Finalement, je ne sais pas comment revenir ici, par quoi commencer, de quoi parler... Tout se bouscule. Ca va à peu près, mais pas toujours tant que ça lorsqu'on creuse un peu.
J'ai écrit un peu ces derniers temps, mais je ne peux encore tout poster - on ne sait jamais...
Voici un mot que j'ai jeté sur le clavier le 16 avril; 3 mois après, j'en suis toujours là, de ma colère, et de mon sentiment d'impuissance. Seules différences: je me sens vraiment bien ici, vraiment chez moi, et l'idée de devoir plier à nouveau bagage dans le mois qui arrive me déprime. Et puis mon inspection a eu lieu, et s'est bien passée.
Voilà. Seconde nuit dans notre nouvelle maison, au milieu des cartons. Nouveau départ, je n’ose espérer que ce soit le dernier. Je ne me sens toujours pas chez moi, toujours pas au bon endroit. Tant pis, l’essentiel, l’urgent est fait.
Seconde nuit dans notre nouvelle maison, et j’ignore quand je serai à nouveau connectée. En attendant, je jette ces mots, pour les poster plus tard. Pour ne pas trop perdre le fil des derniers événements.
Je voudrais tout d’abord revenir sur les commentaires que j’ai lu sur mon dernier post du 10 avril- il y en a peut-être eu d’autres depuis…
Au sujet des bonnes âmes pour commencer… J’en suis entourée ! De ma famille à mes amis en passant par les amis de la famille sans compter les collègues, il y a eu un énorme élan de solidarité autour de nous, sans lequel nous ne nous en serions pas sortis.
On va dire que c’est chouette, mais je ne trouve pas.
Comment font les personnes qui se retrouvent dans la même situation que moi – nécessité de protéger ses enfants – mais qui ne peuvent pas compter sur leurs proches sur le plan matériel, financier… Je dois avouer que mon métier m’a donné certains avantages dont je reparlerai, je dois le nouvel appartement au piston – même si, je vous rassure, je n’ai lésé personne.
Encore une fois, est-ce normal ? D’accord, la solidarité, c’est bien, mais il y a des moments où l’état devrait prendre ses responsabilités.
Parce que – et ça répondra à la réflexion de ma copine Valérie, mon ex est un criminel et va aller en prison. La maltraitance psychologique devrait aussi être considérée comme un crime et être passible de prison… En attendant, le viol l’est bel et bien. Mais, comme je l’ai dit plus tôt, nous sommes victimes de l’après-Outreau, victimes des lenteurs de la justice et par-dessus le marché, nous devons attendre que le dossier soit complet et passe d’un département à l’autre où il sera épluché avant que mon ex ne soit convoqué.En attendant, je me vois mal laisser mes enfants chez un violeur. Ils ont été filmés décrivant les sévices sexuels qu’ils ont subis. Selon mon avocate, les laisser chez leur père tiendrait de la non assistance à personne en danger. La policière elle-même m’a dit que je devais m’arranger pour ne pas entrer en contact avec lui.
Et pour finir, j’ai été couverte par des policiers qui nous ont vaguement cherchés lorsque mon ex est venu pleurnicher dans leur bureau. Quand ils ont compris ce qui se passait, ils l’ont embobiné et nous ont laissés tranquilles.
En somme, on me permet d’appliquer le principe de précaution, à condition que je me débrouille par moi-même. D’où ma colère vis-à-vis des institutions… Quoi qu’il arrive, elles se couvrent : elles n’empêchent pas la mère de protéger ses enfants, et si les accusations contre le père ne sont pas fondées, elles ne se sont pas mouillées auprès de lui… Aucun reproche.
Et pour finir, je préfère avoir mal un bon coup. J’aurais pu refuser l’inspection lorsque j’ai appris sa date, j’aurais encore pu lorsque le ciel m’est tombé sur la tête… Mais autant en finir et être tranquille pour plusieurs années… je ne suis pas sûre d’être plus à l’aise l’année prochaine.
Sunday, July 22, 2007
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1 comment:
Ravi de te voir revenir%%%
Triste bien entendu de tes malheurs
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