Monday, December 22, 2008

Tuba, cinéma, ski et barbe à papa

La laryngite et la grippe ont eu raison de Nana.
Pauvre puce, elle avait tellement de fièvre dans la nuit de vendredi à samedi qu'elle délirait et parlait martien!

Elle allait un peu mieux le matin, je l'ai donc laissée à ma mère et Viking et moi avons passé la journée à Paris, le matin dans l'autre conservatoire où officie notre prof de tuba, l'après-midi au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, rien que ça messieurs dames, dans le cadre de la rencontre des tubistes d'Ile de France.

J'ai donc eu le plaisir de rencontrer des tubistes professionnels, j'ai même acheté leur CD à eux qui m'a été dédicacé par un des musiciens qui avait le même sac que moi (enfin, c'est plutôt moi qui avait le même que lui, acheté dans un magasin de vêtements pour hommes!), oui oui j'étais jumelle de sac avec un grand tubiste charmant et très mignon en plus, j'ai vraiment choisi le bon instrument, les tubistes ont dans l'ensemble un physique très agréable!

Viking était également ravi, surtout à la fin, lorsque tous, débutants, amateurs, pros, avons déchiffré de concert (c'est le cas de le dire) un morceau tout neuf... Viking jouait à peu près n'importe quoi (rassurez-vous, ça ne s'entendait pas), mais était content de le faire!
Cette rencontre l'a vraiment motivé, il a davantage envie de jouer depuis.

J'ai passé les dimanche et lundi à soigner ma pitchoune, et puis ce matin, comme elle allait mieux, nous avons décidé d'aller au cinéma - nous aurions dû y aller la veille avec une amie. Nous avons appelé un copain de Viking pour lui proposer la sortie. La maman avait des choses à faire, elle m'a donc laissé ses deux enfants - de l'âge des miens. Après la séance, j'ai conduit la tribu au marché de Noel du centre ville. Les enfants ont gagné des bonnets de lutin, ont fait du ski sur une piste aménagée spécialement à cette période, puis j'ai offert des barbes à papa à tout ce petit monde...
Ce sont des enfants sales et collants que j'ai rendus à leur maman... Elle ne m'en a pas voulu, elle m'a même offert une tisane.

Demain, rebelotte, avec cette fois la meilleure copine de Nana et son frère...
Au programme: crêpes, décos de Noel, petits gâteaux... et ma foi, ce qu'ils veulent d'autre!

Sunday, December 21, 2008

Première participation au p'tit jeu

D' 1Air2Rien qui a un blog trop trop bon!

Pour Margoton,
Qui a perdu un boulon,
Voici une petite histoire,
Pour s'endormir le soir.
Une histoire pas banale,
Celle d'une sandale,
Amoureuse d'un scaphandre,
Du doux nom d'Alexandre.
Alexandre, ancien sportif de haut niveau,
A la retraite depuis 5 ans bientôt,
Consacre maintenant tout son temps,
A jouer d'un instrument.
Tuba le matin, tuba le midi,
Tuba jusqu'à la tombée de la nuit.
Son ami le dragon,
Lui, taquine le piston.
Il y'a enfin Dimitri,
Un éléphant chauve qui joue de la batterie.
Ils jouent ensemble des heures entières,
Une musique sans frontières.
Tuba, trompette et batterie,
S'associent en de superbes mélodies.
Léon le Dragon a bien remarquée,
A chaque représentation la sandale vient danser,
Et n'a d'yeux que pour son scaphandrier.
Elle est belle la sandale,
Avec son joli teint pale.
Mais dès que commencent les premières notes de tuba,
Ses joues prennent une jolie teinte rose hortensia.
Ce soir c'est le nouvel an chinois
Au menu : nems, riz cantonais et raviolis pékinois
L'orchestre a joué toute la soirée,
Les musiciens sont partis se désaltérer.
Notre dragon bien luné,
A préparé un joli coup monté.
C'est ainsi que la soirée achevée,
Le scaphandre est rentré avec sa dulcinée.

Un p'tit jeu d'écriture?

Entre deux médicaments à donner à ma puce - qui cumule laryngite et grippe- et la préparation des décos de Noël, l'idée a germé dans mon esprit démoniaque.

Je vous propose d'écrire une histoire de 7 à 77 lignes (autant dire que c'est vous qui voyez pour la longueur, je n'irai pas compter :-D ) en prose ou en vers ou en autre chose (?).

Les contraintes (bin oui sinon c'est pas drôle)

L'un des personnages doit être un sportif à la retraite (ça m'est venu comme ça, ne cherchez pas)
et il faut impérativement utiliser les mots suivants:
-tuba
-nems
-chauve
-scaphandre
-sandale
-rose
-haut
-éléphant
-dragon
-frontière

(les 7ème, 8ème et 9ème mots m'ont été suggérés par les enfants, vous pouvez les détester)
(pour trouver le dernier mot, j'ai ouvert le dico au hasard)

Y'a rien à gagner, même pas de classement.
Juste le plaisir de nos histoires (d'après ma fille, elles seront dingues)
Je publierai vos œuvres au fur et à mesure que je les reçois (mon mail est dispo sur mon profil)

A vos claviers!

Thursday, December 18, 2008

Une ch'tite blague

pour Bismarck qui s'énerve sur les dames Essenne Céhèf


C'est une monsieur qui habite à Miniac-Morvan et qui veut aller à Shanghai.
A la gare de Miniac-Morvan, on est incapable de lui donner un billet pour cette destination. On lui conseille de prendre un billet pour Dol de Bretagne et de voir là-bas.
A Dol, même réponse: essayez d'aller jusqu'à Saint-Malo déjà.
Bon, le monsieur va à Saint-Malo. Pas de billet pour Shanghai, voyez à Rennes peut-être?
A Rennes on l'envoie à Paris.
A Paris, on lui conseille de voir si Bruxelles....
Bruxelles l'expédie à Hambourg.
Hambourg à Berlin.
Berlin à Prague.
Prague à Varsovie.
Varsovie à Minsk (persévérant, le monsieur!)
Minsk à Moscou (un peu de géo en passant....)
Moscou à Iekaterinoubourg
Iekaterinbourg à Astana (Kazakhstan)
Astana à Urumqui (Chine)
Urumqui à Shanghaï (quand même)

Et là, le monsieur a tellement galéré pour arriver à destination qu'il reste plusieurs mois, tant qu'à faire.
Le jour du départ, il va à un guichet à la gare de Shanghaï, et à tout hasard quand même, il demande un billet pour Miniac-Morvan.

La guichetière lui répond:
- Miniac-Morvan nord ou Miniac-Morvan sud?

Je suis passée à la TV!

En réaction au message d'Eddye

Il y a une quinzaine de jours, une équipe de TF1 a débarqué à l'école.
Motif: filmer une séance de soutien scolaire qui chez nous se fait le midi.
La veille, un mercredi, l'inspectrice a téléphoné à la directrice (une copine si vous avez suivi, militante politique d'un tout autre bord que notre gouvernement et assez "grande gueule"... on s'interroge encore sur la raison du choix de notre école!)
L'inspectrice a aussi téléphone à l'instit qui devait se prêter au jeu.

Le lendemain midi donc, l'inspectrice arrive. Je lui demande à ne pas être filmée du tout: je ne veux pas que le père de mes enfants sache où j'enseigne (elle est gentille l'inspectrice, elle s'est inquiétée pour moi du coup). En réalité (parce que si le père de mes enfants avait voulu me faire du mal, il l'aurait déjà fait), c'est surtout que je ne voulais pas être filmée dans cette mascarade!
Car ç'en était une: ma collègue interviewée n'avait pas le droit de dire ce qu'elle pensait. Directive de la chaîne relayée par l'inspectrice.
Elle a accepté, la collègue. Sa chance de passer à la télé....

Je l'ai vu ensuite, le reportage.
Le message est bien lisse, rien ne dépasse, pas de vague surtout.
On demande à un élève s'il trouve que ce soutien lui est utile. Il répond que oui. Il a bien été briffé lui aussi!

Voilà. Voilà ce qu'on appelle information dans notre démocratie.
Bien sûr, libre à chacun ensuite d'aller s'informer ailleurs, le journal de TF1 n'étant pas des plus objectifs ni des plus complets! Mais une telle partie de la population s'arrête aux info des JT...

Allez pour finir, l'anecdote: avec ma collègue-copine (celle rencontrée à l'iufm, vous savez le truc qui n'existera plus dans quelques temps) nous étions de service à 13h20. Ma copine remarque qu'on se fait filmer par une fenêtre, à l'autre bout de la cour. Pour rire, elle fait un grand pas de côté pour me cacher.
Cette séquence est passée :-D . On n'a pas fini d'en rire elle et moi, de ce grand pas de côté! Et puis on est passées à la télé, NOUS, alors que les autres collègues qui s'étaient maquillées pour l'occasion (véridique!) même pas!
Mais rassurez-vous, mon honneur est sauf, et je ne porterai pas plainte contre la chaîne: on est tellement loin de l'objectif qu'on ne nous voit qu'à la taille d'une fourmi.... Ce que nous sommes, du reste, des fourmis minuscules dont on fait ce qu'on veut, tant que notre cerveau reste disponible....

Wednesday, December 17, 2008

Les voir grandir

Il y a quelques jours, j'ai eu une discussion avec une dame charmante qui me disait qu'elle aurait aimé que son fils ne grandisse pas - du moins pas si vite - il a aujourd'hui mon âge.
Elle m'a expliqué qu'elle a eu le sentiment de le perdre le jour où il est entré à l'école maternelle!

Je ne sais pas pour vous (et j'aimerais bien savoir) mais je n'ai pas du tout ce sentiment de "perte".
Depuis toujours, je suis ravie de voir mes enfants grandir.
Je n'ai pas la nostalgie de quand ils étaient petits. J'aime me souvenir mais je ne vis pas dans les regrets.
J'aime bien les nouveautés, les changements chez eux, le fait qu'on ne fasse plus les mêmes choses qu'avant ni comme avant.

Quant à l'entrée à l'école... peut-être parce que je suis enseignante, je ne vis pas mal le fait qu'on soit séparés une bonne partie de la journée et de la semaine.
J'ai toujours souhaité ne pas scolariser les enfants et n'y suis pas parvenue pour divers raisons, mais c'est une autre histoire. Longtemps cependant, j'ai songé combien nous serions mieux, à prendre tous les 3 le temps de vivre.
Aujourd'hui, je ne me pose plus la question: mes enfants sont à l'école comme des poissons dans l'eau, j'aime qu'ils me parlent de leur journée le soir, toutes ces choses auxquelles je n'ai pas assistées, cette partie de leur vie en dehors de la mienne.
Il y a mille choses qu'on ne connait pas de nos enfants à l'école. Une partie de leur vie nous échappe (école ou pas d'ailleurs). Une partie d'eux, tout simplement? Et j'aime bien ça aussi. Notre indépendance les uns des autres.

Et vous, vous le vivez comment?

(note pour Névrosia, je garde à nouveau mon neveu lundi, tu veux remettre ça avec moi ? :-D)

Sunday, December 14, 2008

Voyons....

Ordinateur------> ok

Liaison internet -------> ok

Bon, je crois que je suis revenue pour de bon :-)
J'ai pas mal de commentaires en retard, et bien des explications à donner concernant mes derniers post sur l'origine/la famille/la mort....

Allez hop-----> au boulot!

Ma fille....

Elle va avoir 10 ans.

Il y a quelques jours, elle m'a expliqué qu'elle faisait le bilan de sa vie.
Diantre.

Et ce soir: "hier, j'ai eu l'impression de retrouver une partie de moi"

Bigre...

Ce n'est qu'un début, je suppose?

