Monday, January 29, 2007

Dommage, hein

Des fois, j'ai le temps de bloguer, mais rien à écrire.

D'autres fois, j'ai plein de choses à dire, mais pas le temps de bloguer.

Comme en ce moment.

Mais je ponds ce post, je sais, c'est très cohérent.

Le pire c'est que j'ai songé à ce post dans mon sommeil.

C'est grave docteur?

(D'autant plus que la vérité, c'est que je n'ai plus grand chose d'extraordinaire à raconter après les exploits de ma fille et l'arrivée de notre terrible félin qui s'avère être un adorable et trop mignon petit minou!)

Saturday, January 27, 2007

Dans la jungle, terrible jungle...

Mon ex a bien des défauts – il me semble que je vous en ai déjà parlé, huhu. Mais quand même, un truc bien chez lui, pour le moment, et je ne sais pas jusqu’à quel point, c’est qu’en règle général, ce qui n’a rien d’absolu (je m’entoure de multiples précautions oratoires, on ne sait jamais) donc en principe et en gros, il sait qu’il doit s’arrêter avant de dépasser les bornes des limites.
Je préfère ne pas parler de ce qui s’est passé il y a quinze jours, ni de mes interrogations quant à la suite, de mes inquiétudes, et tout ce qui s’ensuit.

Parlons de Dito, 2kg tout mouillé, de race féline, environ 1 an, que mon ex a adopté parce qu’il s’ennuyait. Mais mon ex éduquant un animal, c’est… Hem… Je préfère ne pas m’étaler, même les non-amis des animaux seraient très fâchés, ho oui.

Donc mon ex, dans la foulée de ce qui s’est passé dernièrement, me dit que ce serait mieux pour le chat que je le prenne. Le chat. Parce que sinon, sinon quoi. Et c’est le chat des enfants, donc impossible de le fourguer à quelqu’un d’autre. Et Nana insiste « il sera mieux chez nous, parce que papa le tape à coups de ceinture », mais j’avais dit que je n’en parlerai pas, c’est vrai.

Cet après-midi, j’ai donc laissé mes enfants aux bons soins de leur papa - … - et ramené le chat.

Et je vous rappelle que j’en ai déjà deux.

Les premiers contacts sont, sans être franchement amicaux, du moins dénués d’animosité. On se renifle des parties plus ou moins intimes, on s’observe… Le petit nouveau se promène dans la maison, surveillé par Bagheera, ce qui permet à Gratouille de venir me faire un gros câlin.

Et puis soudain, ça se bat. Je tente d’attraper Dito, mais il grogne. Heu, bon, c’est pas que je sois froussarde, hein, mais quand même, j’attrape plutôt Bagheera ; j’enferme l’autre dans la chambre où il était, j’y retourne 1/4h plus tard, le prends dans mes bras, grogne alors qu’il est séparé des autres par deux portes fermées, soudain m’explose le bras de ses griffes, bondit sur un lit. Je remarque une griffe plantée dans son museau – c’était vraiment sérieux cette bagarre ! Il grogne dès que j’approche la main… Je reviendrai un peu plus tard.

J’y suis donc retournée, bravement, il y a 1/4h. J’ai franchi les deux portes. Le petit chat s’est levé, est allé à ma rencontre - il s'est débarassé de sa griffe, s’est laissé porté, caressé, mais quelques secondes seulement. Un peu trouillée par son attitude, je l’ai lâché. Il miaulait bizarrement ; gonflait sa queue… Une fois à terre, il a miaulé encore plus curieusement, sans me lâcher du regard. A commencé à se diriger vers la porte, en miaulant toujours, en me regardant toujours…J’ai reculé… Il me fait peur, dites… C’est vraiment la première fois qu’un chat me fait peur… J’ai le sentiment très net qu’il rêve de me sauter dessus pour me planter ses canines dans la gorge. J’ai réussi à atteindre la seconde porte et j’ai pu la passer et la refermer derrière moi sans laisser passer le fauve.

Le problème, c’est qu’il me faudra retourner là-bas pour me coucher.

