Tuesday, April 29, 2008

400ème!

Hé oui, 400ème message à la bergerie!
Si j'additionne avec l'autre blog que j'avais créé à un moment (et que je vais rapatrier ici dès que possible), ça fait 473.

(Et pour fêter ça, j'ai réorganisé mes liens)

473 messages de bribes de rien, de bribes d'amour, de bribes de rire, de bribes de drame.
En un peu plus de 3 ans.

J'avais commencé ce blog au moment où le père de mes enfants s'est souvenu qu'il avait des enfants. Parce que j'ai senti que notre petite famille allait s'en trouver bouleversée, et j'avais besoin d'en parler. Je n'imaginais pas, alors, qu'un tel ouragan allait emporter nos vies pour les emmener sur d'affreux rivages. Je n'imaginais pas que vous seriez un jour les impuissants témoins de cet ouragan.

Le printemps arrive, doucement. J'ai admis la mort de ma belle-sœur. Je ne suis pas sûre d'avoir fait son deuil encore, mais j'arrive à vivre avec cette absence, depuis peu. Comme j'arrive à continuer mon chemin en acceptant l'histoire de mes enfants.
Je suis en colère, toujours. Triste, aussi, parfois.

Mais amoureuse, ça c'est nouveau et ça met du soleil.
Grandie par les épreuves, qui ne sont pas finies hélas. Grandie par mon expérience politique récente. Grandie, finalement, par les ressources inattendues que j'ai trouvées en moi pour tenir le cap envers et contre tout.

Je ne suis plus seulement une jeune femme portant un deuil impossible à faire dans les conditions actuelles, ni la maman de deux enfants un peu différents.

Je peux avancer en regardant devant. En regardant les mille sentiers qui se rejoignent pour faire une vie, en regardant les mille facettes qui font qu'on est soit.

J'ai bien fait de m'arrêter quelques jours avant les vacances. J'ai fait le point. Les vacances sont bienvenues aussi. Jamais elles n'ont été si sereines avec les enfants.

J'attends la rentrée et sa tempête de pied ferme. Je me sens neuve et forte comme jamais. Les élèves n'ont qu'à bien se tenir, leurs parents avec, et mon ex et son avocate aussi, tiens.

J'ai encore au moins 400 billets à écrire ici!

Et pour ceux qui ne savent pas encore, voici d'où vient mon pseudo et le nom de mon blog:

Margoton la jeune bergère
Trouvant dans l'herbe un petit chat
Qui venait de perdre sa mère
L'adopta
Elle entrouvre sa collerette
Et le couche contre son sein
C'était tout c'quelle avait pauvrette
Comm' coussin
Le chat la prenant pour sa mère
Se mit à téter tout de go
Emue, Margot le laissa faire
Brav' Margot
Un croquant passant à la ronde
Trouvant le tableau peu commun
S'en alla le dire à tout l'monde
Et le lendemain

Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu'c'était pour voir son chat
Qu'tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la

L'maître d'école et ses potaches
Le mair', le bedeau, le bougnat
Négligeaient carrément leur tâche
Pour voir ça
Le facteur d'ordinair' si preste
Pour voir ça, n'distribuait plus
Les lettres que personne au reste
N'aurait lues
Pour voir ça, Dieu le leur pardonne
Les enfants de cœur au milieu
Du Saint Sacrifice abandonnent
Le saint lieu
Les gendarmes, mêm' mes gendarmes
Qui sont par natur' si ballots
Se laissaient toucher par les charmes
Du joli tableau

Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu'c'était pour voir son chat
Qu'tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la

Mais les autr's femmes de la commune
Privées d'leurs époux, d'leurs galants
Accumulèrent la rancune
Patiemment
Puis un jour ivres de colère
Elles s'armèrent de bâtons
Et farouches elles immolèrent
Le chaton
La bergère après bien des larmes
Pour s'consoler prit un mari
Et ne dévoila plus ses charmes
Que pour lui
Le temps passa sur les mémoires
On oublia l'évènement
Seul des vieux racontent encore
A leurs p'tits enfants

Quand Margot dégrafait son corsage
Pour donner la gougoutte à son chat
Tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la
Et Margot qu'était simple et très sage
Présumait qu'c'était pour voir son chat
Qu'tous les gars, tous les gars du village
Etaient là, la la la la la la
Etaient là, la la la la la

(Chanson de Brassens que je chantais à Viking pour l'endormir...)

