Saturday, December 03, 2005

Un week-end sur deux (premier épisode)

Un week-end sur deux, mes deux zamours vont chez leur père.

Plus exactement, un samedi sur deux, je les amène chez leur père vers 15H, et je retourne les chercher le lendemain, vers 17h.

Ils sont épuisés et nerveux, à tel point que les prof me le font remarquer le lendemain -on ne récupère pas en une nuit..... suivent quelques jours assez tendus, mais c'est la course de toutes façons, école, activités..... Arrive le vendredi soir, où on pousse un grand "ouf" de contentement.

Le week-end où je garde les enfants, je cherche toujours à "marquer le coup", parce que je sais que je ne les aurai pas la semaine d'après, et un week-end sur deux, au milieu de semaines très chargées, c'est pas beaucoup.... c'est vite passé..... "marquer le coup" à la jeunebergere ça peut être tout et n'importe quoi, mais en tout cas c'est nous 3..... Des fois c'est bien, d'autres c'est désespérant..... de toutes façons, je redémarre la semaine avec un pincement au coeur. Parce que nous allons courir toute la semaine, et que le vendredi soir, je ne dirai pas "ouf" mais "snif"..... parce que nous n'avons pas beaucoup profité les uns des autres durant cette semaine et que nous ne pourrons pas rattraper ça.......je trouve ça tellement injuste..... tellement facile pour le père, qui a toujours le rôle du super papa.... moi je suis la maman du quotidien, celle du stress, de la course permanente, des gueulantes parfois, des limites, des interdits et du non.....

Le samedi matin, je me sens engluée.... plus que quelques heures avec eux...... que faire?????? souvent la maison est alors dans un état lamentable, parce que les jours précédents, j'ai eu tendance à baisser la garde, sachant que j'allais pouvoir récupérer les fameux week-end sans les enfants..... mais je ne supporte la maison comme ça, j'essaie de ne pas montrer mon agacement parce que je n'ai plus que quelques heures avec eux......pirate me sollicite dès le lever du lit mais j'ai besoin de mon café et de ma douche pour me sentir bien..... précieuses minutes perdues..... je n'ose rien entamer, je tourne en rond...... plus que quelques heures...... gâchées de toutes façons..... peut-être la simple idée d'emmener mes enfants chez mon ex me paralyse-t-elle..... je ne suis pas tout à fait tranquille lorsqu'ils sont là-bas..... et puis cette idée lancinante qu'"autant en finir vite", qu'arrive rapidement l'heure où enfin je les déposerai chez leur père - un peu comme lorsqu'on attend la piqure, cette attente est pire que la piqure en elle-même......

Voilà...... j'ai parfois le sentiment qu'un week-end sur deux, ça bouffe tout......qu'on ne vit plus qu'en fonction de ça.....

(A suivre)

je précise pour ceux qui me trouveraient un peu cruelle envers le papa -qui profite beaucoup moins de ses enfants que moi, c'est indéniable- que celui-ci m'a laissée tomber pour une autre, avec un bébé tout neuf et une jolie princesse dans les bras, en vidant le compte en banque, et que pendant 2 ans 1/2, il a été aussi injuste que cruel envers ses enfants..... y'a des choses qui restent en travers de la gorge..... y'a des père qui ne méritent pas la place qu'on leur donne/laisse/rend.

6 comments:

Anitta said...

Je ne crois pas que tu sois spécialement cruelle envers le papa... Et puis si c'était quand même le cas (pas là), on serait capable de prendre du recul là-dessus !
Mais je ne crois pas non plus que les enfants t'en veuillent d'être la personne qui pose un cadre rigoureux de relation entre toi et eux. Bien sûr, ça peut se traduire pas des chouineries ou des incompréhensions, mais je reste persuadée qu'un enfant a davantage besoin de limites fermement marquées... que d'une super-maman leur passant tous leurs caprices (mais chuis pas une référence, hein).
Bisous !

Anonymous said...

Je n'ai pas non plus trouvé ton post cruel envers le papa... je me suis trouvée dans une situation un peu similaire, enfin, pour mon loulou c'était un soir sur deux chez son papa et certains week-ends... je fais comme DM, je t'envoie des chaudoudoux, parce que les mamans polyvaillantes comme toi elles en ont bien besoin.

tirui said...

ah mais ça va pas, ça !
le prochain samedi tu prévois quelque chose de plaisant pour vous trois, décorations de noel, préparation de gateau, tournoi de jeux de société, dvd loué à regarder sous la couette, c'est trop bête de gâcher ces heures là en remachant en toi la perspective de 15h.

Anonymous said...

cela aurait pu être encore différent : la moitié de la semaine par parent.

Personnellement ma solution préférée est celle que j'ai vécue : la moitié des vacances chez le père, c'est tout!

LiliLajeunebergere said...

merci pour les biz, je les prends toutes en réserve!!!

je trouve que la garde alternée est le moins injuste pour tout le monde..... mais c'est plutôt inenvisageable avec mon ex!!

Anne, c'est moi qui fait tous les trajets..... je n'ai pas à guetter par la fenêtre!!!
et dans notre école, c'est cours le mercredi et non le samedi!!

promis, le prochain samedi matin, je positive!

Sicile said...

Bonjour,
je suis arrivée aujourd'hui par hasard de mes balades bloguesques sur ton blog.
Je suis "happée" dans sa lecture, je vais mettre du temps à remonter le fil des ans.
Mais je dois me sentir très proche je pense...
entre le maternage, l'ex moitié fou et l'enfant qui souffre au milieu. La même histoire de géniteur infidèle qui coule financièrement la famille et abandonne à petit feu son enfant... :(
et puis je connais Poitiers, parce que j'y suis née! (j'ai vu que ton frère est là-bas)
Voilà, c'était pour te dire juste que je lis, et que je me sens proche, par plusieurs aspects...
À une prochaine! Biz.