Si vous n’avez pas de nouvelle d’ici demain soir, lancez le plan ORSEC, merci.

Thursday, January 25, 2007

Rêve féerique

"J'étais sur une licorne noire et on volait"

"Et puis je me suis réveillée lorsque j'ai senti que je n'étais plus sur le poney" - ça c'est le réveil, avant d'atteindre le sol.

"Et puis j'ai vu Kiwi galoper et j'ai eu peur"

"Et j'ai tenu mon bras, je ne voulais pas qu'il soit cassé"

Bin ma chérie, si on pouvait obtenir tout ce qu'on voulait...

Fracture de l'humérus au niveau de coude gauche, suite à une chute de poney consécutive au malaise... Le matin même, j'avais fait un mot pour qu'elle n'aille pas au cours de piscine, elle avait une légère foulure au poignet droit, depuis le cours d'EPS du lundi - nous avions même fait une petite visite aux urgences pour nous entraîner pour le lendemain... Expliquer qu'elle soit allée au club d'équitation le soir à la maitresse, maintenant!

Et puis franchement, quitte à se péter un truc et se faire plâtrer de l'aisselle au poignet, autant attendre les beaux jours... Difficile de se mettre une tonne de couches par dessus le bras blessé...

On s'en souviendra de ses 8 ans! N'empêche, c'était un beau rêve...

Friday, January 19, 2007

C'est aujourd'hui

Elle est drôle et rit d’un rien. A force de changer d’école, elle a appris à se faire des amis, vite et (presque) bien. Elle écoute tout sans en avoir l’air, comme une souris. Elle est bavarde, mais bavarde ! Elle a une sensibilité à fleur de peau, pleure devant les multiples misères humaines, ne supporte pas qu’on massacre à petit feu notre planète bleue et ses habitants à poils, à plumes, à écailles. Elle a commencé la flûte traversière et a déjà un niveau étonnant. Elle passe son temps avec un livre ou un crayon à la main. Adore les sciences et les échecs. Râle contre les poneys qu’elle monte mais continue de monter quand même. D’ailleurs elle râle, souvent, pour pas grand-chose, sans doute pour quelque chose de plus profond, en fait. Elle a des souvenirs tristes concernant son père. Elle en a bavé, la pauvre, d’être l’aînée de deux post-ados pas terminés. Elle a manqué de câlins et d’attentions, mais tout est rattrapable, toujours. C’est une chouette grande sœur entre deux disputes. Et puis d’abord, ce n’est pas toujours drôle d’avoir un petit frère.

Elle est merveilleuse, c’est ma fille, elle a 8 ans aujourd’hui, une belle vie devant elle, malgré les blessures.


Cet été, sous le regard d'Isadora

Thursday, January 18, 2007

Parce que c'est lui

Je m’apprête à être hautement immodeste, à m’envoyer des brassées de fleurs, voilà, c’est dit.

Je travaille dans une école qui abrite des maîtres formateurs et reçoit donc nombre de stagiaires. (Et le principal avantage que j’y vois, c’est qu’on les reçoit si bien, qu’on papote tant le midi avec eux, qu’ils laissent toujours une boîte de chocolats en partant)

Durant quelques jours, ce fut le tour d’un jeune couple tout mimi – hé oui, certains n’arrivent pas du tout à se quitter ! On discute profs de l’IUFM, fatalement, et ils évoquent leur prof de musique, un homme extraordinaire, extrêmement charismatique, qui anime une chorale dont j’ai fait partie un temps – mais les enfants, la vie…Il fut mon prof d’informatique le temps de 4 séances aussi – ne cherchez pas, c’est un touche à tout. C’est lui qui m’a dirigée vers la méthode Freinet.
Un soir, j’étais arrivée en avance à la chorale, comme souvent, mais ce jour-là, désespérée, dépassée par le stage qui arrivait. En quelques minutes, il m’a regonflée à bloc. J’étais prête à affronter des montagnes.

