Thursday, November 30, 2006

Qu'est-ce que c'est?



Un indice: c'est pas une chaise.

Tuesday, November 28, 2006

Pause harmonieuse

Nana s’est mise à jouer de la flûte traversière, comme sa tante - ma sœur. Avec le même prof, qui plus est. Elle a cours le mercredi, dans la salle en face de celle où officie la prof de piano de mon adolescence. Près de vingt ans plus tard, nouveaux rapports, très agréables.

Samedi après-midi, audition des élèves des deux profs. L’ambiance est conviviale et détendue. Nana et Tom-Tom se sont assis par terre, juste devant l’estrade, avec d’autres enfants. Nana s’imagine déjà sur scène dans quelques mois, et envisage déjà le trac qu’elle risque de ressentir… J’espère que ce trac ne finira pas par avoir raison d’elle, comme ce fut le cas pour mon histoire avec le piano.

En attendant, les élèves défilent, des duos parfois, un frère et une sœur. Vers la fin, on nous annonce un père à la flûte avec sa fille au piano. Moment rare, intense… On ne sait qui accompagne l’autre. Tous les deux sont au diapason l’un de l’autre… Un père et sa fille en harmonie… Notes d'amour...Magnifique, tout simplement.

Sunday, November 26, 2006

Moitié de vie

J'ai écrit ce texte il y a quinze jours mais je n'ai pas eu le coeur de le poster, après le sinistre anniversaire de mon père - j'en ai parlé sur l'autre blog.
Mais bon, voilà, quand même.

Yves Montand est mort il y a 15 ans aujourd’hui.
C’était un samedi. Je venais de rentrer au lycée et une copine organisait une boom ce soir-là. Avant l’arrivée des autres, elle et moi discutions à l’étage, et sa mère a crié par l’escalier « le papet est mort ». Je n’ai pas compris sur le moment… Le papet, dans Jean de Florette et Manon des Sources…
Je n’étais pas à l’aise avec les autres, à ce moment-là. Mal dans mes pompes au plus haut point, maladroite, pitoyable. Cette soirée a été l’occasion pour moi de constater combien j’étais borderline. Je suppose que j’ai donné la mesure de mes possibilités infinies dans le domaine du pathétique ce soir-là. C’est la seul boom à laquelle j’aie été invitée. Ah si, il y en a eu une autre quelques semaines plus tard, avec les correspondants allemands. J’ai fait une crise de tétanie et mes parents sont venus me chercher. Bon, deux booms alors, et beaucoup de solitude sinon. Ca n’allait déjà pas fort avant sur le plan relationnel, le déclin avait commencé en 5è, mais cette année-là, et même simplement en l’espace des toutes premières semaines, ce fut une véritable rupture. Avec les autres, avec moi-même. Pourtant, on ne me fuyait pas, j’étais appréciée. Mais de loin. Je crois que je trimballais trop de tristesse dans tout mon être pour qu’on ait envie de se lier davantage avec moi. De mon côté, j’en étais devenue incapable, de tisser des liens. J’ai érigé une tour autour de mon mal-être, le vide à l’extérieur, sur lequel je me concentrais pour ne pas voir à quel point l’intérieur était noir et grouillant. Sur la pente dangereuse, j‘étais. C’est le prof de philo qui m’a sauvée la vie, deux ans plus tard, en quelques paroles bien trouvées, effrayé sans doute par mes propos suicidaires, et la chance par la suite, celle de ne pas avoir rencontré trop de personnes qui m‘auraient entraînée vers le fond. J’étais sur la pente vraiment très dangereuse… C’est de donner la vie, 6 ans après cette boom - symbole de ma vie qui partait en vrille, qui m’a forcée à me raccrocher aux branches.

15 ans…La moitié de ma vie…Et c’est la date anniversaire de la mort d’Yves Montand qui me fait prendre conscience de tout ce chemin parcouru, malgré tout.

Saturday, November 25, 2006

Le monde est contrariant, non?

