contractions plus douloureuses, j'ai donc réclamé une péridurale, qui n'a pas marché: j'avais toujours mal! Et la péridurale ralentit encore le travail, ce qui n'a pas manqué chez moi.
Princesse s'est retrouvée coincée durant plusieurs heures- j'ai lu récemment que ça arrive également souvent lorsqu'on est immobilisée comme je l'étais.
Pour finir, je n'ai pas pu pousser convenablement: la péridurale m'avait ôté les sensations nécessaires pour cela. Ca s'est fini avec les forceps - je n'ai pas donné naissance à ma fille, on me l'a sortie du ventre - et épisio bien sûr. J'ai toujours parlé de cet accouchement comme d'un cauchemar.
Pour Viking, j'avais décidé d'affronter la douleur, puisque la péridurale ne marchait manifestement pas sur moi.
J'ai passé la journée à m'occuper de ma fille, je l'ai même emmené au parc! Les contractions étaient bel et bien là, régulières, douloureuses mais gérables. J'ai fini quand même par me rendre à la maternité, le soir... J'en étais à 8 de dilatation! On m'a quand même proposé la péridurale (bin oui, tous les gestes médicaux étant chiffrés....) que j'ai refusée bien sûr.
Là où ça s'est corsé, c'est qu'on m'a interdit de me lever pour pouvoir marcher -j'ai appris par la suite que c'était pourtant mon droit le plus strict... Les 3 heures qui ont suivi ont donc été pénibles -j'ai une fois de plus pu constater que les contractions sont nettement plus douloureuses lorsqu'on ne bouge pas! Puis finalement, j'ai senti mon fils glisser en moi, et j'ai ressenti une réelle envie de pousser, ce qui m'a rendue efficace cette fois. Mon fils, je l'ai réellement mis en monde...En regrettant ce passage à la maternité! J'ai même songé que j'aurais pu faire la même chose chez moi...
Et voilà que je rencontre un Mister k qui déteste les hôpitaux et le corps médical, pour les avoir côtoyés trop longtemps et de trop près! Bon, je fais un gros raccourci là... Mais nous sommes très vite tombés d'accord: nous souhaitions trouver une alternative à l'accouchement en maternité...
J'avais envie de maîtriser mon accouchement et pas de livrer une nouvelle fois mon corps aux pratiques et gestes médicaux souvent effectués par facilité, pour le seul confort de l'équipe médicale.
Je voulais donner naissance à mon bébé dans le respect de mon corps et du sien, dans le respect de nos besoins à ce moment-là, dans la douceur et la sérénité; je voulais également pouvoir garder mon bébé contre moi, je ne voulais pas qu'on me l'enlève tout de suite pour le récurer, le laver, lui faire faire une batterie de tests qui peuvent attendre (sauf si on sait à l'avance que le bébé a un problème, bien sûr...)
L'idée de l'accouchement à domicile est donc venue assez vite, puisque malheureusement, il n'y a rien d'autre dans le coin (je pense aux "maisons de naissance" qui se développent dans d'autres pays). Mes dernières craintes sont tombées lors de l'hospitalisation de Mister k à Pâques: décidément, l'hôpital, c'est le lieu où on soigne les maladies, les accidents, le lieu où l'on meurt aussi, pas celui où on doit naître systématiquement!
Nous avons donc contacté une sage-femme qui pratique les accouchements à domicile. Nous avons découvert que c'était très encadré: elle n'a pas le droit de m'accoucher à domicile si je souffre de diabète gestationnel, d'hypertention, si bébé se présente en siège ou arrive plus d'un mois à l'avance.
Ensuite, pendant l'accouchement, si elle a le moindre doute, la moindre crainte, elle appelle le SAMU et je suis transférée à l'hôpital (les sages-femmes pratiquant les accouchements à domicile ne sont pas assurées, elles sont donc très vigilantes!).
Vous allez (peut-être) me dire que c'est profiter du système, que si je veux accoucher à la maison je vais jusqu'au bout... Je ne vois pas les choses ainsi.
On risque tous les jours de tomber gravement malade, d'avoir un accident de la circulation, un accident domestique... et pour autant, on ne passe pas sa vie à l'hôpital "au cas où"! On ne s'y rend qu'en cas d'accident...
A mes yeux, c'est la même chose pour l'accouchement: tant que tout va bien pour la mère comme pour l'enfant, l'accouchement à domicile se justifie, comme se justifient une hospitalisation et des gestes médicaux si les choses dérapent! Ce n'est pas un échec, ce n'est pas "profiter du système" non plus.
Quant au souci de l'hygiène dont on me parle parfois... On sait que les maladies nosocomiales font des ravages; Mister k a failli mourir d'une gangrène contractée à l'hôpital... Alors non, les hôpitaux ne sont pas totalement stériles, loin de là! De plus, si on va jusqu'au bout, si on considère qu'il y a trop de microbes à la maison pour bébé, pourquoi ne le laisse-t-on pas à la maternité, passés les 3 jours au bout desquels on sort souvent?
Enfin, j'ai lu que le bébé est en quelques sortes "habitués" aux microbes de l'environnement de la mère.
Comme dernier argument, l'accouchement à domicile étant montré du doigt par les médecins qui ne supportent pas qu'on empiète sur "leur" domaine, je suis persuadée que les médias auraient fait leur beurre d'un seul accouchement à domicile à l'issue fatale (décès de la mère ou du bébé) ou au moins dramatique (handicap lié à l'accouchement)... Il n'en est rien!
Dans les pays où l'accouchement à domicile se pratique couramment (notamment aux Pays-Bas), il n'y a pas plus de décès qu'en maternité.
Tout ceci dit pour rassurer ceux et celles qui pourraient s'inquiéter pour nous, et absolument pas pour faire du prosélytisme :-)
Tuesday, September 15, 2009
Caisses prioritaires
Je ne cesse d'être étonnée par l'attitude de certaines personnes qui font la queue aux caisses prioritaires et qui soupirent lorsque je leur passe devant!
Pourtant, y'a pas tromperie, ces personnes savent qu'elles doivent céder la priorité, mais malgré tout, elles râlent.
Une fois, je faisais la queue à une caisse, derrière un couple qui avait un tout petit bébé. Dans ce magasin, la priorité était aussi offerte aux jeunes mamans. Je signale donc aux parents qu'ils peuvent passer devant la dame qui était devant nous, son chariot débordant. Ils étaient étonnés, ils n'avaient pas vu qu'ils avaient priorité sur elle! Mais celle-ci a commencé à pleurnicher, "oh, j'ai déjà laissé la place à plein de personnes prioritaires, je n'aurais pas dû venir à cette caisse, je vais être en retard pour rendre ma voiture de location." Le couple a cédé, et je me voyais mal passer devant eux. Malheureusement, Mister k n'est arrivé qu'une ou 2 minutes après, la dame avait déjà mis ses achats sur le tapis roulant.
Parce que Mister k ne se laisse pas faire dans ce genre de situation!
Il faut dire qu'il est lui-même porteur d'une carte lui donnant la priorité, une carte d'adulte handicapé, dont il se sert lorsqu'il ne va pas bien. Mais comme il paraît valide, il lui a parfois fallu se justifier - ça n'est jamais arrivé devant moi mais je me souviens d'un homme, il y a quelques années, qui a utilisé sa carte pour passer en priorité et a dû justifier son handicap devant la foule mécontente; il souffrait de diabète, pour beaucoup, ce n'est pas une excuse suffisante pour passer devant les autres... Mais comme dit Mister k, cette carte, on ne la donne pas à n'importe qui n'importe comment! Comme c'est pénible et humiliant, ce regard des autres...
Et puis cette fameuse petite phrase: ils n'ont qu'à faire les courses aux heures où nous, on ne les fait pas! Phrase que j'ai surtout entendue à propos des personnes âgées et qui m'énerve depuis toujours. Comme si ceux qui, pour une raison ou pour une autre, ne travaillent pas (retraités, handicapés, femmes enceintes à partir de 8 mois, femmes au foyer....) devaient organiser leur vie en fonction des travailleurs - qui d'ailleurs ne travaillent pas tous les mêmes jours ni aux mêmes heures!
Je fais les courses quand ça m'arrange, en fonction de ma vie à moi.
Récemment, nous sommes passés devant une dizaine de personnes. Mister k est très courtois, il demande à chaque personne, en commençant par la dernière, si elle est prioritaire. Certaines personnes n'ont même pas répondu! D'autres ont râlé très clairement. Il faut dire que cet hypermarché donne la priorité aux femmes enceintes et aux handicapés à la caisse "moins de 10 articles"! C'est débile évidemment, mais est-ce à moi d'en payer les conséquences?
