Thursday, January 18, 2007

Parce que c'est lui

Je m’apprête à être hautement immodeste, à m’envoyer des brassées de fleurs, voilà, c’est dit.

Je travaille dans une école qui abrite des maîtres formateurs et reçoit donc nombre de stagiaires. (Et le principal avantage que j’y vois, c’est qu’on les reçoit si bien, qu’on papote tant le midi avec eux, qu’ils laissent toujours une boîte de chocolats en partant)

Durant quelques jours, ce fut le tour d’un jeune couple tout mimi – hé oui, certains n’arrivent pas du tout à se quitter ! On discute profs de l’IUFM, fatalement, et ils évoquent leur prof de musique, un homme extraordinaire, extrêmement charismatique, qui anime une chorale dont j’ai fait partie un temps – mais les enfants, la vie…Il fut mon prof d’informatique le temps de 4 séances aussi – ne cherchez pas, c’est un touche à tout. C’est lui qui m’a dirigée vers la méthode Freinet.
Un soir, j’étais arrivée en avance à la chorale, comme souvent, mais ce jour-là, désespérée, dépassée par le stage qui arrivait. En quelques minutes, il m’a regonflée à bloc. J’étais prête à affronter des montagnes.

Et donc là, je vais être immodeste, mais il m’aimait bien et me l’a prouvé à plusieurs reprises. Par de simples gestes, de simples mots. La fois où il a tenté de me joindre au téléphone pour savoir comment j’allais. Cette façon si particulière qu’il a de prononcer mon prénom les rares fois où nous nous croisons.
La dernière fois, c’était lors d’un concert de sa chorale donc je ne fais plus partie, en juin dernier. Si je peux, je reviens, je lui ai dit… Je peux toujours rêver…

Sans trop y croire malgré tout, parce qu’il voit beaucoup de monde, j’avais demandé aux stagiaires de le saluer pour moi.
Et ce matin, ils m’ont abordée au moment où mes élèves se mettaient en rang pour rentrer en classe.
« Tu es son rayon de soleil ! »
Je n’ai pas compris de quoi ils parlaient… Ils ont répété : « c’est L., il a dit que tu étais un rayon de soleil. »
Il a fallu que je m’accroche pour ne pas pleurer… Il a peut-être exagéré, mais s’il n’y avait un fond de vérité, il ne se serait pas donné la peine de dire ça. Et un tel compliment, venant d’un homme tel que lui… Un arc-en-ciel pour des jours…

5 comments:

Anonymous said...

Tu es sûre que ce n'est pas plus qu'un compliment ? :-))

FD-Labaroline said...

Oui, j'ai pensé pareil... T'es sûre que.. bon, on va dire qu'on a l'esprit tordu, hein ! Jolie relation... platonique ;-)

*isadora* said...

La vie n'est jamais finie, tu sais ;-)

Anonymous said...

c'est ce que je ressens en te lisant. Ce rayon de soleil qui continue àilluminer sa famille, malgré les nuages... Dany

Anonymous said...

Formidable ! Ce que je suis contente pour toi ! :-))