Tuesday, April 06, 2010

Ce matin, je me suis réveillée un peu avant la sonnerie, Libellule étant toute souriante, j'ai ouvert les volets et pu constater que les bourgeons continuaient de pousser sur les arbres en face, j'ai fait le petit déjeuner des enfants, je les ai emmenés à l'école, il faisait beau, j'avais le coeur gonflé de bonheur, d'ailleurs hier je l'ai dit à Mister k, que j'étais heureuse, il était étonné mais on ne le dit jamais trop n'est-ce pas?
J'étais heureuse, je me suis occupée de Libellule, j'ai fait quelques bricoles dans la maison, je suis allée chercher les enfants, il faisait chaud, les enfants avaient enlevé leurs manteaux, quand je suis arrivée à la maison, Mister k était aux fourneaux, moi je suis ressortie chercher du pain, 3 baguettes s'il vous plait madame, je suis revenue à la maison, j'ai allaité Libellule, le téléphone a sonné, Mister k a décroché, c'était ma mère, elle m'annonçait la mort d'un de mes oncles.

Il avait lutté 15 ans contre une tumeur au cerveau. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à l'enterrement de ma grand-mère, lui même sortait d'hospitalisation, il était souriant, c'est l'image que je garderai de lui.

J'ai fini mon omelette faite avec amour par Mister k, on a ri avec les enfants, on les a ramenés à l'école et Libellule s'est endormie dans l'écharpe, à la maison on a fait des puzzles de 100 pièces pour vérifier qu'ils étaient tous complets afin de pouvoir les donner, on a rigolé et pris des photos idiotes, on est allé chercher les enfants, on a amené Viking en ville pour le cours de solfège, on a bu un café, on a acheté un cadeau de naissance pour un bébé pas encore né, et puis on est rentré, il y avait nos 4 enfants, je leur ai fait de croque-monsieur, ils aiment bien.

On a vécu, toute la journée, on a été heureux; il ne s'agit pas d'indifférence (j'ai du chagrin, pour lui parti trop tôt, pour ma tante, pour mes cousines). Plutôt de la joie de vivre qui m'est intrinsèque je crois, ainsi que la conscience de la nécessité de continuer de vivre, jour après jour, et ce d'autant plus lorsqu'on songe à ceux qui partent prématurément, en laissant des veuves et des orphelins.

1 comment:

Co de contes said...

quel plus beau hommage que de continuer à être heureux quand partent certains trop tôt....
une jolie pensée...je suis sure que le souvenir que tu garderas de lui..;sera quand même un moment heureux..
bon plus facile quand ce n'est pas un être très proche..
bizzzz