De manière plus globale, je sens parfois un mépris, voire une agressivité latente vis-à-vis des femmes enceintes.
Hier, quelqu'un m'est sciemment passé devant au moment de monter dans le bus, pour être sûr d'avoir une place assise - une des dernières à ce moment-là - avant moi (et que moi je n'en aie plus, peu importe)! Il y a aussi des personnes qui se dépêchent clairement, courent parfois, pour arriver avant moi - ne surtout pas céder un pouce de terrain! J'avais déjà remarqué ça lors de ma première grossesse il y a 11 ans. Ca m'a toujours autant amusée qu'agacée.
Ce qui est risible aussi, c'est l'attitude de certaines personnes une fois que bébé est là.
Pour Princesse, je ne connaissais pas encore les méthodes de portage, j'avais un landau-poussette (que nous avons conservé, qui a porté d'autres enfants depuis, y compris Viking passé un an). Dans un magasin, toujours (décidément, vous allez croire que je passe mon temps à faire des courses!), un type avait manifestement hésité à passer par-dessus, tout simplement! Il avait déjà esquissé le geste de lever la jambe...
Bref, faites des enfants pour nos retraites (je l'ai souvent entendue celle-là aussi) mais surtout, surtout, loin de nous!
Pourtant, y'a pas tromperie, ces personnes savent qu'elles doivent céder la priorité, mais malgré tout, elles râlent.
Une fois, je faisais la queue à une caisse, derrière un couple qui avait un tout petit bébé. Dans ce magasin, la priorité était aussi offerte aux jeunes mamans. Je signale donc aux parents qu'ils peuvent passer devant la dame qui était devant nous, son chariot débordant. Ils étaient étonnés, ils n'avaient pas vu qu'ils avaient priorité sur elle! Mais celle-ci a commencé à pleurnicher, "oh, j'ai déjà laissé la place à plein de personnes prioritaires, je n'aurais pas dû venir à cette caisse, je vais être en retard pour rendre ma voiture de location." Le couple a cédé, et je me voyais mal passer devant eux. Malheureusement, Mister k n'est arrivé qu'une ou 2 minutes après, la dame avait déjà mis ses achats sur le tapis roulant.
Parce que Mister k ne se laisse pas faire dans ce genre de situation!
Il faut dire qu'il est lui-même porteur d'une carte lui donnant la priorité, une carte d'adulte handicapé, dont il se sert lorsqu'il ne va pas bien. Mais comme il paraît valide, il lui a parfois fallu se justifier - ça n'est jamais arrivé devant moi mais je me souviens d'un homme, il y a quelques années, qui a utilisé sa carte pour passer en priorité et a dû justifier son handicap devant la foule mécontente; il souffrait de diabète, pour beaucoup, ce n'est pas une excuse suffisante pour passer devant les autres... Mais comme dit Mister k, cette carte, on ne la donne pas à n'importe qui n'importe comment! Comme c'est pénible et humiliant, ce regard des autres...
Et puis cette fameuse petite phrase: ils n'ont qu'à faire les courses aux heures où nous, on ne les fait pas! Phrase que j'ai surtout entendue à propos des personnes âgées et qui m'énerve depuis toujours. Comme si ceux qui, pour une raison ou pour une autre, ne travaillent pas (retraités, handicapés, femmes enceintes à partir de 8 mois, femmes au foyer....) devaient organiser leur vie en fonction des travailleurs - qui d'ailleurs ne travaillent pas tous les mêmes jours ni aux mêmes heures!
Je fais les courses quand ça m'arrange, en fonction de ma vie à moi.
Récemment, nous sommes passés devant une dizaine de personnes. Mister k est très courtois, il demande à chaque personne, en commençant par la dernière, si elle est prioritaire. Certaines personnes n'ont même pas répondu! D'autres ont râlé très clairement. Il faut dire que cet hypermarché donne la priorité aux femmes enceintes et aux handicapés à la caisse "moins de 10 articles"! C'est débile évidemment, mais est-ce à moi d'en payer les conséquences?
De manière plus globale, je sens parfois un mépris, voire une agressivité latente vis-à-vis des femmes enceintes.
Hier, quelqu'un m'est sciemment passé devant au moment de monter dans le bus, pour être sûr d'avoir une place assise - une des dernières à ce moment-là - avant moi (et que moi je n'en aie plus, peu importe)! Il y a aussi des personnes qui se dépêchent clairement, courent parfois, pour arriver avant moi - ne surtout pas céder un pouce de terrain! J'avais déjà remarqué ça lors de ma première grossesse il y a 11 ans. Ca m'a toujours autant amusée qu'agacée.
Ce qui est risible aussi, c'est l'attitude de certaines personnes une fois que bébé est là.
Pour Princesse, je ne connaissais pas encore les méthodes de portage, j'avais un landau-poussette (que nous avons conservé, qui a porté d'autres enfants depuis, y compris Viking passé un an). Dans un magasin, toujours (décidément, vous allez croire que je passe mon temps à faire des courses!), un type avait manifestement hésité à passer par-dessus, tout simplement! Il avait déjà esquissé le geste de lever la jambe...
Bref, faites des enfants pour nos retraites (je l'ai souvent entendue celle-là aussi) mais surtout, surtout, loin de nous!
Problème de toilettes résolu!
Oui, souvenez-vous, je vous racontais, peu avant notre déménagement, que nous nous apprêtions à vivre un drame terrible: nous allions être privés de lecture aux toilettes.
Finalement....
Enfin, je vous laisse constater par vous-même!
Oui oui, c'est bien une pile de BD/albums jeunesse/magazines qui se trouvent sur l'étagère mauve. Tout le monde en amène, personne ne les range.
En passant, nous nous livrons à un adorable jeu de couple, Mister k et moi: sur cette étagère se trouvent également un magazine de mots croisés, un crayon de papier et une gomme. A chaque passage aux toilettes, nous complétons ce que l'autre à fait. Une façon de communiquer comme une autre!
Finalement....
Enfin, je vous laisse constater par vous-même!
Oui oui, c'est bien une pile de BD/albums jeunesse/magazines qui se trouvent sur l'étagère mauve. Tout le monde en amène, personne ne les range.
En passant, nous nous livrons à un adorable jeu de couple, Mister k et moi: sur cette étagère se trouvent également un magazine de mots croisés, un crayon de papier et une gomme. A chaque passage aux toilettes, nous complétons ce que l'autre à fait. Une façon de communiquer comme une autre!
Friday, September 11, 2009
La faute à qui?
Nous avons eu le plaisir de revoir les films "Jean de Florette" et "Manon des Sources" avec pour excuse (comme s'il en fallait une) de les faire découvrir à Princesse.
Nous lui avions expliqué au préalable que c'était tiré de romans de Marcel Pagnol - un peu de culture nuit rarement à la santé- et surtout tout le problème de l'eau il y a moins d'un siècle -l'histoire débute dans les années 20.
Elle a adoré le premier épisode et nous a tannés pour qu'on puisse regarder le 2ème - et l'école ayant repris, pas facile de trouver un créneau. Bref, nous sommes passés à l'acte mardi soir.
Je ne pense pas vous apprendre grand chose en rappelant ici que Jean était en fait le fils du Papet.
J'ai été saisie par cet instant où le Papet - et Princesse avec, on avait réussi à tenir notre langue- découvre que c'est son propre fils qu'il a tué (comme dit Mister k, c'est digne des tragédies grecques). Admirable Yves Montand, qui découvre l'étendue du désastre - et nous on jubile parce qu'il est parfaitement détestable, ce Papet.
Vous avez peut-être oublié les détails de l'histoire, je vous en rappelle donc un, essentiel: le Papet était amoureux de Florette, il est parti faire l'armée, et lorsqu'il est revenu, Florette était mariée à un autre.
Ce qu'il apprend donc, à la fin de l'histoire, c'est que Florette lui a envoyé une lettre lui annonçant sa grossesse et le fait que son père accepterait le mariage.
Le Papet n'a pas reçu cette lettre, qui eut tout changé.
Plusieurs vies broyées à cause d'une lettre non reçue.
Alors, la faute à qui, mmhhh?
De nos jours, tout aurait été réglé en quelques minutes par la magie d'un mail, moi j'dis - à condition que ce mail n'ait pas été enfoui sous la masse des SPAM, bien sûr....