Réflexe de Pavlov

Quand Tom-Tom était tout petit, aux alentours de son premier anniversaire, il avait une réaction étonnante, lorsqu'il voyait ma sœur.
Il avait des livres, beaucoup. Et parmi eux, un préféré, Béa Bébé abeille, un des livres en carton de la série d'Antoon Krings



Il aimait bien cette série de livres, qui avaient une petite anse et qu'il pouvait transporter aisément. Et de tous les livres de cette série, il avait une préférence très nette pour ce livre-là, qu'il associait à ma sœur.
C'était fou: dès qu'il la voyait apparaître, il fonçait chercher ce livre et le lui tendait pour qu'elle le lui lise.
On n'a jamais compris, il lui lisait tous des livres, on lui a tous lu celui-là des milliards de fois, mais il ne faisait le coup qu'à ma sœur.
Une fois, il n'a pas trouvé le livre immédiatement, il s'est rabattu sur un autre. Ma sœur était la lectrice en chef.
Elle devait lire particulièrement bien.

Finalement, je suis jalouse, tiens.

Saturday, December 13, 2008

Un jour (presque) ordinaire en ZEP

Pour ceux et celles qui n'ont pas suivi, j'ai achevé mon remplacement en clis. La directrice de l'école, une copine maintenant, une camarade de lutte aussi -nous militons dans le même parti, sommes depuis peu élues au comité local et au comité départemental de ce parti - bref cette fille formidable a trouvé qu'on ne passait pas encore assez de temps ensemble et a souhaité que je rempile dans son école les jeudi et vendredi en remplaçant l'enseignante qui prend sa classe ces jours-là (les autres jours, vogue la galère)

Semaine chargée: vente de livres le soir, vente de gâteaux le vendredi; une idée de mézigue, la vente de gâteaux. En novembre, chaque classe en a fait, cette fois on a demandé aux parents.

Jeudi, la journée est difficile. La directrice n'est pas là. J'ai une classe de CE1 d'enfants très agités. Ca n'arrête pas, ils gigotent sans cesse, font du bruit avec leurs chaises, leurs stylos, font tomber leurs trousses, se passent des mots, se disputent, me le disent, n'ont pas leur matériel pour travailler, se les volent, les perdent et accusent les autres... Je suis étonnée, en passant dans les rangs, de constater que malgré tout, et presque miraculeusement, le travail se fait. Malgré M., un personnage celui-là, qui parle sans arrêt, parle parle parle, embête les autres et parle encore, chante, danse, fait des bruits de bouche; malgré V., enfant d'une violence inouïe - j'avais entamé un billet à son sujet il y a quelques semaines, il faudrait que je l'achève et que je le publie... A 5 minutes de la sortie, soit 11h25, découragée par le bruit et les bavardages incessants, je leur demande de mettre leur bras sur la table, et la tête dans les bras. V. refuse. V., déjà prévenu que je leur refuserai en classe le lendemain - il est dans une classe supérieure, intégré le matin en CE1. Il m'envoie tout son mépris dans la figure. Je lui demande de quitter la classe, je parviens à lui faire franchir la grille, je récupère les autres élèves et les accompagne à la sortie.

Je me sens à nouveau incapable d'exercer ce métier, en échec total.
L'après-midi, en sport, M., énervé contre moi parce que je lui demande à 3 reprises de ranger le ballon, et alors que je m'approche de lui, m'envoie le ballon violemment dans les jambes.
Me revient à l'esprit la petite phrase que je lance aux enfants qui tapent régulièrement les autres: les enfants ne viennent pas à l'école pour que tu leur fasses mal.
Moi non plus, je ne viens pas à l'école pour me faire taper dessus.

Le lendemain, 8h30.
E. pleure: elle a oublié le gâteau que sa mère a fait, et puis son argent aussi. Je la console: oui c'est dommage, mais il y aura d'autres ventes, et pour le reste on se débrouillera le soir.
V. arrive dans ma classe, me défiant du regard. J'appelle la directrice, lui explique ce qui s'est passé la veille, accepte de recevoir V. encore ce matin-là. Elle lui fait son petit speech, plus qu'à croiser les doigts.
On se met au travail, dans l'agitation perpétuelle.
J'intercepte un mot de T. à L.: "S. est une p..."
On remarque en riant avec les collègues, lors de la pause, que c'est écrit sans faute d'orthographe...
La directrice prévient T. que nous ferons parvenir le mot à sa mère via le cahier de liaison. Elle pleure.

Une fois encore, je remarque que sans en avoir l'air, les élèves suivent, font ce que je leur demande. La plupart ont compris.C'est fatiguant d'oeuvrer dans cette poudrière permanente, mais je suis satisfaite du travail fourni. V. se fait à nouveau remarquer. Dans cette ambiance si fragile, avec ces enfants sur le fil en permanence, je ne peux accepter son attitude. Je ne peux pas la gérer non plus. Je le sors de la classe, la directrice l'intercepte. Je ne me sens pas courageuse, j'ai le sentiment de me contenter de sauver les meubles. D'envoyer le vilain petit canard se noyer ailleurs, pour tenter de tenir hors de l'eau les autres petits canards.

L'après-midi se passe tranquillement. Après la récréation, la tension monte. La directrice fait le tour des classes pour emmener les élèves qui ont apporté de l'argent choisir leurs parts de gâteau.
E. m'interroge: et moi?
Je l'envoie avec le groupe, je paierai plus tard.
Il reste 10 minutes. On entame un pendu. Les enfants butent sur le mot "télévision" mais trouvent "c'est bientôt les vacances".
Je les envoie mettre leurs manteaux.
K. m'explique, très sérieusement, très posément comme à son habitude, que décidément elle n'a pas de chance: sa maman ne veut pas lui acheter les livres qu'elle avait choisis parce qu'elle les a trouvés à la librairie "mais je ne suis pas sûre que ce soient les mêmes"; et en plus, elle n'a pas d'argent pour acheter des gâteaux. L'ensemble sans larmoyer, sans réclamer, juste pour info.
Je sors la classe dans une euphorie de kermesse, entre les tables chargées de livres et celles où trônent les gâteaux.
T. pleure, elle a peur de la réaction de sa mère, je sens en elle une folle angoisse, j'en touche un mot à la directrice, qui intercepte la fillette; j'apprends plus tard qu'elle a supprimé le mot que j'avais écrit (à sa demande) dans le cahier de liaison, je suis soulagée, je suis persuadée que ce mot aurait eu des conséquences dramatiques pour l'enfant.
Je reviens avec K. qui choisit une part de gâteau, toute contente de faire comme les autres. Je n'avais pas remarqué que F. n'avait pas d'argent non plus, elle se faufile à son tour au milieu des familles; toutes les deux filent en me remerciant.

La salle se vide, je rencontre E. et sa maman, qui se confond en remerciements. Nous envoyons les enfants qui restent à l'étude et aux ateliers proposés par la mairie faire une razzia sur les nombreuses part qui restent.
E., restée aux atelier, E. avec qui j'ai eu du mal au début, je la trouvais casse-pieds et arrogante, E. me propose le gâteau au chocolat que sa mère lui a acheté.

Je pensais rester avec ma copine directrice pour la vente de livres, lorsque je me souviens qu'il y a une vente de livres également à l'école de mes enfants!
Je file... A pieds (il fait trop froid, la descente sur mon fidèle destrier est insupportable!)
Et je cogite... J'ai le coeur léger. C'est dur, mais je sais que je suis à ma place, en tant que maîtresse, dans ce genre d'écoles, pour ces enfants-là. Après l'éprouvante année passée, j'ai retrouvé une sérennité méritée, je m'autorise à nouveau à m'attacher aux élèves, je leur fais des bisous s'ils le souhaitent, je prends le temps d'écouter leurs histoires, j'aime plaisanter avec eux, je suis la "maîtresse rigolote", la "fausse maîtresse" (une mère d'élève a eu le tact de m'appeler ainsi), la maîtresse pour de rire et c'est très bien comme ça.

Wednesday, December 10, 2008

Attaches.....

Décidément, on a beau le savoir, être prévenus, les hasards de la vie nous étonnent toujours... et nous parlent...

Alors que j'entame ici le débat sur les origines, voilà que j'apprends le décès d'une grande-tante. Une belle-sœur de ma grand-mère.

J'ai expliqué aux enfants qu'elle était morte de vieillesse, une mort entourée des siens. C'est comme ça, à la fin de la vie, il y a la mort.
J'ai songé - et ma mère a confirmé - que ma grand-mère était la dernière de sa génération, dans notre famille.
J'ai le sentiment que les choses se préparent doucement pour mes enfants. L'agonie, la mort de leur chats il y a quelques semaines, le décès de cette vieille tante aujourd'hui, les préparent à l'inévitable mort de leur arrière-grand-mère, qu'ils aiment beaucoup, à laquelle ils sont très attachés.

C'est drôle, ce matin, j'ai demandé à ma mère de quelle origine elle était, elle a répondu strictement la même chose que mon fils, "j'sais pas moi". Preuve que c'est transgénérationnel. Attachés à nulle part, mais attachés aux personnes.

C'est curieux toujours, que cet événement et que ces questionnements arrivent alors que je me demande si j'ai envie de voir mon frère aîné à la fin du mois. Lui qui est si peu attaché à nous, au point que ç'en est du foutage de tête... Mais m'éloigner de lui, n'est-ce pas prendre le risque de rompre le lien, un lien dont mes enfants ont besoin? N'est-ce pas prendre le risque qu'un jour, ils se retrouvent dans la même situation que moi il y a 2 ans 1/2, l'espoir qu'un oncle perdu vous rouvre la porte close? D'un autre côté, ne doit-on pas, parfois, se protéger des relations qui n'apportent rien, voire même qui font souffrir?
Pourtant.... mes enfants n'ont que cette famille, si imparfaite, que ces racines...Les préserver coûte que coûte?

Et bien sûr... tout cela me ramène à ce tabou - car cette fois, c'est bien de ça dont il s'agit....
L'origine de leur père, que j'évite d'aborder, parce qu'aujourd'hui c'est trop douloureux de parler de lui.
Pourtant c'est indéniable, je le sais et l'ai toujours su, mes enfants sont à moitié "de là-bas", et un jour il faudra bien qu'on fasse le chemin. Réellement ou symboliquement. Ne serait-ce que parce que ça sera (c'est?)une source d'interrogation. Toute cette partie-là inconnue. Toute la souffrance, toute la douleur de l'enfance de leur père, qu'ils ont pris en pleine figure...
Je suis consciente que l'agitation de mon fils vient en partie de ce manque de réponses aux questions qu'il est incapable de formuler, et je suis consciente de me protéger moi, en ce moment, en évitant d'aborder tout ça avec eux. Comme j'évite de parler de ma belle-sœur, de sa fille (la cousine des enfants), de leur oncle en prison.
Et c'est curieux, toujours, ces hasards de la vie, parce que la grand-mère des enfants, la mère adoptive de mon ex-mari, souhaite reprendre contact.

Peut-être qu'il est temps que je secoue tout ça. Que j'affronte la mort de ma belle-sœur, que nous allions enfin revoir sa fille, que j'affronte mon ex-belle-mère, et que je parle aux enfants de ce pays du bout du monde dont ils sont à moitié issus.

Et pour commencer.... nous irons à l'enterrement de ma grande-tante. Pour que les enfants, Viking surtout, puissent reparler de cet enterrement auquel nous n'avons pu assister, il y a 2 ans. Parler de ce fantôme qui erre dans la maison, cette jeune femme qui me manque, et qui manque aux enfants.

Oui... il est temps...

Tuesday, December 09, 2008

OrigineS

Curieux, ce reproche qu'on me fait dans un commentaire de la note précédente.
Je n'élève pas mes enfants dans la connaissance de leur origine. De leurS origineS.
Je ne connais déjà pas ma propre origine...

C'est quoi, l'origine?

Là où on est né? J'accroche le drapeau Lorrain, pour cette petite ville minière où je suis née et où j'ai vécu quelques mois, je n'y suis jamais retourné...

Là où on a vécu? J'accroche le drapeau des Yvelines, et celui de la Nièvre.

Là d'où viennent nos parents? j'accroche le drapeau normand - où est né mon père-, le drapeau du Loiret - où il a vécu entre autres, j'ai oublié les autres lieux-le drapeau De l'Essonne où ma mère est née, celui des Hauts de seine où mes parents se sont rencontrés.