Et donc là, je vais être immodeste, mais il m’aimait bien et me l’a prouvé à plusieurs reprises. Par de simples gestes, de simples mots. La fois où il a tenté de me joindre au téléphone pour savoir comment j’allais. Cette façon si particulière qu’il a de prononcer mon prénom les rares fois où nous nous croisons.
La dernière fois, c’était lors d’un concert de sa chorale donc je ne fais plus partie, en juin dernier. Si je peux, je reviens, je lui ai dit… Je peux toujours rêver…

Sans trop y croire malgré tout, parce qu’il voit beaucoup de monde, j’avais demandé aux stagiaires de le saluer pour moi.
Et ce matin, ils m’ont abordée au moment où mes élèves se mettaient en rang pour rentrer en classe.
« Tu es son rayon de soleil ! »
Je n’ai pas compris de quoi ils parlaient… Ils ont répété : « c’est L., il a dit que tu étais un rayon de soleil. »
Il a fallu que je m’accroche pour ne pas pleurer… Il a peut-être exagéré, mais s’il n’y avait un fond de vérité, il ne se serait pas donné la peine de dire ça. Et un tel compliment, venant d’un homme tel que lui… Un arc-en-ciel pour des jours…

Wednesday, January 17, 2007

Je remets ça quand vous voulez.

Nous étions quatre – les enfants, mon jeune frère et moi – mais par un prompt renfort, nous nous retrouvâmes quinze à 14h30.

Nana n’a pu fêter son anniversaire amical qu’une fois, pour ses 5 ans, et ils étaient 4, j’ai géré facile. Je lui avais promis de fêter son anniversaire cette année – pour une fois qu’elle va à l’école du quartier et que tous les copains habitent donc à 5 minutes à pieds…

J’avoue, j’appréhendais. Comment fait-on pour occuper tant d’enfants sans avoir recours à un manuel de français ou de maths, hein ? Sans retrouver des bouts de légo et playmobil, des pièces de puzzles éparpillés partout ?

Heureusement, mon jeune frère s’est proposé pour m’aider. A 14h30, nous étions prêts à recevoir la horde. A 14h40, ça courait partout, s’interpellait, riait… A 14h45, ça s’est assis autour de la table pour coller des bouts de papier crépon sur une assiette en carton. 5 minutes après, la débandade commençait, les rires, les cris, les déguisements, et comme y’avait pas assez j’ai sacrifié mes robes pour la plus grandes joies des fillettes, la découverte du piano et de la caisse à instruments de musique - les voisins me maudissent pour 46 générations, c'est certain, le panier de bonbons qui s’appauvrissait à vue d’œil, les assiettes décorées qui sont devenues masques sous nos doigts, notre tentative de Jacques a dit, nos danses rigolotes, les kappla, petites voitures et vêtements dans tous les sens, les bouts de gâteaux écrasés, les papiers de bonbons, le tourbillon dans toute la maison, et le « déjà ? » lorsque les premiers parents sont venus chercher leurs rejetons.

Et mon étonnement : on a survécu, et c’était même pas si terrible que ça…
Mais non non non, n’insistez pas, je ne viendrai pas animer les goûters d’anniversaire des vôtres !

Sunday, January 14, 2007

Côté pile

Mon ex sombre... Et, je ne sais pas encore à quel point, une partie de notre vie aux enfants et moi bascule avec lui... Je ne sais pas non plus quand ni comment ça va finir, mais je suis pessimiste...

Et elle me manque. Et surtout, je ne me fais pas à son absence. Je n'arrive pas à l'assimiler.

Et Nana m'avoue sa crainte: que son papa me tue...
Et se réveille en pleurant "j'ai rêvé que tu étais morte".

Côté face, c'est mieux.