On n’a pas idée de naître en automne ou en hiver.
Y’a quand même moyen de faire autrement. Tenez, par exemple, Tom-Tom et moi sommes nés en été. Bon, ok, il y a peu de monde pour fêter notre anniversaire avec nous, mais au moins, on peut prendre le temps, l’été, les jours sont plus longs et psychologiquement c’est plus facile de veiller un peu, et puis d’ailleurs les enfants se décalent presque naturellement et encore mieux, ils n’ont pas école le lendemain et avec un peu de bol on est dans une famille d‘enseignants et d‘étudiants et on peut faire ça quand on veut dans la journée.
Mais dans ma famille, tous les autres sont rien que des pénibles qui sont nés à la fin de l’automne ou en plein hiver, aux alentours de Noël - encore des gourmands qui veulent tous les cadeaux d’un coup, Tom-Tom et moi avons compris au moins, on a réparti - et puis les enfants sont fatigués, on manque de vitamines C et D, bref d’énergie, et puis y’avait école aujourd’hui et y’aura encore le lendemain alors vite vite, soufflage de bougies entre deux portes et quelques longueurs à la piscine.
Mais qu’est-ce qui leur prend, aux gens, de naître à cette période franchement?
Et qu’est-ce qui m’a pris de dire oui pour la piscine à une amie qui se reconnaîtra? Hein? J’étais pas chaude mercredi en disant oui pour le vendredi, en plus il pleuvait, j’étais hyper pas motivée, mais qu’est-ce qui m’a pris? C’est n’importe quoi de se mettre en maillot de bain quand il caille dehors pour aller faire trempette dans un bouillon de culture avec tous ces gens qu’on sait même pas où ils ont traînés.
J’y suis quand même allée, à la piscine. Et je suis rentrée juste à temps pour manger le gâteau au chocolat. Et même que finalement tout ça c’était pas si mal et que même j‘étais contente.

Je suis une contrariée contrariante, je sais. (c’est sans doute pour ça que je n’ai pas de mec!)

(en passant, l'anniversaire de mes parents attire la mort des acteurs français.... Montand il y a 15 ans la veille de l'anniversaire de mon père, Noiret, mon cher Noiret, cette année, la veille de celui de ma mère.... Juste cette parenthèse pour évoquer mon pincement au coeur)

Wednesday, November 22, 2006

Ils grandissent

Ils grandissent, et j’aime ça, les voir grandir. Les voir insidieusement quitter un monde pour un autre, sans cesse, sans crier gare non plus.
J’aime voir des photos d’eux petits, j’aime me souvenir de telle ou telle chose qu’ils faisaient alors, mais je n’ai pas de pincement au cœur, pas la nostalgie du passé. Ils grandissent, et c’est chouette.

Parce que je peux davantage les exploiter, un petit coup de main ne fait jamais de mal, en plus ils adorent m’aider.
Parce qu’ils savent s’occuper seuls, ce qui me permet d’avoir plus de bouts de vie pour moi - peut-être aussi que je me l’autorise plus qu’avant.

Et puis les grands enfants, et même les presque grands, peuvent faire des activités extrascolaires, ce qui nous permet d’être avec l’autre pendant ce temps, de passer avec lui un moment en tête à tête, à discuter et écouter en mono et plus en stéréo, et même, luxe suprême, on peut regarder Harry Potter avec une grande fille de presque 8 ans - une grande fille qui grandit, décidément.

Bref, du bonheur en barre avec eux en ce moment, je savoure cet entre-deux, entre leur petite enfance qui fut un long combat pour moi, et l’adolescence qui arrivera un jour, un peu trop vite, peut-être....

Tuesday, November 21, 2006

J'ai survécu

L’histoire que je vais vous raconter est effrayante, j’espère que vous avez le cœur accroché.

Ca se passe il y a 8 ans, quelque part en novembre. J’étais enceinte de 7 mois passés. A l’époque, j’habitais non loin de la gare de Villeneuve Saint Georges, en région parisienne -vous saurez tout. Je remontai l’avenue. Un petit kilomètre à peine, ensuite tourner dans la rue à droite, traverser, encore quelques mètres, plonger dans l’étroite allée qui menait dans un tout petit immeuble dissimulé au fond d’une cour.