Là d'où viennent nos grands-parents?
J'ai un grand-père né à Madagascar d'une mère qui venait de la Guadeloupe et dont le père était né à Nantes d'un père né dans le Finistère, une grand-mère née je ne sais où, dont la famille -les parents , les grands-parents? - venaient d'Auvergne.
Un autre grand-père d'origine normande à ce qu'on sait, sa mère ayant été mère célibataire il me semble.
Une grand-mère issue de la grande bourgeoisie normande mais abandonnée aux métayers qui l'ont élevée.. j'aurais aimé leur demander, à ces deux grands-parents-là, d'où ils se sentaient.....

Alors, dans tout ce bordel, c'est quoi, mon origine? Je ne me sens d'aucun de ces coins là.

Les racines plus lointaines? la sœur de mon père pour son côté, et ma mère pour le sien, s'amusent à la généalogie.... C'est incroyable ce qu'ils ont eu la bougeotte, de tous les côté de ma famille. J'ai un nom normand, ma mère a un nom breton, mais ça fait belle lurette que mes ancêtres ont quitté leurs régions pour voir ailleurs si l'herbe était plus verte. Mes parents ne se sont jamais réclamés de la Bretagne ni de la Normandie.
(Par contre, j'aime beaucoup l'histoire de mes aïeux, je connais beaucoup d'anecdotes, certains ont eu des vies rocambolesques)

Quant à l'origine de mes enfants... Ca a un côté déplacé, d'évoquer l'origine d'enfants dont le père a été abandonné puis adopté de l'autre côté de la terre.
J'ai accroché le drapeau français, le drapeau malgache, je peux accrocher le drapeau d'un pays sud-américain; mais est-ce à moi de l'accrocher? C'est indéniablement une partie importante des racines de mes enfants, mais une partie dont je ne peux leur parler. Ce que j'en sais, c'est que leur grand-père biologique est indien, leur grand-mère plutôt d'origine européenne, mais de quel(s) pays?

Je n'évoque donc pas la question de l'origine à la maison, parce que ce n'est pas quelque chose qui me préoccupe, je n'ai aucun lien affectif avec un pays étranger ou une région de France (mais je conçois très bien qu'on puisse en avoir un ou plusieurs).

Et que je sache, ne se réclamer d'aucune origine particulière, ce n'est pas une tare!

Répétition de musique

Je n'ai pas encore eu beaucoup l'occasion d'en parler mais je joue du tuba depuis quelques semaines, et déjà suffisamment bien pour avoir rejoint un orchestre. J'y traîne les enfants, qui pendant une heure s'en donnent à cœur joie avec leurs jeux vidéos.
Dans mon petit orchestre, il n'y a que des enfants et quelques ados - je suis, et de très loin, la très vieille du groupe.
Dès la répétition achevée, les petits musiciens se précipitent, non sur leurs sacoches pour ranger leurs instruments, mais sur mes enfants pour voir à quel niveau ils en sont et si ils ont d'autres personnages et que là il faut sauter pour avoir la fleur.

C'est la 3ème mi-temps.

Monday, December 08, 2008

T'es de quelle origine?

C'est la question que mon fils s'est entendu poser par deux jeunes ados lors d'un match de foot.

"Bin je ne sais pas, moi", réponds mon fiston.
Bin non, il ne sait pas, c'est un sujet que je n'aborde pas à la maison.
En plus, pour lui, l'origine.... Mes enfants sont typiquement de la banlieue parisienne, la rencontre du Nord et du Sud, le carrefour et l'aboutissement de générations d'errances, d'espoirs, d'exils.... Le terreau sur lequel s'est bâti notre pays depuis des siècles, n'en déplaise à certains.
Ils ne sont pas nés là où leur père ou moi sommes nés; et c'est ainsi dans ma famille depuis des générations également.

Alors d'où sont-ils....
D'ici, aujourd'hui, c'est tout.
Et que deux jeunes de 13, 14 ans peut-être, posent cette question à un enfant, prouve à quel point pour beaucoup l'origine reste un sujet conflictuel, douloureux. Ils ne se sentent pas d'ici, ils ne s'y sentent pas admis, et ça m'effraie. Pour eux, pour demain.

Sunday, December 07, 2008

Recette miracle

J'ai achevé mon remplacement en Clis. Je reste les jeudis et vendredis dans la même école, où je prends la classe de la directrice, déchargée ces jours-là.

Les lundis et mardis, je vadrouille au gré des besoins.
Le premier jour d'un remplacement au pied levé, je sortais de 3 mois dans une clis avec 11 élèves calmes, et me voilà propulsée dans une vraie classe de 25 élèves remuants.

Wahouh! Ca décoiffe! plus l'habitude.... j'ai passé ma journée à solliciter le calme...
Après la récréation de l'après-midi, je lance une séance d'art plastique - ce qui me permet de corriger ce qui a été fait précédemment pendant ce temps-là, héhé, réflexe de remplaçante (en passant, profitez, il n'y aura bientôt plus de remplacement puisque plus de remplaçants)

Et là, le calme s'abat sur la classe. Instant magique, qui se prolonge...
C'est donc ça... Une feuille blanche et des crayons, au lieu des chiffres et des lettres...

Saturday, December 06, 2008

Yes, I can

Je vais à l'école en vélo, habituellement. Sur mon fidèle destrier, je franchis les obstacles dans la fraîcheur de petit matin.

Mais le gros obstacle, je n'ai pas encore réussi.
Une côte gigantesquement longue.
Chaque fois, je finis pas mettre le pied par terre et achever la montée à pieds.

Mais un jour, j'y arriverai. A pédaler jusqu'au bout.

Yes! I Can!

Friday, December 05, 2008

Pfffffffffffffffffffff

Je suis toujours privée d'internet à la maison.
Vous me manqueeeeeeeeeeeeeeeeeez.
Et puis en plus j'ai plein de trucs à écrire, vraiment pas de bol.

J'ai profité de quelques minutes sur le clavier pour jeter quelques notes en avance pour la semaine.
Mais j'ai encore tant à dire!

Voici les exclusivités que vous n'aurez pas pour le moment:
- le reportage qui passera un jour peut-être dans le journal télévisé de la première chaîne
- mes amères réflexions sur l'école
- l'histoire de la directrice très très très gonflée
- quelques histoires d'élèves
- mon retour en politique
- nos progrès en instruments, le groupe auquel nous participons tous les 3 (du soundpainting)
- la recette de la meilleure soupe du monde
- notre folle vie que parfois on en a mal aux pieds

Je crois que je vais lancer une pétition pour récupérer une connexion au plus vite :-)

Le retour du mystère....

Si si... ça a recommencé...
Mon téléphone portable a refusé d'appeler une collègue qui devait passer me prendre mardi matin. J'ai pu appeler ma mère (pour tester) puis un collègue (à la rescousse), mais ma collègue, impossible.

Y'a de la rébellion dans l'air...

Wednesday, November 26, 2008

Nouvelle interruption...

due, cette fois, à ma rupture avec mon ancien fournisseur... Ma lettre de résiliation a très bien fonctionné, ma ligne a été coupée le jour même! Et mon nouveau fournisseur ne m'a pas encore ouvert la nouvelle ligne...

Quel dommage, j'ai tant de choses à dire, et ça me manque de vous lire... A très vite!

Thursday, November 20, 2008

Jour de grève

J'ai fait grève.
A mon corps défendant: tous mes collègues faisaient grève, je me serais retrouvée seule dans l'école, c'était hors de question.

Pourquoi ne voulais-je pas faire grève?
- parce que ça me fait perdre une journée de salaire, que l'état va se mettre dans la poche.
- parce que j'en ai marre que le corps enseignant se décarcasse pour sauver l'école alors que les parents d'élèves ne réalisent pas la gravité de la situation et même, s'en fichent. Pour eux, nous ne sommes que des privilégiés feignants qui les avons encore em***dé aujourd'hui à ne pas garder leurs enfants - parce que l'école n'est que ça, une garderie gratuite. Je subis souvent les discours de parents à la sortie de l'étude (les parents de l'école de mes enfants ne savent pas que je suis enseignante): les profs sont des incapables qui ne fichent rien au pire, au mieux ne font pas comme il faut. (En passant, j'adore l'incohérence de la chose: nous sommes incapables tant sur le plan pédagogique qu'humain mais on nous confie quand même les enfants...)(en passant toujours, encore une incohérence: on est un des piliers du fonctionnement de notre pays mais on ne nous fait pas confiance!)
J'en ai assez de prêcher dans le désert, assez d'être bafouée, humiliée, traînée dans la boue par mon président, mon ministre, les médias et la grande majorité des parents.
Je ne vois pas comment on pourrait arriver à quoi que ce soit de positif dans le contexte actuel où les profs ne sont plus respectés . Où ils sont juste considérés comme des râleurs uniquement préoccupés de leur sort - et de leur salaire.Considérés comme des moins que rien à qui les parents ont la bonté de confier leurs gamins, malgré tout.

J'espère que mes collègues ne m'en voudront pas de me découvrir si peu impliquée dans la grève d'aujourd'hui. Mais je sens qu'il est déjà trop tard, on est sur une si mauvaise pente, et pas seulement dans le domaine de l'enseignement. Ce qu'il faudrait - et on va peut-être y arriver - c'est un mouvement beaucoup plus général, pour sauver l'enseignement mais aussi la sécu, la retraite, les hôpitaux publics, l'aide aux personnes handicapées, refuser le démentèlement du service public, dénoncer et refuser la misère qui sévit de plus en plus et j'en oublie certainement...

Tiens, je suis plus en colère que je ne le croyais. J'avais commencé ce post pour dire ce que j'avais fait aujourd'hui. J'avais l'intention d'aller défiler, du coup, mais les enseignants de mes enfants ne faisaient pas grève, je n'allais quand même pas les faire sécher, et y aller seule était risqué, je ne serais sans doute pas rentrée à temps pour les récupérer.
Donc, j'ai joué du tuba, beaucoup, j'ai démêlé un problème de remboursement avec la sécu, j'ai rempli un dossier pour pouvoir peut-être payer mes impôts locaux en 3 fois, j'ai envoyé une lettre de résiliation à mon fournisseur d'accès internet (Grande Blonde), lancé un abonnement auprès d'un autre fournisseur d'accès, envoyé une lettre importante (le chèque pour commander l'album de Jack!), rappelé Milan Presse pour savoir pourquoi Nana n'avait pas reçu son magazine (encore un secteur qui s'effondre, la presse enfantine...), toutes ces petites choses qu'on n'a pas le temps de faire dans la semaine.

Finalement, il faudrait un jour de grève par mois :-)
Et surtout, un grand coup de pied dans tout ça... (rassurez-vous, j'y travaille, différemment)

Wednesday, November 19, 2008

Le mystère de la chanson numéro 5

Ma mère m'a acheté un robot qui-fait-tout: il mixe, réduit en bouilli, coupe en tranches, râpe....
Deux bols, deux couvercles, plein d'accessoires.

J'ai mis quelques semaines à le sortir de sa boîte, puis encore quelques temps à oser m'en servir réellement.
Le mode d'emploi est très peu précis, pour tout dire même ça n'explique absolument pas comment clipser les trucs et les machins correctement, il faut au moins sortir de polytechnique.
J'ai quand même, après bien des manipulations, compris le principe: clipser le bol, puis clipser le couvercle (c'est bon, je suis bonne pour polytechnique)
Hé hé, c'est super sécurité ça! Le truc ne démarre pas tant qu'on n'a pas tout bien clipsé comme il faut (si, je vous assure, j'ai essayé plusieurs fois sans succès!)

Encore mieux, encore plus top sécurité:
une fois, j'ai tout bien clipsé, et ça ne marchait pas quand même.
C'est parce que je n'avais pas branché.

Tout ça pour dire que c'est nous qui contrôlons. C'est rassurant. La machine démarre si je veux quand je veux.

Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'ici, mais attention à vous, les machines se rebellent! Enfin, certaines, pas les robots ménagers (qu'il faut clipser) mais plutôt celles qui sont hautes technologies (et font rien qu'à nous contrarier)

Exemple 1: il y a une dizaine de jour, je me décide enfin à sauvegarder sur clé USB les photos qui se trouvaient sur mon PC. Comme ça menace de prendre plusieurs heures et qu'il est déjà tard, je remets au lendemain... C'est pile quand j'ai rallumé le lendemain que mon PC s'est harakirisé!
Ca fait presque peur hein...

Plus fort: Viking adore la chanson numéro 5 de notre CD de Pierre Perret (Mon p'tit loup, la chanson en question)

Quand on laisse défiler le CD, pas de problème. Sauf celui que ça me pose: y'a des chansons pas vraiment enfantines :-)
Donc, je mets directement la chanson numéro 5.
Avec tous les autres CD, ça fonctionne.
Avec toutes les autres chansons de ce CD-là, ça fonctionne.
Mais pas avec la chanson numéro 5. J'ai tout essayé: appuyer sur le bouton lecture, puis sur le bouton qui permet d'atteindre les chansons suivantes (parfois en appuyant vite, d'autres fois plus lentement); appuyer d'abord sur la touche pour arriver sur la chanson numéro 5 puis sur la touche lecture.

Croyez-moi si vous voulez (mais c'est la vérité vraie de toute façon), la plupart du temps, ma chaîne hi-fi refuse de mettre en route la chanson numéro 5. Carrément, elle se remet à zéro quand j'exige d'elle la chanson numéro 5.
De là à croire que ma chaîne hi-fi n'aime pas la chanson numéro 5 du CD de Pierre Perret...

Ca donne des frissons dans le dos, non?

Tuesday, November 18, 2008

Pizza maison

(je suis revenue, z'avez qu'à bien vous tenir)

Dimanche midi, j'ai voulu faire des pizzas maison.
J'ai préparé la pâte, je l'ai laissée lever, je l'ai ensuite étalée sur deux plaques, j'ai laissé les deux pizzas lever... j'ai voulu garnir et là, surprise!

Plus de sauce tomate (un truc de base chez moi pourtant)

Je vous assure, je l'ai fait.....

Des pizzas au ketchup.

Si.

Saturday, November 15, 2008

Grosse co**asse

C'est un histoire qui est arrivée à une amie, il y a quelques jours. Elle roulait tranquillement en voiture, son fils et l'un de ses copains à l'arrière, lorsque la voiture qui la précédait, au lieu de tourner à gauche comme le signalait le clignotant, s'est finalement arrêtée (un camion barrait la route). Ma copine s'est donc arrêtée aussi; la voiture devant elle a reculé et lui est rentrée dedans, à toute petite vitesse heureusement.

"Mais c'est qui cette grosse co**asse?" a-t-elle crié en descendant de son véhicule.

Je vous laisse deviner qui était la grosse co**asse.

Plus de peur que de mal, les voitures n'ont rien, tout le monde a bien rigolé, les enfants m'ont fait une belle réputation à l'école (ma fille était dans la voiture avec moi), et la copine est même pas fâchée: elle nous a invités à une raclette demain.

(non, je ne suis pas encore vraiment revenue, mais ça ne va pas tarder :-) )

Sunday, November 09, 2008

Interruption involontaire des programmes

Je me demandais ce qui allait me lâcher en premier: ma connexion internet de plus en plus lamentable ou mon PC qui ramait comme un fou.

Réponse: le PC... avec 3 ans de photos non sauvegardées - alors que j'avais commencé à les envoyer vers une clé USB cette nuit, mais devant le temps prévu - 3 h- j'avais renoncé et décidé de m'y atteler ce matin.

Le PC m'a fait une drôle de blague...

Les photos restent sauvables, j'espère qu'elles seront belle et bien sauvées, maudite procrastination! Pourquoi ne les ai-je pas sauvegardées plus tôt, hein, pourquoi?

Je reviens dès que possible, soyez sages, gardez bien ma bergerie.

Friday, November 07, 2008

Dénonciation

Cet après-midi, une prof itinérante est venue dans ma classe pour des ateliers mathématiques.

Elle puait tellement l'alcool que j'avais du mal à rester à côté d'elle. Je m'éloignais de quelques pas chaque fois qu'elle était proche de moi.
Quand je songe que les élèves ont tous été à côté d'elle à tour de rôle....
Qu'aurais-je pu faire? Elle n'a posé aucun problème, est même très chouette et appréciée des élèves.

L'instit remplaçant attaché à mon école a aussi des "problèmes avec l'alcool" comme on dit pudiquement.
Un jour, à 13h30, juste avant de retourner en classe (il remplaçait une collègue absente ce jour-là), il se tenait à la table de la salle des maîtres et empestait l'alcool comme jamais. J'ai prévenu la directrice, qui a tenté de joindre l'inspection, sans succès...

J'avais honte de faire dans la dénonciation (même si ça n'a rien donné et que le prof n'en a rien su).... D'autant plus qu'il est vraiment adorable, et compétent.

Je sais ce que vous allez (peut-être) me dire... Que j'aurais dû insister dans un cas, refuser la présence de la prof dans l'autre. Il y a des enfants en jeu.
C'est vrai.... Mais c'est tellement délicat. Je me vois mal leur dire: merci de ne pas te mettre face à des élèves dans cet état. Je n'ai rien à dire à ces profs, nous sommes sur un pied d'égalité. Et puis, ce sont des personnes vraiment gentilles, d'une part, et d'autre part déjà si fragiles psychologiquement... Est-il utile d'en rajouter une louche?

Le recours à notre hiérarchie?

Les réactions, remarques, plaintes des collègues ne servent à rien (J'ai plusieurs exemples... ). Tout est étouffé, sans cesse. Pas de vague, surtout... Peut-être pour les raisons évoquées ci-dessus (des personnes déjà fragiles...), sans doute parce qu'on ne sait pas quoi faire d'elles... Je suppose que la marge de manœuvre est étroite - on ne peut obliger quiconque à se faire soigner, on ne peut licencier un fonctionnaire sauf pour faute grave, il y a bien quelques emplois "réservés" dans d'autres secteurs de l'éducation nationale, mais on ne peut obliger personne à les accepter... d'ailleurs leur propose-t-on seulement? Il y a certainement d'autres aspects qui m'échappent...Mais on en revient à ça: on laisse couler...

Et on accepte ça, par la force des choses: le spectacle pathétique de ces profs qui sombrent tout en tentant de se maintenir hors de l'eau... Et en face, des enfants.

On ne dit rien, on ferme les yeux, par impuissance pour certains, par hypocrisie pour d'autres... Refuser? Dénoncer? Peine perdue comme je l'ai dit...

Croiser les doigts pour que rien de grave ne se produise...Parce que ça serait simplement épouvantable bien sûr. Et parce qu'alors, on pourra dire qu'on n'a rien fait pour empêcher ça.

Thursday, November 06, 2008

Liste de choses à faire

Pendant les vacances qui viennent de s'achever, j'avais prévu de:
- changer des meubles de place
- réorganiser mon PC
- ranger ma paperasserie qui s'entasse depuis des mois
- classer pas mal de feuilles de cours de tous les niveaux, totalement en vrac depuis des mois également
- noter dans un répertoire les titres de nos BD, albums et romans pour enfants (en classant par auteur pour les albums et romans)
- faire réviser à Nana, un peu tous les jours, les tables de multiplication et les notes de solfège

Je n'ai rien fait de tout ça (alors que d'habitude je me tiens aux tâches que je me suis fixée pour les vacances)

Mais je n'ai pas dû regarder la bonne liste parce quà la place, j'ai
- bichonné mon blog
- fait découvrir de nouveaux films aux enfants
- commencé pour eux, à haute voix, la lecture du Petit Prince
- abandonné à leurs jeux la salle de séjour, où trône un tipi rempli de coussins et où les playmobils font désormais la loi
- vu des amis
- retrouvé le livret de famille et les lunettes de Nana
- envoyé des lettres pas drôles et des colis promis depuis longtemps
- fait des jeux de société avec les enfants
- fini l'écharpe de Nana, commencé celle de Viking
- continué une broderie qui stagne depuis cet été
- fait des câlins à mes enfants et à mon neveu tout neuf

Bin quoi, y'a des priorités dans la vie!
(Et ma liste de choses à faire pendant les vacances de Noel est toute prête!)

Wednesday, November 05, 2008

Et pourtant, elle est instit!

Depuis quelques jours, je prévenais les enfant: c'est bientôt la rentrée, il va falloir songer aux devoirs...

Ce matin nous avons eu du mal à nous lever et pourtant il le fallait, les cours d'équitation reprenaient pour Nana.
Nous sommes rentrés, Nana s'est changée, j'ai demandé aux enfants d'apporter leurs cartables pour que nous puissions vérifier le matériel et faire les devoirs (enfin, pour que JE vérifie le matériel et qu'ILS fassent leurs devoirs.)

Stupeur, Nana avait un roman à lire! Et nous devions passer l'après-midi chez ma sœur...
Elle a donc emporté le livre, qu'elle a littéralement dévoré ("Le vieux fou de dessins", magnifique). Bon, une bonne chose de faite...

Viking devait relire des lectures, il peinait un peu, nous ne sommes pas allés jusqu'au bout (il a "lu" d'autres choses pendant les vacances)

Ce soir, pendant que je préparais le repas, Nana a révisé la conjugaison et la manière de se présenter en allemand.
Ensuite je me suis attaquée aux trousses.... Je n'ai rien compris: mes enfants avaient chacun une trentaine de feutres répartis dans diverses trousses (2 pour Viking, 3 pour Nana), la plupart en double - peu manquaient heureusement... D'où sortaient-ils tout ça? Mystère...Des crayons de couleur en veux-tu en voilà, un peu partout également, assez bien conservés du côté de Nana, la catastrophe du côté de Viking....

Les colles achevées pour l'un comme pour l'autre, un mini bout de gomme pour Viking.... Pas de veine de s'apercevoir de l'hécatombe à 19h30 la veille de la rentrée! Heureusement, j'avais un peu d'avance, j'ai réorganisé les trousses (celles à feutres et crayons -j'ai ôté ceux qui étaient surnuméraires, celles à tout le reste, plus la spéciale heure d'étude pour Nana)

Ouf! Il est 20h30, les enfants sont couchés, il ne me reste plus qu'à couvrir le roman de Nana... en espérant qu'il reste du papier transparent quelque part dans la maison.

Je laisse le mot de la fin à Viking: si si, je vous assure que les enfants arrivent à écrire avec des crayons de cette taille-là!


Question de nez...

Les enfant adorent la version de Robin des bois avec Kévin Costner (j'en ai parlé là)

J'aime bien repérer les incohérences dans les films, et dans celui-là, il y en a pas mal, ce qui le rend irrésistible (et en plus, il y a des scènes vraiment drôles)

Je ne vais pas faire la liste de tout ce qui n'est pas vraisemblable - rien que la fuite des geôles musulmanes, au début, mouarf! Et Marianne en armure de chevalier qui se bat comme une professionnelle contre Robin... Et puis il faut juste quelques heures au shérif pour aller voir les "celtes du nord", leur demander de faire amis-amis avec lui contre Robin et sa clique et les ramener dans la forêt! Enfin bref...

Mais le truc vraiment excellent m'a été révélé, à leur insu, par mes enfants. (Bon ce n'est pas vraiment une incohérence mais tant pis je vous livre le truc quand même)

Les compagnons de Robin des Bois vont se faire pendre, et en plus, le grand méchant shérif va épouser Marianne, l'ignoble! Du coup, Robin et ses 6 copains restant vont aller délivrer tout ce petit monde, même pas peur!
Robin se déguise en mendiant, et juste avant de pénétrer dans l'enceinte du château, il se tartine de crottin de cheval.

Les enfants se récrient: "aaaaaaaaaaah! beuuuuuuuuuuuuurk!"

