Saturday, December 23, 2006

La cupabilité des vivants

On a le droit d’être heureux… Qui, de Nana ou de moi, ai-je essayé de convaincre en disant cela ?

Je suis vivante, elle est morte.
J’ai survécu, elle a été détruite jusqu’à l’anéantissement.

Comment marcher, respirer, aimer, vivre, en songeant à celle qui s’est débattue pendant que deux mains lui serraient le cou ?

Comment survivre chaque journée aux multiples remords et regrets que me laisse sa disparition brutale ?

Pourtant je sais… Que rien ne la fera revenir… Que la réponse à la mort, c’est la vie, c’est l’amour…
Qu’elle était si pleine de vie et de chaleur, que continuer de vivre et d’aimer serait le plus bel hommage à lui rendre.
Qu’elle n’était plus rien pour moi depuis mon divorce et je ne l’avais pas vue depuis plusieurs mois – ou comment nier mon chagrin et le deuil que j’ai à faire, compliqué encore par les barrières que m’impose le père des enfants.

Mais non. Je n’y arrive pas. On n'efface pas neuf années comme ça. Elle n’est pas morte, ce n’est pas possible. Je n’arrive pas à accepter. Je ne peux pas continuer.

J’avais encore de la route à faire avec elle.

J’ai froid. J’ai mal. Je ne suis pas sûre d’avoir envie de me relever, cette fois.

Et demain c’est Noël et je dois faire bonne figure.

Merci pour votre soutien, ici et ailleurs.

13 comments:

Anonymous said...

Chère Lili, oui on voudrait pouvoir te soutenir du mieux possible.

Avec seulement des mots à disposition, c'est difficile.

Tu as raison, il y a une culpabilité à être vivant. Ce par quoi tu passes en ce moment est si douloureux, et en même temps, ce n'est pas malsain du tout, c'est un passage presque obligé.

Peut-être as-tu entendu parler d'Elizabeth Kübler-Ross ? Elle a beaucoup écrit sur le deuil, et des choses très utiles, très aidantes, je ne saurai que trop te la recommander.

Et elle parle très bien des sept "étapes nécessaires au deuil". Le refus, la colère, la dépression en font partie, après le choc initial et le déni. Puis viendront en leur temps, l'acceptation et enfin la transformation.

Bon courage petite bergère, de tout coeur avec toi.

tanette said...

Oui comment te soutenir autrement qu'avec des mots qui semblent tellement insignifiants ? Pourtant tout au long de ma journée mes pensées sont souvent près de toi, même si je ne te connais pas. Puisses-tu trouver un peu d'apaisement à cette grande peine.
BOn courage.

Anonymous said...

Mes pensées t'accompagnent depuis quelques jours.
C'est dérisoire, j'en suis désolée.
Alors je t'embrasse d'ici.

Anonymous said...

Rien ne pourrait effacer ce qui vient de ce passer , rien ne pourra te consoler mais nous sommes nombreux- nombreuses a etre avec toi ces jours ci .
Je ne sais pas si tu as lu mon premier blog , rien à voir avec ton histoire mais j'ai eu un grave accident de voiture y'as un peu plus d'un an , moi je m'en suis sortie avec des blessures plus ou moins importante , mon fils presque rien et mon ami est décédé quelques jours plus tard . Le chauffeur de l'autre vehicule ivre mort s'en ai sorti indemne !
Pendant des jours , j'ai refuser l'accident , sa mort , la colere d'etre vivante et lui mort , la colere envers ce chauffard ni n'as jamais eu le moindre mot , le moindre regard pour nous , j'ai du consulter pour ne pas devenir folle , tomber dans la depression. Ce fut long , penible mais petit à petit je m'en remet , pour lui je vit , pour lui je doit de continuer meme si ce n'est pas facile . Il me manque et me manqueras toujours comme cette femme te manquera , malgre l'eloignementque vous avez eu ces derniers mois. Courage ma belle

Petronille said...

Voilà plusieurs jours que je pleure avec vous... les mots sont dérisoires... Je pense fort à vous et à vos enfants en cette période si particulière. Même si je ne vous connais pas, je me permets de vous embrasser tous les 3 et de vous souhaiter la rélaisation de vos rêves pour cette nouvelle année qui va commencer.

Petronille

Anonymous said...

Je ne sais pas quoi te dire non plus, sinon qu'on pense à toi, même si ce n'est pas grand chose.

Pour toi qui aime bien lire, je ne sais pas si tu l'as deja lu mais "La cinquième montagne" de Paulo COelhio pourrait peut être aussi t'aider à passer cette étape.

Il te reste encore le souvenir, et tes enfants, serrent les dans tes bras, caline les.
et crie ta peine ; ca soulage et ca te permettra peut etre de te sentir mieux.

Nous t'envoyons plein de courage et de bisous aussi, parce que c'est important.

Excuse nous de ne pas pouvoir t'aider plus que ca

FD-Labaroline said...

J'en remets encore une couche, ça n'aide pas à apaiser la douleur, je sais ,mais juste pour dire qu'on est là... tous. Plein plein de bises àtoi et si tu veux... tu as de quoi me contacter. Quand tu veux.

FD-Labaroline said...

J'en remets encore une couche, ça n'aide pas à apaiser la douleur, je sais ,mais juste pour dire qu'on est là... tous. Plein plein de bises àtoi et si tu veux... tu as de quoi me contacter. Quand tu veux.

FD-Labaroline said...

zut, bis repetita involontaire !

Anonymous said...

Courage... Je pense fort à toi.
Des bises.

Anonymous said...

Je n'étais pas venue sur ton blog depuis quelques temps et voilà que j'apprends cette triste nouvelle. On ne se connait pas, mais je tiens à t'envoyer le plus de bonnes ondes positives que je peux afin de pouvoir te soutenir ne serait ce qu'un peu dans cette épreuve difficile.
si tu as besoin d'en parler, n'hésites pas
plein de courage à toi
isabelle

Anonymous said...

courage cathou

les émotions passent. il faut les accepter, les accueillir puis les laisser partir... c'est difficile à vivre mais ça fait partie de la vie et c'est aussi une éducation que tu donnes à tes enfants tu leur enseigne le courage devant les aléas de la vie et il ont bien de la chance de t'avoir à leur coté dans cette épreuve.

Anonymous said...

juste des pensées douces...