Je marchai donc, lorsque j’ai réalisé que j’étais suivie. C’était très clair: j’ai ralenti, il a ralenti. J’ai accéléré, un peu -je vous rappelle mon état de femme très enceinte - il a accéléré. Bon, me dis-je, un mec qui veut me draguer, quand il verra mon ventre, huhu… Parce que de dos, j’ai toujours donné le change lorsque j’étais enceinte, et ma grosse veste de laine m’aidait bien cet hiver là.
D’un coup, le type accélère, me dépasse, j’imagine la tête qu’il va faire lorsqu’il va réaliser que je ne suis pas dragable…

Et soudain, une chute intérieure. Je ne sais pas si ce type s’était déjà aperçu que j’étais enceinte, ce qui était très clair par contre, c’est qu’il me voulait du mal, beaucoup de mal. C’était le regard de la noirceur absolue. Si je tombais entre ses pattes, j’étais cuite.

Je ne devais pas tomber entre ses pattes. Mais que faire? Impossible de piquer un sprint dans mon état. Je ne me voyais pas non plus marcher des heures dans la ville dans l’espoir de lui échapper, d‘autant que j‘avais une grossesse difficile et que je n‘aurais même pas dû sortir ce jour-là. Attendre le père de mon bébé dans le café du coin? L’autre pouvait attendre le temps qu’il fallait pour savoir où j’habitais pour la prochaine fois. Pas de téléphone portable à ce moment là, personne qui serait venu me sauver avec une voiture…

Nous approchions de l’intersection d’avec ma rue. Le type n’essayait même pas de dissimuler ses intentions: il s’est posté au coin de la rue, m’a fixé de son regard de tueur - de tueur, je vous assure, pour savoir quelle direction j’allais prendre. Une idée, je devais trouver une idée, vite… Je suis entrée dans la librairie au coin de la rue. Il m’a suivie. Une idée, vite… Me mettre sous la protection du libraire? J’y ai songé, mais que dire? J’hésite, regarde quelques magazines, en choisis un, me dirige vers la caisse, et là, le coup de bol qui m’a sauvée la vie: le type n’a pas été assez rapide, un autre client s’est intercalé entre nous. J’ai payé, je suis sortie de la libraire… Et j’ai couru. Je suis championne olympique du 20 mètres enceinte, je vous assure. J’ai couru, parce que ma vie en dépendait. Couru parce que j’avais peur, peur de ce type, peur qu’il me fasse mal. Couru, atteint ma tout petite ruelle, que j’ai remontée sur ses quelques mètres, je me suis engouffrée dans la cour, cachée derrière le mur, j’étais invisible de la rue. Je suis restée longtemps là, comme ça, pour être sûre, avec la peur au ventre, encore, la peur qu'il cherche en se doutant que je ne pouvais pas être loin.... et là, seule, au fond d'une cour..... Mais non, rien.
J'étais sauvée.

Je ne l’ai jamais revu, du moins physiquement. Parce que sinon, je le revois souvent. Avec cette question lancinante: que me serait-il arrivé si je n’avais réussi à m’échapper ce jour-là?
Lorsque j’y pense, je me dis que ce simple fait devrait suffire à me donner envie d’être heureuse, jour après jour. A l’être, tout simplement.
Parce que ce jour-là, j’ai survécu à l'abominable.

Monday, November 20, 2006

Finalement....

Il y a quelques mois, j'ai préféré opérer une séparation entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle, parce que l'une avait trop bouffé l'autre l'année dernière et je ne voulais pas à nouveau en pourrir ce blog....
Mais finalement, je n'ai pas le temps d'avoir deux blogs - déjà un, c'est rude.
Et puis finalement, cette année, ma vie professionnelle est plutôt agréable.

Alors voilà, retour aux sources... Un peu changée, parce que Lili, c'est un peu beaucoup moi aussi, forcément. Jeune bergère plus que jamais, de ses enfants et de ses petits élèves. Et puis dans la lune comme me le répètent les uns et les autres, bien plus que dans le ciel - mes doigts ont rippé le jour où j'ai créé l'autre blog.

Voilà, Lili lajeunebergère et les siens, en direct d'une bergerie quelque part dans la lune.

