Tuesday, July 24, 2007

Une coquille dans le potage

Non je sais, ce n'est pas une coquille en fait, mais je n'allais pas écrire le vrai mot dans mon blog quand même!

La co...q...uille en question, c'est qu'on tombe directement sur mon blog lorsqu'on tape les prénoms de mes enfants dans google. Dans mes premiers messages, je les avais parfois écrits. Puis effacés, il y a quelques mois... Mais je n'avais pas fait attention au fait qu'ils apparaissaient dans certains commentaires.

Je ne me sens plus à l'abri sur mon blog non plus, désormais :-(
Je vais peut-être continuer sur l'autre, mon blog de secours ouvert il y a quelques mois...

Nouvelle pause... Définitive peut-être, cette fois... :-(

Monday, July 23, 2007

Il est libre...

Il a été libéré sous contrôle judiciaire. Il va devoir pointer au commissariat tous les je ne sais combien - j'aurai peut-être des détails demain - mais même s'il doit pointer tous les jours - ce dont je doute, il n'a fait que violer ses enfants après tout, il n'est pas dangereux pour la société n'est-ce pas - il a tout loisir de nous chercher parce qu'on n'habite pas assez loin de chez lui... Et dans quel état va-t-il être, à votre avis? Plus rien à perdre...

Nous voilà contraints de faire nos balluchons une nouvelle fois... Merci la justice française.

J'ai tenté de voir l'assistante sociale de l'inspection académique, mais elle est en vacances, comme tout le personnel apparemment. Je me vois mal attendre fin août!

Et mon téléphone qui ne fonctionne pas... Pratique pour passer des coups de téléphone...

Une solution, vite...

Sunday, July 22, 2007

Pourtant...

Il ne faut pas croire que nous soyons abonnés à la déprime. Nous vivons de jolies choses, vraiment. D’un autre côté, plus rien ne sera comme avant. Bien des choses ont évolué. Mes enfants ne sont pas tout à fait comme les autres désormais, et notre vie ne nous appartient plus tout à fait. Et pourtant…

Le lendemain de l’annonce de la mise en examen – chose dont j’ai parlé aux enfants, je leur explique tout, surtout ça, qu’on les a enfin écoutés et crus – Tom-Tom a fait un dessin incroyable… D’habitude, il fait des gribouillages ou des formes géométriques, et des bonshommes sans tronc. Cette fois, il a dessiné un arbre avec les couleurs académiques –marron, vert- un soleil, de l’herbe, des fleurs, avec un sens du détail auquel je ne m’attendais pas. Le lendemain de l’annonce… Quelque chose qui s’est débloqué. Nana a abandonné à son petit frère l’horreur rose de la Star’ac offert par son père il y a 3 ans – un truc qui ne fonctionne plus depuis des lustres mais auquel elle s’accrochait… Elle ne s’accroche plus… Elle ne s’y accroche plus, à ce père, me réclamant même un autre père, « un vrai », à la rigueur un beau-père. Elle se « trompe » parfois, donnant mon nom de famille à la place du sien, celui hérité de son père…
Ils m’ont couverte de cadeaux pour la fête des mères, passant des heures sur d’innombrables petits bricolages. Ils me refont la même chose pour mon anniversaire qui approche. Tom-Tom m’avait très naturellement offert son cadeau de fête des pères fabriqué à l’école, alors qu’il espérait encore revoir son géniteur à ce moment-là.
Bref, ils sont dans une phase d’acceptation… Ils tiennent invraisemblablement le coup, depuis le début. Rassurés, soulagés d’être sorti du cauchemar sans doute.
Moi aussi, je tiens le coup. En gros. Soulagée aussi, sans doute, ôtée moi aussi d’un poids qui nous empêchait d’être, d’être pleinement. Je fais mille choses, mille choses absolument inessentielles, surtout depuis que je suis en vacances : je lis, je brode, je couds des doudous improbables auxquels les enfants s’attachent, je cuisine, surtout des gâteaux et puis des confitures aussi. On joue. On lit. On bricole, beaucoup. On a découvert un super coin pour faire du vélo. Nana a gagné un stage sportif à un concours. Mais elle souffre peut-être d’épilepsie – d’où sa chute de poney en janvier… Peut-être qu’elle devra renoncer à l’équitation. Mais elle s’est découverte une passion pour le théâtre depuis qu’elle a joué dans la pièce de la classe – elle a fini l’année scolaire avec moi – et est très forte en flûte traversière. Elle lit, écrit sans cesse, tout plein de petits mots… Tom-Tom grandit et mûrit malgré lui, fait des puzzles, adore les jeux de construction, compte tout ce qui lui tombe sous la main – des canetons du fleuve aux grains de riz qui restent dans on assiette – et dévore les livres. Il adore les danseuses classiques, veut faire du cirque et du violon et le la guitare et de la batterie.

C’est un peu en vrac tout ça… C’est juste pour dire que rien n’est pareil qu’avant mais que le principal reste : ils grandissent harmonieusement, ils sont heureux. Nous sommes heureux, à peu près, malgré l’inquiétude, voire la peur, toujours…

Revenir...

Finalement, je ne sais pas comment revenir ici, par quoi commencer, de quoi parler... Tout se bouscule. Ca va à peu près, mais pas toujours tant que ça lorsqu'on creuse un peu.

J'ai écrit un peu ces derniers temps, mais je ne peux encore tout poster - on ne sait jamais...