Mais oui bien sûr, beurk, mais ça ne s'arrête pas là!
Après, Robin, il court, crie, se démène comme un beau diable pour sauver ses copains de la potence, trouver l'endroit où Marianne est enfermée, se battre contre le méchant et le tuer parce que c'est lui le héros alors forcément l'autre n'avait aucune chance.

Bon, il a fait pas mal de sport, il a beaucoup transpiré, ça doit cocoter un peu, et il doit toujours sentir le crottin de cheval - il n'a pas eu le temps de se laver.

Bin vous savez quoi? Belle Marianne lui saute quand même dans les bras! Sans même une grimace de dégoût!

Quel courage! Moi, je n'aurais pas pu!

Ce matin...

Un président noir à la maison blanche...Ce n'est pas le seul aspect qui me fait me réjouir de cette victoire mais quand même... On peut croire à tout. Et espérer qu'un jour, on aura une femme à L'Elysée.

Ce matin, le monde est un tout petit peu moins laid, non?

Tuesday, November 04, 2008

Les surnoms

Dimanche, un de mes oncles - oserais-je dire: mon préféré? oui, j'ose..- m'a fait remarquer que ce n'était pas très malin que je surnomme mes enfants "les chats " alors que l'un de nos chats venait de mourir.

Oui, il est comme ça mon oncle, direct et drôle, il me fait mourir de rire depuis toujours (il faut le voir à l'œuvre)

Plus tard, il s'est récrié "hein? Comment appelles-tu ta fille? Louloute?"

Heu oui, je confesse, depuis que j'ai vu le sketch du "Blond" de Gad Elmaleh, je surnomme parfois - heu... souvent...- mes enfants Loulou et Louloutte (bon, dans le sketch, c'est Pitchounou et Louloute, j'ai un peu changé)

"C'est parce que tu as oublié leurs prénoms?"

Non, je suis très tête en l'air mais je n'en suis pas encore là... Mais c'est vrai que je les appelle rarement par leurs prénoms!

Nana est Princesse, Chérie, Louloutte, Ma Puce, Bisounoursette.
Viking est Viking, Bisounours, Nounours, Loulou, Mon Puceron.
(J'avoue que pour Bisounours/Bisounoursette, c'est parce qu'il m'arrive de commencer "bisounours" pour Nana... Alors j'achève au féminin. Pareil mais dans l'autre sens pour Puce/Puceron)
Les deux sont mes chats, mes bisounours.

Oui, je sais.... Au secours pour eux!

Monday, November 03, 2008

Un mythe qui tombe

J'ai ramené de chez mes parents la vidéo de la version de "Robin des Bois" avec Kévin Costner.
Les enfants ont beaucoup aimé - j'ai passé des scènes en accéléré...
Ce matin au saut du lit, Viking me demande si Robin des Bois a existé.

Il est tôt, je viens de me réveiller, j'ai les idées un peu embrouillées, je dirais bien oui mais je préfère vérifier...

Et là, stupeur! J'apprends que Robin des Bois n'a jamais existé! Pur mythe inventé il y a des siècles...

Je suis aussi triste que si le Père Noel n'existait pas... heureusement qu'il y en a sur qui on peut encore compter!

Un peu de lecture

Jid m'a tagguée:

1- Mettre en lien la personne qui vous a filé le bébé.
2- Désigner 7 de vos blogs préférés.
3- Les prévenir du cadeau empoisonné que vous leur refilez, à charge pour eux de le redonner à d'autres.

Pour le 3, je fais comme Jid, je n'irai pas déranger sur les blogs, à chacun de faire le jeu s'il le souhaite.

Ce n'est pas facile de choisir 7 blogs seulement....Voici certains de ceux que je vais lire tous les jours:

*
Moukmouk, le plus bel ours du monde.

*
Le Blog De Wayne
Je connais ce charmant jeune homme depuis qu'il a... 9 ans... C'est le jeune frère de celle qui fut ma meilleure amie d'adolescence.
J'adore ses dessins, son humour, des coups de blues...

* Bligblog, un blog où le bonheur jaillit à chaque mot, à chaque photo, et De brique et de blog, trop discrète sur le net, pourtant elle gagne à être connue! Et puis aussi Les Notes Périssables de Valérie, chez Dany la Touche à Tout, ou encore Un jour après l'autre avec FD


*Danger Ecole ...Ca se passe de commentaires... Mais pas de panique, pas grand chose de politique, juste une manière de parler de notre métier avec humour et en dessins, et n'oublions pas Les libraires se cachent pour mourir.Drôle.... What else?

* Les collègues qui parlent du métier mais pas que, Bellzouzou chez qui on trouve de tout, Sosso et son Enfantillage, Laeti qui Veille tard, Caro qui Croise les fils

*Et puis aussi Tanette et ses jolies photos, Heure-Bleue, Bricol-girl les heureuses grands-mères multicasquettes, PPN qui mesure le temps qui passe

Oui j'ai honteusement triché, mais je n'ai pas mis le quart de la moitié de ce que j'aurais aimé... Qui fait les règles de ces jeux blogguesques que j'aille lui dire 2 mots?

Saturday, November 01, 2008

Bonheur du jour 6

Voir Viking grimper dans les arbres.

Même que "je suis un koala moi."

Coudre, c'est un jeu d'enfant!

Princesse et Viking ont préféré coudre des doudous pour leur cousin, plutôt que d'en acheter.

Ils les ont dessinés, ont découpé des patrons, choisi puis découpé les tissus, et enfin tout cousu à l'aide de la machine à coudre... Qui est décidément bien simple d'utilisation!

Celui de gauche est celui de Viking, celui de droite celui de Princesse.


Ils ont fiers d'eux et ont hâte d'offrir leurs œuvres à leur cousin demain!

Friday, October 31, 2008

Bonheur du jour 5

Faire un goûter qui fait peur avec la famille de la meilleure amie de Nana, organiser une chasse aux trésors dans mon petit appartement, laisser les enfants jouer à cache-cache, construire des cabanes et jouer à mille jeux, et pour finir, préparer une plâtrée de pâtes et des crêpes pour tout ce petit monde.

La vérité sur les poux

Cet été, nous avons été envahis... (souvenez-vous)
Ca a duré plus que l'été d'ailleurs...

J'ai essayé deux produits "miracles", j'ai lavé des tonnes de vêtements, draps, serviettes de toilette... Pour en arriver à cette constatation: ils étaient toujours là!
Là, sur nos têtes, à se balader en tout impunité.

J'ai fait quelques recherches sur internet, et j'ai ainsi pris connaissance de LA seule et unique solution durable.

C'est beaucoup moins cher que les produits miracles, moins nocifs pour la peau et la planète.

C'est........















Allez, un peu de suspense....













Tadadaaaaaaaaaaaaaaaaa.....


















L'épouillage!!! (au peigne quand même hein, pas à la main)
Et oui, mèche après mèche, pour tous les 3...
et je peux vous dire que malgré l'application des produits miracles pendant 2 mois, ils étaient bien vivaces, les poux!
Et il m'a fallu m'y reprendre à 3 fois (Nana et moi avons les cheveux longs et Viking les a très fournis), mais au moins, on s'en est bel et bien débarrassés!

J'ai songé à prendre des photos de mon oeuvre - les poux arrachés à notre chevelure se débattant (enfin, bien grand mot) dans une bassine d'eau en attendant l'étape suivante (le siphon de l'évier)
Mais j'ai eu peur de vous faire fuir!

Je me contente d'une image glanée sur le net

Quand je pense qu'on en avait des dizaines comme ça sur la tête! C'est beurk hein?

Vous êtes toujours là?
Bref, depuis, c'est huile essentielle de lavande derrière les oreilles, et croisage de doigts intensif!

Thursday, October 30, 2008

Encore une aventure de la nouille des nouilles

Oui, parce qu'il y a récidive...
J'ai réalisé le mois dernier que mon livret de famille était porté disparu.
Je ne me souvenais absolument pas de la dernière fois que je l'avais utilisé.
J'ai retourné la maison entière, fouillé et refouillé les tiroirs, les sacs, les étagères, tout, tout, tout...

Je m'apprêtais à effectuer des démarches à la mairie pour savoir que faire...
Et puis, il y a 1/4h, je l'ai retrouvé (chez moi, je précise)

Je ris sans discontinuer depuis.

Alors, à votre avis, où était-il dissimulé?

Bonheur du jour 4

Marcher sous la pluie avec nos beaux parapluies.

Mon problème avec les sacs...

Je souris devant la difficulté de Nana à trouver un manteau à la fois pratique et à son goût de pré-pré-adote mais je dois admettre qu'elle a de qui tenir...

Quelque part dans les archives de ce blog se trouve une note relatant déjà mes atermoiements face à la difficulté de trouver ZE sac qu'il me faut.
(edit: je viens de remettre la main dessus)
( et puis là aussi )

Et 3 ans après, ça n'a pas changé.

Vous me direz, "taka pas te balader avec un sac."

Oui, mais... où mettrais-je alors
-le portefeuille
-le porte-monnaie
-le carnet de chèques
-l'agenda
-le carnet pour écrire des trucs
-l'appareil photo
-le médicament anti-migraine foudroyante
-le paquet de mouchoirs
-le foulard/écharpe sans lequel je ne sors jamais (souvent je l'accroche à la lanière)
-la crème pour les mains
-le tube de baume à lèvres
-la crème solaire, les casquettes et les lunettes de soleil l'été
-les gants et les bonnets l'hiver
-la bouteille d'eau pour mes enfants perpétuellement assoiffés
-le flacon de savon sans eau
-et des fois le déo (on ne sait jamais), la brosse à cheveux de Nana et deux trois babioles du genre hyper importants (par exemple les bijoux et lunettes de mes élèves les jours de piscine).

Hein? dites?

Inutile de préciser qu'un sac à main version rikikite ne me suffit nullement.
Je crois que ma mère est vexée pour la vie que je n'utilise pas plus souvent le magnifique sac imitation croco qu'elle m'a offert il y a quelques années... Ce n'est pas trop, enfin, plutôt, pas du tout mon style.

Non, le truc qu'il me faut, c'est un sac besace.
J'en ai eu un pendant environ un an (j'avoue, récupéré à la fin d'une année scolaire dans le bac-à- vêtements-perdus-et-jamais-récupérés-malgré-les-multiples-appels-du-corps-enseignant....)(donc sac noir avec une silhouette blanche de pré-adote mais j'assume)
Je l'ai toujours, mais la lanière a craqué d'un côté.
Deux soucis avec le sac besace: trop grand, donc on y perd tout et on a tendance à en mettre trop...

Cet été, je m'en suis cousu un, avec plein de poches sur les parois internes...
Les poches étaient trop petites, et l'ensemble encore plus grand que jamais. C'est devenu le sac à tricot.
A la rentrée, je me suis achetée un sac avec un drôle de chat dessus (y'a la photo dans le post sur la rentrée) ( décidément je suis trop sympa aujourd'hui, je vous ai repêché le post )
Il me plaisait, n'était pas trop cher et puis correspondait à l'idée que je me faisais de mon sac en cette rentrée: juste ce qu'il fallait pour glisser une pochette avec le matin mes préparations et le soir les feuilles à corriger.
Mais il est tout en hauteur au lieu d'être tout en longueur (donc je cherche tout encore plus que d'habitude), et en plus, il est en tissu, il s'est sali tout de suite et je n'ose imaginer l'état de ce qu'il y a à l'intérieur un jour de pluie.

Ce sac va finir en sac à partitions....

Je vous épargne toutes mes autres tentatives de trouvage-de-sac-pile-poil-pour-moi ces dernières années.
Ce que j'adore, ce sont les sacs "hippie", mais ils sont souvent en tissu non? et sous la pluie, ça ne tient pas...
Sinon, au contraire, les sacs besace très sobres, style homme, souvent ceux-là sont imperméables (à vérifier quand même)

En attendant mieux (et je vous interdis de rire), j'ai repris mon sac récupéré dans une école... Je fais tenir la lanière avec une épingle à nourrice ( et je vous interdis toujours de rire!)