Nous lui avions expliqué au préalable que c'était tiré de romans de Marcel Pagnol - un peu de culture nuit rarement à la santé- et surtout tout le problème de l'eau il y a moins d'un siècle -l'histoire débute dans les années 20.
Elle a adoré le premier épisode et nous a tannés pour qu'on puisse regarder le 2ème - et l'école ayant repris, pas facile de trouver un créneau. Bref, nous sommes passés à l'acte mardi soir.
Je ne pense pas vous apprendre grand chose en rappelant ici que Jean était en fait le fils du Papet.
J'ai été saisie par cet instant où le Papet - et Princesse avec, on avait réussi à tenir notre langue- découvre que c'est son propre fils qu'il a tué (comme dit Mister k, c'est digne des tragédies grecques). Admirable Yves Montand, qui découvre l'étendue du désastre - et nous on jubile parce qu'il est parfaitement détestable, ce Papet.
Vous avez peut-être oublié les détails de l'histoire, je vous en rappelle donc un, essentiel: le Papet était amoureux de Florette, il est parti faire l'armée, et lorsqu'il est revenu, Florette était mariée à un autre.
Ce qu'il apprend donc, à la fin de l'histoire, c'est que Florette lui a envoyé une lettre lui annonçant sa grossesse et le fait que son père accepterait le mariage.
Le Papet n'a pas reçu cette lettre, qui eut tout changé.
Plusieurs vies broyées à cause d'une lettre non reçue.
Alors, la faute à qui, mmhhh?
De nos jours, tout aurait été réglé en quelques minutes par la magie d'un mail, moi j'dis - à condition que ce mail n'ait pas été enfoui sous la masse des SPAM, bien sûr....
Wednesday, September 09, 2009
Paperasse
Ca y est? vous avez fait comme moi, comme tous les parents d'enfants scolarisés en début d'année scolaire: vous avez perdu votre temps à remplir des papiers en double exemplaires?
Je ne sais pas pour vous, mais moi, il m'a fallu, comme l'année dernière et l'année d'avant - depuis que mes enfants sont dans cette école - remplir le papier qui dit comment ils s'appellent, où ils sont nés et quand, comment moi je m'appelle, mon adresse, mon emploi, mes numéros de téléphone, de sécu et de caf, l'adresse du médecin traitant et est-ce que mes enfants portent des lunettes?
Le tout en double exemplaire pour chacun des deux.
Bin oui, un exemplaire pour l'enseignant, un pour la directrice.
Sachant qu'il y a rarement - jamais en fait, à de très rares occasions près - de téléphone dans les classes, et que donc, de toute façon, l'enseignant doit se rendre dans le bureau de la directrice pour téléphoner aux parents en cas de besoin. Donc un exemplaire est largement suffisant, et c'est d'ailleurs ce à quoi se limitent nombre d'écoles.
Par contre, toutes les écoles que je connais font remplir un papier par enfant... Un par famille serait suffisant! D'accord, les papiers sont ensuite réunis par classe dans un porte-revues, mais laisser tous les papiers dans un classeur, avec les noms de famille dans l'ordre alphabétique, je ne vois pas en quoi ça compliquerait la vie des enseignants - dont je suis, je le rappelle!
Enfin, un papier par an.... je sais pas vous, mais mes enfants ne changent pas de date de naissance entre 2 rentrées scolaires, et on déménage rarement chaque année tout en laissant ses enfants dans la même école...
Là encore, certaines écoles -peu malheureusement.... mais ça prouve que c'est faisable et juste une question de volonté!-rendent à chaque rentrée la feuille aux parents, qui n'ont qu'à signaler les éventuels changements qui ont pu avoir lieu: déménagement, changement de numéro de téléphone, naissance, séparation...
Rien ne justifie ce gâchis de papier que je constate dans nombre d'école.
La planète n'est pas prête de dire merci à l'éducation nationale.... qui a mis dans ses programmes... l'éducation à l'écologie et au "développement durable"!
Je ne sais pas pour vous, mais moi, il m'a fallu, comme l'année dernière et l'année d'avant - depuis que mes enfants sont dans cette école - remplir le papier qui dit comment ils s'appellent, où ils sont nés et quand, comment moi je m'appelle, mon adresse, mon emploi, mes numéros de téléphone, de sécu et de caf, l'adresse du médecin traitant et est-ce que mes enfants portent des lunettes?
Le tout en double exemplaire pour chacun des deux.
Bin oui, un exemplaire pour l'enseignant, un pour la directrice.
Sachant qu'il y a rarement - jamais en fait, à de très rares occasions près - de téléphone dans les classes, et que donc, de toute façon, l'enseignant doit se rendre dans le bureau de la directrice pour téléphoner aux parents en cas de besoin. Donc un exemplaire est largement suffisant, et c'est d'ailleurs ce à quoi se limitent nombre d'écoles.
Par contre, toutes les écoles que je connais font remplir un papier par enfant... Un par famille serait suffisant! D'accord, les papiers sont ensuite réunis par classe dans un porte-revues, mais laisser tous les papiers dans un classeur, avec les noms de famille dans l'ordre alphabétique, je ne vois pas en quoi ça compliquerait la vie des enseignants - dont je suis, je le rappelle!
Enfin, un papier par an.... je sais pas vous, mais mes enfants ne changent pas de date de naissance entre 2 rentrées scolaires, et on déménage rarement chaque année tout en laissant ses enfants dans la même école...
Là encore, certaines écoles -peu malheureusement.... mais ça prouve que c'est faisable et juste une question de volonté!-rendent à chaque rentrée la feuille aux parents, qui n'ont qu'à signaler les éventuels changements qui ont pu avoir lieu: déménagement, changement de numéro de téléphone, naissance, séparation...
Rien ne justifie ce gâchis de papier que je constate dans nombre d'école.
La planète n'est pas prête de dire merci à l'éducation nationale.... qui a mis dans ses programmes... l'éducation à l'écologie et au "développement durable"!
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Saturday, September 05, 2009
Rentrée....
Je pourrais vous parler de cette rentrée que j'ai faite en tant que maman, la première depuis 6 ans, du tourbillon dans la cour et de mes enfants qui m'ont donné congé parce qu'il y avait mieux - les copains.
Je pourrais vous parler du soir, lorsqu'on a fait comme tout le monde: la recherche DU cahier de telle taille demandée par le prof dans un hypermarché.
Je pourrais vous parler de ma journée à moi, ce jour-là...
Mais non, je vais vous parler des cahiers que mes enfants ont ramené le soir de la rentrée.
Leurs enseignants, à l'un comme à l'autre, les avaient laissés remplir eux-même la première page de leurs "cahiers de liaison".
L'un comme l'autre n'ont écrit que leur prénom et... mon nom.... mon nom seul.... Mon nom que j'accole à celui de leur père (celui qu'ils portent officiellement) depuis des années.
Mais le nom de leur père, ils ne le veulent plus.
"Ca me ramène à des choses de mon passé que je veux oublier", m'a déclaré Princesse il y a plusieurs mois.
Ce n'est pas la première fois que je la voyais utiliser mon nom uniquement, celui qu'elle souhaite porter.
Mais cette fois, mon fils l'a fait également.
Et comme il ne savait pas l'écrire, parce qu'il n'en avait jamais eu l'occasion, il l'a écrit de manière phonétique.
Ca m'a bouleversée, et je n'arrive pas à expliquer à quel point.
Ce matin-là, il a posé sa revendication, à sa manière, sans rien demander à personne.
Aujourd'hui, nous sommes le 5 septembre 2009, ça fait exactement 2 ans 1/2 que mes enfants ont raconté ce que leur père leur avait fait, 2 ans 1/2 que la plainte a été déposée et que l'enquête suit son cours. Il y en a encore pour au moins un an, plus sans doute. Une année au moins d'expertises et de contre-expertises, d'auditions, pour tous les 3.
Une année durant laquelle on va les obliger à revoir leur père dans un lieu médiatisé.
L'année de trop, pour nous 3. Parce que eux ont signifié de manière très claire qu'ils souhaitaient tourner la page, et que pour moi, c'est l'année de trop, simplement... Celle où j'ai envie de baisser les bras.
Je pourrais vous parler du soir, lorsqu'on a fait comme tout le monde: la recherche DU cahier de telle taille demandée par le prof dans un hypermarché.
Je pourrais vous parler de ma journée à moi, ce jour-là...
Mais non, je vais vous parler des cahiers que mes enfants ont ramené le soir de la rentrée.
