Sunday, March 30, 2008

Pensée pour....



Il y a tant de combats chaque jour à mener... Ici, ailleurs. La liste est trop longue à établir.
Ingrid Bétancourt n'est pas la seule, loin de là. Et elle bénéficie de sa notoriété, ce qu'on peut trouver injuste pour les autres - et en même temps, c'est pour cela qu'elle a été enlevée, pour cela que les FARC ne veulent pas la lâcher.
C'est un symbole...
Alors...
.... Encore une pensée pour elle, et un espoir aussi.


Lorenzo Bétancourt à Ingrid, Uribe, Chavez, Sarkozy
par 22marsproduction




Fête hors saison!

Il y a quelques jours, Nana est revenue de l'école avec un magazine proposant des bricolages d'halloween. Elle avait décidé de faire une fête d'halloween
Justement, nous devions inviter sa meilleure amie à dormir un week-end. On a bien tout suivi des explications du magazine: pailles sorcières, araignées coque de noix, toasts à faire peur, cocktail de viscères... Dommage, j'ai oublié de photographier les mains dans lesquelles on avait planté des couteaux! Elles étaient très bonnes soit dit en passant.




Après c'est une question d'éclairage....




J'ai également oublié de photographier les petites sorcières! Mais pas le gâteau araignée-sorcière



En apprenant que je m'apprêtais à fêter halloween le 30 avril, un collègue m'a demandé si le mois prochain ce serait Noël.... J'étudie le projet et je vous en ferai part!

Thursday, March 20, 2008

Résumé

.... de ce début d'année.









Je vous laisse deviner l'auteur de chacun d'eux.

Le premier a été réalisé dans la journée qui a suivi son premier réveil chez nous -"mais alors vous avez fait des bisous d'amoureeeeeeeeeuuuuuuux", le deuxième dans les heures qui ont précédées le dépouillement des votes du 2ème tour.

What else (*)...

* Comme ça Bellzouzou est obligée de commenter cette note

Cimetière d'enfances

Bon, je voulais travailler ce soir.
L'amour donne des ailes, je suis retournée à l'école, motivée comme je ne l'avais plus été depuis très longtemps.

Je voulais travailler, et puis j'ai ouvert le blog de Bellzouzou et je suis tombée sur ce post.

L'histoire d'une petite fille qui sera sauvée, peut-être.

L'histoire d'un ratage, surtout. Parce qu'on sait, qu'on sent et qu'on se tait, trop souvent.

Mes enfants se sont tus, pendant des années. N'ont pas dit ce que papa leur faisait subir. N'ont rien dit de la pression psychologique, des moqueries et méchancetés, de l'abandon, des viols.
J'ignore ce qui les a poussés exactement à parler, un jour.

Depuis ce jour, depuis un peu plus d'un an, j'ai une conscience accrue de la violence subie par nombre d'enfants. Je ressens au plus profond de moi-même ceux qui ne vont pas bien. Totalement branchée sur eux, je prends dans la figure toute leur souffrance, et en même temps, mon impuissance et ma colère contre la société qui s'aveugle - ce qui me conduit, par moments, à être complètement incapable d'exercer mon métier, tant j'étouffe.

J'entends trop d'idioties à ce sujet, idioties qui vont de la simple naiveté au refus d'admettre certaines réalités.

J'ai entendu une fois, d'un proche, qu'un enfant qui paraît malheureux ou est anormalement violent n'est pas forcément un enfant maltraité.
Alors qu'au fond, tout le monde sait bien qu'il y a 99% de probabilité qu'il le soit.

Et je ne parle pas forcément de la violence physique ou sexuelle. Il y a aussi la maltraitance psychologique, la négligence physique (l'enfant livré à lui-même très jeune) ou psychologique.
Il y a simplement les parents épuisés, débordés, qui "n'y arrivent plus".

En France (j'ignore comment ça se passe ailleurs), règne le refus de l'ingérence.
Chacun élève ses enfants comme il veut...

J'estime que les services sociaux devraient avoir le droit de donner un coup de pied dans la fourmilière en cas de maltraitance psychologique, de négligence, ou de démission des parents, quelles que soient les raisons de ceux-ci. Ce sont des parents qui ont besoin d'aide, qui ne savent pas faire autrement... Ou qui sont franchement incapable d'élever des enfants, là aussi quelles qu'en soient les raisons, mais dans tous les cas, il faut penser à l'enfant d'abord!

Quant à la maltraitance physique, on nous a bien appris à l'IUFM qu'on devait faire des signalements au procureur de la république si un enfant arrivait les fesses en sang à l'école.
Vous connaissez beaucoup de parents assez crétins pour envoyer leur enfant à l'école dans cet état? La violence physique est soigneusement cachée. Le viol, plus encore.