Wednesday, October 29, 2008

Bonheur du jour 3

Aider P'tit Crabe à trouver son pouce... et constater qu'il adore le tétouiller!
Et puis, manger des crêpes chez la copine que j'ai appelée dans la nuit, en larmes, avec mon chat mort dans les bras. Et jouer aux milles bornes en même temps.

(oui, je sais, ça en fait deux!)

P'tit Crabe... ou la vérité sur l'éducation

L'agonie et la mort de notre chat n'a jamais occulté l'autre grand événement de ces derniers jours: la naissance de mon neveu, que j'ai déjà surnommé P'tit Crabe.

Je ne savais pas, jusqu'alors, à quel point on pouvait aimer, comme ça, brutalement, viscéralement, l'enfant des autres. Je n'ai pas eu ce sentiment à la naissance de la fille de mon frère, que j'ai pourtant vue dès le lendemain de sa naissance. Je l'aime bien, comme j'aime bien les enfants de mes amis. Les liens avec mon frère aîné sont si distendus....
C'est différent avec ma sœur, vous l'aurez compris. Et j'ai aimé son fils à la seconde où je l'ai vu. Je comprends aujourd'hui les sentiments qu'elle a pour les miens depuis près de 10 ans maintenant, et ça nous rapproche encore, je trouve. Nous sommes enfin "à égalité".

Comme grand sœur coach, j'ai assuré à fond. Je crois que grâce à mes conseils, ma sœur et son mari vont s'en sortir comme des chefs.

Je ne leur ai dit que deux choses, les deux seules choses qu'on devrait dire à tout futur parent, ce que moi, j'aurais aimé entendre à l'époque.

Un bébé, ça pleure, on ne sait pas toujours pourquoi, on ne sait pas forcément le calmer, ça ne fait pas de nous de mauvais parents.
Je me souviens de ma mère me serinant à la naissance de Nana que "un bébé qui a mangé et qui est propre ne pleure pas"... Nana pleurait tout le temps, je me sentais mauvaise mère, j'en voulais à Nana de faire de moi une mauvaise mère... J'étais beaucoup plus sereine pour Viking, et j'ai passé des heures à le bercer calmement, en sachant qu'un jour, ça passerait.
Ma sœur, il y a peu, m'a dit combien, de m'avoir entendu dire ça à plusieurs reprises, elle se sentait prête pour supporter les inévitables pleurs.

L'autre grand conseil que je leur ai donné, c'est de se faire confiance! Qu'on a le droit de se tromper. Qu'à force de tâtonner, ils trouveront des réponses adaptées à leur bébé et à eux pour chaque problème.
Depuis le temps, si une et une seule méthode fonctionnait pour s'occuper d'un bébé et élever un enfant, on le saurait... Alors qu'en fait, tant de choses dépendent de la personnalité de l'enfant, de celle de ses parents, des conditions dans lesquelles ils vivent... On le sait tous, en tant que parent, ce qui marche avec un enfant ne marche pas avec l'autre.
Ca n'empêche pas de solliciter et écouter les conseils, avis, de profiter des expériences des uns et des autres (et la preuve que c'est nécessaire, c'est le boom des forums de jeunes mamans sur internet!).
Mais il ne faut pas se laisser dépasser, culpabiliser, par les "yaka ifokon" régulièrement lâchés par les personnes "à principes" qui pensent que "ça, ça marche à tous les coups" ou que "si vous faites ça, vous le regretterez"....

J'ai fait du bon boulot non? :-D

Tuesday, October 28, 2008

Bonheur du jour 2

Entendre rire mes enfants... quand même...

Apprivoiser l'absence....

Nous avons suivi le sentier, puis nous nous sommes enfoncés dans les bois.
L'arbre de loin nous a comme appelés. Un chêne. Bagheera serait bien, là.
Nous avons creusé. Nous lui avons dit au revoir, une dernière fois. Nous l'avons déposé dans le trou, nous avons recouvert de terre, nous avons remis des feuilles et des cailloux.

Et alors, j'ai compris.
Ce que les deux vétérinaires vus à une journée d'intervalle avaient tenté de me dire à mi-mots. Il n'y avait rien à faire. Au mieux, si on avait su avant, on aurait prolongé sa vie, un peu, mais au prix de quelles douleurs pour lui?
Dimanche soir, il était allongé près de sa maitresse, qui le caressait. Son compagnon est venu le lécher, longuement. Dernières images qu'il a emportées, car je suppose qu'ensuite, ce sont des convulsions qu'il a eues, et qu'alors il devait être plongé dans une sorte d'inconscience.
Qu'il ait été conscient ou non les 2 dernières heures, je suis sûre qu'il était bien, dans mes bras.
Je l'ai accompagné jusqu'au bout. Jusqu'à son dernier souffle de vie, jusqu'au seuil de la mort.
Jusqu'à ce chêne.
Et j'ai eu le sentiment, alors, de m'être, en même temps, rachetée envers Jerry, ce chat mort tout seul dans sa cage d'hospitalisation, après une lourde opération.

Aux heures cauchemardesques que j'ai vécues lors de son agonie puis de l'évidence, de la réalité de sa mort, a alors succédé un apaisement.

Maintenant, c'est au tour de Nana.
Elle l'a tenu dans les bras des heures durant, toute la matinée, jusqu'à ce qu'on le dépose dans son cercueil au moment de partir l'enterrer.
Elle est revenue les bras vides.
L'absence est désormais physique. La porte visible, palpable.
Hier soir, pour la première fois, il n'est pas venu se lover contre elle en ronronnant pour lui souhaiter bonne nuit. Et ce matin, pour la deuxième fois, elle s'est réveillée sans lui. Et ça sera toujours comme ça, désormais...

Monday, October 27, 2008

Jusqu'au bout....

Jusqu'au bout... je serai jusqu'au bout avec lui...je lui dois bien ça... pour ne pas l'avoir soigné à temps...
j'aurais dû... j'aurais dû... vivre avec ça après....
si.... je n'avais pas des frais d'avocat et des notes de psy exorbitants à payer, si je n'étais pas sans cesse prise à la gorge financièrement.... si je n'avais pas été aussi fière, si j'avais demandé l'aide de ma famille....on aurait pu le sauver.. peut-être...

voilà, c'est dit, je fais face à une culpabilité sans bornes, et je suis en colère contre celui qui par ricochets continue de faire du mal à mes enfants
on aurait pu sauver ce chat...

au lieu de ça, il est en train de mourir sur mes genoux... je m'attends d'une minute à l'autre à ne plus sentir sa respiration... je me demande comment je réagirai à ce moment là
je me demande comment les enfants vont vivre avec ça
comme cette nuit est longue... interminable....
j'ose encore croire qu'il respirera toujours dans quelques heures et qu'on pourra le sauver...

edit: il vient de mourir... à 3h30....
Je pleure sans arrêt depuis... Je lui ai demandé pardon...de ne pas l'avoir sauvé
Ce soir, la vétérinaire chez qui je l'ai amené d'urgence m'a parlé d'hospitalisation... j'ai refusé... Je ne voulais pas qu'il meure seul, comme Jerry il y a 5 ans.
Je l'ai accompagné jusqu'au bout. Il est parti contre moi, dans l'amour et la sérénité, aussi dur que ça ait été pour moi.
Je laisse ces heures de sommeil aux enfants, je n'ai pas la force de me coucher
Tout à l'heure, nous irons l'enterrer. Dans la forêt. Au milieu des arbres, de nos pères à tous. C'est ce que j'ai imaginé de mieux pour lui, et pour les enfants.

Et après... Après... Je devrai aider mes enfants à tenir debout. Ma fille surtout. Cette nuit, une partie d'elle est morte avec ce chat.


Sunday, October 26, 2008

Bonheur du jour

Il y a quelques jours, après avoir confectionné une tarte aux pommes avec Viking, j'ai eu l'idée d'initier une série de "bonheur du jour", juste une phrase, une image, pour donner des couleurs gaies aux journées qui ne le sont pas toujours.

J'ai hésité, je me suis demandée si je tiendrais vraiment l'engagement plus de 3 jours, et puis ce matin, j'ai constaté qu'elle en avait eu l'idée aussi.
Depuis hier, les jours à nouveau s'annoncent gris... Et pourtant, il ne faut pas oublier d'être heureux...

Alors, bonheur du jour: coudre un doudou pour mon neveu.

Saturday, October 25, 2008

Non!!!

C'est un cri, juste un cri, un cri de colère, de tristesse et d'impuissance mêlés...

Il s'appelait Jerry, c'était le fidèle compagnon à poils -longs- de mes enfants.
Contrairement à leur père, il ne les avait pas abandonné, lui.
Il était un être essentiel dans la vie de ma fille. Une crème de chat.
Il est mort dans d'atroces souffrances, tout seul dans une cage de l'hôpital vétérinaire, une nuit de novembre, il y a 5 ans.

Ma fille, alors âgée de 4 ans 1/2, ne s'en est jamais remise. Elle en parle encore en pleurant.
Et moi, je traîne une culpabilité latente - il était malade, je n'avais pas assez d'argent pour l'emmener aux urgences du dimanche, après les vétérinaires ne se sont pas affolés, tout ça mis bout à bout, c'était trop tard.

Au printemps 2004, nous avons adopté un nouveau chat - c'est la seule façon que j'aie trouvé pour qu'elle comprenne que non, Jerry ne reviendrait jamais... Ca a marché. Le nouveau venu s'appelait - et s'appelle toujours -Gratouille.
Dans les mois qui ont suivi, mes parents ont trouvé un chat noir, que ma fille a illico baptisé Bagheera... Bien forcée de l'adopter aussi, après ça.
Plus tard encore, nous avons récupéré le chat de mon ex, nous l'avons appelé Savane.

Bagheera est devenu fou de ma fille. Ca a commencé comme ça, oui. Il dormait sur son lit, contre elle, la cherchait particulièrement. Bien entendu, c'est vite devenu réciproque.
Princesse m'en parle souvent. "Une belle amitié", "lui et moi on se comprend"....

Bagheera a beaucoup maigri récemment. Le vétérinaire vu il y a 3 semaines n'avait pas l'air plus inquiet que ça. Et moi, entre les problèmes d'argent et les inquiétudes judiciaires, bin....
Et puis en cette fin d'après-midi, je l'ai emmené chez le vétérinaire, à nouveau, parce qu'il avait encore maigri.
Dans la salle d'attente, pour la première fois, j'ai remarqué ses oreilles jaunes...
C'est la première chose que la vétérinaire a constaté.

Jaunisse. Foie malade. On ignore encore si c'est curable. On fait des analyses lundi, on saura alors...

Et moi, je ne veux pas croire, pas envisager, non, pas accepter l'idée que ma fille ait encore ça à subir dans son enfance déjà pleine de bleus.
Je ne suis pas croyante, je ne peux qu'en vouloir à la vie.
Si vous croyez en quoi que ce soit, les forces de vie quelque part dans l'univers, c'est le moment d'envoyer vos onde positives -et je sais aussi que ce n'est qu'une manière de parler, juste de la superstition, que le sort est déjà jeté de toutes façons.

J'imagine combien la mort d'un chat peut paraître dérisoire pour certains d'entre vous, mais tout le monde peut comprendre ce que ça représente pour ma fille déjà fort amochée par la vie.
Que la vie ne permette pas que ma fille achève son enfance sur cette note-là.

Les temps modernes

Le soir où je me suis ruinée en matériel d'équitation, il était près de 20h, je savais qu'aucun repas mitonné avec amour ne nous attendait à la maison, j'ai donc emmené ma tribu dans un grand hypermarché juste à côté, tellement grand qu'on a failli avoir une crise d'agoraphobie -que j'aime mon quartier avec ses commerces de proximité! où nous avons acheté des pizzas surgelées, plus 2-3 trucs urgents...

Nous nous sommes dirigés vers les "caisses moins de 10 articles", et une drôle de surprise nous attendait: pas de caissière! Faut se débrouiller tout seul comme des grands, pour passer ses produits code-barres vers le bas puis payer en CB.