Monday, April 28, 2008

La vérité sort de vous savez où

Le jeunot sait faire plein de choses. Les fait tout court, d'ailleurs. Le ménage, la vaisselle, ce genre de choses (hyper pratique tout ça)

Par contre, le jeunot ne sait pas cuisiner. Enfin si, les pâtes, très bien. Pas plus.
Il y a quelques jours, je lui demande de casser des œufs, pendant que moi j'étale la pâte brisée.

Le jeunot ne sait pas casser les œufs.

"Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi?", me désespérai-je.
"Bin, tu vas l'aimer, c'est tout", répond Nana.

C'est certain, ça risque d'occuper un paquet d'années ça...

Et pour ceux qui s'inquiètent pour ma tarte salée, le jeunot a réussi à casser les œufs, comme quoi l'amour mène à tout.

Thursday, April 24, 2008

Rangement express made in Viking

J'ai commencé mes vacances par le rangement des chambres de mes enfants.

Y'en avait grandement besoin. Mes enfants ont beaucoup de choses -livres/vêtements/jeux/jouets- et peu de rangements et aiment plus déranger que ranger ce qui nous donne des chambres avec des livres en vrac, des vêtements en tas, des jeux en pagaille et des jouets en bataille.

J'ai donc tenté d'organiser tout ça. Depuis mon passage, la chambre de ma fille ressemble enfin à une chambre de fillette de 9 ans - et la guirlande lumineuse n'y est pas pour rien bien sûr. Mais en plus, chaque chose est à sa place, la place la plus logique possible et c'était pas de la tarte.

J'ai profité d'une après-midi télé pour m'occuper de la chambre du fiston et là il m'a fallu un sac poubelle entier pour jeter en douce les trucs cassés, les cailloux, les bâtons et une kyrielle de gribouillages premier âge et essais calligraphiques sans nom et sans date.

Bon là j'avoue, mon cœur de maman s'est serré, mais au bout d'un moment, ça déborde franchement. Pour ne pas avoir la tentation de rouvrir le sac poubelle pour retrier, je l'ai jeté tout de suite dans la benne. Et rassurez-vous, pour ceux et celles qui s'apprêtent à appeler les services d'aide à l'enfance, il en reste plein. J'ai gardé tout ce qui ressemble à une vague forme.

Et au moins, mon fiston a désormais un vrai bureau, sans bac débordant de feuilles utilisées par on-ne-sait-qui en dessous mais avec un pot à crayon dessus.

Et donc, après avoir brillamment rempli mon rôle de mère/gestionnaire/maîtresse de maison, j'ai prévenu les habitants de la bergerie que désormais, chacun pour soi: s'ils veulent un enclos rangé, qu'ils se débrouillent.

Je crois que le message a été bien compris, à défaut d'être correctement interprété: tout à l'heure, Tom-Tom s'est agité en tous sens, en cherchant coussins et couvertures. Puis il m'a appelé, victorieux: il avait rangé sa chambre. On ne voit plus de jouets par terre.

En effet:





Tuesday, April 22, 2008

La malédiction du fond du pot

Il m'arrive un truc terrible.

Enfin, c'est plutôt à tous les pots, tubes et flacons en tous genres résidant chez moi qu'il arrive cette terrible chose.

Quand je sens que mon flacon de liquide vaisselle, par exemple, arrive à la fin, j'en achète un autre. Tout neuf, tout beau, tout rempli. Je le pose à côté de l'ancien.... Et je l'utilise. Le nouveau. Alors que l'ancien n'est pas fini.

Parce que bon, c'est quand même plus pratique d'utiliser un flacon neuf, y'a qu'à renverser l'engin et hop, ça coule sur l'éponge. Alors que l'ancien, faut un peu insister, appuyer tout ça...

