Encore des tours de manège, des promenades, des séances de cinéma… Des mots tendres, de la musique, des rires… Bref, de la vie.
Avril 2002, une soirée endiablée dans un restaurant mexicain, toi, moi, nos maris, notre belle-mère, des amis, Tom-Tom dans mon ventre… Vous avez bu et dansé, nous avons ri et parlé, je me souviens qu’au retour, tu as perdu ta chaussure, sans doute dans le caniveau, on ne l’a jamais retrouvée.
Nous avons été heureux. Enfin, toi et moi, nous avons été heureuses, nous avons toujours voulu l’être, et je me souviens de nos soupirs devant nos maris qui nous sapaient notre moral, notre vitalité, nos envies, nos folies.
Ils ne veulent pas être heureux. N’ont jamais voulu l’être, et tu n’as su t’enfuir à temps.
Toi, morte, eux, enfermés, l’un en prison, l’autre dans celle qu’il érige jour après jour entre lui et les autres, jusqu’à la folie.
Vous n’emmènerez plus vos enfants en pique-nique ou au cinéma, vous ne les verrez plus essayer tout excités de nouveaux vêtements, tenter d’attraper le pompon dans les manèges, vous ne leur offrirez plus de la barbe à papa ou des pommes d’amour, vous ne les maquillerez plus en clown ou en princesse, vous ne leur ferez plus de gâteau pour leur anniversaire, vous ne les verrez plus sur scène lors de la fête de l’école, vous ne taperez plus dans le ballon avec eux, vous ne vous attendrirez plus devant leur sommeil apaisé, vous ne vous ferez plus de séances crêpes-DVD les jours de pluie, vous ne sauterez plus avec eux dans les flaques, vous ne respirerez plus avec eux le parfum des fleurs ou des feux de bois.
Ils feront tout ça sans vous. Sans leurs parents qu’ils aiment.
Je suis là pour Tom-Tom et Nana, mais personne ne palliera à l’immense perte qu’a subi Zaza… Parce que nos hommes n’ont jamais aimé le bonheur.
J’y ai songé subitement cet après-midi… Mon année 2006 tient de bout en bout dans une chanson… Celle que mes frères, mes belles-sœurs et moi avons chanté à ma sœur le jour de son mariage… Mistral Gagnant…
Te raconter enfin qu’il faut aimer la vie
Et l’aimer même si
Le temps est assassin et emporte avec lui
Le rire des enfants
Friday, January 05, 2007
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9 comments:
oui il faut aimer la vie, même si...
Aimer la vie, être apte au bonheur, c'est en soi, ça s'apprend dès l'enfance. Tes enfants ont cette chance de t'avoir qui leur apprend cet élément essentiel de l'équilibre à la vie adulte. Et ces hommes inaptes au bonheur, qui le fuient ou le sabotent dès qu'ils le rencontrent, peut être n'ont-ils as eu celà inculqué par leurs parents... C'est également le schéma familial de mon ex.... A fuir, ceux-là car ils vous vident de toute énergie.
Même si, l'aimer assez pour la défendre pour nous tous et contre certains d'entre nous. des gens comme ceux dans l'insolente l'opulence brulent nos dernières ressources, pour tenter de combler le trou qu'ils ont dans le coeur.
Mais où est Zaza aujourd'hui ? Est-ce que quelqu'un prend soin d'elle ?
J'aime aussi beaucoup cette chanson, que j'ai mise en accompagnement de mon album d'enfants sur mon blog.
Je pense moi aussi à Zaza... comment va-t'elle ? comment "digère t'elle tout ça, dans sa tête d'enfant...
La vie est moche parfois, de temps en temps, souvent.
Le bonheur n'existe pas. Seuls des moments de bonheur existent.
A fuir ou pas le bonheur, on n'ira pas bien loin.
On ira en tout cas vers un moment de bonheur, furtif, volatile.
Mais qui aura le mérite d'exister.
Je suis là, ma douce, je suis là.
J'ai retrouvé le chemin, ça me fait plaisir.
Je pense bien à toi, j'espère que tu le sais.
Embrasse les enfants pour moi.
Les mots sont vains, face à tout ça.
J'espère que la vie réservera de belles surprises à la pauvre petite Zaza.
luna pat, des bises en passant :-)
fd, je suis sûre qu'on peut apprendre à être heureux même après une enfance gâchée... Mais il faut le vouloir...
moukmouk, c'est si joliment dit, et si vrai.
line et utilisateur anonyme, Zaza habite désormais chez un frère de sa mère... Bien entourée par les deux familles, qui ont l'intelligence de ne pas se déchirer malgré le drame. Mais personne n'a digéré encore... j'espère qu'un jour je trouverai les mots pour lui parler de sa maman, et qu'elle en parlera aussi... Elle ne doit pas oublier les moments heureux...
Clio, on va moins loin lorsqu'on refuse le bonheur, quand même... En tout cas, je continue ma route, contrairement aux deux frères... Et merci pour ton soutien :-)
souricette, merci, et à bientôt ;-)
soeur anne, la vie, et ceux qui l'entourent...
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