C'est ça la modernité, finies les discussions avec les caissières de bon poil - "tiens, vous achetez cette litière-là? elle est bien?" ou les discussions des caissières entre elles - "machine est encore enceinte - ah je croyais qu'elle avait juste grossi? , décidément elle les fait à la chaîne"...Discussion aussi idiote que drôle, qu'un robot ne pourra jamais reproduire.

Et c'est bien bête, j'trouve. Non?

Friday, October 24, 2008

Attendre

Je ne me souviens pas de la naissance de ma sœur. J'avais 5 ans1/2. Je ne me souviens pas de tout ce qui a entouré sa naissance - qui s'est occupé de nous pendant que mon père était avec ma mère, comment mon père nous l'a annoncé, aucun souvenir. Je me souviens juste que ma mère nous l'a montrée, à mon frère aîné et moi, par la fenêtre de sa chambre de maternité - nous n'avions pas eu le droit d'y pénétrer...

Par contre, je me souviens de la naissance de mon jeune frère. Un samedi soir. Mon père était parti rejoindre ma mère, sur place depuis quelques jours, et nous avait annoncé la naissance le dimanche matin à notre réveil. J'avais 12 ans, ma sœur 6. Nous étions contentes, nous n'arrêtions pas de répéter "il est né, il est né".

Quand j'ai accouché de Princesse, ma sœur était au lycée. Elle appelait ma mère toutes les heures entre deux cours pour savoir... Finalement, ma mère et elle sont allées à la maternité en fin de journée, et elles ont attendu dans la salle prévue à cet effet... Attendu...

Les circonstances qui ont entouré la naissance de Viking sont plus flous... Plus tristes... Je ne sais même plus comment cela a été annoncé à ma famille, je sais juste qu'ils étaient là, le lendemain, atterrés par ce qu'ils découvraient - la rupture.

L'attente... C'est ce qui soude une famille lors d'une naissance imminente... Les derniers jours, les dernières heures.
"Ta sœur est à la maternité", ce matin, au moment de partir à l'école... J'ai attendu, toute la matinée, en cousant la turbulette promise au début de la grossesse. L'attente. L'envie de savoir. Garçon? fille? Et son prénom? Comment va le bébé, comment va ma sœur? comment se passe l'accouchement?

J'ai tenu sa main, en pensée, à distance. J'étais avec elle. J'attendais.

Et voilà. Le bébé est là. Ma sœur, ma petite sœur est maman!

Thursday, October 23, 2008

Il ne pense qu'à ça!

.... à lire.

(non mais qu'est-ce que vous alliez imaginer?)

He oui, mon bonhomme sait presque lire... Bon, ok, il n'en est encore qu'au déchiffrage, mais de plus en plus aisé. Dans une famille où l'une des activités favorites est la lecture, c'est une question de survie!
Cet été, il nous avait dit "vous avez de la chance, vous savez lire", preuve qu'il avait hâte de décrypter à son tour les caractères mystérieux...

J'avoue que j'étais inquiète, l'enseignante en moi avait décelé les signes d'un "blocage", inutile de m'étendre sur les soupçons que j'avais alors, l'essentiel est que je me sois trompée!

Il repère partout les mots connus, "un, une, le, la, les, de, à"... A se demander parfois s'il écoute l'histoire que je lui lis en même temps? grumph!
Il a compris le principe de la combinatoire (la fameuse syllabique, qui s'appuie sur la globale, et inversement!) et nous décline ça sur tous les tons et à toutes les sauces, essayant de déchiffrer des mots ou au contraire d'en épeler.
Comme il s'acharnait parfois sur des livres trop compliqués, je lui ai dégoté de vieux manuels dans mon école actuelle - "Gaffi" et "Ratus" pour ne pas les nommer - et il a ainsi le plaisir de lire des phrases courtes, avec des mots jusqu'alors inconnus.
Et - important - il semble comprendre ce qu'il lit...
J'en ai eu la preuve hier, lorsqu'il lisait la première page d'un album de la série des rois et des reines d'Alex Sanders (comment, vous ne connaissez pas? vous ne savez pas ce que vous perdez!). Il est allé chercher un renseignement manquant sur l'illustration (futé non?)
Même quand les mots sont difficiles, il s'acharne, ne se décourage pas, je trouve ça extraordinaire!

On ne se souvient pas, on imagine à peine, comme l'apprentissage de la lecture est une lutte de tous les instants.

Mais bon, j'aimerais bien qu'il me laisse lire une phrase entière sans m'interrompre!

Wednesday, October 22, 2008

Les manteaux de Princesse

Ma fille a 9 ans 3/4.

Elle m'arrive aux yeux - elle m'arrivait sous le menton il y a un an.
Elle a un amoureux.
La semaine dernière, elle m'a demandé à quel âge mes seins ont commencé à pousser?

Bref, elle n'est plus une petite fille.
Elle se coiffe avec soin.
Elle choisit ses vêtements avec application... Ah bin, parlons-en des vêtements...

Il faut sans cesse lui racheter des pantalons, déjà - mais pourquoi grandit-elle autant?
Quant au reste... Elle ne trouve plus rien à son goût, n'aime plus le rayon fillette, mais pas encore le rayon "ado".
On a quand même réussi à lui refaire une garde-robe, un tee-shirt par-ci, un jeans par-là...

Mais les manteaux, c'est un drame!
Jusqu'ici, c'était blouson l'hiver, 2 chacun si possible pour pouvoir en laver un de temps en temps... Mais le blouson de l'an dernier ne lui plait plus. Elle avait un manteau en velours aussi, je n'arrive pas à savoir si elle le veut toujours.

Le mois dernier, elle s'est trouvé une jolie veste dans un vide-grenier, mais ce n'est bien que pour la mi-saison...

Le vrai drame, c'est qu'elle a sport trois fois par semaine, donc exit le manteau en velours et la jolie veste. Elle ne veut pas entendre parler du K-Way rouge que je lui ai trouvé à la fin d'un vide-grenier ("ça fait garçon"). Et le blouson de l'an dernier, vraiment pas? non, "ça fait petite fille".

Ma mère lui a gentiment offert un manteau élégant aussi, doublé, mais ça ne règle pas nos problèmes des jours de sport, où il faut quelque chose de pratique (et joli et pas trop petite fille...)

Misère.... Et elle n'a pas 10 ans.... ce n'est donc qu'un début!

Malaaaaaaadeeeeeeeeeeeuuuuuuuuu!

Ce matin, mon imbécile de portable a sonné pour me réveiller. J'avais oublié de le déconnecter - bin oui, le mercredi, on reste un peu plus longtemps sous la couette!
Impossible de me rendormir... Quelque chose n'allait pas.... Quelque chose qui a grandi... Mal aux yeux, affreux! Et puis je ne sais quoi d'indéfinissable... hypoglycémie? Non, ça ne s'est pas calmé après avoir péniblement mangé un bout -péniblement parce que j'avais du mal à rester debout.

Mal aux yeux, toujours... De plus en plus... Migraine? J'ai pris un médicament, toujours péniblement... Ca n'a rien arrangé, ça a même empiré... J'avais des nausées...

Des pensées confuses, du genre "pourvu que ma sœur n'accouche pas aujourd'hui, je ne pourrai pas aller la voir", "zut, c'est la journée marathon, comment emmener les enfants à leurs activités?", "je vais pas faire venir le médecin vu l'état de mon appart"

Cette douleur insupportable dans les yeux...

Vers 8h30 j'ai envoyé un SMS à ma mère, "au secours j'agonise", ça avait le mérite d'être clair.
Une demie-heure mes parents ont débarqué en même temps que le médecin.

8 de tension.
Ah bin ça explique des choses.

J'ai passé le reste de la journée à comater comme une bienheureuse, sous la garde de mon père, pendant que ma mère se tapait les aller-retour sport-musique-sport-musique-musique.

Et j'ai 2 jours d'arrêt... j'enchaîne avec les vacances.

Je suis futée quand même :-)

Tuesday, October 21, 2008

Grandir quand même (histoire d'élève)

Ce matin, je suis partie guillerette de la maison. Je mets de la musique en ce moment pour réveiller les enfants en douceur, ça fait des matins chauds et tendres.
Mes tournesols ont décidé de fleurir en cette fin d'octobre, apportant du soleil sur le bord de ma fenêtre.
Il pleuvait. J'aime bien la pluie. J'avais emporté mon parapluie, je l'ouvrais par intermittence mais la plupart du temps, je le gardais fermé et je laissais la pluie m'arroser, des fois que ça me fasse pousser.
J'avais du soleil dans la tête, dans le cœur.
Les collègues ont râlé contre le temps, j'avais envie de leur demander d'essayer d'être contentes, de se satisfaire davantage de leur vie, parce que la pluie, ce n'est pas grave. Mais je n'ai rien dit; elles n'auraient pas compris.

Les enfants sont arrivés directement dans nos classes, l'averse nous empêchant de les recevoir dans la cour comme d'habitude.

Ils sont arrivés les uns après les autres, amusés autant qu'intrigués par ce changement dans leurs habitudes.

Et puis elle est arrivée, cette petite fille qui cherche à bien faire malgré le foutoir dans sa vie, dans sa famille, dans sa maison.
Elle est arrivée, la capuche sur la tête. Je lui ai demandé de l'ôter. Elle s'est exécutée.

Elle avait le crâne totalement rasé.

"C'est papa qui m'a fait ça."

On a fait avec.

La vérité sur les tubes de colle et les feutres d'ardoise

Oui oui, je vais vous révéler la vérité absolue concernant le mystère des tubes de colle toujours vides et des feutres d'ardoise perpétuellement usés.

Parce que vous devez être comme moi, "quoi? tu as déjà fini le tube de colle que j'avais mis dans ta trousse la semaine dernière? Nan mais tu sais combien ça coûte?"

Mais comme en plus d'être maman je suis instit, je sais ce qui se passe en classe et je peux donc lever le mystère.

Non, l'enseignant de votre enfant n'est pas un monomaniaque qui ne jure que pas la colle et les feutres d'ardoise et les fait utiliser à outrance à chaque minute de la journée.

MAIS!

Vos enfants, si!
Déjà, on a beau leur expliquer depuis la première année de maternelle que "juste 4 points de colle ça suffit", bin non, ils tartinent allègrement de colle chaque mm² de feuille. C'est miracle que le tube de colle tienne la journée.

Et les feutres d'ardoise, bin c'est pour dessiner non? Dès qu'on s'ennuie, que la maîtresse a le dos tourné ou qu'on a du temps libre après un travail. Ou alors, ça sert à décorer les réponses lors des séances de calcul mental. Et puis on appuie bien dessus pour user le truc encore plus rapidement.

La prochaine fois, je lève le mystère sur les crayons qui raccourcissent à l'allure d'un TGV au galop.

Saturday, October 18, 2008

Sur le terrain

Donc, avec mon Viking footballeur, me voilà abonnée aux samedis sur le terrain de foot.
C'est sympa, avec les autres parents, on piétine, on discute et ceux qui me connaissent savent combien j'aime ça.

Par contre, ce que je ne comprends pas, ce sont tous ces hystériques qui crient, qui hurlent à leurs gamins quoi faire, s'énervent contre eux quand ils font pas bien ou contre les autres qui font trop bien, se mettent à gesticuler dans tous les sens quand leur chérubin a marqué un buuuuuuuuuuuuuuut

Non, franchement, c'est n'importe quoi.

Surtout de la part des parents des équipes adverses, de toute façon, ils peuvent crier tout ce qu'ils veulent, c'est l'équipe de mon fils la meilleure, les joueurs y ont le plus bel équipement, ils ont une excellente technique, ils se tiennent correctement et en plus ils sont fair-play, bien plus que les autres.

Et de toute son équipe, c'est mon fils le plus beau et le plus fort, et ceux qui nient, c'est juste des jaloux.

Et ça c'est pas beau, franchement!