Alors le pauvre, je l'oublie. Il reste tout triste à côté de l'autre crâneur là, le tout beau tout neuf. Qui ne reste pas longtemps tout beau tout neuf. Il est remplacé, un jour ou l'autre...

Oui oui, je vous assure, ça m'arrive d'entamer un troisième flacon alors que les 2 premiers ne sont pas finis! Bon, ça me fait réagir quand même, et je m'efforce de les achever vite fait pour que ça fasse moins désordre.

Et je fais ça avec tout! Les tubes de dentifrice et crèmes diverses et variées. Le flacon de gel douche et de shampooing - et comme le bord de ma baignoire est plus large que le bord de mon évier, c'est parfois 4 ou 5 flacons qui stagnent lamentablement en attendant que je daigne les achever.

Je fais ça aussi avec la moutarde. Le sel. Le paquet de beurre.
Les tubes de colle.

Je suis incapable de finir totalement un truc avant d'en entamer un autre.

La solution serait d'attendre que le flacon en cours soit totalement fini pour en acheter un autre, mais je ne vais pas faire les courses tous les jours non plus! Que faire si nous arrivons à cours de gel douche un samedi soir, sachant que je ne peux pas faire de course avant le mercredi? Il nous arrive déjà régulièrement d'être à cours de PQ...Oui ça, allez savoir pourquoi, je ne pense que rarement à en acheter avant que l'ultime feuille ne soit utilisée...

Un truc que je ne finis jamais non plus, ce sont mes tasses ou mes bols. Je laisse toujours quelques gouttes de café ou de thé. Je croyais que tout le monde faisait ça jusqu'à ce qu'on me fasse remarquer que non, y'avait que moi ou presque.

Bref, vous pouvez le constater, c'est affreux, d'être au fond du pot dans ma maison.


Je vous vois affligés devant cette note... J'aurais pu vous infliger ces photos prises du train, un soir où je rejoignais mon amoureux (que j'ai attendu 20 minutes sous la pluie)





Ou vous montrer notre réalisation commune à Nana et moi - la guirlande lumineuse qui fait toute la différence entre n'importe quelle chambre et la chambre d'une petite fille



Ou faire ma prétentieuse avec les sacs que j'ai fabriqués aux enfants


Ou vous parler du grand comique de ma fille qui se met une nouvelle fois en 4 pour nous faire rire avec 15 jours de béquille à la clé.


Mais non... Je vous ai fait la note la plus soporifique de la blogosphère au sujet de la malédiction du fond du pot....
De là à dire que je touche le fond... mouarf!
(Même pas vrai en plus!)

Monday, April 14, 2008

Nouvelles en vrac

Ma classe a participé au carnaval organisé par la ville.
Thème: développement durable.
Le genre de thème énervant, qui regroupe tout et n'importe quoi...

On s'est lancé quand même: masques abeille ou papillon (corps en carton, yeux et déco en bouchon, antennes en paille, ailes des abeilles en plastique de bouteille)



Chapeaux en papier journal, fleurs en pots de petits suisses



Bonhomme pollution



Le tout uniquement pour la paix des âmes... Le parcours était à la fin jonché de détritus... Le développement durable dans le quotidien, ce n'est pas pour demain...

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J'ai fini le sac de S., la copine de Nana invitée pour le week-end il y a 15 jours. Il est un peu particulier (pas très symétrique quoi), ce sont mes premiers essais.




Dommage, ma batterie m'a lâchée, je n'ai pu photographier les sacs de Tom-Tom et Nana, nous ne savez pas ce que vous loupez. Uniquement avec des vêtements irrécupérables. J'aime bien la seconde vie des objets.
D'ailleurs, ma robe de mariée est partie chez la prof de théâtre de Nana. Une fois teinte, elle deviendra robe de princesse... Joli renouveau pour un triste symbole.

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Nous avons une vie sociale fatigante, en ce moment. (Vous pourriez me rétorquer que c'est déjà bien d'en avoir une, de vie sociale... ) mes enfants commencent à se faire inviter (je vais finir par prendre un abonnement dans un magasin de jouets, avec tous ces anniversaires) et à inviter. Je vais arrêter de les laver, ça devrait suffire à faire fuir!