Côté face

Nana aura 8 ans dans quelques jours. Avec un peu d’avance, je lui ai offert le gros cadeau que ma famille et moi avions prévu depuis plusieurs mois.
« Un très gros cadeau, vraiment, tu verras
- Je sais ce que c’est, répond-elle, les yeux brillants.
- Ah ? tu as deviné ?
- Oui, c’est… (visage extasié)… Un poney… »

Oups, j’ai été obligée de la redescendre sur terre là. Mais quand, même, le cadeau qu’elle a pu choisir elle-même dans le magasin était extra-chouette : un vélo ! Elle l’a choisi avec plein de petites fleurs dessus, un peu hippie, très chou, mais pas en solde bien sûr, ne rêvons pas.

Grand beau ce matin. Il devait faire 20°… Pas normal ni souhaitable pour la saison, mais autant en profiter quand même. Ah ? Tu veux faire du vélo ? Oui normal, il faut bien l’étrenner… Bien sûr Tom-Tom émet le même souhait… Sauf que je n’ai toujours pas réussi à fixer ses roulettes sur le vélo que je lui ai acheté d’occasion il y a 6 mois – honte à moi.
Bon, on va essayer sans, lorsqu’il en aura assez de tomber, on tapera dans le ballon, comme d’habitude.

Tom-Tom monte sur le vélo, pédale. Je tiens où et comme je peux, la selle, le guidon, le bras… Puis je lâche, il fera bien 10 cm sans tomber… Wouahou, 20 cm ! Non 50 ! Tiens ? 1 mètre… 2 mètres… 10… 20…

Bon… Tom-Tom sait faire du vélo sans petites roues… Grande étape dans une vie de petit homme ça… Ca méritait bien un post !

Tuesday, January 09, 2007

Poésie des villes

J’ai mes entrées privées à l’école. MON entrée privée à moi toute seule, même. Vu que je suis la seule piétonne. Dommage pour les autres : ils n’ont jamais eu l’occasion de jeter un œil sur la maison d’en face. Elle est située à l’angle de deux rues. La première fois que mon regard s’est posé dessus, j’ai songé que je devais absolument faire une photo. J’ai toujours remis au lendemain. Dommage.
Une cour minuscule. En fait, je ne sais pas si c’était bien une cour, à l’origine. Un petit réduit à ciel ouvert, d’environ deux mètres sur deux mètres. Et sur environ trois mètres de haut, une montagne de tout.
Ce qui sautait aux yeux, c’était les vélos, surtout les roues. Mais il y avait bien d’autres choses : des morceaux de meubles, des planches, je ne sais quoi d’autre, je n’ai jamais pris la peine de détailler. La première fois toujours, surprise, pensant avoir mal vu, je me suis retournée, tout en continuant de pédaler. Mais non, c’était bien ça. Et dominant l’ensemble, sur leur terrasse, les propriétaires, qui me regardaient en souriant.

Un petit coin de paradis sans autre intérêt que de rendre heureux ceux qui l’ont constitué, durant des années, pièce par pièce. Un petit bout de curieuse poésie, qui aurait ravi Prévert et Doisneau.

Hier matin, j’ai d’abord vu les lumières orange, celles de la pelleteuse. Puis les policiers, une dizaine pour encercler la maison de ces dangereux Robin des Villes. Et puis ses éclats de voix, à lui, celui dont on s’apprêtait à briser un bout de vie. « C’est dégoûtant, y’en a marre maintenant », argumentait un policier. Il n’y avait rien de malodorant pourtant, et la maison étant très isolée, ça ne polluait la vision de personne.
Lorsque je suis partie, un peu plus tôt que prévu donc, la pelleteuse n’avait plus qu’un mètre de haut de choses diverses et variées à jeter. J’ai eu le cœur serré pour cet homme dont la lubie ne dérangeait personne, et à qui on sommait brutalement de rentrer dans le rang…

Monday, January 08, 2007

Demi-reprise

Depuis quelques jours, quand même, j’avais préparé quelques trucs, mine de rien. Pour être un peu tranquille le dimanche soir. Mais je voyais arriver la rentrée avec tristesse. Absolument pas motivée du tout. Pas envie de reprendre du tout, cette fois. Pas envie de revoir mes élèves. L’envie de tout plaquer pour rester au chaud avec mes enfants.