(Aller) Se faire cuire un oeuf

Hier midi, ma directrice, qui est aussi une copine - la politique, ça ressert les liens - n'avait rien à manger et la boulangerie était fermée.
Je n'avais qu'une portion de riz et une crème au chocolat.
On ouvre le frigo, chouette! 3 œufs rescapés d'une après-midi pâtisserie avec mes élèves, 2 semaines plus tôt .
Hem, pas de poêle pour faire cuire les œufs... Des casseroles, mais le four micro-ondes trône sur les plaques, le déplacer pfffffffffffffffffffff.....
Je propose qu'on fasse cuire au four, on ne l'a jamais fait ni elle ni moi mais ça doit pas être sorcier?
On cherche, on trouve des ramequins, on casse les œufs dedans, on enfourne, on déplace l'isoloir en attendant que ça cuise (élections des parents d'élèves hier), on bosse un peu et hop, les œufs sont cuits, on partage ma portion de riz, on finit avec les yaourts qui restaient aussi de l'aprèm pâtisserie, un régal tout ça (l'amitié par dessus pour donner plus de goût)

La morale de tout ceci?

C'est que notre ministre bien aimé peut être content, les enseignants ont bien appris à aller se faire cuire un œuf.

J'espère qu'un de ces jours, on pourra lui rendre la pareille.

Friday, October 17, 2008

Génération entre 2 eaux

Mes parents sont l'un de 1937, l'autre de 1943.

Je lis pas mal de blogs écrits par des personnes plus ou moins de leur génération (non non, pas de noms, je ne dénonce pas moi!), celles qui ont vécu la misère des années d'après-guerre puis la montée de la société de consommation où tout paraissait facile (je me souviens la tête de ma mère quand je me suis mise aux couches lavables en 2002... Elle pour qui les jetables avaient été une réelle libération!)

J'ai toujours trouvé que mes parents étaient particuliers, je continue de le penser mais en même temps, à vous lire, je réalise à quel point ils sont normaux, aussi.

Ils sont de cette génération qui s'inquiète pour ses enfants tout en s'occupant de ses vieux parents.
De vieux parents il ne reste que ma grand-mère maternelle de 96 ans - mes grands parents paternels auraient aujourd'hui 109! Ma grand-mère baisse de plus en plus, ne veut pas aller en maison de retraite mais est malheureuse chez elle, son fils qui vit avec elle depuis plus de 20 ans la malmenant pas mal (trop à mon goût et depuis longtemps). Depuis quelques semaines, quelques jours surtout (crash boursier aidant) la fratrie de 5 frères et sœurs se déchire en deux clans... Ma mère ce soir m'a dit combien elle se sentait brisée.

Ma mère a élevé 4 enfants qu'elle a eus sur le tard; afin de percevoir une retraite maximale, elle a travaillé jusqu'à 62 ans - et s'est faite avoir, c'était au moment d'une réforme de la caisse de retraite, pas de chance!
Mon frère aîné est fâché contre mon père depuis près de 20 ans - il a ses raisons, des choses qu'il n'a pas digérées depuis l'adolescence, je comprends mais au bout d'un moment, il faut passer à autre chose... Bref, on le voit peu, très peu, on a difficilement des nouvelles.
J'ai un jeune frère de 20 ans qui fait ses études, ça marche pour lui, le seul souci sont les dépenses somptuaires de son amie, qui a fait un caprice pour qu'ils emménagent ensemble, et bien sûr ce sont mes parents qui payent.

Je n'ose parler de mon cas, à moi seule je suis une cause de soucis sans fond... Je n'oublierai jamais ce matin de mars, lorsque mes parents sont venus nous chercher à la brigade des mineurs, les enfants et moi... la chair de leur chair...
Heureusement, ma jeune sœur, hormis ses problèmes de santé, s'en tire bien!

Ah oui, les problèmes de santé, mes parents ont largement leur lot aussi... Les génétiques, les "pas de chance" (tumeur au cerveau), et ceux liés à l'âge.

Alors, à cette génération qui a payé les erreurs de ses parents et paye aujourd'hui la mauvaise gestion de l'état, je tire juste mon chapeau!

Thursday, October 16, 2008

"Tous les chemins qui me sont passés à côté"

L'an dernier, en emmenant les enfants à une de leurs activités, je croisais régulièrement un jeune homme qui était amoureux de moi lorsque nous avions 20 ans.
Je me suis demandée où j'en serais aujourd'hui si j'étais sortie avec lui, petit gringalet timide, plutôt qu'avec les grandes g***** tout en muscles à qui mon minois avait l'heur de plaire -ne cherchez pas, j'étais complètement idiote.
Il n'a pas été le seul, vraiment amoureux, et dont je me fichais éperdument - vraiment idiote, oui...
Alors oui, où serais-je aujourd'hui, si c'était à un de ceux-là, gentil, doux - et trop timides pour moi à l'époque - que j'avais dit oui?

Je suppose qu'on se pose tous ces questions, qu'on a tous conscience que notre présent est la somme de bien des hasards, un cheminement où on a croisé bien des carrefours.

Hier soir, la petite amie de mon jeune frère s'indignait de ce qu'une de ses camarades de fac avait osé dire, pour répondre à une question de la prof d'anglais, que le plus beau moment de sa vie avait été la naissance de son enfant: comment peut-on faire un enfant à 19 ans? comment peut-on s'en glorifier, s'en vanter?
J'ai eu ma fille à 22 ans, ce n'était pas le chemin le plus facile, j'étais étudiante et vivait encore chez mes parents...
Ca m'a un peu blessée, qu'elle puisse ainsi juger, alors que ça ne la concerne absolument pas. Blessé aussi parce qu'avec le recul, j'imagine ce qu'on a pu dire et penser de moi à l'époque.
Blessé surtout parce que ma fille était présente. Ma fille, qui revenait de l'anniversaire d'une copine, où elle avait été maquillée comme une princesse, où elle avait chanté en karaoké, ma fille heureuse, riant sans cesse, ne comprenant pas la conversation - que j'ai rapidement détournée.
Comment regretter une seule seconde mon inconscience de l'époque (j'aurais pu attraper pire qu'un bébé...)?

Je me suis trompée de père pour mes enfants, mais je ne regrette pas ces années-là, ces années qui leur ont permis de venir au monde, je ne regrette pas de les avoir eus avec ce père-là, parce que sinon ça n'aurait pas été eux et c'est inenvisageable.


A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
A tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
A tous ceux que je n'ai pas été

Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
A tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
A celles que je n'ai pas osées
A nos actes manqués

Aux années perdues à tenter de ressembler
A tous les murs que je n'aurai pas su briser
A tout c'que j'ai pas vu, tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurai mieux fait d'ignorer

Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés
A nos actes manqués

Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés juste frôlés
Aux trahisons que je n'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer

A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
A tous les masques qu'il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger
A nos actes manqués

Wednesday, October 15, 2008

Viking, le seul et l'unique!

Depuis la rentrée, Viking fait du foot - 2h le mercredi à pouvoir taper dans un ballon en toute impunité, à courir, sauter, crier, le bonheur! (on en rajoute une louche le samedi pour les matchs)

Seul hic, le nombre de petits garçons portant le même prénom que lui! Tout le monde m'a copiée en 2002 (et dans les années qui ont suivies)... Je dis bien "copier", quand je songe au nombre de personnes qui 3 ans avant, alors que j'attendais Nana et que je songeais déjà à ce prénom pour un garçon, le trouvaient moche et importable!

Pas de problème à l'école, dans un quartier chic/snob/bourgeois où ce genre de prénom n'a pas cours. Mais au foot, sport qui draine des enfants de tous les milieux, 5 ou 6 enfants sur 30 en sont affublés!

C'est fort drôle, de voir tous ces enfants s'arrêter net et chercher qui les appelle en entendant leur prénom, mais guère pratique... D'où ma proposition aux entraîneurs d'appeler le mien "viking", parce que y'en a qu'un, c'est sûr.

Pseudonyme adopté par tout le monde, à ma grande satisfaction: c'est ainsi que je l'ai surnommé pendant des années, avant qu'il me demande d'y renoncer pour "nounours"... Faut bien dire que "nounours", sur un terrain de foot, ça fait plus... Enfin moins... 'fin vous voyez quoi!

Monday, October 13, 2008

Entre la nuit et l'arc-en-ciel

Je réalise que beaucoup de personnes sont arrivées sur mon blog ces derniers mois, ne connaissant pas notre histoire et ne comprenant donc pas l'atmosphère étrange qui s'en dégage, entre blues et hystérie (hem, voir note ci-dessous)

Alors voilà, en quelques mots
Une semaine avant Noël 2006, j'ai appris que le frère de mon ex-mari avait assassiné sa femme un mois plus tôt. C'est peu dire que nous n'en sommes toujours pas remis...Nous n'avons jamais pu aller sur sa tombe, elle reste autour de nous comme un fantôme.
Les semaines qui ont suivi ont été particulières.... Elles se sont achevées, un matin de mars 2007, à la brigade des mineurs, où mes enfants ont raconté aux policiers ce que leur père leur avait fait subir.

Désormais, c'est l'attente. Et la justice en France, sachez-le, n'est pas du côté des enfants.
C'est l'attente, et ce n'est pas fini, et à côté de ça, il faut vivre, quand même, c'est comme ça.


Alors... Depuis ce terrible hiver où notre vie s'est brisée, j'essaie de garder le cap somewhere over the rainbow, mais la plupart du temps, j'ai aussi froid que si j'étais dans le paradis blanc.

Snif - suivi d'un mot d'enfant

Je l'aimais bien, ce fils de son père, je l'ai vu dans beaucoup de films, il savait être drôle, il savait être touchant, je le trouvais un peu idiot parfois, j'ose croire que c'était un jeu, il surjouait tout d'ailleurs, je me sens un peu groupie là, tant pis, je le dis quand même, je suis triste qu'il soit mort, il va me manquer. Et tant que j'y suis, j'aime bien sa sœur, même que je l'ai croisée y'a pas longtemps dans les rues de Paris, elle ne m'a pas déçue.

(Mais si voyons, les enfants de Gégé.... regardez aux acteurs morts à 37 ans le 13 octobre 2008, y'en a pas des masses. On remarque en passant que les anniversaires de ma famille sont très dommageables au cinéma français... Yves Montand, la veille d'un anniversaire de ma mère, Philippe Noiret la veille d'un de mon père, Michel Serrault le jour de mes 31 ans -je ne le lui pardonnerai jamais!- et aujourd'hui Guillaume Depardieu à 2 jours de l'anniversaire de mon p'tit frère! Surveillez les 15, 19 et 30 janvier prochain, je dis ça je dis rien!)

Et comme je suis sûre que le frère comme la soeur adoreraient ce mot d'enfant que je voulais vous mettre aujourd'hui de toute façon, hop, dédicace:

C'est bête, c'est pas mon élève, dommage, il me fait mourir de rire.
Vendredi déjà, pendant la récré, il est venu se plaindre, très sérieusement et en même temps avec un air adorablement canaille, que "machine et machine m'ont fait déguster du sable", "et c'est bon?" je lui demande, "non, pas trop", il ne lui manquait que le béret des Titis parisiens.

Et aujourd'hui donc, je l'emmène à la piscine avec une partie de sa classe et toute la mienne (cherchez pas, cuisine interne), j'explique qu'il faut qu'on rentre tous dans le sas puis qu'on ferme la porte d'entrée avant d'ouvrir la porte d'accès au hall afin d'éviter les courants d'air. Pour ça, il faut qu'on se tasse un peu, donc pas grave s'il n'y a plus de rang (en passant, je déteste cette manie des rangs, enfin, ben obligée en tant que remplaçante), et lui, là, le Titi "pour rentrer, il faut qu'on se dérange", ouais voilà, il a tout compris, je vous jure, il me fait mourir de rire.

Ca vous suffit pas? bon, je tente une dernière: 1/2h plus tard, il boit la tasse dans le bassin, en mettant la tête sous l'eau pour passer sous une ligne, et il nous explique que c'est parce que l"eau le dépasse."

Non, sérieux, il n'est pas formidable, ce gosse, toujours le mot qu'il faut pour analyser la situation?

Désolée, post sans queue ni tête, y'a des jours comme ça...
(n'empêche, extra ce gosse non?)