Leurs enseignants, à l'un comme à l'autre, les avaient laissés remplir eux-même la première page de leurs "cahiers de liaison".
L'un comme l'autre n'ont écrit que leur prénom et... mon nom.... mon nom seul.... Mon nom que j'accole à celui de leur père (celui qu'ils portent officiellement) depuis des années.
Mais le nom de leur père, ils ne le veulent plus.
"Ca me ramène à des choses de mon passé que je veux oublier", m'a déclaré Princesse il y a plusieurs mois.
Ce n'est pas la première fois que je la voyais utiliser mon nom uniquement, celui qu'elle souhaite porter.
Mais cette fois, mon fils l'a fait également.
Et comme il ne savait pas l'écrire, parce qu'il n'en avait jamais eu l'occasion, il l'a écrit de manière phonétique.
Ca m'a bouleversée, et je n'arrive pas à expliquer à quel point.
Ce matin-là, il a posé sa revendication, à sa manière, sans rien demander à personne.
Aujourd'hui, nous sommes le 5 septembre 2009, ça fait exactement 2 ans 1/2 que mes enfants ont raconté ce que leur père leur avait fait, 2 ans 1/2 que la plainte a été déposée et que l'enquête suit son cours. Il y en a encore pour au moins un an, plus sans doute. Une année au moins d'expertises et de contre-expertises, d'auditions, pour tous les 3.
Une année durant laquelle on va les obliger à revoir leur père dans un lieu médiatisé.
L'année de trop, pour nous 3. Parce que eux ont signifié de manière très claire qu'ils souhaitaient tourner la page, et que pour moi, c'est l'année de trop, simplement... Celle où j'ai envie de baisser les bras.
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Tom-Tom le viking
Tuesday, September 01, 2009
Pré-rentrée
Oui, aujourd'hui c'était la pré rentrée des profs.
Je me suis réveillée vers 7h30, j'ai sommeillé, je me suis levée, j'ai fait quelque pas dehors, j'ai tourné le coin de la rue, j'ai eu ma prise de sang vers 8h20, je suis rentrée manger un peu et me recoucher.
Jusqu'à ce que Mister k, rentrant du boulot, vienne m'éveiller d'un baiser (houlà, je plagie une certaines histoire-là, ça va trop se voir), bref, il était 11h...
Voilà, je sais, je vais me faire haïr de tous les collègues qui eux, ont dû se lever, subir les réunions inutiles, préparer la salle de classe, bref.... travailler....
Je suis en arrêt maladie et j'enchaînerai sur le congé maternité.
Mais je vous aime fort et je pense à vous (si si)
Je me suis réveillée vers 7h30, j'ai sommeillé, je me suis levée, j'ai fait quelque pas dehors, j'ai tourné le coin de la rue, j'ai eu ma prise de sang vers 8h20, je suis rentrée manger un peu et me recoucher.
Jusqu'à ce que Mister k, rentrant du boulot, vienne m'éveiller d'un baiser (houlà, je plagie une certaines histoire-là, ça va trop se voir), bref, il était 11h...
Voilà, je sais, je vais me faire haïr de tous les collègues qui eux, ont dû se lever, subir les réunions inutiles, préparer la salle de classe, bref.... travailler....
Je suis en arrêt maladie et j'enchaînerai sur le congé maternité.
Mais je vous aime fort et je pense à vous (si si)
Wednesday, August 26, 2009
Top chrono!
Nous sommes chez les parents de Mister k, nous décidons de partir faire une visite dans les environs.
Nous sommes alors dans la pièce que nous partageons avec les enfants, en bas. Il nous faut réunir casquettes, lunettes de soleil et crème solaire, le téléphone portable de Mister k (le mien a rendu l'âme) et des bouteilles d'eau bien fraîche - il doit faire 40° dehors.
Nous avons la crème solaire, les lunettes et les casquettes sauf celle de Viking. Elle n'est manifestement pas dans la pièce. Le téléphone non plus.
Nous montons à la cuisine pour les bouteilles d'eau. Mister k s'en occupe. Je trouve ses "clips" solaires - ils se clipsent sur les lunettes de vue. Je signale à Mister k que je les ai glissées dans son sac.
Je cherche la casquette de Viking et le portable de Mister k. Aucune trace nulle part. J'en profite pour éteindre le PC.
Les enfants ont pris des BD qu'ils lisent dans la voiture, garée à l'ombre.
Je redescends et trouve la casquette de Viking à côté d'un lit.
Les bouteilles d'eau sont remplies et dans les glacières, on progresse.
Mister k cherche son portable... et ses clips solaires. Ses clips? mais je les ai mis dans son sac? Bin ils n'y sont plus.
Nous cherchons.... retrouvons le portable dans la poche du pantalon de Mister k et les clips solaires sur le bureau, à côté du PC. Ne nous demandez pas d'explication, on n'a pas compris comment ils se sont retrouvés là.
Nous sommes prêts à filer. Viking veut aller faire pipi. Il va faire pipi. Il revient. Nous sommes tous attachés, nous démarrons....
Ouaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis! Nous partons!
C'est comme ça tout le temps. Bon, un point positif quand même: on ne s'énerve pas, on reste zen... Mais on s'est dit qu'il était urgent que nous fassions des progrès avant l'arrivée de Bébé Oups...
Nous sommes alors dans la pièce que nous partageons avec les enfants, en bas. Il nous faut réunir casquettes, lunettes de soleil et crème solaire, le téléphone portable de Mister k (le mien a rendu l'âme) et des bouteilles d'eau bien fraîche - il doit faire 40° dehors.
Nous avons la crème solaire, les lunettes et les casquettes sauf celle de Viking. Elle n'est manifestement pas dans la pièce. Le téléphone non plus.
Nous montons à la cuisine pour les bouteilles d'eau. Mister k s'en occupe. Je trouve ses "clips" solaires - ils se clipsent sur les lunettes de vue. Je signale à Mister k que je les ai glissées dans son sac.
Je cherche la casquette de Viking et le portable de Mister k. Aucune trace nulle part. J'en profite pour éteindre le PC.
Les enfants ont pris des BD qu'ils lisent dans la voiture, garée à l'ombre.
Je redescends et trouve la casquette de Viking à côté d'un lit.
Les bouteilles d'eau sont remplies et dans les glacières, on progresse.
Mister k cherche son portable... et ses clips solaires. Ses clips? mais je les ai mis dans son sac? Bin ils n'y sont plus.
Nous cherchons.... retrouvons le portable dans la poche du pantalon de Mister k et les clips solaires sur le bureau, à côté du PC. Ne nous demandez pas d'explication, on n'a pas compris comment ils se sont retrouvés là.
Nous sommes prêts à filer. Viking veut aller faire pipi. Il va faire pipi. Il revient. Nous sommes tous attachés, nous démarrons....
Ouaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis! Nous partons!
C'est comme ça tout le temps. Bon, un point positif quand même: on ne s'énerve pas, on reste zen... Mais on s'est dit qu'il était urgent que nous fassions des progrès avant l'arrivée de Bébé Oups...
Tuesday, August 25, 2009
Le prix d'une vie
Princesse nous a également offert un "mot d'enfant" durant ces vacances.
Tout d'abord il faut savoir qu'à l'âge de 5 ans, Mister k a été grièvement brûlé aux jambes lors d'un barbecue - ne pas laisser les oncles bourrés comme des coings les allumer...
Durant notre séjour chez elle, sa mère s'est amusée à le gronder, "rendez-vous compte, il m'a flingué un joli pantalon en nylon!"
La discussion s'est orientée vers le pantalon en nylon qui a gentiment fondu dans les plaies, aggravant encore l'état du petit Mister k, qui a failli ne pas survivre et ne pas conserver ses jambes.
Heureusement, il avait un slip en coton. Les médecins l'ont tout de suite dit aux parents, "heureusement, le slip en coton". Ça a protégé le sexe et les testicules du pantalon en nylon... Si le pantalon avait pu fondre à cet endroit, endommageant gravement l'organe, le cœur n'aurait pas tenu, ç'en était fait du petit Mister k.
Et là, Princesse de s'exclamer: "donc, Mister k doit la vie à un slip en coton?"
A quoi ça tient, quand même :-D
Tout d'abord il faut savoir qu'à l'âge de 5 ans, Mister k a été grièvement brûlé aux jambes lors d'un barbecue - ne pas laisser les oncles bourrés comme des coings les allumer...