En plus, je n’arrivais pas à remettre la main sur mon stylo plume à encre violette, celui avec lequel je corrige et écris tous mes mots, ma carte de visite d’enseignante et au-delà.
Alors vraiment, tout faux.

Très mauvaise nuit… Le sommeil tarde, les enfants sont agités (et je vous rappelle qu’ils dorment collés à moi)… Réveil calme, préparation rapide, câlins, bisous, au revoir… J’attrape le train de 7h37, chose qui ne m’était pas arrivé depuis des semaines, mais je n’y vois aucun bon présage.

Sur le chemin de l’école, j’ai eu envie de pleurer. C’est complètement stupide, mais c’est comme ça. Je n’étais pas angoissée, juste triste, aussi bizarre que cela puisse paraître. Triste que les deux semaines très fortes que nous venons de vivre les enfants et moi soient derrière nous.

Arrivée à l’école… Les collègues et moi pouffons de rire en nous voyant, la mine défaite, la motivation au ras des chaussettes… Il faut y aller… Finalement ça se passe bien, je retrouve mon stylo fétiche qui a passé ses vacances sur mon bureau, mes 3 CE1 rescapés – ils ne seront bientôt plus que 2 – bénéficient presque de cours particuliers, peuvent manipuler tant qu’ils veulent le matériel au tableau pour s’aider, mes CE2 sont ravis de découvrir la nouvelle lecture suivie… Finalement, la reprise n’était pas si insurmontable.

Pause déjeuner, discussions interminables… 13H30, ma collègue de CLIS embarque un groupe pour le cours d’anglais, l’autre me suit, c’est l’heure du théâtre avec l’intervenant super chouette. La séance commence, les élèves proposent des idées, testent… Et le directeur débarque : l’instit de ton fils au téléphone. Et une gastro pour commencer l’année !! Problème : comment quitter l’école en milieu de journée lorsqu’on est piéton et qu’on risque de se faire reconnaître à tous les coins de rue ? Finalement, la secrétaire me dépose à la gare… J’attrape mon fils, abattu, nous en serons quitte pour une journée cocooning demain – nécessaire pour laver tout ce qui a été atteint pas les jets, je vous passe les détails.

Finalement, je ne suis pas tout à fait rentrée, mais de cette rentrée, j’ai eu un avant-goût agréable… Et puis vendredi c’est galette des rois avec les collègue - j’ai loupé le pot de Noël pour rester avec mes enfants parce que vous savez quoi, je ne vais pas rater la galette et le cidre ! Et puis les vacances, c’est dans six semaines…

Comment ça, pas de doute, je suis devenue une vraie prof ? ;-)

Friday, January 05, 2007

(Ne pas) Fuir le bonheur

Encore des tours de manège, des promenades, des séances de cinéma… Des mots tendres, de la musique, des rires… Bref, de la vie.

Avril 2002, une soirée endiablée dans un restaurant mexicain, toi, moi, nos maris, notre belle-mère, des amis, Tom-Tom dans mon ventre… Vous avez bu et dansé, nous avons ri et parlé, je me souviens qu’au retour, tu as perdu ta chaussure, sans doute dans le caniveau, on ne l’a jamais retrouvée.
Nous avons été heureux. Enfin, toi et moi, nous avons été heureuses, nous avons toujours voulu l’être, et je me souviens de nos soupirs devant nos maris qui nous sapaient notre moral, notre vitalité, nos envies, nos folies.

Ils ne veulent pas être heureux. N’ont jamais voulu l’être, et tu n’as su t’enfuir à temps.

Toi, morte, eux, enfermés, l’un en prison, l’autre dans celle qu’il érige jour après jour entre lui et les autres, jusqu’à la folie.