Sunday, November 19, 2006

Prévu/imprévu

Une naissance à quelques jours du terme, un petit bébé tout neuf qui flotte dans ses vêtements trop grands, un allaitement d'ores et déjà raté grâce au personnel de la maternité, mais de l'amour, beaucoup.

Une maîtresse qui apprend un lundi qu'elle a obtenu sa mutation et qu'elle doit plier bagage le vendredi. Un Tom-Tom triste de devoir renoncer à une enseignante qui lui a tant apporté en si peu de temps.... Il a choisi un beau collier à lui offrir en remerciement, nous avons fait un gâteau.... Un baiser en retour, et voilà, c'est fini.... Le nouveau maître arrive lundi-hé oui, un homme, c'est rare en maternelle mais ça arrive!

Prévu, imprévu, deux aventures qui commencent...

Adieu petit sac à dos

Que faites-vous lorsque vous trouvez dans un parking ou en bas de l’ascenseur d’un immeuble un petit sac à dos Batman contenant quelques vêtements de petit garçon et un cahier avec tampon de l’école maternelle située à quelques dizaines de mètres de là et nom et prénom du petit garçon à qui tout ceci appartient?

Non ne dites rien, je sais, vous êtes des personnes bien, amis lecteurs. Vous habitez peut-être l’immeuble où réside ce petit garçon, vous avez repéré son nom sur la boîte aux lettres, vous y glissez un mot, « retrouvé le sac à dos, vous pouvez venir le chercher à tel étage », ou même vous le rapportez carrément. Ou alors, vous ne savez pas où habite ce petit garçon, alors vous rapportez le sac à l’école, à quelques dizaines de mètres de là.

Tom-Tom a perdu son sac à dos mardi en fin d’après-midi, soit sur le parking, soit juste à côté de l’ascenseur, alors qu’il était avec ma mère. Il est porté disparu. J’habite un quartier où on garde jalousement ce qu’on trouve, qu’il y ait un nom ou pas.

Un quartier où je me dépêche de passer sous les ponts pour ne pas recevoir de crachats d’en haut.
Un quartier où je me fais appeler mémé par des imbéciles de 15 ans - ce n’est pas qu’on m’appelle mémé qui m’agace, mais que ça soit une insulte et qu’on se permette d’en user dans la tête des inconnus dans la rue, gratuitement.
Un quartier où une fille est une femelle ou une gazelle.
Un quartier où on se fait asperger de coca en passant.
Un quartier où rares sont les moins de 30 ans qui en valent encore la peine.
Un quartier dont certains aspects me manqueront, malgré tout, lorsque j’en serai partie. Parce que non, je ne peux pas, je ne veux pas rester là, dans cette ambiance si moche où le respect de l’autre ne signifie plus rien.

Et j’ai mal au bide pour le sac de Tom-Tom l’angoissé.

Saturday, November 11, 2006

Intégration

Ma collègue de CLIS et moi avons fait un nouveau décloisonnement sauvage - ça nous arrive, en plus de nos mélanges habituels théâtre-anglais-sports.
Ma collègue a pris les élèves en arts plastiques, moi en expression écrite: il s’agissait de leur faire découvrir l’album sans textes que nous allons tenter de mettre en scène.
Ambiance formidable: 14 ou 15 élèves - nous avons fait tourner nos 2 groupes, rien qui ne les différencie les uns des autres. Ensemble.
Deux des élèves de la CLIS sont aussi les miens. D’ailleurs, pour tous, je suis devenue un référent à part entière, comme l’est ma collègue pour mes élèves. Une intégration à double sens.
Prise par le temps, par ma classe, par ma vie qui ne roule pas comme je l’aimerais, je n’ai jamais eu le temps de rebondir sur ce billet d’Otir.
C’est fait. Maladroitement, parce que je ne sais que rajouter à ce qu’elle dit.
Oui, il faut faire attention aux mots. Et davantage encore, lorsqu’il s’agit des enfants. Parce que derrière les mots, il y a des pensées. Et la France est bien à la traîne en matière de handicap.

Tuesday, November 07, 2006

A taaaaaaaaaable!