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Lorsque j'ai appelé ma directrice vendredi matin, je lui ai dit que j'étais en arrêt maladie jusqu'à mardi soir, et elle m'a répondu "oh, tu n'es pas malade au moins?"
....
Comment vous voulez bosser correctement avec une directrice qui concourt pour le prix de la directrice la plus débile de la circonscription?
Sa dernière en date: j'ai appris par 2 collègues que j'avais la coqueluche.
Je suis bien heureuse de l'apprendre (et je ne comprends pas l'intérêt de lancer ce genre de ragot? c'est bon, je lui donne officiellement son prix)

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Mes enfants s'amusent à ne pas perdre leurs dents de lait.
Sauf que leur dentition définitive fait des pieds et des mains (mouarf des dents membrées!) pour venir quand même. Du coup ils ont une double dentition. C'est pas les crocodiles dont c'est la spécialité?
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L'avantage de vivre au bout d'une île, avec l'inspection académique à deux pas, c'est qu'on a une belle vue sur la manifestation lycéenne du jour.

Friday, April 11, 2008

Fissures

Ce matin, j'ai ouvert les volets pour laisser entrer la lumière. J'ai mis de la musique, pour réveiller les enfants en douceur. Je les ai emmenés à l'école.
Juste avant, j'ai appelé mon école actuelle, pour prévenir que j'étais arrêtée jusqu'à mardi.

Mardi seulement, a dit le médecin, parce qu'après c'est l'engrenage. Il m'a prescris anxiolytiques et antidépresseurs en prime. Pour moi, c'est ça, le début de l'engrenage. Moi, sous médocs anti dépression... Une nouvelle page se tourne. La peur que cela ne s'arrête pas. La crainte de l'accoutumance. De ne plus pouvoir faire face.

Faire face... Jeudi, à ma classe. A ce gamin qui a menti à ses parents, des parents qui aujourd'hui m'accusent d'accuser injustement leur fils.
Ce n'était rien, pourtant. Un collègue avait assisté à la scène de tabassage que j'ai rapportée par écrit aux parents. La vérité est donc facile à rétablir.

Mais... je n'ai pas pu. Supporter ça, cette injustice dont j'étais victime.
J'ai compris ça en y repensant ce matin. Que les jambes qui ne me portaient plus, le cœur qui battait la chamade, ce vacarme dans ma tête, l'asphyxie, l'envie de tout envoyer valdinguer une bonne fois pour toutes, c'était à cause du sentiment d'injustice.

Comment supporter ça, comment le surmonter, alors que j'attends que justice soit faite pour mes enfants? Alors que je suis convoquée, ainsi que mon ex-mari, devant le juge aux affaires familiales le mois prochain, avec mes fiches de paye et mon avis d'imposition, entre deux affaires de révision de pension, alors que mes enfants à moi ont été victimes de violence, ce n'est pas la même chose, c'est plus grave quand même! Mais non, la justice va son rythme et met tout ce qui la dérange dans le même panier.

Comment supporter, chaque jour, toutes ces agressions physiques et verbales entre les élèves, c'est bien simple, ça n'arrête pas, et ce n'est pas juste une image. C'est à prendre au premier degré. Ça n'arrête pas. Et je dois le supporter, l'accepter, accepter aussi de voir ces gamins arriver puants, les vêtements sales, troués, cachant des maux physiques sous de pieux mensonges éculés (je suis tombé/c'est mon petit frère il n'a pas fait exprès)

Hier, j'ai lu le mot dans le cahier de correspondance, j'ai vu le gamin (un enfant roi dans toute sa splendeur celui-là) continuer de mentir, j'ai appelé mon collègue à la rescousse, j'ai crié, et puis il y avait tous ces élèves assis à leurs tables dans la classe, j'ai cru une nouvelle fois que je n'y arriverais pas. Que cette fois-ci, c'était fini. Que j'allais tous les planter là et m'enfuir.