Vous n’emmènerez plus vos enfants en pique-nique ou au cinéma, vous ne les verrez plus essayer tout excités de nouveaux vêtements, tenter d’attraper le pompon dans les manèges, vous ne leur offrirez plus de la barbe à papa ou des pommes d’amour, vous ne les maquillerez plus en clown ou en princesse, vous ne leur ferez plus de gâteau pour leur anniversaire, vous ne les verrez plus sur scène lors de la fête de l’école, vous ne taperez plus dans le ballon avec eux, vous ne vous attendrirez plus devant leur sommeil apaisé, vous ne vous ferez plus de séances crêpes-DVD les jours de pluie, vous ne sauterez plus avec eux dans les flaques, vous ne respirerez plus avec eux le parfum des fleurs ou des feux de bois.

Ils feront tout ça sans vous. Sans leurs parents qu’ils aiment.

Je suis là pour Tom-Tom et Nana, mais personne ne palliera à l’immense perte qu’a subi Zaza… Parce que nos hommes n’ont jamais aimé le bonheur.

J’y ai songé subitement cet après-midi… Mon année 2006 tient de bout en bout dans une chanson… Celle que mes frères, mes belles-sœurs et moi avons chanté à ma sœur le jour de son mariage… Mistral Gagnant

Te raconter enfin qu’il faut aimer la vie
Et l’aimer même si
Le temps est assassin et emporte avec lui
Le rire des enfants

Thursday, January 04, 2007

Se coucher

Il y a des personnes (vous, peut-être, sans doute) pour qui se coucher est un acte simple.
Après avoir effectué diverses choses durant leur soirée, elles se dévêtent, enfilent leur pyjama, n’oublient pas de se brosser les dents ni de mettre leur bonnet de nuit sur la tête, un p’tit pipi, et au lit, avec un bon bouquin. Jusqu’à ce que sommeil s’ensuive.

Il y en a d’autres qui cumulent les handicaps pour faire de leur coucher des avant-goûts d’une nuit bien méritée.

Moi, par exemple.

J’ai deux enfants, deux chats, une souris.

Vous ne voyez pas le rapport ? C’est que vous menez une vie normale : savourez ! A votre place, je ne lirais pas ce qui va suivre, vous en perdriez le sommeil – au moins pendant une minute ou deux.

Je vous explique donc : chat mange souris (vérité naturelle)
Donc la souris encagée est cloîtrée dans ma chambre. Lorsque je vais me coucher, je dois donc ouvrir la porte de ma chambre, soulever délicatement la cage, la transporter dans la salle de bain en prenant garde de ne pas me prendre les pieds dans un chat affamé – non mais qu’est- ce qu’il imagine lui, enfin l’espoir fait vivre, hein. Ensuite je ferme la salle de bain – parce que la souris est insomniaque et fait tourner la roue toute la nuit, je vire les chats dans le salon, je ferme la porte de communication chambres/reste de la maison, je place un gros bac de livres devant, sinon mon chat qui sait ouvrir les portes va ouvrir la porte et nos chats vont nous sauter sur les pieds et en plus tenter de trucider la bêbête dans sa cage.

Oh bien sûr, vu comme ça, ça ne paraît rien, mais attendez la suite.

Je ne vous ai pas encore parlé des enfants.

Tom-Tom parvient parfois à s’endormir dans son lit, enfin plus exactement, parfois il y est parvenu, et j’avoue que pour tenter de préserver l’endormissement de sa sœur et le calme de mes soirées – j’ai besoin de calme pour bosser-, je ne lutte plus.
Donc la plupart du temps, Tom-Tom s’endort sur le canapé, à côté de moi- il s’endort même avec la lampe dans la figure, donc je peux faire ma vie pendant ce temps.
Lorsque je vais me coucher, je dois donc soulever le bambin d’environ 15kg, le porter jusqu’à sa chambre, sauf si dans son demi-sommeil il réalise ce qui se passe et montre ma chambre du doigt – vous ai-je déjà dit que je ne lutte plus ? Enfin je n’ai jamais trop lutté d’ailleurs, mais c’est un autre sujet. Lorsque je parviens à le larguer dans son lit, je dois encore aller chercher oreiller et couette, restés sur le canapé.
Et il se trouve que les chats sont moins idiots qu’on ne le prétend trop souvent. Lorsque Gratouille (ne riez pas) réalise que je change l’enfant de lieu, il se planque parmi les peluches, prêt à bondir dans ma chambre dès que j’aurai le dos tourné. Bien sûr, entre temps la souris est en lieu sûr, mais cet idiot (si, finalement) de chat espère tous les soirs un oubli de ma part, et donc attend que j’aie le dos tourné pour pénétrer le lieu interdit. Et je dois le récupérer, l’évacuer dans le salon, chercher l’autre chat, et vous connaissez la suite.

