Les sud Seine-et-Marnais s’en seront aperçu, il a plu ce matin. Beaucoup, et même plus que ça. Or je vais travailler en ? en ? Ouiiiii, train, bravo pour ceux qui suivent malgré les changements de blog. Jusque récemment, je faisais en vélo le trajet de chez moi à la gare de départ, puis de la gare d’arrivée à l’école. Mais depuis un petit mois, j’ai la flemme, et je fais les trajets avec mes petites pattes. J’aime bien marcher, moment d’intimité et d’observation.
Mais ce matin, donc, il flottait. Pas grave. Je mets ma capuche sur la tête, mes mains dans les poches, et c’est parti pour la grande aventure.
Peu de temps avant mon arrivée à la gare, j’ai senti l’humidité gagner mon dos. Tiens ? Bizarre… Le bas de mon jean est mouillé sur cinq bon centimètres, rien de méchant, ça sèchera bien. J’ai loupé le train habituel, heureusement je compte large, le suivant me permet d’arriver à l’heure à l’école malgré tout. Je m’assois, ôte mon manteau trempé, mon écharpe mouillée… Gare d’arrivée. Je me rhabille, descend du train, sors de la gare, me remets en marche.
Et je sens l’eau me gagner de partout, petit à petit. Le dos, les bras, les pieds… J’arrive à l’école, remarque que les enfants sont toujours dans la cour, j’ai une minute pour me faire un truc chaud dans la salle des maîtres. Pendant que l’eau chauffe, j’ouvre mon manteau : mon pull est trempé, mon jean aussi, des fesses aux pieds, trop glamour. Ma tasse à la main, j’arrive dans la cour : mes collègues ont fait monter mes élèves, d’ailleurs tous les élèves sont montés. Ne reste qu’un homme qui me salue, un beau-papa d’élève qui demande un rendez-vous de la part de la maman. Je suis trempée, presque en retard, une tasse à la main, ça fait un peu mauvais genre pour une instit non ?
Me voici en classe. Je suis gelée. Je glisse sur la première demi-heure. A 9h, on enfile les manteaux, et youpiiiiiiiii !! Nous allons au gymnase. A un quart d’heure de marche, et il flotte toujours. J’arrive dégoulinante, je me désape, cherche un endroit où étendre mon pull, mon écharpe, mon manteau, dans l’espoir qu’ils sèchent un peu, le gentil (et mignon) intervenant, pris de pitié, tente de dénicher un radiateur, en vain. Une heure plus tard, je remets mes vêtements trempés -pull, manteau, écharpe-sur mes vêtements trempés- jeans, tee-shirt- sur mon corps trempé-mon corps, tout court. Dehors, il ne pleut plus, mais le vent glacial se charge de m’achever. Dans la classe, je me visse sur la chaise, transformée en glaçon, je fais défiler les élèves pour la récitation, puis je leurs ponds une petite dictée de mots sur ardoise. Habitués qu’ils sont à ce que je me déplace, ils écrivent trop petits : « non pas possible que je me lève, écrivez plus gros !» Ils gloussent dans leur coin mais ils ont pitié de la pauvre maîtresse tremblante au jeans qui ne sèche pas.
Enfin ! 11h30. Je me lève, et m’étonne de découvrir une mare d’eau sous ma chaise ? Je ne suis plus à ça près… Je largue les gamins, et me précipite dans la voiture d’une collègue qui m’emmène dans un centre commercial ; au pas de course, j’y achète un jean, un pull, des chaussettes, je me change dans les toilettes, c’est dur d’enlever un jeans mouillé ! Et enfin je suis au sec et au chaud ! Nous mangeons avec un lance-pierres et nous revenons au moment où les élèves se rangent, et je tombe nez à nez avec la maman d’élève qui sollicite un rendez-vous, pour le soir même c’est bon. Décidément, ils vont avoir une piètre opinion de moi ! J’ai passé l’après-midi à vider la boîte de mouchoirs de la classe et à répondre entre deux éternuements aux élèves hilares. Mais à la fin j’ai pu chanter la blatte quand même, et cette fois, le mignon jeune animateur est apparu à un moment décent (je venais juste de finir d’éternuer) et je lui ai envoyé mon plus beau sourire (enfin mon sourire habituel quoi, il est toujours beau)
Et donc la bonne nouvelle dans tout ça ? He bien, mon manteau n’est pas étanche, mes chaussures ne sont pas étanches, mais ma capuche, si !! C’est bien la seule chose qui ait tenu le choc. Je suis certes apparue à l’intervenant de sport en serpillière, mais uniquement du cou aux pieds. L’honneur est sauf.
Friday, December 08, 2006
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8 comments:
J'ai crû que tu étais tombée malade et que tu allais avoir un peu de repos !:-)
"l'honneur est sauf": c'est le principal ;-)
Pauvre bergère, j'aime ta façon de raconter une journée difficile. Tu aurais pu leur chanter la chanson : Il pleut, il pleut bergère....mais pas drôle dans ce cas.
Ben tu vois ,non seulement ton gentil intervenant à une nouvelel image de toi à mettre dans sa mémoire mais en plus tu n'as pas eu besoin de refaire ta mise-en-pli puis que tu as une capuche top étanche. Finalement, dans le lot ya eu du bon ;-). ça va, pas enrhumée quand même ?
Je confirme dans le sud Seine et Marne il a beaucoup plu, moi c'est la capuche qui n'était pas étanche.
sarah, non, c'est loupé :-D
Bellzouzou, c'est certain!
tanette, je me rends compte que je manque d'à propos, leur chanter "il pleut bergère" aurait été très drôle... d'ailleurs ça me donne envie de le leur apprendre!
fd, ne confonds pas l'intervenant de sport et l'animateur de l'accueil... Eh oui, je suis entourée de jeunes hommes (vous ai-je déjà parlé du nouvel instit de Tom-Tom?)Une mise en pli? Quelle mise en pli?
bricol girl, à nous 2 on pourrait se fabriquer un truc totalement étanche et l'enfiler à tour de rôle :-D
Ca tombé tellement que j'ai du aller à l'ecole ( 500 m) en voiture . Et meme du parking à l'entrée de l'ecole ( aller 50m) nous etions trempés . Heureusement en maman prevoyante j'avais ramener un pantalon de rechange pour vermisseau et je l'ai changer comme toute les autres mamans au milieu du couloir :)quand à moi je suis repasser me changer avant de repartir lol
Et bien, c'est le top de la mauvaise journée ça !!
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