Durant notre séjour chez elle, sa mère s'est amusée à le gronder, "rendez-vous compte, il m'a flingué un joli pantalon en nylon!"
La discussion s'est orientée vers le pantalon en nylon qui a gentiment fondu dans les plaies, aggravant encore l'état du petit Mister k, qui a failli ne pas survivre et ne pas conserver ses jambes.
Heureusement, il avait un slip en coton. Les médecins l'ont tout de suite dit aux parents, "heureusement, le slip en coton". Ça a protégé le sexe et les testicules du pantalon en nylon... Si le pantalon avait pu fondre à cet endroit, endommageant gravement l'organe, le cœur n'aurait pas tenu, ç'en était fait du petit Mister k.
Et là, Princesse de s'exclamer: "donc, Mister k doit la vie à un slip en coton?"
A quoi ça tient, quand même :-D
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Mister k,
Mots d'enfants,
Nana la princesse
Sunday, August 23, 2009
Retour de vacances
Oui, mea culpa envers celles qui se sont inquiétées...
Le déménagement (en deux fois et pas totalement achevé) et le début d'emménagement - il reste encore bien des meubles à monter, des cartons à défaire - nous ont épuisés... Nous sommes partis chez les parents de Mister k dans la foulée, sans que je trouve l'énergie de mettre un mot ici.
A Montélimar, il y a eu le soleil et la mer (oui, d'accord, à 1h30 de Montélimar la mer!), la famille, un bébé malheureux que j'aurais bien ramené dans mes bagages pour le cajoler, la piscine dans laquelle les enfants ont passé des heures, les BD, le déménagement des parents de Mister k (oui, ils nous ont copiés!), la grotte de la Madeleine au sujet de laquelle Viking est intarissable, les châteaux des Adhémar et Valence pour laquelle nous avons craqué.
Nous sommes rentrés vendredi, j'ai conduit tout du long, Mister k souffrant d'un ulcère de l'œil (miam!) qui lui a gâché une partie du séjour.
Nous sommes rentrés, et il reste tant à faire... Nettoyer nos deux anciens appartements pour les rendre à la fin du mois, remplir des papiers, monter des meubles et défaire des cartons, faire venir des meubles que des amis nous donnent, acheter un cartable à Viking, me renseigner pour connaître mes dates de congé maternité -vive l'éducation nationale et ses grands mystères, aller pleurnicher auprès de mon médecin pour qu'il me donne mon congé pathologique parce que non, je ne peux pas reprendre, même pour 15 jours, j'ai tellement mal!, faire faire quelques révisions à Princesse et faire écrire un peu Viking - pour la lecture, pas d'inquiétude, il lit à haute voix tout ce qui lui passe sous la main, même le dictionnaire! :-) .
Quand on aura fait l'essentiel, on pourra passer au plan B: trier nos affaires - nous avons plein de choses en double! - et préparer l'arrivée de Bébé Oups... Dans 2 mois 1/2, elle sera là.... Mais ça ne nous affole pas, on n'est pas consuméristes, un bébé a surtout besoin d'amour et d'attention!
Pour me faire pardonner mon long silence, un mot de Viking, sur la route des vacances:
"Maman, une copine à toi m'a dit qu'un jour y'a un monsieur je sais plus comment il s'appelle qui a mis le pied sur la lune...
- Oui?
- Mais... et le reste?"
Mort de rire, nous lui avons expliqué que non, on ne lui a pas coupé le pied au monsieur, le reste du corps a suivi!
Le déménagement (en deux fois et pas totalement achevé) et le début d'emménagement - il reste encore bien des meubles à monter, des cartons à défaire - nous ont épuisés... Nous sommes partis chez les parents de Mister k dans la foulée, sans que je trouve l'énergie de mettre un mot ici.
A Montélimar, il y a eu le soleil et la mer (oui, d'accord, à 1h30 de Montélimar la mer!), la famille, un bébé malheureux que j'aurais bien ramené dans mes bagages pour le cajoler, la piscine dans laquelle les enfants ont passé des heures, les BD, le déménagement des parents de Mister k (oui, ils nous ont copiés!), la grotte de la Madeleine au sujet de laquelle Viking est intarissable, les châteaux des Adhémar et Valence pour laquelle nous avons craqué.
Nous sommes rentrés vendredi, j'ai conduit tout du long, Mister k souffrant d'un ulcère de l'œil (miam!) qui lui a gâché une partie du séjour.
Nous sommes rentrés, et il reste tant à faire... Nettoyer nos deux anciens appartements pour les rendre à la fin du mois, remplir des papiers, monter des meubles et défaire des cartons, faire venir des meubles que des amis nous donnent, acheter un cartable à Viking, me renseigner pour connaître mes dates de congé maternité -vive l'éducation nationale et ses grands mystères, aller pleurnicher auprès de mon médecin pour qu'il me donne mon congé pathologique parce que non, je ne peux pas reprendre, même pour 15 jours, j'ai tellement mal!, faire faire quelques révisions à Princesse et faire écrire un peu Viking - pour la lecture, pas d'inquiétude, il lit à haute voix tout ce qui lui passe sous la main, même le dictionnaire! :-) .
Quand on aura fait l'essentiel, on pourra passer au plan B: trier nos affaires - nous avons plein de choses en double! - et préparer l'arrivée de Bébé Oups... Dans 2 mois 1/2, elle sera là.... Mais ça ne nous affole pas, on n'est pas consuméristes, un bébé a surtout besoin d'amour et d'attention!
Pour me faire pardonner mon long silence, un mot de Viking, sur la route des vacances:
"Maman, une copine à toi m'a dit qu'un jour y'a un monsieur je sais plus comment il s'appelle qui a mis le pied sur la lune...
- Oui?
- Mais... et le reste?"
Mort de rire, nous lui avons expliqué que non, on ne lui a pas coupé le pied au monsieur, le reste du corps a suivi!
Friday, July 17, 2009
Une page se tourne....
Ce soir, les enfants et moi dormons pour la dernière fois dans l'appartement qui fut notre refuge il y a un peu plus de 2 ans.
Spleen? pas vraiment.... C'est pourtant la première fois que je me sentais bien quelque part.
Cet appartement que je quitte est donc doublement spécial à mes yeux...
Un pincement au cœur donc, de quitter ce lieu, et de renoncer à cette vie de maman-solo-de-2-enfants.
Cette vie à laquelle je m'étais grandement et totalement attachée.
Je n'imaginais ni n'envisageais plus rien d'autre.
Demain, je plonge dans une autre vie, je m'engage, envers Mister k, envers nos enfants nés et celle à venir.
Wahouh.... je n'en reviens pas d'écrire ça!
J'aurais aimé parler davantage de tout cela, mais j'ai manqué de temps avec la préparation du déménagement (entre autres), et je ne sais pas quand nous serons à nouveau connectés (très vite apparemment)
En tout cas, promis promis, je vous raconterai le déménagement.... il promet d'être comique!
Spleen? pas vraiment.... C'est pourtant la première fois que je me sentais bien quelque part.
Cet appartement que je quitte est donc doublement spécial à mes yeux...
Un pincement au cœur donc, de quitter ce lieu, et de renoncer à cette vie de maman-solo-de-2-enfants.
Cette vie à laquelle je m'étais grandement et totalement attachée.
Je n'imaginais ni n'envisageais plus rien d'autre.
Demain, je plonge dans une autre vie, je m'engage, envers Mister k, envers nos enfants nés et celle à venir.
Wahouh.... je n'en reviens pas d'écrire ça!
J'aurais aimé parler davantage de tout cela, mais j'ai manqué de temps avec la préparation du déménagement (entre autres), et je ne sais pas quand nous serons à nouveau connectés (très vite apparemment)
En tout cas, promis promis, je vous raconterai le déménagement.... il promet d'être comique!
Saturday, July 11, 2009
En prévision d'un drame dramatique à venir
On n'imagine pas comme ça complique la vie de savoir lire.
Viking a toujours aimé les livres, a toujours passé des heures à regarder les images.
Et a toujours aimé faire comme nous: emmener un livre aux toilettes les fois où on prévoit que ça risque d'être un peu long - genre plus d'une minute.
Jusqu'ici, on allait aux toilettes avec notre livre, on ressortait avec - et après on l'égarait ailleurs dans la maison, moi surtout.
Depuis que Viking sait lire, les choses ont grandement changé.
Il emmène toujours ses livres aux toilettes - et on l'entend lire à haute voix, parfois il chante aussi, c'est toujours un grand moment pour nous, lorsqu'il est aux toilettes.