Mais ce n’est pas tout, sinon ça ne vaudrait pas un billet.
Depuis le drame, Nana a besoin de s’endormir aussi avec moi. Le premier soir, j’ai donc transporté un matelas dans le salon. Forcément, Tom-Tom ne voulait pas rester en reste (j’aime bien les redondances). J’ai donc dû amener un autre matelas. Et depuis, tous les soirs, mes enfants tentent de s’endormir dans le salon – ils y arrivent au bout d’un certain nombre de minutes, plus parfois. Bien sûr, pour qu’ils puissent s’endormir – surtout Nana, qui a plus de difficultés que Tom-Tom, je mets une toute petite lumière, donc pas possible de lire, écrire, broder… On oublie la télé, la musique, forcément. Le cliquetis du clavier ou de la souris –celle du PC – est anti-soporifique… Le purgatoire dure de 10 minutes à plus d’une heure, formidable non ?
(Lorsqu’ils dorment enfin je récupère un semblant de vie, quand même)

Parfois ils se réveillent et ne se rendorment plus, youpla boum. Bien entendu, il est déjà un peu avancé dans la nuit, l’heure à laquelle je songe à m’étaler dans mon lit avec un bon bouquin. Je propose donc à l’enfant éveillé de rejoindre son lit et de là le pays des rêves… mais un enfant éveillé n’est pas fou, le lit de maman est tellement meilleur, donc déménagement des couettes oreillers et du 2ème enfant… Je ne vous avais pas encore parlé de l’étroit couloir rendu encore plus étroit pas les étagères couvertes de livres et de jeux ? C’est fait… Lorsque rien ne tombe, je m’octrois un point de bonus – ça ne sert à rien mais ça fait plaisir. D’autres fois les deux dorment encore, je dois donc les porter – quand on sait qu’ils font presque mon poids et ma taille, c’est du bonheur… Dans le couloir étroit, et ensuite les couettes et oreillers… Déménager la cage, chercher les chats… Bloquer la porte avec le bac qui pèse une tonne – j’avais oublié ce détail aussi non ? C'est réparé. Et puis quand même, me brosser les dents, me dévêtir, et pour le livre tranquille dans le lit on oublie, les enfants ayant besoin d’obscurité.

Si vous trouvez que ce n’est rien, on échange, allez quoi, juste un soir…

J’espère qu’à défaut de plaindre mes soirées, vous plaindrez mes nuits. Coincée entre deux enfants… « Et comment tu feras lorsque tu auras un copain ? » ai-je souvent entendu… Bon alors là, je rassure le peuple :
1- ça ne risque pas
2- au pire il lui reste toujours le canapé !

Edit: et si vous racontiez vos soirées aussi? Ici ou sur vos blogs...

Wednesday, January 03, 2007

Puisqu'il faut bien un début...

C'est bien beau de déclarer que la vie continue, il faut donner suite...

Alors la suite, c'est un spectacle de cirque, des séances de cinéma, une viste au musée d'Orsay en compagnie d'une jeune divorcée et de ses filles, un moment très fort durant lequel j'ai pu retenir Tom-Tom devant des paysages impressionnistes, une séparation pour le jour de l'an, un réveillon avec la joyeuse bande d'amis de ma soeur, dont j'avais déjà testé la résistance le soir du mariage, le soleil au matin du 1er janvier, et ma longue ballade parisienne avant de récupérer mes enfants à la gare, quelques tours de manège, les retrouvailles avec mon amie de 19 ans que j'avais stupidement négligée ces dernières années, et une drôle de séance photomaton hier:





Ca donne envie de continuer...