Le résultat de tout ceci, c'est que chaque année, les enseignants passent à côté de cas de maltraitance. Parce qu'on ne la voit pas. Tout au plus avons-nous des soupçons...

Moi, plus. Je sais.
Je ne sais pas ce que tel ou tel enfant vit ou subit exactement, et je ne me permettrais surtout pas de prétendre quoi que ce soit à ce sujet (quoi que pour certains, une sordide négligence au moins ne fait aucun doute). Je sais juste qu'il y a quelque chose de gravement anormal. Mais "il n'y a rien à faire, on va convoquer les parents, ce n'est pas de notre ressort, oui mais bon, ce n'est pas un enfant facile non plus."

Je vois des enfances mourir sous mes yeux, et je ne peux rien faire.
Je vois des enfants crier au secours en silence dans l'indifférence générale, et je ne peux qu'en être l'inutile témoin.
J'essaie de ne pas trop penser en plus aux enfants qui, comme les miens, subissent sans rien en laisser paraître.

Petite parenthèse au sujet des violence sexuelles: le plus grand silence règne dessus. Alors qu'il suffit de gratter un peu le vernis pour s'apercevoir que nous sommes nombreux - particulièrement les filles, et je m'inclus dans le lot...- à avoir subi des violence sexuelles plus ou moins importantes. Mais admettre que "ça n'arrive pas que dans la famille Groseille", c'est admettre que ça pourrait arriver à mon enfant, que mon propre conjoint/père/voisin pourrait s'en rendre coupable... Quel tabou subsiste à ce sujet...
Et puis, on rejette couramment le problème sur l'enfant. "Si tu te fais suivre dans la rue, réfugie toi à la boulangerie". On fait bien de prévenir les enfants, mais on ferait bien mieux de les prévenir contre les personnes de leur entourage, et encore bien mieux d'être à leur écoute et de ne pas hésiter à agir en cas de doute (Oserais-je ajouter qu'il serait bon que la justice fasse son boulot? Le père de mes enfants est toujours libre...)

Alors le tabou perdure.
L'inceste et la pédophilie n'existent que dans des films/ chez les Groseille.
Chacun élève ses enfants comme il veut.
Même s'ils sont imparfaits, les enfants ont besoin de leurs parents, de toute façon ça vaut toujours mieux que d'être placé.
C'est un enfant difficile.
Ces pauvres parents, ils ont une vie si dure...

Refus de voir, d'admettre, d'agir... De chacun de nous et des acteurs sociaux... Manque de moyens...

Et pendant ce temps, les cimetières d'enfance grandissent...

Message perso pour Bellzouzou: merci de nous avoir fait partager cette histoire.

Sunday, March 16, 2008

La voix des urnes

La voix des urnes a choisi de ne surtout rien changer dans notre ville contre laquelle les habitants râlent et dans laquelle rien ne va. Ah si, les fleurs sont si jolies....

La voix des urnes a choisi... La voix de l'abstention aussi. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut ne pas voter. Ne pas choisir. Tout en continuant de râler contre cette ville qui va mal.

Nous nous sommes battus, comme des fous. Pour rien.... Rien? Oh si, l'amitié, ces distributions diurnes, ces tractages noctambules, ces repas nocturnes pour nous récompenser d'avoir bien travaillé. Ces liens tissés. Ces amis d'enfance retrouvés, ces amis que j'ai promis de rejoindre dans la lutte contre la misère dans les quartiers difficiles. Ces belles rencontres.
Je vais attendre, que le tourbillon des dernières semaines s'apaise. Pas trop longtemps. J'ai des décisions à prendre. Des choses à raconter, aussi.

Nous avons perdu! Mais j'ai tant gagné...

Tuesday, March 11, 2008

Folle semaine

Après mon envolée lyrique du dernier post, je reviens sur terre.

Résultats mauvais donc, très mauvais, abstention de plus de 50%, maire sortant près d'être réélu dès le premier tour...
Le dimanche soir, le modem accepte l'idée d'une fusion sous des conditions inacceptables pour nous. Nous nous apprêtons à nous battre malgré tout, seuls, les miracles existent après tout.

Lundi, seconde approche, accord.
Réunion le soir avec notre liste et notre nouvelle numéro deux, ex tête de liste modem.
Bien sûr, la grogne.... Mais nous sommes nombreux à être convaincus que l'essentiel, c'est de passer, quel qu'en soit le prix, passer pour venir au secours des milliers de gens dans la détresse dans notre ville.