Mais ensuite, il les y laisse.
Ses albums, et surtout les BD.
Il les pose sur le bac à chats qui se trouve aussi aux toilettes.
Depuis quelques semaines que dure le manège, je dois avouer que ça nous arrange.
On n'a plus à courir dans la maison pour trouver notre livre en cours avant d'aller vite vite aux toilettes, non, on peut se rendre dans les lieux d'aisance en toute tranquillité, on a un stock d'une dizaine de BD à disposition. Comme ça, même pour 20 secondes, on ne s'ennuie pas.
Au bout d'un moment, le couvercle du bac - légèrement cassé - menace de s'effondrer, et je finis par enlever l'ensemble de la bibliothèque que je range (non, ça c'est une blague, souvenez-vous, on ne range plus rien depuis quelques temps :p je les pose là où il y a de la place)
Du coup, on doit tout reprendre au début.... Refaire le stock de BD aux toilettes... Ca prend 2 ou 3 jours. On découvre des nouveautés, on redécouvre aussi...
Bon là, on commence à avoir du mal, la plupart des BD étant encartonnées.... Allez, plus qu'une semaine et on commencera le déballage dans le nouvel appart.
Et c'est là que le drame commencera....
Les toilettes de notre nouvel appartement sont dignes des rois. Au bout d'un couloir de 4 mètre, surélevées par une petite estrade... Un vrai trône... dans un couloir de 90 cm de large.
Le bac des chats ne tiendra plus à côté de la cuvette.
Je crois que pas grand chose ne tiendra à côté de la cuvette.
Où diable poserons-nous notre stock de BD? :-(
Viking a toujours aimé les livres, a toujours passé des heures à regarder les images.
Et a toujours aimé faire comme nous: emmener un livre aux toilettes les fois où on prévoit que ça risque d'être un peu long - genre plus d'une minute.
Jusqu'ici, on allait aux toilettes avec notre livre, on ressortait avec - et après on l'égarait ailleurs dans la maison, moi surtout.
Depuis que Viking sait lire, les choses ont grandement changé.
Il emmène toujours ses livres aux toilettes - et on l'entend lire à haute voix, parfois il chante aussi, c'est toujours un grand moment pour nous, lorsqu'il est aux toilettes.
Mais ensuite, il les y laisse.
Ses albums, et surtout les BD.
Il les pose sur le bac à chats qui se trouve aussi aux toilettes.
Depuis quelques semaines que dure le manège, je dois avouer que ça nous arrange.
On n'a plus à courir dans la maison pour trouver notre livre en cours avant d'aller vite vite aux toilettes, non, on peut se rendre dans les lieux d'aisance en toute tranquillité, on a un stock d'une dizaine de BD à disposition. Comme ça, même pour 20 secondes, on ne s'ennuie pas.
Au bout d'un moment, le couvercle du bac - légèrement cassé - menace de s'effondrer, et je finis par enlever l'ensemble de la bibliothèque que je range (non, ça c'est une blague, souvenez-vous, on ne range plus rien depuis quelques temps :p je les pose là où il y a de la place)
Du coup, on doit tout reprendre au début.... Refaire le stock de BD aux toilettes... Ca prend 2 ou 3 jours. On découvre des nouveautés, on redécouvre aussi...
Bon là, on commence à avoir du mal, la plupart des BD étant encartonnées.... Allez, plus qu'une semaine et on commencera le déballage dans le nouvel appart.
Et c'est là que le drame commencera....
Les toilettes de notre nouvel appartement sont dignes des rois. Au bout d'un couloir de 4 mètre, surélevées par une petite estrade... Un vrai trône... dans un couloir de 90 cm de large.
Le bac des chats ne tiendra plus à côté de la cuvette.
Je crois que pas grand chose ne tiendra à côté de la cuvette.
Où diable poserons-nous notre stock de BD? :-(
Sunday, July 05, 2009
L'avantage, lorsqu'on déménage....
Friday, July 03, 2009
Heu.... Merci
Nous avions des colis à poster et la Poste était pleine à craquer.
MisterK s'est approché du guichet donnant la priorité aux personnes handicapées pour voir si les femmes enceintes, aussi...?
Réponse de la guichetière: "non, faut faire la queue, faut patienter"
Ha, merci, c'est sympa de nous donner le mode d'emploi des files d'attente! :-D
MisterK s'est approché du guichet donnant la priorité aux personnes handicapées pour voir si les femmes enceintes, aussi...?
Réponse de la guichetière: "non, faut faire la queue, faut patienter"
Ha, merci, c'est sympa de nous donner le mode d'emploi des files d'attente! :-D
J'attends une fille, pas une"pisseuse"!
Je suis sur Facebook, comme beaucoup, et comme beaucoup je ne sais pas ce que j'y fais mais c'est un autre sujet.
Hier, j'y ai annoncé que j'attendais bien une petite fille.
Réaction d'un de mes contacts (un copain de la liste des municipales de l'an dernier): "une piceuse!" (sic, ce gros lourd ne sait même pas écrire ses insultes!)
Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai répondu très vertement.
D'accord, certains d'entre vous surnomment peut-être leur fille ainsi dans la sphère privée (non non, inutile de vous justifier :-) ), mais enfin, avoir cette réaction à l'annonce d'une fille (sachant qu'on n'est même pas "intime", magie de facebook ça), comme ça, du tac au tac! Je pense qu'il n'aurait pas parlé de pisseur si ça avait été un garçon.
Hé oui, les filles sont des pisseuses, des chieuses, des pleurnicheuses... Des moins que rien quoi, et on est censés trouver ça drôle sinon on n'est rien que des féministes.
Bin oui, je suis féministe! Une fille n'est pas une pisseuse, mais une fille.
Et je ne suis pas née avec un balai dans une main, un rouleau à pâtisserie dans l'autre et un fer à repasser sur la tête, pas plus que les garçons.
Effectuer les tâches ménagères, ce n'est pas inné! Pas plus que visser une vis ou réparer une voiture.
Je suis effarée d'entendre tant d'histoires de couple sordides, dans mon entourage et sur divers forum. Tant de femmes de ma génération qui subissent des remarques acerbes, des insultes parfois, des tirages de tronche, parce que la vaisselle n'est pas faite, les vêtements pas repassés et la maison pas rangée lorsque Monsieur rentre du travail - que Madame bosse à l'extérieur ou non, mais c'est pire lorsqu'elle est femme au foyer puisqu'elle "ne fait rien de la journée".
Et elles acceptent! Plus ou moins contraintes et forcées, plus ou moins conscientes de la dérive qu'elles ne maîtrisent pas, mais elles acceptent. Cherchant des excuses, des explications, des justifications. Elles acceptent et font ce que Monsieur attend d'elles pendant que celui-ci joue sur son PC.
Lorsque j'étais célibataire, je disais que je n'accepterais pas ça dans mon couple. Il paraît que j'étais trop difficile et que "je verrais bien".
C'était tout vu. Je n'aurais pas pu accepter d'être ramenée au rôle de bonniche. Il aurait fallu que Monsieur change ses opinions et façons de faire sur le sujet, sinon ça n'aurait tout simplement pas été possible.
Bon, heureusement, j'ai un féministe à la maison, le problème ne s'est donc pas posé :-)
C'est une question de choix (on n'est pas obligée d'accepter d'être considérée comme une bonniche, on peut dire non... ou partir)
Mais dans ce monde où les filles sont des pisseuses, ça semble devenir de plus ou plus difficile...
Hier, j'y ai annoncé que j'attendais bien une petite fille.
Réaction d'un de mes contacts (un copain de la liste des municipales de l'an dernier): "une piceuse!" (sic, ce gros lourd ne sait même pas écrire ses insultes!)
Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai répondu très vertement.
D'accord, certains d'entre vous surnomment peut-être leur fille ainsi dans la sphère privée (non non, inutile de vous justifier :-) ), mais enfin, avoir cette réaction à l'annonce d'une fille (sachant qu'on n'est même pas "intime", magie de facebook ça), comme ça, du tac au tac! Je pense qu'il n'aurait pas parlé de pisseur si ça avait été un garçon.
Hé oui, les filles sont des pisseuses, des chieuses, des pleurnicheuses... Des moins que rien quoi, et on est censés trouver ça drôle sinon on n'est rien que des féministes.
Bin oui, je suis féministe! Une fille n'est pas une pisseuse, mais une fille.