Le système de secours s'est mis en place malgré moi. J'ai lu l'histoire d'Hansel et Grethel (nous travaillons sur les sorcières en ce moment), un enfant a pleuré lors de l'épisode de l'abandon par les parents (mais la psy scolaire dit qu'il va très bien), j'ai continué, comme tous les jours.

J'ai appelé le médecin qui m'a donné rendez-vous le soir.
J'ai cogité toute la journée, la honte d'abandonner, mais aussi la certitude que je commence à basculer du mauvais côté du fil.

Aujourd'hui, j'ai toujours honte d'avoir abandonné. Je suis triste d'en être réduite à devoir prendre des médicaments. Apeurée à l'idée que le combat est loin d'être achevé. Angoissée par l'avenir proche (vais-je parvenir à retourner faire classe?) ou plus ou moins lointain (je vais bientôt revoir mon ex dans le bureau du juge... et je dois choisir mon poste de l'année prochaine)

Je me sens libre, aussi, pendant quelques jours. Libre enfin, pour contacter mon avocate, relancer des personnes qui devaient me faire des attestations, réfléchir à différents aspects du dossier.

Ce matin, j'ai surtout rempli les livrets d'évaluation des élèves... Sacrée conscience professionnelle! J'espère avoir un peu de temps pour moi, c'est une chose précieuse, le temps pour soi, et je parviens de moins en moins à le prendre - toujours un truc plus ou moins urgent sur le feu, beaucoup de pression que je me mets moi-même pour être une parfaite maman-amoureuse-professeur dézécole-amie-femme de ménage-cuisinière-couturière... Je ne cesse de m'en rajouter, dans la parfaite conscience que c'est pour m'éviter de penser. Pas étonnant que ça commence à craquer...

Je ne pensais pas écrire autant... Mais il y a tant à dire. Pour essayer de lancer le plus loin possible la peur qui me ronge - et aussi, parce qu'ensuite les médicaments agiront et que je ne serai peut-être plus capable d'écrire...

J'essaie de me rassurer. De me dire que tant que j'aurai envie, le matin, de laisser entrer la lumière et d'écouter de la musique, le tunnel ne se sera pas tout à fait refermé.

(et puis je vais pouvoir répondre à vos commentaires... Je n'ai pas eu le temps de le faire dernièrement)

Sunday, April 06, 2008

Réduction de personnel

Mais oui, souvenez-vous. Il y a trop de fonctionnaires. Trop de prof surtout. L'école va mal, mais c'est sûr, supprimer des postes, c'est la solution pour remédier à cela!

J'ai appris vendredi que je faisais partie de la charrette.

Non, "on" ne se contente pas de ne pas remplacer les départs à la retraite.

On supprime des postes aussi.

Bien sûr, il arrive depuis longtemps déjà que des classes ferment faute d'élèves en nombre suffisant. Dans ce cas, l'instit est prioritaire sur un autre poste. Et l'année d'après, quelques élèves en plus, une classe est ouverte, un poste recréé.

Mon poste est supprimé (et j'ai aucune priorité pour en retrouver un). Poste de remplaçant. On coupe là où ça ne se voit pas trop. Qui se soucie des remplaçants? Nous sommes pourtant utiles et en nombre déjà trop réduit...
On coupe là où personne ne viendra râler.

On coupe, et on ne rouvrira pas.

C'est un "simple" désagrément pour moi - ça m'oblige à prendre des décisions pour l'année prochaine et je m'en serai bien passé, mais ce n'est pas (trop) grave.

Je suis inquiète pour l'avenir de l'école.
Les nouveaux programmes n'augurent rien de bon.
On supprime des postes.
L'école maternelle est remise en cause, depuis longtemps, mais le fait que mon poste soit supprimé me permet d'envisager la suite: les prochains sur la liste sont les postes de maternelle, la scolarisation n'étant pas obligatoire avant 6 ans (on a failli refuser mon fils la rentrée dernière...)

Soyez vigilants....N'acceptons pas tout... Ni en tant que prof, ni en tant que parent.