Aujourd'hui,, le responsable local du PCF m'appelle. On se voit à 11h30: il refuse l'accord avec le modem, par principe. J'ai des arguments, valables, mais le principe, c'est le principe.... Je décide de rester sur la liste à titre personnel. Je me suis trop investie pour que l'aventure s'achève comme ça. Les accords entre PS et PCF me permettaient de rester dans le groupe de tête. Le retrait du PCF me fait dégringoler dans la liste. Au bout du compte, il ne me restera sans doute rien.

Le résultat de tout ceci? C'est que ceux qui ont suivi les péripéties depuis 2 mois, mes collègues en particulier, sont écœurés. Ecoeurés par tous ces grand mots, tous ces grands discours. Cette impression d'embrouillamini perpétuel dans la politique, l'impression aussi que tout ça nous dépasse. Qu'on se sert des gens. Et que tout cela nous concerne à peine.

Et pourtant.... Nous sommes tous concernés par la politique! Il ne faut pas se contenter de laisser "les autres" diriger sans nous... Il faut s'impliquer, d'une façon ou d'une autre. D'une façon ou d'une autre également, donner sa voix.

Je crois aussi que ceux qui vont loin en politique ont une ambition personnelle. Et que ça les fait tenir contre vents et marées.

Je n'avais pas d'ambition personnelle. D'où une déception assez courte seulement....

Et puis j'ai gagné tellement de choses. Appris beaucoup. J'ai été prise dans un tel tourbillon... Il en restera des choses, de l'amitié, des idées...

La semaine qui s'annonce va être chargée... L'un de nous a eu une idée folle! Je vous en parlerai.... J'ai conservé mon enthousiasme...

Monday, March 10, 2008

La défaite en pleurant

Oui, j'ai pleuré hier soir.

J'avais supporté le dépouillement, tous ces bulletins pour le maire sortant, le maigre score de ma liste. Le "c'est pas bon" du colistier qui était avec moi.
L'espoir encore que ce soit différent dans les autres bureaux de vote, parce que celui où j'étais vote notoirement à droite.

J'avais supporté l'arrivée au bureau de vote centralisateur. Mes copains et copines abattus. Le candidat tête de liste a levé la tête de son portable, m'a regardée et m'a envoyé un sourire, pas celui que j'espérais. "Alors?". "Pas bon", m'a-t-il répondu.

J'avais supporté l'écran géant, la litanie des chiffres, bureau après bureau. J'ai supporté cette claque, dignement, comme les autres.

Et puis il est arrivé. L'autre communiste de la liste, dont le discours tient en deux idées: "tous les non communistes sont des c*ons et sont méchants avec les communistes" et "tout le monde est c*on, sauf moi qui suis si intelligent".
Je vous épargne les détails, sachez juste que j'ai rongé mon frein pendant toute la campagne, devant les discours de ce type qui se fout des gens et ne cherche qu'à les utiliser.

Il est arrivé, donc, fier comme un paon, et m'a lancé "tu vois, il faut toujours croire les anciens".
Parce que lui, son pronostic, c'était qu'on perdrait. Il ne prenait pas beaucoup de risques, c'est si facile de partir battu et ne de rien faire...

Alors j'ai pleuré. Parce qu'un type de notre liste était content qu'on ait perdu, alors que tous, on s'est battu, minute après minute, foyer après foyer. J'ai pensé à D., sympathisant, toujours sur le terrain, à nous aider, à nous parler par touches de sa vie de misère, souvent salarié précaire, souvent licencié. J'ai pensé à mes enfants, à leurs longues marches pour mettre les tracts dans les boîtes aux lettres, aux heures passées avec moi sur le marché, à leurs larmes parfois lorsque je devais les quitter une fois de plus... A toute la misère vue ou entrevue au cours de cette campagne, misère sociale, misère familiale, tous ces gens qui avaient besoin de nous, qui espéraient....

J'ai pleuré. Tout le monde savait pourquoi. Personne n'a eu besoin d'explication lorsqu'ensuite je me suis disputée avec ce type, lui demandant de me laisser tranquille, vraiment.

J'ai pleuré, quelques larmes de révolte, de colère et d'épuisement. Juste quelques larmes, puis je me suis reprise. La lutte n'est pas finie. Nous irons jusqu'au bout. Et quoi qu'il arrive, je me battrai après, différemment. Il y a des choses à faire dans cette ville et je les ferai.

A l'issue de la réunion, tard le soir, une amie s'est glissée près de moi. "Tu es quand même la grande gagnante de ces élections", m'a-t-elle lancé malicieusement.

C'est vrai.... D'ailleurs, celui dont je ne suis absolument pas amoureuse, je ne vois pas pourquoi vous insistez, me l'a dit, en me déposant devant chez moi. Maintenant, nous sommes deux.