Et je ne suis pas née avec un balai dans une main, un rouleau à pâtisserie dans l'autre et un fer à repasser sur la tête, pas plus que les garçons.
Effectuer les tâches ménagères, ce n'est pas inné! Pas plus que visser une vis ou réparer une voiture.
Je suis effarée d'entendre tant d'histoires de couple sordides, dans mon entourage et sur divers forum. Tant de femmes de ma génération qui subissent des remarques acerbes, des insultes parfois, des tirages de tronche, parce que la vaisselle n'est pas faite, les vêtements pas repassés et la maison pas rangée lorsque Monsieur rentre du travail - que Madame bosse à l'extérieur ou non, mais c'est pire lorsqu'elle est femme au foyer puisqu'elle "ne fait rien de la journée".
Et elles acceptent! Plus ou moins contraintes et forcées, plus ou moins conscientes de la dérive qu'elles ne maîtrisent pas, mais elles acceptent. Cherchant des excuses, des explications, des justifications. Elles acceptent et font ce que Monsieur attend d'elles pendant que celui-ci joue sur son PC.
Lorsque j'étais célibataire, je disais que je n'accepterais pas ça dans mon couple. Il paraît que j'étais trop difficile et que "je verrais bien".
C'était tout vu. Je n'aurais pas pu accepter d'être ramenée au rôle de bonniche. Il aurait fallu que Monsieur change ses opinions et façons de faire sur le sujet, sinon ça n'aurait tout simplement pas été possible.
Bon, heureusement, j'ai un féministe à la maison, le problème ne s'est donc pas posé :-)
C'est une question de choix (on n'est pas obligée d'accepter d'être considérée comme une bonniche, on peut dire non... ou partir)
Mais dans ce monde où les filles sont des pisseuses, ça semble devenir de plus ou plus difficile...
Thursday, July 02, 2009
Ca fait peur....
Un petit élève est venu vers moi, tenant un sac des deux mains.
"C'est pour ton bébé"
C'était une bouteille de porto.... j'ose croire qu'il a mal compris ce que lui a dit sa mamie à ce sujet!
Et une maman a éclaté de rire en me voyant ce matin...
Elle a dû avoir peur, quand sa fille lui a dit en s'habillant qu'elle voulait être comme la maîtresse, "torse nu"...
Je suis juste "bras et épaules nus", ouf!
Bon, bin tout ça, c'est fini pour un bout de temps.... j'enchaîne vacances et congé maternité!
"C'est pour ton bébé"
C'était une bouteille de porto.... j'ose croire qu'il a mal compris ce que lui a dit sa mamie à ce sujet!
Et une maman a éclaté de rire en me voyant ce matin...
Elle a dû avoir peur, quand sa fille lui a dit en s'habillant qu'elle voulait être comme la maîtresse, "torse nu"...
Je suis juste "bras et épaules nus", ouf!
Bon, bin tout ça, c'est fini pour un bout de temps.... j'enchaîne vacances et congé maternité!
Wednesday, July 01, 2009
Tante Carla
(J'ai écrit ce post il y a 2 mois et j'ignore pourquoi, je l'ai "oublié"...j'ai légèrement remanié les temps grammaticaux avant de le publier puisque depuis, ma grand-mère est morte...)
Je vous préviens, je vais râler et déblatérer tout le long de ce post contre Tante Carla, qui ne s'appelle pas du tout comme ça en vrai mais je ne vais quand même pas dire son vrai prénom (et puis celui-là va plaire à MisterK).
On a tous une tante Carla dans son entourage, souvent dans sa famille, ça a un côté presque rassurant: non je ne suis pas seule à supporter la méchanceté et la nocivité de quelqu'un!
Et si j'en parle aujourd'hui, c'est qu'elle s'est attaquée aux derniers jours de ma grand-mère, qui n'est même pas sa mère (il s'agit de ma grand-mère maternelle, et elle est la sœur de mon père)
Mais commençons par le commencement.
Tante Carla n'a jamais eu d'enfant, mais sait tout mieux que nous, de la conception à la naissance en passant par la grossesse - je l'entends déjà dire que j'ai fait un enfant dans le dos de Mister K (surnom officiel de l'homme) pour pouvoir le garder - alors que la vérité vraie que je vais vous dire à vous, c'est que Bébé Oups, c'est un coup des spermatozoïdes de Mister K partis en éclaireurs, vous voyez, je n'y suis pour rien.
Tante Carla m'a beaucoup énervée lorsqu'elle m'affirmait, avec l'air entendu de celle à qui on ne la fait pas, que mon premier-né allait naître pour Noël et que ça serait un garçon et que tout ça je le savais mais que je ne voulais pas le dire mais qu'une fois je m'étais laissée prendre à mon propre piège mais qu'elle était trop intelligente pour se laisser avoir.
Heureusement, Nana est bien une fille (je ne connaissais pas le sexe pendant la grossesse), née fin janvier comme prévu.
Elle sait donc tout mieux que nous, comment on se sent enceinte, quand et comment on accouche, comment on s'occupe d'un bébé, comment on élève un enfant.
Qu'est-ce qu'elle a pu blesser ma mère ("si je n'avais pas offert une guitare électrique à ton fils, il serait tombé dans la drogue"), maintenant encore d'ailleurs, même si elle a trouvé une cible plus facile en ma personne - maman-solo longue allaitante au fils faisant crise sur crise!
Tante Carla, aussi, qui n'a jamais eu de mec avant la soixantaine et qui maintenant se traîne un tel crétin-abruti-débile insupportable -faites-moi songer à ne jamais le présenter à Mister K, y'aura un meurtre - qu'elle n'ose même plus venir nous voir, sait tout du couple, évidemment.
Dès qu'un couple se forme, elle sait qu'il va foirer, et pourquoi.
La première fois qu'elle a fait le coup, j'avais 10 ans, ça m'est resté.
Elle a fait ça pour tout ceux que je connais, par la suite. Avec moi aussi, bien sûr. Et quand réellement ça foire, elle pète de joie (ses pronostics ne s'avérant pas souvent exacts, heureusement). Dernière en date, lorsque je lui ai annoncé que le copain que j'avais l'année dernière et moi nous étions quittés: "ça ne m'étonne pas."
Ca m'est resté en travers de la gorge. En même temps, j'étais contente, c'est la première fois qu'elle montrait son vrai visage.
Tante Carla, bien sûr, s'arrange pour être dans tous les secrets, sous couvert de silence, de je-le-jure-je-ne-le-répèterai-pas.... Elle est assez forte pour faire parler les gens, pour leur faire croire qu'ils sont hyper importants à ses yeux et qu'elle parviendra à régler leurs petits soucis et grands problèmes. Elle sait donc beaucoup trop de choses de tout le monde et en joue à sa guise...
Tante Carla sait tout de la vie en somme, tout de tout le monde, elle dresse le portrait psychologique de tous ceux qu'elle croise et prédit leur avenir.
Chaque geste, chaque parole, va être par elle analysé, disséqué et nous revient un jour dans la tête façon boomerang.
Et si je vais ci comme ça avec mes enfants (genre allaiter longtemps), voilà ce qu'ils deviendront à coup sûr (homosexuel bien sûr)
Le mois dernier, mon neveu a été baptisé. Tante Carla s'est mis à faire la tête pendant la cérémonie, parce que ma mère n'était pas restée à côté d'elle, au fond de l'église. Elle est allée chercher les cadeaux dans la voiture pour les offrir immédiatement et pouvoir partir. Ma sœur est allée la voir -nous étions toujours dans l'église, hein, et j'ai entendu tante Carla dire à son abruti-débile-crétin "nous allons rester un peu finalement", sur le ton de quelqu'un qui fait un sacrifice inestimable pour le bien du peuple. Dans l'après-midi, elle m'a fait remarquer qu'elle n'était toujours pas au courant officiellement pour ma grossesse. Ah bin oui, dans toutes les familles, le mot passe de membre en membre, mais elle n'est pas comme tout le monde et il eusse fallu que je le lui disasse en personne à herselve, l'avoir appris par ma mère n'est pas digne d'elle.
Elle est de pire en pire.
La dernière en date de tante Carla, donc, le truc qui me transperce le cœur: elle est allée voir ma grand-mère à l'hôpital. Ma grand-mère qui, je le rappelle, est la belle-mère de son frère, rien à voir avec elle.