(post spécial gourmands, s'ils ont la force de patienter quelques jours)

J'ai entamé le programme de biologie par l'étude du corps humain. Squelette, articulations, intérêt des os, muscles, coeur-poumons, circuation sanguine, alimentation. Oui je sais, j'ai un peu sauté du coq à l'âne sur la fin (il aurait été plus logique d'aborder la digestion au préalable), mais je sentais l'intérêt des élèves se relâcher

Pour commencer, je leur ai demandé d’élaborer des menus, en groupe de 4 ou 5. En confrontant les différentes propositions les unes aux autres, en faisant des regroupements, nous sommes arrivés aux familles d’aliments. J’ai même pu donner des noms barbares: vitamines, dont ils avaient déjà entendu parler, merci la pub, mais surtout glucides lents ou rapides, lipides, protéines…en expliquant à quoi chacun de ces apports était utile pour l’organisme.

La fois suivante - le dernier jour avec les vacances, les élèves ont créé leur « fleur alimentaire », 7 pétales pour les 7 familles d’aliments que nous avons trouvées: fruits/légumes, viande/poisson/œufs, laitages, sucres lents, sucres rapides, graisse, boisson. J’étais très étonnée de constater que la majeure partie de mes élèves était capable de réinvestir le travail de la séance précédente: ils ne se trompaient que très rarement en collant leurs images d’aliments.
Aujourd’hui, élaboration de menus sur la journée. Hier, en préparant la séance, j’avais trouvé intéressante l’idée de rassembler le menu type de chacun dans un classeur. Finalement, ils étaient tellement emballés que j’ai décidé d’aller plus loin. J’aimerais glisser en plus dans ce classeur des recettes que chaque enfant ramènerait de chez lui, et que ce classeur fasse ensuite le tour des familles.

Si l’eau me vient à la bouche à la lecture des recettes, je les partagerai avec vous! A suivre donc ;-)

Monday, November 06, 2006

Hélène sur le petit pont de bois en octobre....

Hélène, donc….
Oui pauvre Hélène, avec ses sabots crottés, et les trois capitaines l’avaient appelée vilaine-eu…. Brassens… Mon chanteur favori… Vous avez déjà entendu du Brassens chanté par des enfants? Non? Bin vous perdez beaucoup.

Mon chanteur favori, donc, et comme je suis faible j’ai commencé par lui. Enfin, pas tout à fait: j’ai déclenché les hostilités avec En Passant par la Lorraine, un chant populaire qui se perd, ma brave dame… Le parallèle entre les deux chants était évident et les élèves l’ont immédiatement perçu. Et surtout, à ma grande surprise, ils ont adoré les deux chansons! Ils les chantonnent souvent - surtout la version de Brassens, en cours, dans les couloirs, à la sortie…J’en ai vu même qui les apprenaient aux camarades des autres classes lors de récréations.

J’ai continué avec Le Petit Pont de Bois, de Duteil… Oui bon je sais… N’empêche, ça a eu un effet incroyable: la première fois que je leur ai fait écouter la chanson, ils se sont mis à sautiller dans toute la salle. C’est très entraînant, très vivant, ils ont adopté.

Et comme nous rentrions dans l’automne, juste avant les vacances, je me suis tournée vers Cabrel et son Octobre. Comme nous étions pris par le temps, j’ai procédé à l’inverse de ce que je fais d’habitude: je leur ai donné le texte, ils l’ont collé dans leur cahier, on a fait de jolies décorations avec les feuilles d’arbres aux couleurs de l’automne, puis le jour de la chorale, nous avons écouté la chanson.

Et là le bide, mais le bide!!!
Ils n’étaient pas du tout motivés, et j’ai fini par comprendre que c’était trop compliqué pour eux. Ils me l’ont dit d’ailleurs: « on comprend rien ». Je leur ai quand même passé la chanson une dernière fois, et ils ont fait les andouilles, faisant semblant de chanter dans d’invisibles micros, en faisant des mimiques irrésistibles.

Je n’écouterai plus jamais Cabrel de la même manière!

Vendredi, je tente un autre chant populaire, Sur la Route de Louviers… Croisez les doigts pour moi!