Sunday, March 02, 2008

Multiplication

J'ai été "tagguée" par 3 bloggueurs, Zaza, Le Père Divorcé, et La Femme Active.

Vous connaissez tous et toutes le principe de ce tag: raconter 6 choses/habitudes/tics/secrets non importants nous concernant (la règle change un peu, malgré les copier-coller).

Pour faire honneur aux taggueurs qui m'ont tagguée avec le même tag, je ne vous livrerai pas 6, pas 12, mais 18, oui, vous avez bien lu, 18 choses/habitudes/tics/secrets non importants sur moi.

Pourquoi 18? Parce que 6 choses/habitudes/tics/secrets non important multiplié par 3 bloggueurs= 18, tout rond.

Alors calez vous bien dans votre chaise de bureau ou pas/canapé/fauteuil/compagne ou compagnon/siège/moquette/chat/lit/autre.

Parce que ça risque d'être un peu long quoi.

1- Je suis droitière.

2- Quand j'étais petite, je suis tombée sur la tête. On m'a emmenée je ne sais où pour une radio, et l'image que j'en garde, c'est celle de la radio d'un crâne avec des cheveux dessus (bon, j'avais 4 ans)

3- Je fais de mieux en mieux les gâteaux au chocolat, à tel point que le futurmairej'espère se demande comment ça se fait que je sois toujours célibataire (c'est sans doute parce que je suis trop difficile, j'attends des prétendants qu'ils fassent la vaisselle après mon passage aux fournaux).

4- Je dois mon prénom à une impératrice russe que mon père admire et je ne comprends pas pourquoi d'ailleurs parce que correspondre avec Voltaire ça ne suffit pas à expier ses crimes.

5- J'ai 3 chats (et accesoirement un lit, enfin très accessoirement)


Celui de droite n'est pas une monstruosité de la nature, en fait c'est un chat noir à qui le chat noir et blanc sert d'oreiller.

6- Et puis d'abord, c'est même pas vrai que je suis amoureuse.

7- Un jour d'été que j'avais des chaussures très ouvertes, je me suis passé un pied sous une porte, ça m'a arraché l'ongle du gros orteil, mais pas totalement, il a fallu aller à l'hôpital pour qu'ils achèvent le boulot proprement. Ca faisait très mal n'empêche.

8- Tant qu'on en est aux trucs beurk, une autre fois je me suis écrasée le pouce gauche dans une porte (je suis un peu maladroite, oui). Ca a fait très mal aussi. Même que mes parents m'ont emmenée à l'hôpital où on m'a recousu l'ongle en me disant qu'on m'avait mis un produit et que je ne sentirais rien mais c'était rien qu'un mensonge, ça a fait très mal.

9- "Heureusement que tu as fait pousser un bébé fille ET un bébé garçon", m'a déclaré Viking récemment en faisant les poussières sur les étagères, "sinon t'aurais eu personne pour t'aider à faire le ménage". J'ai vraiment du bol, c'est clair.

10- Miam




Et remiam







C'est long de faire de la marmelade d'orange, mais qu'est-ce qu'on est récompensés après! C'était la panique la dernière fois, il y avait une telle quantité que ça a failli déborder de la marmite, et surtout, j'ai cru que je n'aurais pas assez de bocaux!

11- Quand j'étais petite, j'étais déjà petite.

12- Je suis typiquement une bobo-type, si j'en crois les critères (enfin, comme ceux-ci varient...)

13- Je dois mes 2ème et 3ème prénoms à mes grands-mères.

14- Je réussis très bien le pain, les pizzas, les crêpes, les tartes salées, si un jour j'ai le temps je vous donne la recette de la tarte carottes-curry trop miam.

15- Ma mère se présente aux élections dans la ville à côté, position éligible aussi, mon frère aîné est conseiller municipal dans la Vienne et se présente à nouveau.

16- Pour récompenser mes enfants pour leur grande patience depuis plus d'un mois et pour encore une quinzaine de jours, je leur ai promis un cadeau à l'issue des élections.

Ils veulent un chat.

J'aurais dû me taire.

17- J'ai eu des séances de kiné cet automne pour cause de bobo au dos. Le kiné a un peu craqué, trouvait ma peau douce, a essayé de m'embrasser, m'a offert 3 séances supplémentaires (sans me le dire, de mon côté je ne comptais pas) et m'a appelée à plusieurs reprises.

Mon souci est que j'ai à nouveau bobo le dos....

18- Et je ne vois vraiment pas pourquoi vous insistez, non, je ne suis pas amoureuse!

Oui, c'était un peu la séance de rattrapage de toutes les notes que je n'ai pas eu le temps de vous infliger récemment.

Et je fais passer le tag à qui veut, j'ai l'impression que tout le monde l'a déjà eu!