Bon, on va dire que c'était pour soutenir ma mère, hein. Mais je sais que non. Je sais que c'est pour pouvoir dire un jour qu'elle a participé au truc, qu'elle était là lors de l'agonie de ma grand-mère, si elle avait pu être seule au moment où ma grand-mère est passée de l'autre côté, ça aurait été merveilleux pour elle.
Un vautour, qui vient se repaître de la douleur.
Ma grand-mère, à ce moment-là, affichait un pénible 35°cde température corporelle et les médecins lui avaient donc infligés une couverture en aluminium ou je ne sais quoi pour la réchauffer. Ils ne comprennent rien, les médecins, mais heureusement, tante Carla était là pour veiller au grain! Bin oui, ma pauvre grand-mère, dans son délire à ce moment-là - un des plus pénibles, elle était à peine consciente - ne cessait de repousser la couverture, et 2 fois, tante Carla, qui sait tout mieux que tout le monde, est allée demander aux infirmières de la lui enlever puisque ça la gênait.
Je la connais, tante Carla. Dans quelques temps, elle va nous la ressortir cette histoire. Que elle au moins savait ce qui était bon à ce moment-là pour ma grand-mère et que c'est sans doute à cause des vilains médecins et infirmières que ma grand-mère s'est laissée mourir.
Un vautour, je vous dis... Une vieille aigrie qui s'aigrit de plus en plus en polluant de plus en plus autour d'elle.
Allez, rassurez-moi, dites moi que vous aussi, vous avez une tante Carla!
Je vous préviens, je vais râler et déblatérer tout le long de ce post contre Tante Carla, qui ne s'appelle pas du tout comme ça en vrai mais je ne vais quand même pas dire son vrai prénom (et puis celui-là va plaire à MisterK).
On a tous une tante Carla dans son entourage, souvent dans sa famille, ça a un côté presque rassurant: non je ne suis pas seule à supporter la méchanceté et la nocivité de quelqu'un!
Et si j'en parle aujourd'hui, c'est qu'elle s'est attaquée aux derniers jours de ma grand-mère, qui n'est même pas sa mère (il s'agit de ma grand-mère maternelle, et elle est la sœur de mon père)
Mais commençons par le commencement.
Tante Carla n'a jamais eu d'enfant, mais sait tout mieux que nous, de la conception à la naissance en passant par la grossesse - je l'entends déjà dire que j'ai fait un enfant dans le dos de Mister K (surnom officiel de l'homme) pour pouvoir le garder - alors que la vérité vraie que je vais vous dire à vous, c'est que Bébé Oups, c'est un coup des spermatozoïdes de Mister K partis en éclaireurs, vous voyez, je n'y suis pour rien.
Tante Carla m'a beaucoup énervée lorsqu'elle m'affirmait, avec l'air entendu de celle à qui on ne la fait pas, que mon premier-né allait naître pour Noël et que ça serait un garçon et que tout ça je le savais mais que je ne voulais pas le dire mais qu'une fois je m'étais laissée prendre à mon propre piège mais qu'elle était trop intelligente pour se laisser avoir.
Heureusement, Nana est bien une fille (je ne connaissais pas le sexe pendant la grossesse), née fin janvier comme prévu.
Elle sait donc tout mieux que nous, comment on se sent enceinte, quand et comment on accouche, comment on s'occupe d'un bébé, comment on élève un enfant.
Qu'est-ce qu'elle a pu blesser ma mère ("si je n'avais pas offert une guitare électrique à ton fils, il serait tombé dans la drogue"), maintenant encore d'ailleurs, même si elle a trouvé une cible plus facile en ma personne - maman-solo longue allaitante au fils faisant crise sur crise!
Tante Carla, aussi, qui n'a jamais eu de mec avant la soixantaine et qui maintenant se traîne un tel crétin-abruti-débile insupportable -faites-moi songer à ne jamais le présenter à Mister K, y'aura un meurtre - qu'elle n'ose même plus venir nous voir, sait tout du couple, évidemment.
Dès qu'un couple se forme, elle sait qu'il va foirer, et pourquoi.
La première fois qu'elle a fait le coup, j'avais 10 ans, ça m'est resté.
Elle a fait ça pour tout ceux que je connais, par la suite. Avec moi aussi, bien sûr. Et quand réellement ça foire, elle pète de joie (ses pronostics ne s'avérant pas souvent exacts, heureusement). Dernière en date, lorsque je lui ai annoncé que le copain que j'avais l'année dernière et moi nous étions quittés: "ça ne m'étonne pas."
Ca m'est resté en travers de la gorge. En même temps, j'étais contente, c'est la première fois qu'elle montrait son vrai visage.
Tante Carla, bien sûr, s'arrange pour être dans tous les secrets, sous couvert de silence, de je-le-jure-je-ne-le-répèterai-pas.... Elle est assez forte pour faire parler les gens, pour leur faire croire qu'ils sont hyper importants à ses yeux et qu'elle parviendra à régler leurs petits soucis et grands problèmes. Elle sait donc beaucoup trop de choses de tout le monde et en joue à sa guise...
Tante Carla sait tout de la vie en somme, tout de tout le monde, elle dresse le portrait psychologique de tous ceux qu'elle croise et prédit leur avenir.
Chaque geste, chaque parole, va être par elle analysé, disséqué et nous revient un jour dans la tête façon boomerang.
Et si je vais ci comme ça avec mes enfants (genre allaiter longtemps), voilà ce qu'ils deviendront à coup sûr (homosexuel bien sûr)
Le mois dernier, mon neveu a été baptisé. Tante Carla s'est mis à faire la tête pendant la cérémonie, parce que ma mère n'était pas restée à côté d'elle, au fond de l'église. Elle est allée chercher les cadeaux dans la voiture pour les offrir immédiatement et pouvoir partir. Ma sœur est allée la voir -nous étions toujours dans l'église, hein, et j'ai entendu tante Carla dire à son abruti-débile-crétin "nous allons rester un peu finalement", sur le ton de quelqu'un qui fait un sacrifice inestimable pour le bien du peuple. Dans l'après-midi, elle m'a fait remarquer qu'elle n'était toujours pas au courant officiellement pour ma grossesse. Ah bin oui, dans toutes les familles, le mot passe de membre en membre, mais elle n'est pas comme tout le monde et il eusse fallu que je le lui disasse en personne à herselve, l'avoir appris par ma mère n'est pas digne d'elle.
Elle est de pire en pire.
La dernière en date de tante Carla, donc, le truc qui me transperce le cœur: elle est allée voir ma grand-mère à l'hôpital. Ma grand-mère qui, je le rappelle, est la belle-mère de son frère, rien à voir avec elle.
Bon, on va dire que c'était pour soutenir ma mère, hein. Mais je sais que non. Je sais que c'est pour pouvoir dire un jour qu'elle a participé au truc, qu'elle était là lors de l'agonie de ma grand-mère, si elle avait pu être seule au moment où ma grand-mère est passée de l'autre côté, ça aurait été merveilleux pour elle.
Un vautour, qui vient se repaître de la douleur.
Ma grand-mère, à ce moment-là, affichait un pénible 35°cde température corporelle et les médecins lui avaient donc infligés une couverture en aluminium ou je ne sais quoi pour la réchauffer. Ils ne comprennent rien, les médecins, mais heureusement, tante Carla était là pour veiller au grain! Bin oui, ma pauvre grand-mère, dans son délire à ce moment-là - un des plus pénibles, elle était à peine consciente - ne cessait de repousser la couverture, et 2 fois, tante Carla, qui sait tout mieux que tout le monde, est allée demander aux infirmières de la lui enlever puisque ça la gênait.
Je la connais, tante Carla. Dans quelques temps, elle va nous la ressortir cette histoire. Que elle au moins savait ce qui était bon à ce moment-là pour ma grand-mère et que c'est sans doute à cause des vilains médecins et infirmières que ma grand-mère s'est laissée mourir.
Un vautour, je vous dis... Une vieille aigrie qui s'aigrit de plus en plus en polluant de plus en plus autour d'elle.
Allez, rassurez-moi, dites moi que vous aussi, vous avez une tante Carla!
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Grand-mère,
Tante Carla
Sunday, June 28, 2009
Le côté obscur de ma vie
J'ai reçu un SMS curieux ce matin:
"au fait t'as pensé au caleçon de mon fils?"
Je vous laisse imaginer ce que vous voulez....
Et j'aurai peut-être la gentillesse de vous donner l'explication :p
"au fait t'as pensé au caleçon de mon fils?"
Je vous laisse imaginer ce que vous voulez....
Et j'aurai peut-être la gentillesse de vous donner l'explication :p
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