Voici un mot que j'ai jeté sur le clavier le 16 avril; 3 mois après, j'en suis toujours là, de ma colère, et de mon sentiment d'impuissance. Seules différences: je me sens vraiment bien ici, vraiment chez moi, et l'idée de devoir plier à nouveau bagage dans le mois qui arrive me déprime. Et puis mon inspection a eu lieu, et s'est bien passée.

Voilà. Seconde nuit dans notre nouvelle maison, au milieu des cartons. Nouveau départ, je n’ose espérer que ce soit le dernier. Je ne me sens toujours pas chez moi, toujours pas au bon endroit. Tant pis, l’essentiel, l’urgent est fait.
Seconde nuit dans notre nouvelle maison, et j’ignore quand je serai à nouveau connectée. En attendant, je jette ces mots, pour les poster plus tard. Pour ne pas trop perdre le fil des derniers événements.

Je voudrais tout d’abord revenir sur les commentaires que j’ai lu sur mon dernier post du 10 avril- il y en a peut-être eu d’autres depuis…
Au sujet des bonnes âmes pour commencer… J’en suis entourée ! De ma famille à mes amis en passant par les amis de la famille sans compter les collègues, il y a eu un énorme élan de solidarité autour de nous, sans lequel nous ne nous en serions pas sortis.
On va dire que c’est chouette, mais je ne trouve pas.
Comment font les personnes qui se retrouvent dans la même situation que moi – nécessité de protéger ses enfants – mais qui ne peuvent pas compter sur leurs proches sur le plan matériel, financier… Je dois avouer que mon métier m’a donné certains avantages dont je reparlerai, je dois le nouvel appartement au piston – même si, je vous rassure, je n’ai lésé personne.
Encore une fois, est-ce normal ? D’accord, la solidarité, c’est bien, mais il y a des moments où l’état devrait prendre ses responsabilités.

Parce que – et ça répondra à la réflexion de ma copine Valérie, mon ex est un criminel et va aller en prison. La maltraitance psychologique devrait aussi être considérée comme un crime et être passible de prison… En attendant, le viol l’est bel et bien. Mais, comme je l’ai dit plus tôt, nous sommes victimes de l’après-Outreau, victimes des lenteurs de la justice et par-dessus le marché, nous devons attendre que le dossier soit complet et passe d’un département à l’autre où il sera épluché avant que mon ex ne soit convoqué.En attendant, je me vois mal laisser mes enfants chez un violeur. Ils ont été filmés décrivant les sévices sexuels qu’ils ont subis. Selon mon avocate, les laisser chez leur père tiendrait de la non assistance à personne en danger. La policière elle-même m’a dit que je devais m’arranger pour ne pas entrer en contact avec lui.
Et pour finir, j’ai été couverte par des policiers qui nous ont vaguement cherchés lorsque mon ex est venu pleurnicher dans leur bureau. Quand ils ont compris ce qui se passait, ils l’ont embobiné et nous ont laissés tranquilles.
En somme, on me permet d’appliquer le principe de précaution, à condition que je me débrouille par moi-même. D’où ma colère vis-à-vis des institutions… Quoi qu’il arrive, elles se couvrent : elles n’empêchent pas la mère de protéger ses enfants, et si les accusations contre le père ne sont pas fondées, elles ne se sont pas mouillées auprès de lui… Aucun reproche.

Et pour finir, je préfère avoir mal un bon coup. J’aurais pu refuser l’inspection lorsque j’ai appris sa date, j’aurais encore pu lorsque le ciel m’est tombé sur la tête… Mais autant en finir et être tranquille pour plusieurs années… je ne suis pas sûre d’être plus à l’aise l’année prochaine.

Friday, July 20, 2007

Le 19 juillet 2007

Hier, nous étions le 19 juillet 2007.
Cela faisait 4 mois 1/2 que mon compteur personnel s'était arrêté à la date du 5 mars.
Désormais, le 19 juillet 2007 prendra date lui aussi. C'est le jour où j'ai reçu ce coup de téléphone que je n'attendais plus, parce qu'on m'avait fait comprendre que la simple convocation prendrait encore plusieurs mois. Le coup de gueule de mon avocate a-til porté ses fruits? Ou mes multiples lettres aux procureurs? Hier, le coup de fil qui a tout fait basculé, une nouvelle fois: mon ex mis en examen. Je ne savais pas qu'il avait été convoqué mardi, mis en garde à vue pour 48 heures. C'est fou, toutes ces choses qui se passent en dehors de nos vies, sans qu'on ait prises sur elles, alors qu'elles concernent nos vies. Après, j'ai essayé de me souvenir ce que je faisais au moment où lui était interrogé, placé en garde à vue.... A-t-il été arrêté? A-t-il passé sa première nuit en prison? J'espère que mon avocate pourra m'en dire plus... J'ai envie de savoir...

C'est bien, c'est un soulagement, en même temps, c'est triste, qu'on en soit là, que lui en soit arrivé à ça, et puis c'est loin d'être fini... Ca ne sera jamais fini... Je sais que nous allons devoir partir... Parce qu'un jour, il sortira, s'il n'est déjà en liberté à l'heure qu'il est, et qu'il va nous chercher, ivre de rage... Et je n'oublie pas ce que son frère a fait à sa femme...

C'est drôle, qu'internet décide d'élire domicile ici juste le lendemain de cette nouvelle.
Il y a eu tant de choses durant ces 4 mois 1/2... Toute une vie, ces 4 mois 1/2... Que 4 mois 1/2, mais bien plus que ça pour nous.
Tant de choses à vous dire... Et vos blogs à lire... J'espère que vous allez bien.